JOURNEE MONDIALE

SIDA

Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a appelé jeudi les citoyens du monde, et notamment leurs dirigeants, à davantage de responsabilité dans la lutte contre le fléau du sida, "plus grand défi de notre génération".

Dans un message diffusé à la veille de la Journée mondiale contre le Sida, 25 ans après l'apparition de la pandémie, M. Annan s'est félicité de certains progrès tout en appelant à des efforts renouvelés

"La responsabilité -thème de cette Journée mondiale- exige que chaque président ou Premier ministre, chaque parlementaire et politicien, décide et déclare: +le sida c'est mon affaire+", a-t-il poursuivi.

"Cela exige d'eux de renforcer la protection de tous les groupes vulnérables: personnes contaminées, jeunes, travailleurs de l'industrie du sexe, utilisateurs de drogues injectables, hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes".

"Cela implique qu'ils travaillent main dans la main avec les groupes de la société civile (...) et qu'ils oeuvrent à des changements réels et positifs qui donneront plus de pouvoir et d'autonomie aux femmes et aux filles et transformeront les relations hommes-femmes à tous les niveaux de la société", a-t-il précisé.

"Mais la responsabilité n'est pas exigible seulement de ceux qui sont au pouvoir, cela s'applique à nous tous", a encore dit le chef de l'ONU, citant notamment les milieux d'affaires, professionnels de santé, chefs de communauté et groupes religieux.

"Cela exige de la part des pères, maris, fils et frères de soutenir et affirmer les droits des femmes, de la part des éducateurs d'encourager les rêves et aspirations des filles. Cela exige des hommes d'assurer que les autres hommes assument leurs responsabilités et comprennent que la vraie virilité c'est de protéger les autres du risque".

"Enfin, cela exige que chacun d'entre nous aide à faire sortir le sida de l'ombre et répande le message que le silence, c'est la mort", a-t-il ajouté.