26/03/2014
Prince d'orchestre
Après le Turquetto , "Prince d'orchestre"
Cette fois , Metin Arditi nous parle de musique
« QUELLES PASSIONS NOUS AMÈNENT À DÉTRUIRE ce que nous avons tant peiné à construire ? Qu’est-ce qui nous pousse à gâcher, d’un mot, un geste ou un regard, une amitié, un acquis professionnel, une réputation ? C’est ce que j’ai essayé de comprendre en écrivant l’histoire d’Alexis Kandilis, l’un des plus brillants chefs d’orchestre de sa génération. Au début du récit, il a tout. Il est, vraiment, prince d’orchestre. À la fin, il n’a plus rien. Pourquoi ? D’où lui est venue tant de violence destructrice ?
De là où chacun de nous porte quelques bombes non encore désamorcées, sans doute. De l’enfance. De l’ingérable enfance, lorsque ses cicatrices lâchent. On les a enrobées avec tant de soin que, du coup, on ne voit pas même les fils se défaire. Soudain c’est l’hémorragie, le sang est partout, et la douleur insupportable.
Mais il est trop tard.
Fini la gloire du chef qui plastronne au pupitre des plus grands ensembles symphoniques de la planète. Fini les cachets pharaoniques, les bravos si longs qu’ils en deviennent agaçants. Puis une nouvelle vie commence, faite de tendresse infinie, de quatre bras doux dans lesquels Alexis Kandilis se fond, de retrouvailles avec la vraie musique, et d’un regard lucide sur la vie passée. Mais l’enfance est là, qui guette, ne lâche pas, et rappelle sans cesse, en créancier implacable : “Nos comptes ne sont pas soldés.” »
Metin Arditi
"Ce serait un triomphe.
Il dominait tout.Les instruments. La musique. Ce que les gens allaient ressentir, penser...tout.
Dans la salle bondée, mille huit cents personnes retenaient leur souffle, impatientes, déjà, de pouvoir dire plus tard: "c'était un concert inouï."
tout était en place. Au millimètre.
Dans dix ans , dans quinze ans, ils raconteraient encore ,avec dans la voix un tremblement:" tu te souviens du concert avec Kandilis ?
On avait commencé avec l'ouverture de La force du destin...."
Verdi Ouverture de la Force du Destin Ensemble Instrumental de Paris- dir. Christian Ciuca
La vie est poussière et le destin vent.
Francisco Tamayo
15:22 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : prince d'orchestre, metin arditi
Commentaires
Il suffit parfois de peu de choses pour changer le destin d'une vie.
Écrit par : Solange | 27/03/2014
c'est beau Verdi !
bises Nono
Écrit par : Doume | 28/03/2014
Oui Doume , Verdi, c'est beau ! et cette lecture est belle aussi !
Bises Solange !
Écrit par : noelle | 01/04/2014
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