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16/03/2014

J'ai aimé

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  • Les présentations des éditeurs

Se pourrait-il qu'un tableau célèbre - dont la signature présente une anomalie chromatique - soit l'unique oeuvre qui nous reste d'un des plus grands peintres de la Renaissance vénitienne : un élève prodige de Titien, que lui-même appelait "le Turquetto" (le petit Turc) ?


Né de parents juifs en terre musulmane (à Constantinople, aux environs de 1519), ce fils d'un employé du marché aux esclaves s'exile très jeune à Venise pour y parfaire et pratiquer son art. Sous une identité d'emprunt, il fréquente les ateliers de Titien avant de faire carrière et de donner aux congrégations de Venise une oeuvre admirable nourrie de tradition biblique, de calligraphie ottomane et d'art sacré byzantin. Il est au sommet de sa gloire lorsqu'une liaison le dévoile et l'amène à comparaître devant les tribunaux de Venise...

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Rythmé, coloré, tout en tableaux miniature, le roman de Metin Arditi convoque les thèmes de la filiation, des rapports de l'art avec le pouvoir, et de la synthèse des influences religieuses qui est la marque particulière du Turquetto.

 

"Eh oui ! A Venise , le plus grand peintre est un petit turc !

Il était le seul à avoir réussi la fusion miraculeuse du disego et du colorito, de la précision florentine et de la douceur Venitienne." P89

 

"A la beauté des couleurs s'ajoutait la précision du trait. Les personnages étaient vivants, vibrants, prêts à surgir de la toile. Le tableau montrait l'art du Turquetto à son sommet.
Jésus et ses apôtres étaient dans l'attente à la fois grands et intimes, saisissants de présence et de force. Elie avait peint l'humanité, dans sa puissance et son espérance"

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  "il avait regardé la copie d’Élie en silence et avait pâli. Un garçon de cet âge qui dessinait comme ça, il n'en avait pas croisé un seul en trente ans. « Reste là », avait-il dit à Élie. Puis il était parti en courant chercher le maître.
Celui-ci avait à peine jeté un coup d’œil au dessin :
 - Tu restes avec nous !
 Élie lui avait baisé le dos de la main, à l'orientale.
 Au moment de rendre la feuille à l'intendant, le maître avait remarqué la signature :
 Turquetto… Pourquoi pas… 
Il avait souri, lui aussi, et le sobriquet était resté."
 
 
Coup de coeur pour ce très beau roman, cette incroyable histoire !
 
Metin Arditi nous entraîne dans les fastes  de la renaissance, les rivalités, les luttes de pouvoir à Venise et l'intolerance religieuse.
 
"Des riches qui jouaient à être de bons chrétiens...Des nobles qui se couchaient devant l'argent... Des citoyens qui se haïssaient... Une mascarade.
Il fallait qu'il quitte cette ville."
 
C'est l'histoire aussi de deux villes, Venise et Constantinople
 
 Constantinople,  vue par les yeux d’Elie avant sa fuite et au moment de son retour.  « A Lépante, les Vénitiens avaient massacré les Turcs par milliers. Murat, le nouveau sultan, était de mère vénitienne. Son grand vizir, Sokullu, était chrétien de naissance. Il fallait qu’ils donnent des gages aux imams. Alors, l’une après l’autre, les églises étaient transformées en mosquées, leurs mosaïques recouvertes de chaux et leurs icônes détruites ».

 

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Originaire de Turquie, Metin Arditi habite la Suisse, où il préside la fondation Les Instruments de la Paix. Il a notamment reçu pour Le Turquetto le prix Page des libraires, le prix Jean-Giono, le prix des libraires de Nancy-Le Point, le prix Alberto-Benveniste et le prix Culture et Bibliothèques pour tous.

 

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Metin Arditi redonne vie au Turquetto, élève du Titien. © DR

 

Editeur : Actes Sud, Arles, France

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Chez Actes Sud, il est l’auteur de Dernière lettre à Théo (2005), La Pension Marguerite (2006 et Babel n° 823), L’Imprévisible (2006 et Babel n° 910), Victoria-Hall (Babel n° 726) et La Fille des Louganis (2007 et Babel n° 967).

 

 

 

Peintures de Titien ,  Canaletto ,  Giorgione autour de 1520....

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Commentaires

Le Turquetto c'est vraiment un titre que je note...

Écrit par : Rosa | 17/03/2014

Ce doit être un livre bien intéressant à lire. Bon lundi.

Écrit par : Solange | 17/03/2014

Un livre qui me ferait rêver... Des peintres que j'admire, Venise et Constantinople, des lieux qui me hantent... un auteur pour moi en quelque sorte ! Bises Noëlle et bonne journée (grise...)

Écrit par : eva | 18/03/2014

un petit coucou par ci- par là...
à plus tard je repasse pour lire..
;o)

Écrit par : Doume | 18/03/2014

Coucou Noëlle, pou moi le Turquetto était un illustre inconnu et j'en sais un peu plus grâce à toi à l'esprit artistique et littéraire. Bises ma belle

Écrit par : danae | 19/03/2014

"Le Turquetto" vous allez aimer !
Je commence " Prince d'Orchestre , cette fois Metin Arditi nous parle de musique...

Je vous embrasse , beau soleil aujourd'hui , il y aura la petite balade !

Bonne journée !

Écrit par : noelle | 20/03/2014

Je ne connais pas du tout... mais je crois que j'aimerai. :)
Merci pour cette superbe invitation à la lecture.

Écrit par : Quichottine | 02/04/2014

Les commentaires sont fermés.