25/03/2011
un coin du jardin
08:58 Publié dans jardin | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : jardin, printemps 2011
24/03/2011
Un très beau billet...j'adore !
Le Français de souche et l'oiseau migrateur
On parle beaucoup des Français de souche. Entendons-nous d’abord sur le mot. Souche apparaît en français au 14e siècle. Dans le Berry, on a longtemps dit soche, choche et cosse ; en Bourgogne, suche ; en Picardie, choke ; en Normandie, chouque ; en Saintonge, cosse ; dans les faubourgs, on parlait de soutse et en Provence de soc et de soca. Le mot vient en tout cas du latin soccus, soulier de bois.
Etre français de souche ne signifie pas qu’on a toujours les deux pieds dans le même sabot. Il y a cependant des expressions fâcheuses. D’une personne apathique, on dira qu’elle reste comme une souche. De quelqu’un qui n’arrive pas à sortir du sommeil, qu’il dort comme une souche. Le mot désigne un imbécile. Georges Sand écrit : « Et là-dessus Jean Aubard se retira, bête comme souche, et riant comme un nigaud. » Dans le Père Goriot, Balzac se demande à propos d’une de ses héroïnes : « Où a-t-elle eu les yeux d'épouser cette grosse souche d'Alsacien ? »
Cela ne veut pas dire qu’en faisant souche, c’est-à-dire en faisant des enfants, on mettra forcément au monde des paresseux, des imbéciles ou des Alsaciens. Colette parle du cas où « des parents ordinaires font souche d'enfants exceptionnels ». On peut aussi faire souche d’honnêtes gens ou être de bonne souche. L’optimisme est permis.
« Français de souche », on l’aura compris, est synonyme de « français d’origine ». On peut être hottentot ou persan, catholique ou juif, paysan ou curé de souche. Léon Bloy raille les « bourgeois de souche bourgeoise ! Ah ! les monstres de laideur, de vilenie, de cupidité, de stupidité, d’infamie ! » Le premier Dictionnaire de l’Académie française (1694) définit le mot par : « Celuy d’où sort une génération, une suite de descendants ». Exemple : « Adam est la souche de tout le genre humain. »
Il est donc aussi la souche du migrateur. Le migrateur est celui qui migre. Migrer, du verbe latin migrare, c’est s’en aller. Le mot français est du 15e siècle, comme la migration, déplacement d’une population ou d’une espèce. Le migrateur, en revanche, n’arrive dans notre langue qu’au 19e siècle. En latin, le migrator est celui qui change de demeure.
Attention ! Impossible de faire souche sans migrer, car, pour qu’une femme ait un enfant, il faut que « le follicule se rompe et libère l’ovule qui va migrer dans les trompes ».
Le migrateur ne reste pas comme une souche : il court, il vole, il va, il effectue une migration. Ces mots inspirent le Poète. Paul Claudel chante « l’oiseau blessé, tombé de la horde migratrice ». Milosz, la « docile harmonie des grands vols migrateurs, là-bas, au plus voilé du ciel marin, quel esprit d’ordre et de beauté t’anime ! » D’après Théophile Gautier, l’âme, elle aussi, migre : « Les momies attendent dans leurs cercueils, au fond des hypogées, que leur âme ait accompli le cercle des migrations. » Et Chateaubriand de renchérir, lyrique et sombre : « Homme, la saison de ta migration n’est pas encore venue, attends que le vent de la mort se lève, alors tu déploieras ton vol vers ces régions inconnues que ton cœur demande. » Le sage, lui, songe : tant qu’à faire, migrons de notre vivant.
Ces migrations sont belles et nobles. Rien à voir avec celles dont se plaignent, dit-on, les Français de souche. Ceux-ci ne déplorent pas les migrations internes ou nationales, rurales ou pastorales, pas plus que les migrations d’oiseaux, d’ions colorés ou de leucocytes ; non, ce dont ils se plaignent, ce sont les migrations d’étrangers.
La souche, on le comprend, tient à son sol. Elle se souvient de l’arbre qu’elle porta, peut-être même de la sève qui la parcourait. La souche, c’est un arbre sans tronc, sans branches, sans feuilles, sans fleurs et donc sans fruits, qui n’a plus que ses racines et qui attend en pourrissant dans son trou. Cet arpent de boue, elle se l’approprie ; elle croit qu’il est sien, qu’il lui appartient, qu’elle en est la gardienne – elle n’en est que la scorie et, de l’arbre, la ruine. Or le vent comme l’esprit souffle où et quand il veut, apportant du ciel cent mille formes de vie. Mais la souche est butée : c’est sa terre, c’est son trou, c’est son sol, c’est sa boue, hors de ma vue, pas touche. La souche est têtue comme une bûche.
On comprend donc qu’enchaînée par les pieds à un sol qu’elle ne nourrit plus et qu’elle indiffère, tandis que la vie de la forêt bruit partout autour d’elle sans plus la remarquer sinon comme une verrue sur une joue vermeille, et que des insectes fouisseurs y creusent des galeries sans qu’elle puisse rien faire, étant privée de bras, on comprend que la souche, donc, envie, jalouse, haïsse le migrateur, le voyageur, l’errant, le pèlerin, le passager. Hélas, « ses racines tordues l’empêchent de voler ». Parfois, pourtant, il arrive qu’un oiseau, fatigué de migrer, vienne poser sur une souche son corps palpitant et chaud. Alors la souche reconnaît à ce bruit la vie toute proche. Et peut-être se met-elle à aimer. Mais il est trop tard, et l’oiseau repart…
Nous n’omettons pas que le mot souche est aussi un terme de maréchalerie : c’est la partie du clou qui reste dans le sabot du cheval.
Renfonçons le clou : assurons que le maréchal ne refasse pas souche. Et que ce pied pourri reste à jamais dans son sabot.
13:48 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : jonas ekhr, le français de souche
23/03/2011
Aujourd'hui , le long de l'eau Bourde...
Un beau soleil...
17:38 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : printemps 2011, balade
" Tu accompagnes le retour du jour..."
Ils ont résistés.... ils viennent du jardin de ma mère ,beaucoup ne fleurissent plus ....
Un extrait
"Merci d'être, sans jamais te casser, iris, ma fleur de gravité. Tu élèves au bord des eaux des affections miraculeuses, tu ne pèses pas sur les mourants que tu veilles, tu éteins des plaies sur lesquelles le temps n'a pas d'action, tu ne conduis pas à une maison consternante, tu permets que toutes les fenêtres reflétées ne fassent qu'un seul visage de passion, tu accompagnes le retour du jour sur les vertes avenues libres. "
René Char (Lettera amorosa)
Un coin du jardin
12:24 Publié dans jardin | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : un coin du jardin, printemps 2011
22/03/2011
Bien placés...
Bien placés . . .
Bien placés bien choisis
quelques mots font une poésie
les mots il suffit qu’on les aime
pour écrire un poème
on sait pas toujours ce qu’on dit
lorsque naît la poésie
faut ensuite rechercher le thème
pour intituler le poème
mais d’autres fois on pleure on rit
en écrivant la poésie
ça a toujours kékchose d’extrême
un poème
(Raymond Queneau)
Un poème c’est bien peu de chose
à peine plus qu’un cyclone aux Antilles
qu’un typhon dans la mer de Chine
un tremblement de terre à Formose
Une inondation du Yang Tse Kiang
ça vous noie cent mille Chinois d’un seul coup
vlan
ça ne fait même pas le sujet d’un poème
Bien peu de chose
On s’amuse bien dans notre petit village
on va bâtir une nouvelle école
on va élire un nouveau maire et changer les jours de marché
on était au centre du monde on se trouve maintenant
près du fleuve océan qui ronge l’horizon
Un poème c’est bien peu de chose.
13:30 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : raymond queneau, poèmes
21/03/2011
Aujourd'hui
Un beau soleil , petite balade...
17:24 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : balade 21 mars 2011, canejan
Balade
A la fois en Espagne et en France , accrochée à la montagne, mysterieuse et sauvage, la forêt d'Iraty,la plus grande Hêtraie d'Europe.
Nous étions là , à Bidarray, au coeur des montagnes Basques
c'était un mois d'octobre....
06:00 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pays basque, la forêt d'iraty, bidarray
20/03/2011
"On ne meurt pas...
tant qu'on bouge.
Mais ceux qui n'ont jamais franchi
la barrière de leur village
attendent le retour du voyageur
pour estimer si cela valait
la peine de partir."
Quelques lignes du roman magnifique et terrible de Dany Laferrière, le retour vers la terre d'origine, un retour difficile
" Encore plus secrète que ma mère.
A la voir toujours souriante on n’imaginerait pas
qu’elle vit dans un pays ravagé par une dictature
qui ressemble à un cyclone
qui n’aurait pas quitté l’île pendant vingt ans "
16:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dany laferrière, enigme du retour
19/03/2011
Des villages
Pour Serge
La roque Gageac
Beynac
Tout près de Beynac
La maison , pour ces quelques jours de balades....
Petit tour dans les photos....
11:27 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : villages, la roque gageac, beynac
18/03/2011
Les Passantes
06:02 Publié dans chansons | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : les passantes, brassens