29/05/2008
"ENTRE LES MURS
La mère d'un des jeunes acteurs régularisée
Aïssata Bah, la mère sans-papiers d'un des jeunes acteurs du film "Entre les murs", Palme d'or du dernier Festival de Cannes, a été régularisée mercredi 28 mai ont annoncé le réalisateur du film Laurent Cantet et le Réseau éducation sans frontières (RESF) dans un communiqué commun
Aïssata Bah, d'origine malienne, "mère de Boubacar, élève du collège Françoise Dolto et jeune acteur du film 'Entre les murs', a été reçue ce jour (...) à la préfecture de Police de Paris pour l'examen de sa situation administrative", indique le réalisateur et l'organisation dans leur communiqué.
Autorisée à travailler
"L'étude de son dossier a fait l'objet d'une décision positive. En attendant la fabrication de sa carte de séjour, le récépissé de titre 'vie privée et familiale' qu'elle a obtenu aujourd'hui l'autorise à travailler", se réjouissent-ils.
Dans leur communiqué, Laurent Cantet et le Réseau "font le voeu que toutes les familles et les jeunes majeurs sans-papiers puissent, comme Aïssata, enfin vivre dignement et sereinement dans notre pays qui est devenu le leur".
A la préfecture de police on indiquait mercredi que Aïssata Bah avait entamé ses démarches le 26 mars dernier et qu'elle avait été convoquée pour "étude de son dossier" mardi.
Boubacar Bah est l'un des 24 élèves qui ont joué dans le film "Entre les murs" tourné au collège Françoise Dolto du XXe arrondissement de Paris. Le film a obtenu la Palme d'or du Festival de Cannes dimanche 24 mai. (AP)
a l'époque du tournage, pendant l'été 2007, Boubakar n'avait rien dit sur la délicate situation de sa mère, qui n'est sans doute pas la seule dans ce cas dans ce collège. Mais elle est l'une des rares parents d'élève à avoir osé demander à des associations de l'aider. L'ayant appris, le réalisateur Laurent Cantet, déjà impliqué dans le passé pour la cause des sans-papiers, a proposé de parrainer Boubakar, pour le protéger d'une éventuelle expulsion.
Dans son film, mi-documentaire mi-fiction, Laurent Cantet plonge le spectateur dans le quotidien d'une classe d'un collège parisien où un jeune professeur de français s'efforce d'enseigner à ses élèves une langue différente de la "tchatche".
00:01 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique
Commentaires
J'avais entendu l'info et c'est vraiment une excellent nouvelle si ce film permet cette régulation MAIS SURTOUT un autre regard sur les clandestins.
Car il ne faut pas se leurrer Noelle, c'est le regard de tous les Français qu'il faut changer.
Écrit par : Rosa | 29/05/2008
oui, je suis d'accord avec toi, et ce sera le plus dur
Écrit par : noelle | 29/05/2008
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