12/05/2015
Presque
Il prend dans ses mains des choses disparates-une pierre,
une tuile brisée, deux allumettes brûlées
Le clou rouillé du mur d'en face,
La feuille qui est entrée par la fenêtre, les gouttes
qui tombent des pots de fleurs arrosés, les pailles
que le vent d'hier a déposées sur tes cheveux- il les prend
et là-bas, dans la cour, il édifie presque un arbre.
En ce presque réside la poésie. Tu la vois?
Yannis Ritsos, Lucien Clergue
19:28 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : yannis ritsos lucien clergue