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09/05/2013

Dans les rues de la ville....

"Dans les rues de la ville il y a mon amour,


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peu importe ou il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour,chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas "

René Char

Extrait de" Eloge d'une soupçonnée"


La photo , la rue Visconti par Marville , ( le vrai nom de Marville : Charles-François Bossu. Né dans une famille parisienne en 1813)


 

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Rue des prêtres Saint Severin ( Marville)



14:45 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : rene char, marville

07/12/2010

"Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver".

char.jpgAu plus fort de l'orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer. C'est l'oiseau inconnu. Il chante avant de s'envoler.

 

Tu es pressé d’écrire
Comme si tu étais en retard sur la vie
S’il en est ainsi fais cortège à tes sources
Hâte-toi
Hâte toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance
Effectivement tu es en retard sur la vie
La vie inexprimable
La seule enfin compte à laquelle tu acceptes de t’unir

 

char_6.gifRené Char

"Il est un vent brutal au milieu de nous. Il boxait la vie. Il injuriait les tièdes."

"On aime à le citer, encore faudrait-il le lire et le relire."

 

 

Allégeance

 

Dans les rues de la ville il y a mon amour.

Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n’est plus mon amour.

Chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus, qui au juste l’aima ?

Il cherche son pareil dans le vœu des regards. L’espace qu’il parcourt est ma fidélité.

Il dessine l’espoir et léger l’éconduit. Il est prépondérant sans qu’il y prenne part.

Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. À mon insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s’inscrit son essor, ma liberté le creuse.

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé.

Il n’est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l’aima et l’éclaire de loin pour qu’il ne tombe pas ?

Fureur et mystère, Poésie-Gallimard p.214

 


 

CHAR-La-Sorgue.jpgLa Sorgue

"Rivière au coeur jamais détruit dans ce monde fou de pri­son,
Garde-nous violent et ami des abeilles de l’horizon."

René Char, extrait de Fureur et mys­tère, 1948, © Éditions Gallimard

Extraits  "Esprits  Nomades"                                                   

06:00 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : rene char