16/04/2021
c'était un printemps....
Une balade en gabarre sur la Dordogne
C'était à Beynac, village médiéval, dans le Périgord Noir, sur les falaises de la Dordogne
Au sommet de la falaise, le château de Beynac
Balade dans ses ruelles
Et tout là haut....
La maison ou vécut Paul Eluard
Les guêpes fleurissent vert
l'Aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté...
La terre est bleu ( 1927)
Sarlat n'est pas très loin, alors une vieille photo....
C'était un 30 juillet, le jour ou j'ai dit "oui"
De la mairie à l'église, le marché à traverser....
14:03 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (8)
19/10/2018
Des lettres
J'ai retrouvé des lettres
Des lettres de mon grand père Jean Marie Carles à son épouse , Catherine "gros baisers de la tranchée…" des lettres de sa fille, ma maman ,"cher petit papa…"
Mon grand père
ma maman
Ma grand mère Catherine
Celles -ci, Maxime Le Forestier aurait
écrit cette chanson, en 1975, à partir de lettres découvertes dans un grenier.
« Les Lettres »
Avril 1912, ma femme, mon amour,
Un an s’est écoulé depuis ce mauvais jour
Où j’ai quitté ma terre.
Je suis parti soldat comme on dit maintenant.
Je reviendrai te voir, d’abord de temps en temps,
Puis pour la vie entière.
Je ne pourrai venir sans doute avant l’été.
Les voyages sont longs quand on les fait à pied.
As-tu sarclé la vigne ?
Ne va pas la laisser manger par les chardons.
Le voisin prêtera son cheval aux moissons.
Écris-moi quelques lignes.
Hiver 1913, mon mari, mon amour,
Tu ne viens pas souvent, sans doute sont trop courts
Les congés qu’on te donne
Mais je sais que c’est dur, cinquante lieues marchant
Pour passer la journée à travailler aux champs,
Alors, je te pardonne.
Les vieux disent qu’ici, cet hiver sera froid.
Je ne sens pas la force de couper du bois
J’ai demandé au père.
Il en a fait assez pour aller en avril
Mais penses-tu vraiment, toi qui es à la ville,
Que nous aurons la guerre ?
Août 1914, ma femme, mon amour,
En automne au plus tard, je serai de retour
Pour fêter la victoire.
Nous sommes les plus forts, coupez le blé sans moi.
La vache a fait le veau, attends que je sois là
Pour le vendre à la foire.
Le père se fait vieux, le père est fatigué.
Je couperai le bois, prends soin de sa santé.
Je vais changer d’adresse.
N’écris plus, attends-moi, ma femme, mon amour,
En automne au plus tard je serai de retour
Pour fêter la tendresse.
Hiver 1915, mon mari, mon amour,
Le temps était trop long, je suis allée au bourg
Dans la vieille charrette.
Le veau était trop vieux, alors je l’ai vendu
Et j’ai vu le vieux Jacques, et je lui ai rendu
Le reste de nos dettes.
Nous n’avons plus un sou, le père ne marche plus.
Je me débrouillerai, et je saurai de plus
En plus être économe
Mais quand tu rentreras diriger ta maison,
Si nous n’avons plus rien, du moins nous ne devrons
Plus d’argent à personne.
Avril 1916, ma femme, mon amour,
Tu es trop généreuse et tu voles au secours
D’un voleur de misères
Bien plus riche que nous. Donne-lui la moitié.
Rendre ce que l’on doit, aujourd’hui, c’est jeter
L’argent au cimetière.
On dit que tout cela pourrait durer longtemps.
La guerre se ferait encore pour deux ans,
Peut-être trois ans même.
Il faut nous préparer à passer tout ce temps.
Tu ne fais rien pour ça, je ne suis pas content,
Ça ne fait rien, je t’aime.
Ainsi s’est terminée cette tranche de vie,
Ainsi s’est terminé sur du papier jauni
Cet échange de lettres
Que j’avais découvert au détour d’un été
Sous les tuiles enfuies d’une maison fanée
Au coin d’une fenêtre.
Dites-moi donc pourquoi ça s’est fini si tôt.
Dites-moi donc pourquoi, au village d’en haut,
Repassant en voiture,
Je n’ai pas regardé le monument aux Morts
De peur d’y retrouver, d’un ami jeune encore,
Comme la signature.
13:56 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : des lettres, guerre 14 18
02/01/2014
Le goût du souvenir
- " On les appelait galips ou gemelles.
- On les mariait aux pommes de pins
- Dans les feux du soir en brûle- parfums
- On en parle encore, avec regret.
- On en parle encore, mais à l'imparfait"
Je me souviens de l'odeur des fins copeaux et j'aimais le goût de la résine, la sève du pin....
"Sans regretter son sang qui coule goutte à goutte,
Le pin verse son baume et sa sève qui bout,
Et se tient toujours droit sur le bord de la route,
Comme un soldat blessé qui veut mourir debout.
Le poète est ainsi dans les Landes du monde ;
Lorsqu'il est sans blessure, il garde son trésor.
Il faut qu'il ait au coeur une entaille profonde
Pour épancher ses vers, divines larmes d'or !"Théophile Gautier, España, 1845Les pins , balades en foret , c'était à La Brède , ou
Gamine , je passais mes vacances
Longues balades jusqu'au château...
Entouré de douves en eau, au milieu des pins et des vignobles bordelais....
l'écrivain et penseur Montesquieu naquit en ces lieux en 1689 et y rédigea la majeure partie de son oeuvre.
09:59 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : le goût du souvenir
20/08/2010
20 AOUT 1949
lA FORÊT S'EMBRASE AUTOUR DE BORDEAUX, quelques lignes ce matin dans le journal Sud- ouest, sur " l'incendie du siècle"
je me souviens.....une note de 2008
CE jour là
j'avais 5 ans, j'étais à La Brède, et je me souviens
L’incendie était partout, incessant.
" au 20 août, 100 000 hectares avaient déjà brûlé.
Et ce jour-là, alors que des dizaines de sauveteurs bénévoles avaient été envoyés sur un incendie qui s’approchait dangereusement de Bordeaux, le feu provoqua la mort de 82 hommes, en quelques minutes, au même endroit. Les alliances des hommes mariés fondirent ; l’or fond à 1064 °C.
D’une fatalité routinière et quotidienne, on est passé ce samedi à la catastrophe nationale, qui a profondément marqué la culture forestière en Aquitaine."
29 victimes, asphysiés par les fumées dégagées par les pins carbonisés.
l'ecole primaire du bourg porte le nom de Marc Rebeyrol, secretaire de mairie et instituteur, lui aussi décédé.
Des années aprés, l'émotion est toujours là.
09:55 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : 20 aout 1949, " incendie du siecle"
23/04/2010
Yves a parlé de Nazaré...
La plage
petit village de pêcheurs de Tavira,
dans l'Algarve, au sud du pays
Caldas de Monchique, station thermale d'origine romaine
Souvenirs....
Et bientôt les photos de Mamita, de retour du Portugal
20:28 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : l'algarve
27/08/2009
Ma Méhari
Je lis ce matin
La Mehari, une légende cotée entre 2000 et 15000 EUROS
j'ai vendu la mienne 500 francs.....
" la Citroen Méhari ne fait pas ses trente ans. Tel un tailleur chanel, elle est indemodable....."
La mienne était verte, sur le capot était peint pleins de petites fleurs bleues et de grands oiseaux....( année 70) elle avait donc de la valeur.....
La Méhari, c'est la route des Lacs, les vacances à Grayan, Soulac, entre les pins et l'océan...
Nostalgie....
09:45 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : la méhari nostalgie
21/08/2009
Essai
On me dit "Que ma page est blanche"....
C'est donc un essai, une note déjà faite l'année dernière
20 Aout 1949, il ya 60ans
Un incendie d'un autre temps, des seaux et des arrosoirs et des branches de pins pour taper sur les flammes et les étouffer
1949, les grands incendies des Landes
CE jour là
j'avais 5 ans, j'étais à La Brède, et je me souviens
L’incendie était partout, incessant.
" au 20 août, 100 000 hectares avaient déjà brûlé.
Et ce jour-là, alors que des dizaines de sauveteurs bénévoles avaient été envoyés sur un incendie qui s’approchait dangereusement de Bordeaux, le feu provoqua la mort de 82 hommes, en quelques minutes, au même endroit. Les alliances des hommes mariés fondirent ; l’or fond à 1064 °C.
D’une fatalité routinière et quotidienne, on est passé ce samedi à la catastrophe nationale, qui a profondément marqué la culture forestière en Aquitaine."
29 victimes, asphysiés par les fumées dégagées par les pins carbonisés.
l'ecole primaire du bourg porte le nom de Marc Rebeyrol, secretaire de mairie et instituteur, lui aussi décédé.
Des années aprés, l'émotion est toujours là.
09:51 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : 1949 souvenirs
22/01/2009
PHOTO SOUVENIR
Mon frère en permission, nous partions à la piscine, année 55
14:53 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo souvenir
13/01/2009
l' hôpital 2
Une Angiographie
Photographie du fond de l'oeil, après injection dans une veine du pli du coude( enfin, là ou l'on peut) d'un produit fluorescent.
Maintenant c'est çà ,un clic sur la souris et des images illimitées de la rétine....
Avant
On rajoute, à cette lampe, un appareil photo, une petite lampe de poche,( l'examen se fait dans le noir) du papier millimétré et une montre.
Je fais l'injection et stop chrono, en quelques secondes( 6à10) on voit arriver de belles vagues vertes(fluo) envahir les vaisseaux de la rétine, clichés jusqu'à disparition du produit.
Examen indispensable, surtout chez les diabetiques, maintenant, la plus petite hemorragie, vue à l'angio, est stopppée par le laser.
Mais nous sommes en 67
Les malades sont un peu jaunes, examen pas douloureux mais pas très agréable.
En 67, (Rosa a parlé du "che") beaucoup d'étudiants Cubains dans le service, ils arrivaient en costume rose ou vert pomme....ensuite étudiants venus d'Afrique, d'Asie, des pays arabes, maroc liban égypte, peu d'Algeriens, et Ukraine ,dernière rencontre, une étudiante Albanaise .Chaque Année, nouvelles rencontres, nouvelles amitiées, de belles rencontres.....
J'ai donc les bobines dans la poche et je pars" en ville" les déposer chez un photographe, je referais ma petite ballade, quelques jours après pour chercher les photos.
Des angios, mais aussi beaucoup d'examens complementaitre, champ visuel, dynamique, statique, AVD, vision des couleurs...plein de petits gestes, lavage des voies lacrymales... des injections sous-conjoctivales( piqures sous la conjoctive) Rosa va hurler! petits gestes d'urgence, quand ,projection d'un produit toxique...
Puis ce sont ajouter tous les tests d'allergie, "tout" ce qui peut provoquer une conjoctivite, poussière, mais aussi, sciure de bois( son bois) vernis à ongle et crème, là c'était des malettes entières à tester!
Et aussi répondre aux téléphone, donner des RV....reposer une perfusion....
Beaucoup de malades, adultes, enfants, externes ,Hospitalisés, fatigués, trés fatigués, certains me diront "mettez des gants, j'ai le sida"
Je ne parlerai pas des années Sida, années 80
Asuivre....La visite du patron...une cérémonie
13:45 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : hôpital souvenirs
11/01/2009
l'hôpital
L'hôpital Saint-André est le plus ancien des établissements du Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux. Situé au centre ville, il est l'héritier de l'hôpital fondé en 1390 par un chanoine du Chapitre métropolitain Saint-André, Vital Carles sur un terrain que celui-ci possédait près de la cathédrale.
Cet hôpital avait pour vocation de recevoir "les pauvres malades qui ne pouvaient aller demander l'aumône ni gagner leur vie par la ville, comme les pauvres pèlerins et voyageurs pour une nuit ou deux et plus, si le gouvernement de l'hôpital le trouvait à propos, pourvu qu'ils ne soient pas des truands..."
18:11 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : souvenirs hôpital