07/11/2011
Un poème
De nouveau aujourd'hui , Maurice Rollinat ( 1846-1903)
Autrefois, un pauvre arbre, au coin d'une prairie,
M'avait toujours frappé les yeux
Par son dénudé soucieux
Et par l'air écrasé de sa sommeillerie.
Or, après bien des ans, ce soir, je le retrouve.
Et, c'est un ébahissement
Tout mêlé d'attendrissement.
Comme un trouble ravi qu'à son aspect j'éprouve.
Car, maintenant, pour l'oeil, le serpent de la sève
Qui tette les rameaux, les étouffe et s'y tord,
Le gui, lui rend la vie en aggravant sa mort !
Et l'arbre repommé, débrouillassé d'ennuis,
Gaillardement vert jaune, orgueilleux se relève,
Semblant tout revêtu d'un feuillage de buis.
Je passe souvent le voir, mais rien, pas de gui...toujours aussi "dénudé"....
15:36 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poème maurice rollinat