28/03/2011
Charly 9 Jean Teulé
Les nouveaux délires de jean Teulé et d'un jeune roi....son dernier roman
Effroyable histoire que cette terrible nuit de la Saint- Barthélemy
mais racontée par Jean Teulé, arrive à être drôle....
Les premières lignes
"Un mort ?
Un gentil garçon semblant à peine sorti de l'adolescence - il vient d'avoir vingt-deux ans - écarquille ses grands yeux :
- Quoi ? Vouloir que j'ordonne, pour cette nuit, l'assassinat d'un convalescent surpris en plein sommeil ? Mais vous n'y pensez pas, ma mère ! Et puis quel homme, l'amiral de Coligny que j'appelle "mon père". Jamais je ne scellerai cet édit !
Tout loyal, franc, ouvert du coeur et de la bouche, le garçon, à haute fraise blanche entourant sa gorge jusqu'au menton, s'étonne :
- Comment pouvez-vous venir me réclamer la mort de mon principal conseiller qui déjà hier matin, sortant du Louvre, fut arquebusé dans la rue par un tueur caché derrière du linge séchant à une fenêtre ?.. Il n'est que blessé. Ambroise Paré dit qu'il s'en tirera et je m'en réjouis.
- Pas nous, répond une voix de matrone au fort accent italien. D'autant que c'est ton jeune frère et moi qui avions commandité l'attentat.
- Quoi ? ! "
" toutes choses humaines ne me sont plus de rien" ces derniers mots
"L'avant-dernier des Valois a vingt-deux ans quand il monte sur le trône. A peine en place, il ordonne, dans la nuit du 23 au 24 août 1572, le massacre de la Saint-Barthélemy : 3.000 morts à Paris dont l'amiral Gaspard de Coligny, le chef des protestants, que « Charly 9 » appelait pourtant « mon père ». Tirés de leur lit, les huguenots sont poignardés, lacérés, noyés, brûlés, pendus, voire tout ça à la fois. Y compris les deux cents nobles qui résident au Louvre (où, super-traîtrise, ils ont assisté, quelques jours plus tôt, au mariage de la très catholique soeur du roi, Marguerite de Valois, et du prince protestant Henri de Navarre, futur « H4 »)
Mais le mouvement, qui aurait dû rester circonscrit à la noblesse, échappe à ses initiateurs. C'est la curée. Au total, entre 10.000 et 30.000 huguenots auront été trucidés dans le doux royaume de France entre août et octobre. Les historiens se disputent encore sur l'identité de ceux qui décidèrent de faire monter la pression autour des protestants avant de déclencher le massacre. Jean Teulé choisit de montrer un roi faible manipulé en son « conseil étroit » par sa mère, Catherine de Médicis, et son frère, le froufroutant Anjou. « Why not ? »( les echos)
On se souvient , j'avais aimé...
00:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : livre, jean teulé, charly 9