11/05/2014
François Villon n'a pas encore écrit sa dernière ballade....
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis....."
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, né Thaïs
Qui fut sa cousine germaine,
Echo parlant quand bruyt on maine
Dessus rivière ou sus estan
Qui beaulté ot trop plus qu'humaine.
Mais ou sont les neiges d'antan?
Qui beaulté ot trop plus qu'humaine.
Mais ou sont les neiges d'antan?.....
Source Les présentations des éditeurs
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12/06/2013
Lu et aimé
Un récit d'aventure , un récit joyeux de Nahal Tajadod , une histoire vraie qui lui est arrivée en 2005.
L' histoire d' un passeport , situations absurdes , Nahal Tajadod nous montre les deux visages de l' Iran. Celui de la république Islamique, effrayant, ou la religion est loi, et ou chacun essai de la contourner
et un Iran très chaleureux et solidaire
Répression et générosité
Une histoire drôle
"Pour faire renouveler le passeport d'une femme, tout un peuple se mobilise. Et la vraie vie de Téhéran nous est soudain révélée, sous le regard aigu du rire : deux photographes spécialistes de portraits islamiques, un médecin légiste qui troque des organes, une maquerelle qui veut envoyer des filles à Dubaï, une grand-mère qui offre une poule vivante à un militaire implacable, un technicien qui cache une parabole TV dans une marmite d'offrandes religieuses... Il y a là toute une énumération qui a la fantaisie et la générosité désordonnée des bazars orientaux où le rituel du târof - qui consiste à d'abord refuser tout paiement - est infiniment plus vivant et précieux que la loi du talion, où Hâfez côtoie Balzac avec un même appétit de vivre. Voilà l'Iran surprenant que nous fait découvrir Nahal Tajadod avec espièglerie et humour, et surtout avec l'immense tendresse d'une femme qui aime passionnément son pays et refuse l'image qu'on offre de lui."
Nahal Tajadod est née en Iran. Elle descend d'une famille liée à l'histoire de son pays. Elle vient vivre à Paris en 1977, étudie le chinois et travaille sur les relations entre l'Iran et la Chine. Elle a publié en 2005 Roumi le brûlé, une superbe biographie romancée du grand poète persan.
lu aussi et aimé " Elle joue "
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28/03/2011
Charly 9 Jean Teulé
Les nouveaux délires de jean Teulé et d'un jeune roi....son dernier roman
Effroyable histoire que cette terrible nuit de la Saint- Barthélemy
mais racontée par Jean Teulé, arrive à être drôle....
Les premières lignes
"Un mort ?
Un gentil garçon semblant à peine sorti de l'adolescence - il vient d'avoir vingt-deux ans - écarquille ses grands yeux :
- Quoi ? Vouloir que j'ordonne, pour cette nuit, l'assassinat d'un convalescent surpris en plein sommeil ? Mais vous n'y pensez pas, ma mère ! Et puis quel homme, l'amiral de Coligny que j'appelle "mon père". Jamais je ne scellerai cet édit !
Tout loyal, franc, ouvert du coeur et de la bouche, le garçon, à haute fraise blanche entourant sa gorge jusqu'au menton, s'étonne :
- Comment pouvez-vous venir me réclamer la mort de mon principal conseiller qui déjà hier matin, sortant du Louvre, fut arquebusé dans la rue par un tueur caché derrière du linge séchant à une fenêtre ?.. Il n'est que blessé. Ambroise Paré dit qu'il s'en tirera et je m'en réjouis.
- Pas nous, répond une voix de matrone au fort accent italien. D'autant que c'est ton jeune frère et moi qui avions commandité l'attentat.
- Quoi ? ! "
" toutes choses humaines ne me sont plus de rien" ces derniers mots
"L'avant-dernier des Valois a vingt-deux ans quand il monte sur le trône. A peine en place, il ordonne, dans la nuit du 23 au 24 août 1572, le massacre de la Saint-Barthélemy : 3.000 morts à Paris dont l'amiral Gaspard de Coligny, le chef des protestants, que « Charly 9 » appelait pourtant « mon père ». Tirés de leur lit, les huguenots sont poignardés, lacérés, noyés, brûlés, pendus, voire tout ça à la fois. Y compris les deux cents nobles qui résident au Louvre (où, super-traîtrise, ils ont assisté, quelques jours plus tôt, au mariage de la très catholique soeur du roi, Marguerite de Valois, et du prince protestant Henri de Navarre, futur « H4 »)
Mais le mouvement, qui aurait dû rester circonscrit à la noblesse, échappe à ses initiateurs. C'est la curée. Au total, entre 10.000 et 30.000 huguenots auront été trucidés dans le doux royaume de France entre août et octobre. Les historiens se disputent encore sur l'identité de ceux qui décidèrent de faire monter la pression autour des protestants avant de déclencher le massacre. Jean Teulé choisit de montrer un roi faible manipulé en son « conseil étroit » par sa mère, Catherine de Médicis, et son frère, le froufroutant Anjou. « Why not ? »( les echos)
On se souvient , j'avais aimé...
00:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : livre, jean teulé, charly 9
13/01/2011
Un livre
Extrait de L’Enigme du retour :
Je rejoins ma mère sur la galerie. Elle me fait découvrir son univers si morne à première vue, mais qui se révèle si riche. Elle connait ces deux oiseaux qui se donnent rendez-vous ici l’après-midi, toujours à la même heure. Les lézards à qui elle a donné les noms de ses frères et soeurs morts : Jean, Yves, Gilberte, Raymonde, Borno, André. Morts ou en exil. Comme ça, je peux me rappeler leur nom. Sinon, on commence par oublier un nom, puis le visage qui l’accompagne. Ainsi se perd un pan de sa vie. Elle a même un nom pour le vent. Ce petit vent si doux qui vient l’endormir à l’heure de la sieste. Il suffit de se taire pour voir apparaître un monde nouveau. Les plus petites choses prennent vie. Des fois, elle se dépêche pour venir les retrouver. D’autres fois, sa colère contre la vie est si forte qu’elle refuse cette illusion. Et elle garde la chambre pendant une semaine. Puis elle revient. Et ils sont tous là, attendant son retour sans un signe de lassitude. Elle se tourne vers moi pour me glisser qu’ils ne se manifestent que s’ils sentent notre désespoir.
L’Enigme du retour, p. 215
Envie de reparler de ce livre grave et poétique, la misère, la peur, l'espoir....la douleur de l'exil
" Si on meurt plus vite qu’ailleurs, la vie est ici plus intense"
Un roman sublime
"l'écrivain québécois Dany Laferrière, 56 ans, conte son retour au bercail, là où il a appris plaisir, désir, idéal, devoir, douleur, séparation. Le lieu fondateur qu'il avait fui en 1976 pour Montréal, au Québec, quand la dictature de Duvalier fils et de ses tontons macoutes devenait trop dangereuse pour le journaliste opposant ; trop infernale. Son père, Windsor Klébert Laferrière, maire révolutionnaire et « communisant » de Port-au-Prince dès l'âge de 23 ans, avait dû lui-même quitter l'île, pour ne jamais y revenir, à la prise de pouvoir de Duvalier père."
19:28 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : livre, l’enigme du retour, dany laferrière
19/12/2010
Dans le café de la jeunesse perdue
"Encore aujourd'hui, il m'arrive d'entendre, le soir, une voix qui m'appelle par mon prénom, dans la rue.
Une voix rauque. Elle traîne un peu sur les syllabes et je la reconnais tout de suite: la voix de Louki. Je me retourne, mais il n'y a personne .Pas seulement le soir, mais au creux de ces après-midi d'été ou vous ne savez plus très bien en quelle année vous êtes.
Tout va recommencer comme avant. Les mêmes jours, les mêmes nuits, les mêmes lieux, les mêmes rencontres.
L'éternel Retour."
Quelques heures avec Modiano
Une plume légère , un récit à quatre voix
Des quartiers de Paris, Paris des années 60
Des rencontres, des personnages qui se séparent, qui se perdent....
Une histoire simple , un monde de poésie
Douce mélancolie.....
19:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livre, dans le café de la jeunesse perdue, modiano
06/12/2010
Ces petites bêtes qui soignent
J'ai écouté Roland Lupoli nous parlait de son livre
On dénonce avec raison la destruction des forets tropicales et des espèces qu'elles recèlent. On parle de millions d'espèces et du manque de temps pour toutes les découvrir, avant qu'elles ne soient détruites par l'homme. En dehors du fait que ces espèces ont tout simplement le droit de vivre, on justifie le plus souvent leur intérêt, pour la découverte de nouveaux médicaments.
Ce livre décrit, dans chaque continent, l'utilisation par l'homme dans les médecines du monde, de plus de 300 espèces d'arthropodes terrestres comme agents thérapeutiques. Il tente de faire ressortir, à travers des témoignages, l'historique et les documents consultés, des liens entre les molécules identifiées et les remèdes, en écartant leurs vertus symboliques, psychologiques ou magiques.
De nombreuses convergences, concernant l'utilisation des insectes médicinaux entre continents différents, sont montrées, ce qui suggère une efficacité des remèdes. Certaines indications ont été confirmées expérimentalement, et les dernières recherches effectuées sur les groupes d'insectes médicinaux sont décrites, ainsi que les molécules potentiellement actives découvertes. Les voies de recherche les plus prometteuses pour la découverte de nouveaux médicaments sont également mentionnées.
Les insectes et les autres arthropodes terrestres représentent LE véritable réservoir de la biodiversité sur terre. C'est également, par la loi des nombres, le plus gros réservoir de futures molécules médicaments. ( unithèque medecine)
Coctail d'insectes
"Voyons, comme antibiotique... je vous conseille ce produit. Le pharmacien se retourne et pose une boîte sur le comptoir : il provient de potions d'araignée, de scarabée et de papillon. » Cette scène, que l'on croirait tout droit sortie d'un Harry Potter, pourrait devenir réalité dans un proche avenir. Deux antibiotiques, issus d'insectes.
L'intensité de la réponse immunitaire varie selon les espèces, explique Roland Lupoli, entomologiste à Entomed. Elle est importante chez les insectes supérieurs, plus ténue chez les insectes inférieurs, les araignées ou les autres arthropodes terrestres. » En 1999, Entomed déclare donc ouverte la chasse aux papillons et aux scarabées. Un réseau de ramasseurs est constitué...."
Viviane Thivent
06:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : l'insecte qui soigne, livre, roland lupoli
14/11/2010
On ne lui a jamais dit: "Petit , petit, petit...."
Le poulet des pauvres ne chante pas au lever du jour.
Il n'a pas de raison de chanter, il ne voit jamais le jour se lever .
Il est parqué dans un énorme poulailler sans air, avec des milliers d'autres malheureux.
Il n'a aucune intimité. Pas moyen de s'isoler, même pas un petit coin de toilette.
Pas une lampe de chevet qu'on peut éteindre pour dormir, seulement des gros projecteurs au plafond, allumés jour et nuit.
Pas de fenêtre, il ne voit jamais le jour.
La campagne,il ne sait même pas ce que c'est. Il ne connaît même pas sa mère. Il est arrivé en oeuf et en camion avec des milliers d'autres. on ne lui parle jamais, on ne lui a jamais dit: "Petit,petit, petit..."
Parfois, il regarde ses pattes tristement .Elles ne servent à rien, il ne peut pas se déplacer, il y a trop de monde. Il regarde ses ailes, elles ne serviront jamais, il n'y a plus de ciel.
il était poutant bâti pour courir, dénicher des vers de terre avec son bec, voleter.
Quel gâchis.
Et le pire, c'est qu'il sait qu'un jour, çà va se terminer mal. Un aspirateur à poulets va l'expédier dans l'au - de là , il ne sait pas quand.
Il attend, anxieux, sa fin du monde.
Il se souvient encore de l'impatience avec laquelle il a cassé sa coquille.
s'il avait su, il ne serait pas venu. il ne serait jamais sorti de l'oeuf.
Il regrette de ne pas être né dans la Bresse.
Il a envie de se venger.
il n'a trouvé qu'un moyen,il est dégueulasse à bouffer.
Demandez aux pauvres.
17:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : poulet de bresse en pauvre, se dit poulet aux hormone, jean- louis fournier, livre
10/11/2010
Une forme de vie
"Ce matin-là, je reçus une lettre d'un genre nouveau :
Chère Amélie Nothomb,
Je suis soldat de 2e classe dans l'armée américaine, mon nom est Melvin Mapple, vous pouvez m'appeler Mel. Je suis posté à Bagdad depuis le début de cette fichue guerre, il y a plus de six ans. Je vous écris parce que je souffre comme un chien. J'ai besoin d'un peu de compréhension et vous, vous me comprendrez, je le sais.
Répondez-moi. J'espère vous lire bientôt.
Melvin Mapple
Bagdad, le 18/12/2008 "
Alors commence une longue et incroyable correspondance.
Un Nothom surprenant et déroutant
Melvin Mapple, obèse et boulimique, se raconte
Elle nous parle de l'écriture " un artiste qui ne doute pas est un individu aussi accablant qu'un séducteur qui se croit en pays conquis"
Elle nous parle du plaisir de nouer une relation mais aussi de l'imposture
On apprend qu'elle est allergique au mépris, à tous les mépris...
C'est féroce, ironique et drôle
Autobiographie ? autofiction? je ne vais pas raconter l'histoire de ce soldat de deuxième classe, affecté à Bagdad
« Le gras humain sera à George W. Bush ce que le napalm fut à Johnson
» écrit-elle,
Elle va lui conseiller de transformer son obésité en forme d’art. Devenu Body Art, Melvin se considère comme un artiste, dorénavant : « c’était la conquête du vide par l’obésité : grossir annexait le néant
».
«les gens sont des pays. Il est merveilleux qu’il en existe tant et qu’une perpétuelle dérive des continents fasse se rencontrer des îles si neuves. Mais si cette tectonique des plaques colle le territoire inconnu contre votre rivage, l’hostilité apparaît aussitôt. Il n’y a que deux solutions : la guerre ou la diplomatie
».
13:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : une forme de vie, amélie nothom, livre
03/11/2010
Bashung, une vie
Marc Besse et Jean Fauque racontent comment nait une chanson
Des centaines d'heures de rencontres
Une vie, entre galères, victoires, échecs, espoir...
"Dans toute chose, il y a une faille, c'est ainsi qu'entre la lumière" (Leonard Cohen)
"Sur cette faille, Bashung va travailler toute sa vie. Mais c'est surtout pour échapper à l'ennui de cette vie provinciale et rurale qu'il va faire de la musique. On parle souvent de son courage artistique, des risques qu'il prenait à chaque album. Il récusait cette notion de courage. Pour lui le risque c'était de ne pas en prendre. Il avait un féroce besoin de ne pas s'ennuyer donc de s'aventurer dans des territoires musicaux inexplorés. Il était même gêné par la critique unanime qui avait salué son album L'imprudence. Lui voulait aller encore plus loin".
Présentation de l’éditeur
"Dans l’entourage du chanteur, un homme observe. Il note tout. Bashung le sait et se prend au jeu : sa vie sera ainsi couchée sur le papier, en temps réel. Cette archive exclusive, écrite huit années durant, Bashung avait fini par l’appeler la Bible. Ce qu’il ne savait pas, c’est que Marc Besse, journaliste aux Inrockuptibles, en apprendrait plus sur son passé qu’il n’en saurait jamais lui-même. Préface de Jean Fauque, le confident pour le meilleur et pour le pire, le parolier de Ma petite entreprise, La nuit je mens, Osez Joséphine. Avec 46 photos inédites."
Le show biz des années 70 à nos jours
Mars 2009 Les victoires de la musique
Bashung est là, impossible d'oublier cette dernière image
Il chante , "Résidents de la République" miraculeux
"Il flotte dans sa chemise, il flotte sur les marches de l'escalier. Il se déplace comme une ombre, un mirage, une étoile sur le point de s'éteindre."
21:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : bashung, une vie, livre, marc besse
30/09/2010
Pourquoi le ciel est bleu
"Julien Signol, mon grand-père paternel, ne sut jamais lire ni écrire, et moi, son petit-fils, je suis devenu écrivain. Grâce à lui bien sûr, grâce à mes parents, à leur travail, leur courage, à tout ce qu’ils m’ont légué.
Et pourtant, il a fallu plus de quarante ans à Julien pour oser poser à son fils la question à laquelle sa mère avait répondu par une gifle cruelle quand il avait sept ans : “Pourquoi le ciel est bleu ?”. Il en était resté meurtri, comprenant vaguement que l’enfant d’une domestique, veuve de surcroît, n’avait pas le droit de lever la tête vers le ciel. Cette scène ne s’est pas déroulée au XVIIIe siècle, mais à l’orée du XXe…
Les hommes souffrent, luttent, pour que leurs enfants vivent mieux qu’eux. Julien en est un humble exemple : en échappant à un destin écrit d’avance, il a réussi à conquérir sa dignité, à offrir à ses fils tout ce qui lui avait manqué. N’est-ce pas encore aujourd’hui, malgré les différences de modes de vie, le but de tous les hommes et de toutes les femmes dans un combat qui demeure et demeurera toujours le même ?" Christian Signol
" On devient écrivain à cause de son enfance" (l'auteur)
La France d'avant
Au coeur du Périgord, un roman sur le passé de ses grands parents, ( nos grands Parents), une famille paysanne, une vie de combat.
Dans tous ses romans, c'est l'amour de la terre, de la nature, des hommes
Un beau roman, émouvant
"L'homme" sur la couverture, la tête , l'allure de mon grand- père! et tous ces coins du Périgord, je les connais bien...
Photos, les bords de Dordogne à Beynac
13:32 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : livre, christian signol, pourquoi le ciel est bleu