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21/11/2006

MORT DU CINEASTE AMERICAIN ROBERT ALTMAN

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Le cinéaste américain Robert Altman, qui avait notamment réalisé "M.A.S.H", "The player" et "Short cuts", est décédé à l'âge de 81 ans, ont annoncé mardi des médias américains.

Altman, honoré en mars dernier par un Oscar pour l'ensemble de sa carrière, est mort dans un hôpital de Los Angeles, a indiqué la chaîne CNN.

Il était un réalisateur prolifique qui, en 55 ans de carrière, avait esquissé un portrait vif et acerbe de son pays, oeuvre sanctionnée en mars par un Oscar d'honneur.

Connu pour son franc-parler - il avait déclaré en 2000 que l'élection de George W. Bush à la présidence serait "un terrible revers pour la société américaine" -, Robert Altman a eu cinq enfants de trois mariages.

Entre 1951 et 2006, le cinéaste a dirigé 86 films ou téléfilms, en a produit 39 et a écrit les scénarios de 37.

Né à Kansas City (Missouri, centre) en 1925, diplômé de l'académie militaire de Lexington, il a terminé la Seconde Guerre mondiale comme copilote de bombardier.

Au début des années 1950, il a tourné des dizaines d'oeuvres pour la télévision, dont des épisodes de séries telles que "Bonanza" et "Alfred Hitchcock présente".

Sa carrière au cinéma a décollé tardivement, à 45 ans, avec un film au vitriol, "M.A.S.H", qui lui avait valu la Palme d'or à Cannes en 1970. L'action de cette comédie se déroule dans les hôpitaux militaires américains pendant la guerre de Corée, mais l'allusion au conflit vietnamien alors en cours est transparente.

Altman a détourné les genres, dynamité le western comme dans "John Mac Cabe" en 1971 avec Warren Beatty et Julie Christie, ou bien le polar dans "Le Privé" deux ans plus tard. Il a imposé sa marque au long de chroniques sociales et satiriques de l'Amérique avec "Nashville" (1975) ou "Un mariage" en 1978. L'année suivante il avait réalisé "Quintet", thriller métaphysique.

En 1980, Hollywood l'avait chassé. Le cinéaste avait alors dénoncé "la négation de la culture et le règne des moutons de Panurge". Il s'était installé à New York, puis Paris où il avait enchaîné pièces filmées, mises en scènes d'opéra, etc.

Intronisé conscience officieuse du cinéma indépendant américain, et toujours prêt à défendre des causes peu populaires, il était sorti d'un passage à vide avec "The Player" en 1992, jeu de massacre anti-hollywoodien, qui avait décroché le prix de la mise en scène à Cannes.

Egalement producteur, Robert Altman avait tourné l'année suivante "Short Cuts", Lion d'Or au festival de Venise, et qui avait été suivi de "Kansas City".

En 1999, avec "Cookie's Fortune", il avait renoué sur fond de blues avec la musicalité du vieux sud. En 2002, "Gosford Park", intrigue policière tournée en Angleterre qui tenait à la fois d'Agatha Christie et de Jean Renoir, avait été nommé sept fois aux Oscars, mais n'avait obtenu que la statuette du meilleur scénario.

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20:13 Publié dans TRISTESSE | Lien permanent | Commentaires (0)

19/08/2006

BERNARD RAPP

LE JOURNALISTE ET CINEASTE BERNARD RAPP EST MORT.

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Journaliste de terrain, élégant et non-conformiste, producteur d'émissions culturelles de haute tenue, puis cinéaste et écrivain à succès, Bernard Rapp est mort jeudi d'une "longue maladie" à l'âge de 61 ans, a annoncé France 2 à l'ouverture du journal télévisé de 20H00.

"Saint Audimat, priez pour nous", ironisait en 1993 cet homme, aussi affable et bon professionnel qu'incontrôlable, acerbe dans ses critiques d'un système qui selon lui dérapait, mais dont il ne pouvait ni ne voulait s'écarter.

Bernard Rapp, né à Paris le 17 février 1945, obtient une licence de droit et le diplôme de l'Institut français de presse. C'est comme pigiste, dans le quotidien de gauche aujourd'hui disparu Combat, puis dans Le Monde qu'il se lance dans le journalisme.

Il présenta, avec brio, le journal télévisé de 1983 à 1987. Son ton direct et son regard rieur, presqu'ironique, plaisaient. Mais il fit aussi scandale lorsque, brisant un tabou, il dit la "grand messe" du 20 heures, le 18 mai 1986, sans cravate. "Je n'étais tout de même pas en caleçon", se défendit-il.

Puis, pendant quelques années, ce sera "L'assiette anglaise", émission de rencontres et d'entretiens décontractés, mais jamais complaisants, chaque samedi en direct du Saint James Club de Paris, un bar anglais

Peu à peu, la littérature et le cinéma le happent, mais comme journaliste d'abord. Il présente une émission littéraire de haute tenue, "Jamais sans mon livre".medium_bernard_2.2.jpg

Il a également présenté de 1995 à 2001 la série documentaire hebdomadaire "Un siècle d'écrivains", sur France 3. En 45 minutes, des auteurs mythiques comme Sacha Guitry, Colette, Jean-Paul Sartre, mais aussi Jean Genet, Antoine Blondin et des dizaines d'autres deviennent des familiers des téléspectateurs

medium_bernard3.2.jpgPuis, c'est le cinéma auquel il se donne avec réussite. "Je suis condamné à surprendre", expliquait-il.

De fait, il a surpris, avec bonheur. Il est le scénariste de "L'eau et les hommes", réalisé par Pierre Willemin, et le réalisateur de "Tiré à part", en 1997, "Une affaire de goût" (2000), avec Bernard Giraudeau, qui lui vaudra le grand prix Cognac 2000, "Pas si grave" (2002) et "Un petit jeu sans conséquence" (2004).

j'aimais bien cet homme.

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19:40 Publié dans TRISTESSE | Lien permanent | Commentaires (5)

01/02/2006

JEAN CHRISTOPHE LAFAILLE

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L'alpiniste français Jean-Christophe Lafaille est porté disparu

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Jean-Christophe Lafaille a déjà gravi onze sommets de plus de 8 000 mètres, la plupart en solitaire ou par des voies nouvelles. Il a déjà réussi en décembre 2004 une hivernale en solitaire et en style alpin

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au Sishapangma (8 064 mètres), jusque-là jugée impossible sur les plus de 8 000 mètres.

JEAN CHRISTOPHE LAFAILLE REPOSE DESORMAIS DANS LES NEIGES DE L'HIMALAYA EN COMPAGNIE DES
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PLUS GRANDS ALPINISTES FRANCAIS TUES EUX AUSSI PAR LEUR PASSION.

13:00 Publié dans TRISTESSE | Lien permanent | Commentaires (1)

18/01/2006

OLIVE

Olive nous a quitté ce mardi 17 JANVIER 2005


 

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 A la fin des années 70, il avait fondé Lili Drop, avant de tenter une carrière solo sous le nom d'Olive. La drogue a eu raison de ses ambitions. 

C'est une histoire très rock and roll, une histoire de filles, de drogues, de sommets entraperçus, d'abîmes inracontables, le tout sur fond de guitares énervées. L'histoire pas très drôle d'Olivier Caudron, ex- enfant terrible du rock français de la fin des années 1970, sous le surnom de Lili Olimao, ex-espoir de la musique hexagonale, quand il se faisait appeler Olive. Le même qui a choisi, en 2005, de se rebaptiser Lovliv pour former une nouvelle mouture de Lili Drop, groupe dissous en 1983, et remonter sur une scène parisienne, au Point Ephémère le15 juin dernier, presque quinze ans
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après avoir cessé de donner des nouvelles

Olive a participé à la gestation de Téléphone, a lancé Enzo Enzo quand celle-ci s'appelait encore Korin, a été percussionniste pour Valérie Lagrange, a fait la bringue avec Daniel Darc, ex-Taxi Girl, et a sorti trois albums, deux avec Lili Drop (jamais réédités en CD), le dernier ­ en 1990 ­ sous son propre nom. Aujourd'hui, à 49 ans, il vivait dans un studio de 12 mètres carrés, rue Fontaine, à Paris, à deux pas
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de la place Blanche et du Bus Palladium, entre deux bars à hôtesses.

Pour assurer les répétitions  du concert du 15 juin, Olive a mis entre parenthèses son traitement contre l'hépatite C, qui le mettait 'par terre'. 'Je suis angoissé, stressé, je me réveille à 4 heures du matin les jours de répétition, dit-il,
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mais au fond tout ça me fait du bien, c'est du bonheur et du plaisir.'

Olive n'a plus fait parler de lui. Jusqu'à ce retour à Paris, en octobre 2004. Toujours cabossé sentimentalement, un peu abîmé physiquement, il reconnaît avoir remonté Lili Drop 'parce que ça pourrait déclencher quelque chose' . Depuis un mois, il prend des cours de chant. 'C'est thérapeutique', dit-il.

19:00 Publié dans TRISTESSE | Lien permanent | Commentaires (2)