31/10/2014
La fable du monde
Photo de de Sebastião Salgado
16:23 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poème, jules supervielle
26/10/2014
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille....
"Sur notre banc ami, tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer.....
"Nous nous ressouviendrons de mille choses, même
De petits riens exquis dont nous radoterons.
Un rayon descendra, d'une caresse douce.....
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux noirs seront des cheveux blancs....
Les vieux bancs , ils sont là , sur nos sentiers , nos chemins, près de l'étang , au bord du lac , le long de l'eau bourde.....
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille....
Quelques mots de Rosemonde Gérard " l'éternelle chanson"
Quand sur notre vieux banc tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d'autrefois nous reviendrons causer.....
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants...."
18:53 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : lorsque tu seras vieux et que je serai vieille...
21/10/2014
Entre tendresse et solitude
Saul Leiter "Le flâneur d'un monde flottant"
1923-2013
Un monde mélancolique.....Un monde de douceur et de poésie....
"Pour comprendre l’univers si particulier du photographe américain Saul Leiter, il faut aimer les reflets des vies dans les flaques du temps, les buées qui montent parfois des gens, toutes les histoires d’un jour que l’on pourrait imaginer à partir de ses photos."
" Je n'ai pas une philosophie. J'ai un appareil photo. Je regarde dans la caméra et je prends des photos. Mes photographies sont la moindre parcelle de ce que je vois et qui pourrait être photographiée. Elles sont des fragments de possibilités infinies."
Être inconnu m’a toujours paru une position confortable.
Saul Leiter est un être discret qui aura toujours refusé la notoriété, la reconnaissance. Il vivait marchant dans les rues sous la pluie, sous la neige, sous les rêves des gens, et observait jusqu’à ce que quelque chose monte de la surface des êtres.
ll dit aussi, en quelques phrases, ses blessures : un père, rabbin à Pittsburgh, qui n'accepta jamais que son fils embrasse la carrière d'artiste. « Enfant, j'ai été habitué à consacrer mes journées à l'étude. Levé à 5 heures du matin, je m'effondrais au lit le soir. J'ai découvert l'art à la bibliothèque, dans les livres, Picasso, Bonnard, mais aussi les estampes japonaises, les textiles péruviens, l'expressionnisme allemand. Tout m'apparaissait brusquement. »
On dira seulement qu’il est né en 1923 à Pittsburgh, Pennsylvanie. Son père rabbin voulut en faire également un rabbin et jusqu’en 1946 il suit des cours de théologie talmudique. « Mon père et mon grand-père étaient des rabbins. J'ai étudié la théologie et quand je revenais de chez mon grand-père, je pouvais répondre à des questions pointues ». Il oubliera tout cela. N’étant pas devenu rabbin, il rêva de devenir un humble Dieu de l’image.
Il s’échappe donc, maudit par ses parents, à New York à 23 ans, en 1946. Il s’y installera durablement"
Quelques lignes de
Gil Pressnitzer
«J’ai passé une grande partie de ma vie en étant ignoré. J’en étais très heureux. Etre ignoré est un grand privilège. C’est ainsi que j’ai appris à voir ce que d’autres ne voient pas et à réagir à des situations différemment. J'ai simplement regardé le monde, pas vraiment prêt à tout, mais en flânant. » Il n’a appartenu à aucune école, aucun mouvement. Il aura préféré boire son café et écouter de la musique, que faire sa promotion.
Une seule galerie, la galerie new-yorkaise Howard Greenberg, croit en lui et depuis il est reconnu pour ce qu’il est : l’un des très grands maîtres de la photographie, un Marc Rothko de l’image.
21:29 Publié dans COUP DE COEUR | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : saul leiter "le flâneur d'un monde flottant"
16/10/2014
Rayonnante
UN ROMAN DE JACQUES AUDIBERT
Elle était née Claudine Lucie Pauline Huzé, le 12 janvier 1937, à Paris. Son adoubement cinématographique a lieu avec la Nouvelle vague. Sa première et brève apparition date du Signe du lion (1959), d'Eric Rohmer. On la retrouve chez Jean-Luc Godard au côté d'Anna Karina (Une femme est une femme, 1961). Mais son véritable Pygmalion se nomme François Truffaut.
C'est lui qui la remarque à la télévision, lui qui la torture dans un casting où il la pousse, vainement, à l'insulter, lui qui choisit enfin son nom de scène. Celui-ci est emprunté à un roman de Jacques Audiberti, intitulé Marie Dubois et paru en 1952. L'histoire d'un policier obsédé par les femmes mais qui, ne pouvant en posséder aucune, finit par tomber amoureux d'une morte qui les incarne toutes.
Ces motifs si truffaldiens (on croirait la rencontre de L'homme qui aimait les femmes et de La Chambre verte) annoncent en même temps, avec une intuition renversante, le destin de l'actrice. Sa douceur, sa malléabilité, sa gentillesse, sa discrétion, sa propension au registre dramatique de la souffrance. Après Tirez sur le pianiste (1960) et Jules et Jim (1962)
elle part vers d'autres horizons esthétiques, alternant les films grand public (Les grandes gueules, de Robert Enrico, 1964 ; La Grande vadrouille, de Gérard Oury, 1966) avec des films plus singuliers (Le voleur, de Louis Malle, 1966 ; Vincent, François Paul et les autres, de Claude Sautet, 1974 ; Mon oncle d'Amérique, d'Alain Resnais, 1980).
Elle ne trouvera que rarement l'occasion de mettre son talent au premier plan, mais il sera néanmoins récompensé par un César de la meilleure actrice dans un second rôle, pour son incarnation surprenante de femme jalouse et machiavélique dans La Menace, d'Alain Corneau(1977)
Source, un extrait , le monde, Par Jacques Mandelbaum
Photos trouvées sur le net
François Vincent Paul et les autres. .. Un de mes films préférés....
Elle était Lucie, la femme de François
14:18 Publié dans TRISTESSE | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : l'actrice marie dubois est morte
15/10/2014
Des chemins...
Chemins qui ne mènent nulle part entre deux prés, que l'on dirait avec art de leur but détournés,
chemins qui souvent n'ont devant eux rien d'autre en face que le pur espace et la saison. Rainer Maria RILKE (1875-1926)
Hier, le soleil était revenu....balade...
19:57 Publié dans Ballade | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : octobre, balades
05/10/2014
"Et l'été qui s'enfuit est un ami qui part...."
Le jardin ce matin.....
Hier, "lire en poche...."
retour avec deux polars de Donna Leon
Cet été j'avais bien aimé et
Dévoré le polar de Donna Leon Suspense et musique à Venise....
Petite balade aussi dans ce coin de bruyère....
Photo de ce mois de septembre....8 jours sous le soleil...
"Comme le temps s'en va d'un pas précipité !
"Et l'été qui s'enfuit est un ami qui part...." Victor hugo
20:02 | Lien permanent | Commentaires (14)
03/10/2014
Viva
"Les rois et les princes,
Les millionnaires et les présidents portent du coton,
Mais l'humble cueilleur de coton
Doit gagner à la sueur de son front chaque maudit centime
En route pour les champs de coton, Le soleil monte , monte dans le ciel,
Mets ton sac au dos,
Resserre ta ceinture,
Ecoute, la roue tourne.
B. Traven
Une page de " Viva" le nouveau roman de Patrik Deville
Extrait
"Tout commence et tout finit par le bruit que font ici les piqueurs de rouille. Capitaines et armateurs redoutent de laisser désœuvrés les marins à quai. Alors le pic et le pot de minium et le pinceau. Le paysage portuaire est celui d’un film de John Huston, Le Trésor de la Sierra Madre, grues et barges, mâts de charge et derricks, palmiers et crocodiles. Odeurs de pétrole et de cambouis, de coaltar et de goudron. Un crachin chaud qui mouille tout ça et ce soir la silhouette furtive d’un homme qui n’est pas Bogart mais Sandino. À bientôt trente ans il en paraît vingt, frêle et de petite taille. Sandino porte une combinaison de mécanicien, clef à molette dans la poche, vérifie qu’il n’est pas suivi, s’éloigne des docks vers le quartier des cantinas où se tient une réunion clandestine. Après avoir quitté son Nicaragua et longtemps bourlingué, le mécanicien de marine Sandino pose son sac et découvre l’anarcho-syndicalisme. Il est ouvrier à la Huasteca Petroleum de Tampico.....
Dans la brume de chaleur, un autre pétrolier norvégien, grande muraille rouge et noire, traverse le golfe du Mexique et approche du port de Tampico. À son bord, un autre révolutionnaire en exil entend les piqueurs de rouille et le cri des oiseaux marins....."
Trotsky est un vaincu qui erre sur la planète.... ( p.12 )
León Trotsky lee "The Militant". 1931
Viva
Le 9 janvier 1937 ,Frida Kahlo accueille Trotsky, le proscrit , dans sa maison bleue.....
1937 " La dictature samoziste est installée au Nicaragua,le fascisme en Italie, le nazisme en Allemagne et le stalinisme en Russie. C 'est la guerre d'Espagne, bientôt la déroute des républicains et la victoire du franquisme.
"Frida Kahlo fixe les yeux très bleus du proscrit derrière les lunettes rondes et lui sourit. Elle n'a pas 30 ans. Son mari Diego Rivera est célèbre dans le monde entier,mais celui- là plus encore ...."
"
"En brefs chapitres qui fourmillent d’anecdotes, de faits historiques et de rencontres ou de coïncidences, Patrick Deville peint la fresque de l’extraordinaire bouillonnement révolutionnaire dont le Mexique et quelques-unes de ses villes (la capitale, mais aussi Tampico ou Cuernavaca) seront le chaudron dans les années 1930.
Les deux figures majeures du roman sont Trotsky, qui poursuit là-bas sa longue fuite et y organise la riposte aux procès de Moscou tout en fondant la IVe Internationale, et Malcolm Lowry, qui ébranle l’univers littéraire avec son vertigineux Au-dessous du volcan. Le second admire le premier : une révolution politique et mondiale, ça impressionne. Mais Trotsky est lui aussi un grand écrivain, qui aurait pu transformer le monde des lettres si une mission plus vaste ne l’avait pas requis.
On croise Frida Kahlo, Diego Rivera, Tina Modotti, l’énigmatique B. Traven aux innombrables identités, ou encore André Breton et Antonin Artaud en quête des Tarahumaras. Une sorte de formidable danse macabre où le génie conduit chacun à son tombeau. C’est tellement mieux que de renoncer à ses rêves."
( extrait de la 4eme de couverture)
Photos trouvées sur le Net
A Tampico, le 8 janvier 1937, Léon Trotski et sa femme (à gauche) sont accueillis par Frida Kahlo (au centre) et le marxiste américain Max Schachtman.
© Bettmann/CORBIS
Des chemins tortueux, des passions , des luttes , de grands procès, des purges , des exécutions....et au milieu des horreurs de l'histoire , Patrick Deville nous parle de l'Agave...trois pages ..."On ne batifole pas avec les nymphes aux grands seins blancs dans les champs d' agaves comme au milieu des vignes.
Bacchus ne les choisirait pas pour ses siestes légendaires et priatiques...."p.71
on dit "le tequila" "parce que c'est masculin,et que le féminin des Parisiens fait rire les Mexicains....
les Espagnols interdirent un moment le breuvage source de troubles, puis goûtèrent ce vin de mezcal et parvinrent à en extraire, par double distillation, le pur esprit, transparent comme de l'eau de roche....."
"Maintenant c'est quarante.Le monde est en flammes et on oublie Trotsky. Seuls les assassins pensent encore à lui.
J'avais aimé
J'ai aimé ce grand voyage sur les traces de Leon Trotsky
Peinture Diego Rivera
22:57 | Lien permanent | Commentaires (4)