24/01/2008
MOBILISATION POUR LES SANS- PAPIERS
Lyon, Paris, Orléans, Rennes... Des milliers de personnes ont défilé samedi contre les centres de rétention pour les étrangers en instance d'expulsion. Les manifestants ont dénoncé un projet de directive européenne qui prévoit de fixer à 18 mois la durée maximale de rétention. Le durcissement de la politique contre l'immigration illégale est aussi vertement critiqué.
La mobilisation contre les centres de rétention prend de l'ampleur en France. Samedi, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les principales villes pour dénoncer ces structures d'enfermement pour les étrangers sans papiers en instance d'expulsion. A Paris, le cortège est parti de la Cité de l'immigration, à la Porte Dorée, pour rejoindre le centre de Vincennes, où seraient actuellement enfermés près de 280 personnes. Olivier Besancenot, Arlette Laguiller, mais aussi Charles Berling, étaient présents parmi les manifestants.
Les protestations se multiplient alors qu'un projet de directive européenne prévoit de porter à 18 mois la durée maximale de rétention dans ce genre de centre. En France, ce délai est aujourd'hui de 32 jours. Dans certains pays européens, aucune limite n'est fixée. "Au-delà de notre opposition au projet de directive européenne, nous demandons la fermeture pure et simple de ces lieux d'emprisonnement", a enchéri Jean-Pierre Perrin, un des porte-parole de RESF (Réseau Education sans-frontières).
La tension croît, alors que le gouvernement s'est fixé des objectifs chiffrés. Si Brice Hortefeux, le ministre de l'Immigration, n'a pas atteint les 25 000 expulsions visées en 2007, le préfet du Loiret a pour sa part annoncé qu'il avait dépassé ses objectifs avec 120 reconduites à la frontière l'année passée. Les associations d'aide aux sans-papiers dénoncent une pression accrue sur les étrangers, avec une traque permanente. En fin d'après midi, l'UMP a défendu sa politique et s'en est pris à l'opposition. "La gauche n'a pas renoncé à instrumentaliser l'immigration à la veille des élections municipales", a dit Yves Jego, porte-parole du parti majoritaire.
09:53 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
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