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29/11/2007

"PETITE PHRASE"

ea790b1e736703e22ed6327c84d5ead6.jpgHortefeux: les sans-papiers ne sont ni "honnêtes" ni "propres"?

Le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale s'oriente-t-il vers une immigration vraiment très choisie? Invité dimanche de l'émission Capital sur M6, Brice Hortefeux a en tout cas montré tout son radicalisme concernant les étrangers en situation irrégulière en France.

Alors que le présentateur Guy Lagache lui demande s'il y aura "toujours des sans-papiers sur le territoire français", il rétorque: "Ben si vous rêvez d'une société idéale dans laquelle il n'y aurait que des citoyens honnêtes, propres (...), la vérité c'est que c'est un combat permanent."

 

 

Une petite phrase qui a provoqué lundi l'indignation de Réseau éducation sans frontières à l'antenne de France Inter. Brigitte Weizer, de RESF, compare la sortie du ministre à la déclaration de Jacques Chirac sur "bruit et l'odeur " en 1991:

Hortefeux vend sa nouvelle politique d'immigration

Le ministre français de l'Immigration et du Co-développement Brice Hortefeux s'est posé mardi au Mali en avocat de l'immigration "concertée", concept qui semble rassembler peu de suffrages dans ce pays où la population émigrée contribue à une part importante du PIB.

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28/11/2007

BANLIEUES

b50db367e3e5331a6e7b06e08645cc54.jpgA  Villiers-le-Bel, où 30% des 16-25 ans sont sans emploi, "rien n'a été fait" pour les jeunes depuis l'explosion des banlieues en 2005, estime la directrice de la Mission Locale Val d'Oise-Est, Marie-Michelle Pisani, confrontée à une "désespérance" difficilement imaginable.

En 2006, près d'un quart des jeunes de Villiers-le-Bel appartenant à cette tranche d'âge (1.347, soit 24%) ont eu un "contact" avec la Mission locale, dont l'objectif est de réinsérer les 16-25 ans déscolarisés et sans emploi.

"Je ne suis pas étonnée par les violences, ça fait très longtemps qu'on sent que ça va exploser, il y a une telle désespérance, le sentiment que l'avenir est bouché", explique Marie-Michelle Pisani.

"On est confronté à des situations gravissimes tous les jours, notamment via le 'point santé' de la Mission, animé par un psychologue clinicien où la dimension de la souffrance qui s'exprime est énorme", confie-t-elle.

Depuis 10 ans, elle accueille, remotive, et tente de réinsérer, par la formation ou l'emploi, des jeunes qui cumulent plus de marqueurs de précarité et de pauvreté qu'ailleurs.

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Alors que le taux de chômage des jeunes actifs français s'élève à 22% en moyenne (17,4% dans l'Union européenne), à Villiers-le-Bel, "30% des 16-25 ans" sont sans activité, "et certainement plus encore" dans les quartiers où a eu lieu l'accident qui a déclenché les flambées de violence, selon elle.

"Les jeunes se radient eux-mêmes (de l'ANPE) car ils ne vont pas s'inscrire ou ne se réinscrivent pas. Ils n'y trouvent que des contraintes", ajoute-t-elle. "Pourtant, lorsque les entreprises viennent faire des opérations de recrutement, elles les trouvent très bien, très motivés". "La dernière fois, Securitas a recruté dix personnes et a emporté six CV de plus (...) Ils avaient envie de faire quelque chose pour eux".

34% des enfants en retard scolaire au collège
Autre indicateur révélateur: dans cette ville, plus du tiers (34%) d'une génération d'enfants arrive au collège déjà en retard scolaire, un chiffre supérieur de plus de 11 points à la moyenne académique. Mme Pisani salue néanmoins l'"excellent travail" de l'éducation nationale pour repérer précocement les "décrocheurs" et éviter la déscolarisation avant 16 ans.

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Depuis 2005, "on nous avait annoncé un plan Marshall (pour les banlieues), mais je n'ai vu aucun changement", dit-elle. "De nombreuses associations qui entretenaient le lien social dans les quartiers ont vu leurs financements diminuer".

Déficit de formation
Une mission "emploi-quartier" a "confirmé que l'ANPE ne rencontre que 15% des jeunes" et ce qui "scandalise" le plus Mme Pisani, "c'est le déficit d'offre de formation". "Sur notre territoire (41 communes), 76% des jeunes que nous orientons en formation choisissent des formations linguistiques, pour apprendre à bien communiquer en français, ce qui est le premier acte d'insertion dans la vie professionnelle".

Mais "les formations proposées sont de plus en plus destinées à des gens capables de s'exprimer. On n'a aucun outil pour des gens 'non communicants' ", se désole-t-elle. Et le budget formation 2007-2013 ne présente presqu'aucune amélioration.

"En 2003-2004, déjà, toutes les Missions Locales d'Ile-de-France s'étaient rassemblées pour réclamer un plan d'urgence pour la jeunesse, aujourd'hui il faudrait plus qu'un Grenelle. Vous ne pouvez pas mesurer la dimension de désespérance ici".

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Mort de FRED CHICHIN DES RITA MITSOUKO

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Fred Chichin n'est plus et laisse orphelin les Rita Mitsouko. L'auteur-compositeur-interprète est décédé ce mercredi matin des suites d'un cancer foudroyant. Il était hospitalisé depuis plusieurs semaines et avait dû renoncer à la tournée des Rita Mitsouko.

 

Rarement couple ne fut aussi uni, tant à la vie qu'à la scène. Depuis près d'un quart de siècle, Fred Chichin et Catherine Ringer, alias les Rita Mitsouko, promène un son rock déjanté et ludique sur toutes les scènes d'Europe.

Découverts en 1985 grâce au tube Marcia Baïla, les deux complices ont depuis continué à nous faire danser et chanter avec une musique éclectique et un look digne des cartoons les plus loufoques. Colorés, métissés, nouveaux, uniques, hors-la-loi, les qualificatifs sont innombrables pour parler des Rita. Un duo de charme et de choc...
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FRED CHICHIN

Né à Clichy, près de Paris, le 1er juin 1954, Fred Chichin aura une enfance similaire. De ses parents italiens et communistes militants, il apprend le même goût de la liberté et de l'indépendance, qu'il exprime dès son plus jeune âge par le biais de la création artistique.

Cinéma, musique et théâtre le passionnent, et Fred fait son école dans les voyages et les groupes de rock éphémères. L'un d'eux, en pleine mouvance punk, le mènera même sur la scène du Gibus, célèbre boîte parisienne.

Lorsqu'il rencontre Catherine, il en tombe rapidement amoureux. Le couple forme un premier projet professionnel en commun, celui d'accompagner la danseuse Marcia Moretto. Le décès tragique de cette dernière est à l'origine de l'immense succès du duo qui naît en novembre 1980.

Jazz, rap, chanson française, rock, tous les styles cohabitent avec splendeur pour créer une musique unique et de renommée internationale. Rita Mitsouko est désormais un groupe reconnu, qui n'a plus rien à prouver et dont le rythme de production n'obéit plus qu'à deux impératifs: le plaisir et l'éclectisme.

Marcia Baïla, C'est comme ça, Les histoires d'A, Jalousie, Andy, ... sont autant de mini-révolutions dans le monde parfois bien sage de la chanson francophone. Les Rita Mitsouko ont définitivement acquis ce grain de folie et d'intelligence qui les rendent éternellement novateurs.

Sébastien Brumont

http://fr.youtube.com/watch?v=BZ56pOwgR6E

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24/11/2007

DANCE TA VIE

http://fr.youtube.com/watch?v=GdI4_535W90

 

 

Maurice Béjart, de son vrai nom Maurice-Jean Berger, danseur et chorégraphe français, est né à Marseille le 1er janvier 1927. Il a été membre de l’Académie des Beaux-Arts de 1994 jusqu’à sa mort. Il aura énormément contribué à la naissance de la danse contemporaine en France et en Belgique, notamment grâce aux générations de chorégraphes qu’il a formées à Mudra .
C’est en 1970 qu’il fonde cette école à Bruxelles afin de dispenser des cours de danse à des jeunes talents de cet art. Cet enseignement formera de nombreux danseurs et chorégraphes qui participeront activement à l’essor de la danse contemporaine en Europe. On peut par exemple citer Maguy Marin ou Anne Teresa De Keersmaeker. Il ouvre ensuite son école Mudra à Dakar, avant de se déplacer à Lausanne pour ouvrir en 1992 l’École-atelier Rudra, qui dispense depuis cette date une formation complète de danseur sur deux années. Aujourd’hui encore, elle est l’une des écoles les plus prestigieuses dans le milieu de la danse classique et contemporaine.
Le 22 novembre 2007, Maurice Béjart s’est éteint à Lausanne, à 80 ans

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22/11/2007

Rachida Dati ou l’injustice à la carte

915d55e14ce6d397a4c5b9b5d0db8c98.jpgPour André Vallini, secrétaire national PS à la justice, la Garde des Sceaux fait fausse route dans sa refonte de la carte judiciaire : absence de concertation, suppressions arbitraires de tribunaux, atteintes à la justice de proximité. Une réforme inéquitable et à contresens.

Une réforme de la carte judiciaire était-elle nécessaire ?

La justice doit évoluer avec son temps. Il lui faut répondre aux besoins sociaux et sociétaux qui s’expriment dans notre société. Elle doit aussi prendre en compte les évolutions démographiques du pays.Il convient donc de revoir la carte judiciaire, mais seulement après avoir revu l’organisation de la justice.

Comment Rachida Dati a-t-elle procédé ?

La Garde des Sceaux a pris le problème à l’envers. Il fallait d’abord reconsidérer l’architecture de la justice,revoir la répartition des contentieux entre tribunaux d’instance et tribunaux de grande instance, entre juridiction civile et prud’homale. La bonne marche à suivre aurait consisté à revoir dans un premier temps l’ensemble de l’organisation judiciaire pour en déduire la nouvelle carte de la justice sur le territoire.

Que peut-on dire de la méthode utilisée ?

Rachida Dati a adopté une méthode détestable. Le comité consultatif n’a été réuni qu’une seule fois. Les parlementaires n’ont pas davantage été concertés. De plus, Rachida Dati n’a tenu aucun compte des rapports des chefs de cours. Elle fait un tour de France pour présenter sa réforme, mais quand elle arrive dans une région, ce n’est pas pour ouvrir une concertation mais pour asséner des décisions.

Quelles vont être les conséquences de cette réforme ?

Avec la fermeture de près de 200 tribunaux d’instance, c’est la justice de proximité qui sera la plus touchée, celle des gens modestes, de la France des cantons et des banlieues. C’est la justice du surendettement, des loyers impayés, des pensions alimentaires, des tutelles, celle des consommateurs.D’ailleurs l’association UFC-Que choisir est vent debout contre cette réforme. Les usagers vont être obligés de faire une cinquantaine de kilomètres pour se rendre au tribunal.. Cette nouvelle carte judiciaire risque de créer des déserts judiciaires. Pourtant, dans certaines régions, il aurait fallu au contraire construire de nouveaux tribunaux. Notamment dans les banlieues.

Qu’aurait proposé le Parti socialiste s’il avait accédé au pouvoir ?

Le service public de la justice pourrait se déployer sur trois niveaux. Au premier étage, des maisons de la justice et du droit avec des guichets uniques regroupant les opérations des greffes de toutes les juridictions civiles, pénales et administratives. Au deuxième niveau, nous proposons la création de tribunaux de première instance généralistes qui seraient implantés en vertu de critères démographiques mais aussi géographiques. Enfin, à l’étage supérieur se trouveraient des pôles spécialisés dans des contentieux très spécifiques. On pourrait par exemple imaginer un pôle spécialisé dans les questions de pollution maritime, présent à Brest et Bordeaux, un autre dévolu à la délinquance financière à Paris, Lyon et Marseille. Cette réorganisation aurait pris un an, le Parlement y aurait été associé et une loi aurait été votée. Ce n’est qu’une fois cette loi votée que l’on aurait redéfini la répartition des tribunaux, en concertation avec les élus locaux.
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SDF: les hivers se suivent et se ressemblent

b0f31fa0c093272e7f8eb1a879bddf0d.jpgLes Français ont pris conscience que la précarité de plus en plus visible notamment dans les grandes villes, n'arrive pas qu'aux autres, ainsi qu'en atteste un sondage BVA pour l'Association Emmaüs.

Près de la moitié des Français (47%) pensent en effet qu'ils pourraient un jour se retrouver sans-abri, ceux qui se sentent menacés se trouvant plutôt parmi les ouvriers, les ménages modestes, les moins de 50 ans, et les sympathisants de gauche.

Le sentiment de précarité a peu évolué en un an puisqu'en 2006, ils étaient 48% à craindre de se retrouver à la rue.

Actuellement, on ne sait pas vraiment combien il y a de sans-abri en France : 15.000 ou 100.000 selon qu'on considère les personnes durablement à la rue ou les sans-abri occasionnels.

L'Association Emmaüs parle de "3.000 personnes hébergées ou accueillies" chaque jour à Paris, c'est-à-dire ceux qui sont hébergés pour la nuit et ceux qui viennent faire des démarches administratives, se faire soigner ou conseiller dans les centres de jour. Ce qui laisse évidemment en dehors du chiffrage les SDF solitaires et sans contact avec les associations.

La plupart des Français considèrent que le sort des SDF a peu évolué en un an, c'est-à-dire depuis que l'installation des tentes au canal Saint Martin a mis les sans-abri à la une de l'actualité. Ils sont favorables à l'ouverture de centres d'hébergement dans leur quartier et disent leur opposition aux mesures d'interdiction des SDF en centre-ville. Mais sur le plan pratique, ils laissent l'action en faveur des sans-abri à l'Etat (54%), aux municipalités (22%) aux organismes de logement (10%) et aux associations (9%).

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La Mairie de Paris remarque que la ville représente 0,8% du territoire de l'Ile-de-France et concentre 62% des places d'hébergement. Elle constate aussi que de nombreux travailleurs pauvres sont obligés, faute de moyens, de vivre dans des centres d'hébergement alors qu'ils devraient être dans du logement très social. Selon l'adjoint au maire chargé du Logement Yves Mano, "il faudrait dans ce pays créer une place d'hébergement pour 1.000 habitants" pour régler la question des sans-abri à la rue.

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21/11/2007

LA CARTE JUDICIARE

40c7b1c71df55342f57cda69a7b55c20.jpgRéunis à Paris à l’occasion du congrès des maires de France, les élus socialistes en profitent aujourd’hui pour se rendre place Vendôme protester contre la réforme de la carte judiciaire.

Le 29 novembre, ce sont les magistrats, bâtonniers, avocats et personnels de justice qui feront grève et manifesteront contre la réforme de Rachida Dati. Les devançant d’une semaine, des élus socialistes, François Hollande en tête, iront protester devant le ministère de la Justice cet après-midi. Une manifestation inhabituelle, afin de dénoncer une atteinte à la « justice de proximité » pour de simples raisons « comptables ».
La manifestation est organisée aujourd’hui, car près de 14.000 élus sont déjà réunis à Paris pour le congrès de l’Association des maires de France. Les socialistes ont invité les autres élus à les rejoindre, ils pourraient être entendus.

b5c9857e13bb545a5ffdfc65ffe9aa31.jpgLa réforme de la garde des Sceaux prévoit la suppression de 63 des 271 conseils de prud’hommes, de 23 des 181 tribunaux de grande instance, de 176 des 473 tribunaux d’instance et de 55 des 160 tribunaux de commerce. Dans les villes concernées par ces suppressions, les élus locaux ne décolèrent pas contre la ministre. Et les maires UMP craignent particulièrement les effets collatéraux que la réforme pourrait avoir aux élections municipales de mars prochain.

Dans les allées du congrès de l’AMF, ils étaient nombreux à dénoncer hier le manque de concertation de la ministre et à réclamer le maintien des services publics en milieu rural. Le président de la Fédération des maires de villes moyennes, Bruno Bourg-Broc, maire UMP de Châlons-en-Champagne, réclamait même « une intervention rapide du Premier ministre ».

Pour calmer les esprits, le ministère a annoncé qu’il pourrait revenir sur les suppressions de conseils de prud’hommes et que les concertations se poursuivraient pendant trois mois. Mais le couperet tomberait alors pour les élus quelques semaines à peine avant les municipales.

21:04 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

ADOS "grande souffrance".

73ebddea32790477cbe4cc8c31295a6f.jpgUn rapport remis hier lors de la Journée internationale des Droits de l’Enfant a avancé le chiffre de 900.000 adolescents en "grande souffrance". La Défenseure des enfants Dominique Versini préconise l’ouverture d’un "chantier national"

L’âge ingrat porte bien son nom. L’adolescence vécue par certains enfants relève du cauchemar. C’est en substance la conclusion du rapport 2007 que la Défenseure des enfants Dominique Versini a remis, hier, au président Sarkozy à l’occasion de la Journée internationale des Droits de l'enfant. Après un an d’enquête, le chiffre de 900.000 adolescents en "grande souffrance" a été révélé. 15% des 11-18 ans sont donc concernés et expriment leur mal être à travers les tentatives de suicide (40.000 par an), la consommation de drogues et l’apparition de troubles du sommeil et de l’alimentation.


4d7c677cbd351fb2c1b23d4547e6ca5e.jpgL’étude souligne ainsi que les conduites à risques commencent  très tôt et tendent de plus en plus vers les extrêmes : 28% des 15-19 ans sont des adeptes du "binge drinking", cette habitude qui consiste à boire jusqu’à n’en plus pouvoir, frôlant parfois le coma éthylique. Un adolescent sur dix prend des médicaments pour dormir. Et le suicide, plus important chez les jeunes filles, est la deuxième cause de mortalité chez les 15-25 ans, derrière les décès causés par l’alcool au volant.
Les ados avec des problèmes psychiques multiplient les conduites à risques comme la combinaison alcool-tabac, ou la violence pornographique. Ils s’imposent également des souffrances physiques, de la scarification (11% des filles sont touchées contre 6% des garçons) à la boulimie, en passant par l’anorexie, qui influent fortement sur leurs relations sociales (absentéisme voire phobie scolaire, isolement).

1706a9b4d3efd3bec90639e58ee08d91.jpgMieux vaut prévenir que guérir
Le rapport de Dominique Versini, ancienne directrice du Samu social et Défenseure des enfants depuis l’an dernier, montre du doigt toutes les insuffisances françaises en matière d’écoute, d’aide et de prise en charge des ados en difficultés. Ainsi, le seul numéro de service aux ados, Fil Santé Jeunes, devient payant si on l’appelle d’un portable et les médecins scolaires sont trop peu nombreux. Manque d’écoute, manque d’orientation, le système mérite d’être amélioré.
Dominique Versini préconise ainsi l’ouverture d’un grand chantier national qui devra répondre au manque de psychiatres -800 postes ne sont pas pourvus - et de lits d’hospitalisation dans des centres médico-psychologiques.
L’accent doit aussi être mis sur l’ouverture d’une Maison des adolescents dans chaque département, alors que seulement 18 de ces établissements couvrent actuellement l'ensemble du territoire. Car sans prévention, seul le passage à l’acte permet de diagnostiquer des troubles psychiques. Et souvent, il est déjà trop tard.

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11:40 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1)

20/11/2007

20.11.2007 Aujourd'hui

8d3ef5a02b2716ee8dd1944d25c76a2f.jpgQuand la manifestation des fonctionnaires - qui dénoncent la suppression des effectifs et réclament la revalorisation du pouvoir d'achat - rencontre celle des cheminots, en grève depuis sept jours contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, ainsi qu'une partie des étudiants, hostiles à celle de l'autonomie des universités, c'est un mardi noir pour la France... et le point d'orgue d'une fronde sociale anti-Sarkozy.

Suivie par les deux principaux syndicats de médecins des hôpitaux, déterminés à défendre le service public hospitalier, la grève rencontre également la participation de certains aiguilleurs du ciel, d'EDF-GDF, de France Télécom, de la Banque postale ou encore de Météo-France.

Et demain ? Les organisations syndicales ont prévu de se retrouver au soir du 20 novembre, afin de faire le point sur la portée du mouvement... et, éventuellement, d'"envisager les suites" de la contestation.

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17/11/2007

Mort du cinéaste Pierre Granier-Deferre

c3a0ee284fd992c21ceab8f489565b36.jpg Le réalisateur Pierre Granier-Deferre est décédé vendredi à l'âge de 80 ans.

 

Il fut le réalisateur et le scénariste de grands classiques du cinéma français comme "la Veuve Couderc", "La race des seigneurs", "le Train" ou "L'Etoile du Nord."aace244975b0f0617bffce63a4f303ef.jpg

Pierre Granier-Deferre reçut un César pour son film "Une étrange affaire" avec Nathalie Baye, Michel Piccoli et Gérard Lanvin.

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e5efc7db1fe8af89b3a9e7ef3c147fd4.jpg28c4246da5732c9f4212f4ae176203d8.jpg Pierre Granier Deferre                     était un cinéaste classique, raconteur d'histoires, qui a mis en scène les plus grandes vedettes des années 1960 et 1970 comme Jean Gabin, Simone Signoret ou Romy Schneider.
Ce cinéaste discret, que l'on voyait toujours un gros cigare aux lèvres, était né le 22 juillet 1927 à Paris, dans une famille bourgeoise.

Très tôt passionné de films, notamment "Goupi-Mains rouges" de Jacques Becker qui lui "donne envie de faire du cinéma", il entre à l'IDHEC où il est "reçu quinzième et dernier", racontait-il.

Il sera longtemps assistant de Marcel Carné ou Jean-Paul Le Chanois notamment, qui lui apprennent "l'éthique et l'exigence". "A cette époque, l'assistant participait vraiment à la mise en scène. J'ai pu apprendre ce qu'il ne fallait pas faire", expliquait-il dans une interview.

Pierre Granier-Deferre réalise son premier grand film en 1962, voit la naissance de la Nouvelle Vague qui ne lui convient pas et signera pas moins de 25 longs métrages dans les trente années qui suivent.

Il fait alors tourner toutes les stars du temps, Gabin, Signoret, Delon, Lino Ventura, Romy Schneider, Piccoli, Noiret, Rochefort ou Nathalie Baye, des vedettes dont il disait : "Je travaille avec des stars pour mieux me cacher derrière elle".

Par delà les histoires qu'il met en scène, tirées souvent de romans comme ceux d'Alphonse Boudard, René Fallet, Drieu la Rochelle, Jean-Marc Roberts et surtout Simenon qu'il adorait, le cinéaste s'intéresse à l'affrontement psychologique des personnages, l'ambiguïté des comportements.

"Ce qui m'intéresse, c'est la folie ordinaire des hommes, celle que chacun porte en soi et qui affleure au moindre événement. Je ne méprise pas l'action mais j'ai un penchant pour la psychologie. Je suis un cinéaste de chambre", confiait-il un jour.
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 Le réalisateur avait également tourné pour la télévision plusieurs épisodes de Maigret, avec Bruno Crémer.


 

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