14/12/2006
"UN VISA POUR L'ENFER"
Un visa pour l’enfer
Au Liberia, passer la nuit avec une gamine de quinze ans a un prix : 300 dollars.
Les victimes viennent du Maghreb ou des pays de l’Est, attirées par des promesses d’emplois fictifs. À l’arrivée, elles se retrouvent dans des bordels, prisonnières.
"Accompagnée d’une équipe de policiers internationaux, j’ai repris un travail que je connaissais trop bien : repérages, rondes de nuit, raids et interrogatoires. Des Balkans à l’Afrique subsaharienne, les crapules sont toutes pareilles, et leurs proies sont plongées dans la même détresse. Pourtant, le Liberia, c’était pire que tout ce que j’avais vu jusqu’alors.
Ce que j’ai vécu à Monrovia, je ne peux pas le passer sous silence. Je veux prêter ma voix à ces jeunes filles dont personne n’a jamais voulu entendre les appels à l’aide."
Journaliste de formation, Célhia de Lavarène a été tour à tour correspondante pour RFI, Afrique Magazine, Jeune Afrique et Radio Suisse Romande. Elle fait désormais autorité dans la lutte contre le trafic des êtres humains. Depuis la Bosnie et le Liberia, Célhia de Lavarène a été invitée à participer à de multiples conférences sur le trafic des êtres humains (Vienne, Bucarest, Bruxelles, Genève, Londres, Istanbul). Elle a été sollicitée plusieurs fois pour des séances d’information devant des membres du Département d’État américain. Elle a également fondée une ONG (Stop Trafficking of People, STOP), dont le but est d’aider les victimes. Elle vit et travaille à New York.
Une opération coup de poing menée permettra de libérer les jeunes prostituées mais ne fera qu'augmenter l'étendue de l'horreur .
15:17 Publié dans coup de gueule | Lien permanent | Commentaires (0)
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