31/12/2013
Meilleurs voeux pour cette nouvelle année 2014
Je ne te donne qu'un poème,
la musique de quelques mots,
une lumière de syllabes
qui brille et s'efface aussitôt.
Je ne te donne qu'un reflet
de la lune sur la rivière,
l'image d'une fine rose
que la brise emporte bientôt.
Je ne te donne qu'un soupir,
je ne te donne qu'une larme,
un peu de songe, un peu de vent
qui se dispersent comme l'eau
Je ne te donne qu'un poème,
je ne te donne qu'un collier
de mots légers et transparents
s'envolant comme des oiseaux.
Regarde au creux de tes mains nues,
regarde au fond de ta mémoire,
regarde dans ton cœur, regarde :
mon poème est toujours vivant !
23:59 | Lien permanent | Commentaires (24)
22/12/2013
Un joyeux Noël
Evelyne, Eva, Loop ,Mamita
Danae
"Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir...."
Pierrot, Louis-Paul , Alain ,Fanny
,Rony
Xavier
Cathy
Une pensée pour Fabrice
Jamadrou
Jipes
Rosa
Solange, Quichotine
,Grapheus tis
Dasola, Françoise ,Annartiste
Frieda, Godnat, Grain
Moune Framboise
Doume
Alsa
Une pensée pour Yves
Merci à Loop pour ce joli texte
C'est Noël, Noëlle !
Quelques pas dans la neige,
trois aiguilles de sapin,
deux mandarines,
une bougie...
Tout est calme.
Gandhi joue aux osselets.
Martin Luther King taille un sifflet
dans un bout de roseau.
Rûmî s'amuse avec une toupie.
Dans l'étable, c'est l'attente...
L'âne et le bœuf jouent à saute-mouton.
C'est Marie-Madeleine qui fredonne.
Elle prépare une bonne tarte aux pommes.
Madiba sourit...
C'est Noël, Noëlle !
Quelques pas dans la neige,
trois aiguilles de sapin,
deux mandarines,
une bougie...
C'est Noël, Noëlle !
Pénélope Estrella-Paz
quelques mots de Brel , une peinture de Hugo Simberg , des photos dans les allées d'une jardinerie, le texte de Loop
Et un Noël, il y a quelques années.....
Heureuses fêtes !
10:05 Publié dans une fête | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : joyeux noël
18/12/2013
Simple vie
C'est du soir en fruit,
De la nuit en grappe
Et le pain qui luit
Au clair de la nappe
C'est la bonne lampe
Qui met, sur les fronts
Rapprochés en rond
Sa joie de décembre
C'est la vie très simple
Qui mange en sabots
C'est la vie des humbles:
Sourire et repos
Simple vie de Maurice Carème
Illustrations Paul cezanne
14:35 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : simple vie de maurice carème
13/12/2013
Antonio Tabucchi
"La malle, c'est celle qui fut ouverte en 1968, 33 ans après la mort de Fernando Pessoa, et dans laquelle on découvrit plusieurs milliers de manuscrits signés de différents pseudonymes qu'il appelle ses « hétéronymes ».
Amateur éclairé de la littérature portugaise et surtout de l'oeuvre de Fernando Pessoa dont il fut aussi le traducteur, Antonio Tabucchi déballe avec tendresse et curiosité les nombreux manuscrits laissés par Fernando Pessoa et signés par la foule de ses hétéronymes. Il porte un regard sur l'oeuvre, interroge l'écriture de celui qui fut sans doute le poète le plus mystérieux du XXe siècle. Pointu, vivant, cet essai fera le régal des amoureux de Pessoa".( éditeur)
De Antonio Tabucchi ,
lu et aimé Nocturne Indien
"Dans la chaleur des nuits indiennes, un homme part à la recherche d'un ami disparu. Entre Bombay et Goa, de bas-fonds miséreux en hôtels pour Occidentaux au luxe tapageur, sa quête croise la route de personnages étranges et déroutants. Mais il est facile de se perdre dans ce pays ensorcelant où les enfants sont devins, les vieillards un peu fous et les femmes si belles..."
Et vu et aimé le film d'Alain Corneau (1989 )
Sur un fond de schubert , entre fiction et réalité, au coeur de l'Inde, l'errance d'un rêveur....
Un acteur,J Hugue Anglade, fascinant
Rencontres insolites et Mystérieuses...
"Rossignol arrive à Bombay avec pour seul bagage une petite valise noire dont il ne se sépare jamais. Il se fait conduire au Khajurao, un hôtel du "quartier des cages". Là, il demande à parler à une jeune prostituée, Vimla Sar, qui lui a écrit pour lui dire que son ami Xavier a disparu un an plus tôt après être tombé malade."
Antonio Tabucchi, né le 24 septembre 1943 à Vecchiano, mort le 25 mars 2012 à Lisbonne, est un écrivain italien, traducteur et passeur de l'œuvre de Fernando Pessoa en italien.
Au cours de la campagne électorale italienne de 1995, le protagoniste de son roman "Pereira prétend" est devenu un symbole pour l’opposition de gauche à Silvio Berlusconi, le magnat italien de la presse."
Et la musique , envoutante du film ....
(le 2e mouvement du Quintette en Ut de Schubert)
15:03 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : nocturne indien
09/12/2013
l'adieu
J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens - t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps Brin de bruyère
Et souviens- toi que je t'attends
Guillaume Apollinaire
13:14 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : l'adieu
06/12/2013
Nelson Mandela, merci pour votre combat.
1999
Arrivée de Nelson Mandela , lors d' un concert de Johnny Clegg, interprétant
" Asimbonangua"
Mandela, l'homme qui fit tomber l'apartheid
"«Madiba», comme l’appelaient affectueusement les Sud-Africains en référence à son nom clanique, a arrêté de combattre. Car les héros meurent aussi, et à 95 ans"
Vingt-sept ans de prison
Sa disparition prive le monde d’un des derniers grands leaders charismatiques et visionnaires. Certains se souviendront avant tout de l’homme qui a évité une guerre civile à son pays, en tendant la main aux anciens oppresseurs blancs, lesquels l’avaient pourtant maintenu en prison pendant vingt-sept ans, de 1963 à 1990. D’autres rappelleront qu’il est devenu, le 27 avril 1994, le premier président noir d’un pays qui fut longtemps le plus raciste du monde et que son «long combat pour la liberté» (titre de son autobiographie parue en 1995) prouve que la résistance est toujours payante.( un extrait , libé du 6 décembre)
Son combat infatigable pour la liberté lui a valu le respect du monde. Son humilité, sa compassion et son humanité lui ont valu leur amour. »(Jacob Zuma, actuel président)
"Que règne la liberté. Car jamais le soleil ne s’est couché sur réalisation humaine plus glorieuse".
son discours lors du procès de Rivonia, en 1964, qui le condamnera à la prison à vie, Nelson Mandela avait prononcé ces quelques mots, gravés dans l’Histoire :
"Au cours de ma vie, je me suis entièrement consacré à la lutte du peuple africain. J'ai lutté contre la domination blanche et j'ai lutté contre la domination noire. Mon idéal le plus cher a été celui d'une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie et avec des chances égales.
J'espère vivre assez pour l'atteindre. Mais si cela est nécessaire, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir". Rien d’autre à ajouter, si ce n’est une ultime citation de Madiba : "Je n’étais pas un messie, mais un homme ordinaire qui était devenu leader en raison de circonstances extraordinaires". ( Infos
Par celinepas )
10:06 Publié dans TRISTESSE | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : mandela, l'homme qui fit tomber l'apartheid
04/12/2013
Fernando Pessoa (Portugais, 1888 – 1935) "Un, personne et plusieurs..."
“Je suis un gardeur de troupeaux.
Le troupeau c’est mes pensées
et mes pensées sont toutes des sensations.
Je pense par les yeux et par les oreilles
par les mains et par les pieds
par le nez et par la bouche.”
(…)
Alberto Caeiro, Le Gardeur de troupeau
Enfant, j’avais déjà tendance à créer autour de moi un monde fictif, à m’entourer d’amis et de connaissances qui n’avaient jamais existé – (je ne sais pas bien entendu s’ils n’ont pas existé ou si c’est moi qui n’existe pas.
Un jour…– ce fut le 8 mars 1914 – je m’approchai d’une commode haute, et prenant un papier, je commençai d’écrire, debout, comme je le fais chaque fois que je le peux. Et j’écrivis une bonne trentaine de poèmes d’affilée, dans une sorte d’extase dont je ne saurais définir la nature. Ce fut le jour triomphal de ma vie, et je n’en connaîtrai jamais de semblable. Je débutai par un titre Le gardeur de troupeau et ce qui suivit fut l’apparition en moi de quelqu’un que j’ai d’emblée appelé Alberto Caeiro. Pardonnez-moi cette absurdité : en moi était apparu mon maître. "
Extraits de la lettre à Adolpho Casais Montero, le 13 janvier 1935. (La traduction intégrale, par Rémy Hourcade, de la lettre se trouve dans Sur les hétéronymes, éditions Unes, 1985.)
“Je suis un gardeur de troupeaux....
je le pense avec tristesse – j’ai mis en Caeiro tout mon pouvoir de dépersonnalisation dramatique, j’ai mis en Ricardo Reis toute ma discipline intellectuelle revêtue de la musique qui lui est propre, j’ai mis en Alvaro de Campos toute l’émotion que je n’accorde ni à la vie, ni à moi-même. ( Source chez José Corti )
Alberto Caeiro : Lisbonne 1889-1915.
Alvaro de Campos : Tariva, 15 octobre 1890
Ricardo Reis : Porto, 1887.......
Le plus grand écrivain portugais du siècle dernier (et de notre actualité), Fernando António Nogueira Pessoa naquit à Lisbonne le 13 juin 1888. En portugais, pessoasignifie on le sait sans doute : « personne ». L’écrivain, né sous le signe des gémeaux, devait s’éteindre le 30 novembre 1935, persuadé de rester à jamais un inconnu. Pour contrecarrer cette destinée, il se réinventa en plusieurs personnalités, qui, à leur tour, échappèrent à leur créateur…
La fameuse malle, devant la « bibliothèque anglaise » de l'écrivain,
malle de capitaine de navire bourrée de manuscrits et signés de ses divers hétéronymes ( 72)
la plupart des lieux lisboètes que fréquenta Pessoa existent encore. Les vieux tramways, les pavements blancs, les cafés, les librairies, les restaurants, les visages et les fantômes perdurent toujours dans cette lenteur nimbée de « saudade », inexplicable mélange de nostalgie, de candeur et de mystique pélagique qui fait croire que chaque coin de rue recèle un génie qui s’adressera à vous en récitant des passages entiers de Pessoa. Mais quand vous rouvrirez les yeux, vous percevrez entre deux coups de sirènes portuaires juste un soupir, juste personne. C’est comme ça. Il y a rien et il y a tout.
« Je ne suis rien
Je ne serai jamais rien
Je ne peux vouloir être rien
Cela dit je porte en moi tous les rêves du monde. » (Bureau de tabac)"
« Nous avons tous deux vies : la vraie, celle dont nous avons rêvé enfant et que nous continuons de vivre de façon souterraine, et la fausse, celle que nous vivons tous les jours et qui nous mène au cercueil. » (Pessoa )
14:42 | Lien permanent | Commentaires (7)