27/02/2015
Danser les ombres
" Personne n'avait remarqué que les oiseaux s'étaient tus...."
Haïti, la tragédie d'un peuple , Le nouveau roman de Laurent Gaudé.
Laurent Gaudé raconte Haïti, émouvant,bouleversant.
Souvenirs et réalité et toujours....l'esprit des ombres.....
Acrylique Paysage Haïti Remi
En ce matin de janvier, la jeune Lucine arrive de Jacmel à Port-au-Prince pour y annoncer un décès. Très vite, dans cette ville où elle a connu les heures glorieuses et sombres des manifestations étudiantes quelques années plus tôt, elle sait qu’elle ne partira plus, qu’elle est revenue construire ici l’avenir qui l’attendait.
Hébergée dans une ancienne maison close, elle fait la connaissance d’un groupe d’amis qui se réunit chaque semaine pour de longues parties de dominos. Dans la cour sous les arbres, dans la douceur du temps tranquille, quelque chose frémit qui pourrait être le bonheur, qui donne l’envie d’aimer et d’accomplir sa vie. Mais, le lendemain, la terre qui tremble redistribue les cartes de toute existence…
Pour rendre hommage à Haïti, l’île des hommes libres, Danser les ombres tisse un lien entre le passé et l’instant, les ombres et les vivants, les corps et les âmes. D’une plume tendre et fervente, Laurent Gaudé trace au milieu des décombres une cartographie de la fraternité, qui seule peut sauver les hommes de la peur et les morts de l’oubli. ( Le point de vue des éditeurs )
“À Port-au-Prince, le promeneur est sans cesse bousculé d’un sentiment à l’autre. La laideur, la violence, les détritus, le désespoir, tout cela côtoie, touche, embrasse le sourire, la grâce, la dignité. Il y a dans cette ville une tension, un rythme qui m’a fasciné parce qu’il fait écho à celui de ma phrase. Tout est sec et rapide et en même temps l’épopée et le lyrisme ne sont jamais loin. Tout va vite à Port-au-Prince. Le bruit est partout. Le chaos vous saute au visage.
Mais la réalité désamorce sans cesse vos attentes et vous offre, au moment le plus inattendu, un instant de grâce. J’aime ces mariages des extrêmes. Tout est là. Tout est possible. Et puis, il y a le peuple de Port-au-Prince qui fait, chaque jour, un effort prodigieux pour vivre. Car rien n’est simple, rien n’est aisé. C’est cela que je veux faire entendre dans mon roman : le rythme de Port-au-Prince. Sa frénésie permanente.
J’ai écrit Danser les ombres pour raconter la vie courageuse, têtue, obstinée, de ces hommes et de ces femmes qui luttent chaque jour contre la dureté de la vie. Lucine, Saul et tous les amis qui fréquentent l’ancien bordel chez Fessou s’accrochent à cette idée : construire une vie animée par le désir. S’affranchir de la nécessité. Être libre et, pourquoi pas, heureux.
J’ai écrit Danser les ombres pour parler du séisme, de cette force qui vient mettre à bas la vie des hommes et les laisse démunis, nus. Mais j’ai écrit Danser les ombres, surtout, pour faire ressortir la beauté de ceux qui luttent, même petitement, même dérisoirement, ceux qui s’arcboutent pour rester debout, ceux qui continuent à croire à la fraternité et à la possibilité de l’amour. ”
L. G
10:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : danser les ombres, laurent gaudé
20/02/2015
Le gardeur des troupeaux
Je n'ai jamais gardé de troupeaux
Mais c'est vraiment tout comme.
Mon âme ressemble à un berger
Elle connaît le vent et le soleil
Et marche la main dans la main avec les saisons
Poursuivant son chemin et regardant.
Toute la paix de la Nature sans les hommes
Vient s'asseoir auprès de moi.
Mais je suis triste comme l'est un coucher de soleil
Pour notre imagination ,
Lorsqu'au fond de la plaine le temps fraîchit
Et que l'on sent la nuit entrer
Le poème, Fernando Pessoa
Les photos , des randos dans les Pyrénées, sur le sentier qui grimpe au lac bleu, dans la vallée du Lys . La montée du Céciré , c'était en automne, et un été à valloire
lui, c'est Luigi le berger , superbes photos de Marcel Imsand
"L’histoire commence à la fin des années 1980, lorsque Marcel Imsand va à la rencontre du berger bergamasque. L’homme pratique la transhumance avec ses brebis. De ces trois années de rencontres naît un livre magnifique
Le livre n’est rien comparé à la solide amitié qui lie les deux hommes depuis plus de vingt ans...."
Luigi Cominelli a disparu en 2011
Yseult Théraulaz un extrait en souvenir de Luigi Cominelli
13:52 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : fernando pessoa
16/02/2015
Les chants des hommes
Les chants des hommes
Sont plus beaux qu’eux-mêmes
Plus lourds d’espoir
Plus tristes
Plus durables…
J’ai toujours compris tous les chants
Rien en ce monde
De tout ce que j’ai pu boire et manger
De tous les pays où j’ai voyagé
De tout ce que j’ai pu voir et entendre
De tout ce que j’ai pu toucher et comprendre
Rien, rien
Ne m’a rendu aussi heureux
Que les chants
Les chants des hommes.
Un extrait" il neige dans la nuit et autres poèmes " De Nâzim Hikmet
« Je suis né en 1902
Je ne suis jamais revenu sur le lieu de ma naissance
Je n'aime pas me retourner »
Et le « géant aux yeux bleus » ne revint jamais à Salonique...
"La poésie de Nâzim Hikmet (1902-1963) est sans conteste l’une des plus connues du XXe siècle. Traduite en plusieurs langues, mise en scène, chantée, l’œuvre comme son créateur ont parcouru le monde entier.
Nourri de poésie ottomane, française et russe, élevé dans une famille d’intellectuels francophones, Hikmet, très jeune, affirme sa vocation de poète, alors que le peuple turc livre la guerre de libération.......( le mot de l'éditeur )
" vivre comme un arbre seul et libre
vivre en frères comme les arbres d'une forêt"
Biographie de l'auteur
Nâzim Hikmet Son engagement politique le conduira en URSS dans les années 1920. De retour en Turquie, ses prises de position contre l'injustice sociale lui vaudront d'être condamné à l'emprisonnement pendant de nombreuses années. Ces lettres, adressées de la prison de Brousse à Kemal Tahir, jeune écrivain incarcéré à Tchankiri, révèlent les conceptions poétiques de l'auteur.
"moi un homme
moi Nâzim poète turc moi
ferveur des pieds à la tête
des pieds à la tête combat
Rien qu'espoir, moi
La photo, Marcel Imsand
14:32 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : nazim hikmet
11/02/2015
Sur un sentier....
Un petit oiseau rose lié par un fil
Avec ses petites ailes ondulées
Vole vers le soleil
Et si tu le regardes une seule fois
Il te sourira
Et si tu le regardes deux ou trois fois
Tu te mettras à chanter
Un sentier, cet été , dans le Queyras
Le poème , Yannis Ritsos
10:24 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poesie yannis ritsos
06/02/2015
Lu et aimé
Un Pays pour mourir
Le nouveau roman d'Abdellah Taïa
L'autre soir, j'ai aimé son interview. Il parle avec douceur et sensibilité
son roman, poignant , poétique, cru , et violent
La misère sexsuelle, des rêves brisés , un roman bouleversant sur un monde qui ne rêve plus.
Présentation de l'éditeur
Biographie de l'auteur
Abdellah Taïa a publié quatre romans au Seuil, traduits en Europe et aux USA, dont Le Jour du Roi (prix de Flore, 2010). Il a récemment réalisé un long métrage de son roman L'Armée du Salut. Son engagement pour la défense des homosexuels dans les pays musulmans fait de lui le plus réputé des écrivains arabes de sa génération.
"Ma mère avait son rêve pour moi. Je le comprends, je le respecte mais il n’est pas le mien. J’ai choisi d’être honnête avec moi-même et avec les autres. Je dis ce que je suis. Je dis et j’écris "je". Pour un Marocain comme moi, c’est un acte politique, une révolution. Je n’ai pas besoin de la bénédiction de ma famille pour exister. Il y a longtemps que j’ai compris que mon destin d’adulte ne pouvait s’accomplir que loin de ma mère, loin de son regard tendre et impitoyable. Cependant, cette liberté voulue, assumée, est accompagnée d’un terrible sentiment de déchirement. Désormais, c’est moi contre ma famille. Mais l’amour et l’affection que j’éprouve pour eux ne disparaîtront jamais. » (A. Taïa )
10:34 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : un pays pour mourir, abdellah taïa