01/09/2008
65e Mostra de Venise : le retour de Takeshi Kitano
En 1997, un film magnifique Hana-bi
un realisateur Takeshi Kitano
Le réalisateur japonais est venu présenter Achilles and the Tortoise -
le dernier volet de sa trilogie consacrée au thème de l'autodestruction chez l'artiste après Takeshi's et Glory to the Filmmaker ! -, où vie d'un homme bascule après la mort de son père, un riche industriel. Peintre appliqué mais sans génie, il ne parvient pas à se faire un nom dans le monde de l'art. A côté du réalisateur, la comédienne Kanako Higuchi.
Dernier enfant d'une famille vivant dans les bas-fonds de Tokyo, Kitano connaît des temps difficiles pendant cette période d'intense pauvreté qui succède à la Seconde Guerre mondiale. Takeshi Kitano est un élève doué mais il quitte le collège après y avoir passé trois ans, car son rêve est de travailler pour Honda. Après avoir été dans un duo comique, Nagisa Oshima est le premier metteur en scène à entraîner Kitano loin de la comédie car il est persuadé que l'acteur a le potentiel d'un merveilleux criminel. Takeshi suit ses conseils et obtient le rôle d'un tueur psychopathe dans une série TV à succès. En 1981, il commence sa carrière d'acteur dans 'Danpu-Wataridori' de Ikuo Sekimoto. Mais Takeshi est remarqué en Occident grâce au film 'Furyo' de Oshima. Il fait ses débuts de réalisateur en 1989 avec le thriller 'Violent Cop', dans lequel il joue, comme pour bon nombre de ses films. L'année d'après, il tourne 'Boiling Point', et surprend en 1991 avec un drame centré sur un personnage sourd-muet passionné de surf, 'A Scene at the Sea'. Mais c'est en 1993 que Kitano réalise un de ses meilleurs films, 'Sonatine', parenthèse poétique de la vie d'un groupe de yakuzas. Après un accident de moto qui le laisse à l'article de la mort, il se dévoue corps et âme à la peinture, la lecture, la science et la musique. Kitano revient en 1996 avec 'Kids Return', un drame sur deux adolescents se retrouvant après des parcours chaotiques. L'année suivante, il signe 'Hana-bi', considéré par beaucoup comme son chef-d' oeuvre. Il mêle à la perfection dans ce drame la poésie et les explosions éphémères de violence qui le caractérisent. Après avoir présenté à Cannes en 1999 'L' Ete de Kikujiro', il tente l'expérience américaine l'année suivante avec 'Brother'. De retour au Japon, Kitano livre en 2002 le drame romantique 'Dolls', et met en scène un an plus tard le légendaire samouraï et masseur aveugle 'Zatôichi'. Il réalise ensuite deux longs métrages semblables à une introspection associée à une auto-dérision de son cinéma : 'Takeshis'' (2005) et 'Glory to the Filmmaker !' (2008). Alliant un style de mise en scène unique à une passion pour le montage, Takeshi Kitano s'est imposé au fil des années comme un réalisateur culte.
« J'aime la notion d'éternel recommencement »
Takeshi Kitano
13:22 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : mostra de venise
16/05/2008
MES FILMS
"D’une manière générale, il y a dans vos films une dimension de terreur, de panique, et ils mettent souvent en exergue le côté sombre de l’humanité…"
"Tous les arts sont le reflet de notre monde, et nous vivons dans un monde duel, changeant, habité par la peur, la négativité, les tourments, où des personnes luttent et ressentent des émotions. Les histoires portent tout cela, et le cinéma, qui est l’art le plus puissant dans la possibilité d’expression qu’il offre, est le reflet de notre monde. Dans ce monde où il y a beaucoup de négativité, les arts ont de quoi faire. Mais ce monde porte aussi beaucoup de beaux sentiments. Mes histoires portent ces sentiments.
Et le cinéma est un langage à part entière qui peut dire tant de choses… Tous les arts sont des supports profonds, mais le cinéma est le plus magique."15:14 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : films
25/04/2008
Sean Penn pour le jury cannois
l'acteur et cinéaste américain Sean Penn présidera, du 14 au 25 mai, le jury du 61e festival international du film de Cannes, ont annoncé les organisateurs, jeudi 3 janvier. "Le Festival de Cannes est depuis longtemps l'épicentre de la découverte des nouvelles vagues de réalisateurs. C'est pourquoi il me tarde d'y participer cette année comme président du jury", explique Sean Penn, 47 ans. Pour Thierry Frémaux, délégué général du festival, ce choix "était une évidence" car, a-t-il déclaré à l'Agence France-Presse (AFP), Sean Penn "incarne le cinéma indépendant américain ainsi qu'un certain visage de l'Amérique qu'on aime".
Connu pour ses prises de positions politiques contre le président George Bush, en particulier sur l'Irak où il s'était rendu plusieurs fois, Sean Penn écrit régulièrement des articles polémiques, notamment dans le San Francisco Chronicle.
Nommé trois nouvelles fois à l'Oscar du meilleur acteur pour Accords et désaccords, de Woody Allen, Je suis Sam, de Jessie Nelson, et Mystic River, de Clint Eastwood, pour lequel il l'obtient en 2004, Sean Penn sera encore remarqué comme acteur dans La Ligne rouge, de Terrence Malick, Hollywood Sunrise, d'Anthony Drazan, Le Poids de l'eau, de Kathryn Bigelow, Avant la nuit, de Julian Schnabel, 21 grammes, d'Alejandro Gonzales Inarritu (pour lequel il obtient le Prix d'interprétation au Festival de Venise en 2003), ou encore L'Interprète, de Sydney Pollack, et Les Fous du rois, de Steven Zaillan.
Sean Penn est aussi devenu un réalisateur qui compte, en écrivant et signant la mise en scène d'Indian Runner, en 1990, le voyage au bout de la nuit d'une tête brûlée, de retour du Vietnam. Le scénario a été bâti à partir d'une chanson de Bruce Springsteen, Highway Patrolman. Le chanteur américain signe d'ailleurs le titre Missing pour le deuxième film de Penn, Crossing Guard, avec Jack Nicholson (1995), l'histoire d'un homme décidé à tuer le chauffard alcoolique, assassin de sa fille. Suivra The Pledge, en 2001, encore avec Nicholson.
Inspiré du livre de John Krakauer (éditions des Presses de la Cité) sur l'aventure de Chriss McCandless, un jeune Américain de 22 ans parti s'installer au cœur de l'Alaska après avoir fait don de ses économies à une œuvre humanitaire, Into the Wild , sera son dernier film
Clint Eastwood, Wim Wenders, les frères Dardenne, Arnaud Desplechin, Woody Allen et Steven Spielberg arpenteront la Croisette du 14 au 25 mai. La sélection des films du 61e Festival de Cannes a été dévoilée, mercredi 23 avril, à Paris
11:16 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : festival de cannes
31/01/2008
BABEL
Après 'Amours chiennes', Alejandro González Inárritu a présenté à Cannes son dernier long métrage, 'Babel', sélectionné en compétition officielle pour la 59e édition. A l'affiche : Brad Pitt, Cate Blanchett ou encore Gael Garcia Bernal.
Avec son nouveau long métrage ‘Babel’, inspiré de la célèbre tour biblique, Alejandro Gonzales Iñarritu se réapproprie le mythe pour nous en délivrer une réflexion d’une formidable intelligence sur les barrières qui divisent l’humanité et sur notre incapacité à nous comprendre les uns les autres. Un couple de touristes américains au bord de la rupture, deux jeunes Marocains impliqués dans un homicide involontaire, une nourrice mexicaine qui voyage illégalement avec deux enfants américains, et une ado japonaise sourde et muette dont le père est recherché par la police. Sur trois continents différents, Iñarritu confronte tous ces personnages à différentes cultures, différentes langues. Dans un monde, dans un désert ou au coeur de la grouillante ville de Tokyo, Alejandro les contraint à faire face à un profond sentiment de solitude, physique mais aussi intérieure, la plus terrible
14:38 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (1)
14/05/2007
60e Festival de Cannes
'Bientôt 60 ans ? C'est si jeune pour un festival ! A peine le temps qu'il a fallu à Alfred Hitchcock pour laisser s'échapper des colombes au-dessus des marches du palais, le temps d'un tour de canne entre les mains de Charlie Chaplin, d'une ovation sans fin à Ingmar Bergman sacré Palme des Palmes, le temps du 'Tourbillon de la vie' fredonné à l'oreille de Jeanne Moreau... Qui s'étonnera qu'enhardi par de tels souvenirs d'enfance, le festival ne perde rien de son exigence, de ses ambitions, de son enthousiasme ? '
Gilles Jacob
Le Festival de Cannes fêtera en 2007 ses 60 ans. Une édition anniversaire qui promet de nombreuses surprises sous la présidence du réalisateur anglais Stephen Frears. C'est la comédienne Diane Kruger qui sera maîtresse de cérémonie, succédant à Vincent Cassel.
Les films d'ouverture et de clôture seront 'My Blueberry Nights', de l'habitué de la Croisette Wong Kar-Wai et 'L'Age des ténèbres', de Denys Arcand.
Le Festival de Cannes dit "moteur" mercredi en lançant une 60e édition, du 16 au 27 mai, qui se veut tournée vers l'avenir avec 22 films du monde entier, mais aussi des paillettes et les stars de Hollywood drainées par le film de Steven Soderbergh "Ocean's 13".
Mercredi soir, Wong Kar-wai, le cinéaste chinois de Hong Kong, président du jury l'an dernier, dévoilera "My blueberry nights", son premier film en anglais, un road movie au féminin tourné aux Etats-Unis, où l'auteur de "In the mood for love" donne son premier rôle à la chanteuse de jazz américaine Norah Jones.
Dans la compétition pour la Palme d'or, le film affrontera le meilleur du cinéma américain : Gus Van Sant - Palme d'Or en 2003 avec "Elephant" - qui présente "Paranoïd Park", adapté d'un roman de Blake Nelson, "une sorte de Crime et Châtiment au lycée", promet l'auteur.
Cannes accueille aussi Ethan et Joel Coen, seize ans après la Palme d'Or à "Barton Fink", avec "No country for old men", une cavale au Texas tirée d'un roman de Cormac McCarthy.
En compétition aussi, les Américains "Death Proof", de Quentin Tarantino, où un psychopathe tue des femmes avec sa voiture, "Zodiac" de David Fincher et "We own the night" de James Gray.
Le documentaire "Sicko" de Michael Moore dévoilera, hors compétition, les carences du système de santé outre-Atlantique, le 18 mai.
"Ocean's 13" de Steven Soderbergh, troisième volet des aventures des "braqueurs cool", montré le 24 mai, hors compétition lui aussi, donnera à la Croisette son quota de stars: Catherine Zeta-Jones, George Clooney, Matt Damon, Brad Pitt, Al Pacino et Andy Garcia.
Parmi la moitié des 22 cinéastes en compétition qui n'ont jamais brigué la Palme, figurent le Roumain Christian Mungiu, 38 ans, qui dévoilera son deuxième long-métrage, "Quatre mois, trois semaines et deux jours".
Le réputé cinéaste russe Alexandre Sokourov présente "Alexandra", sur les ravages de la guerre en Tchétchénie, et son compatriote Andrey Zvyagintsev, son film "Izganie".
Parmi les autres nouveaux venus figurent Raphaël Nadjari, 35 ans, dont "Tehilim", tourné à Jérusalem, montre les effets de la disparition du père sur une famille, et Marjane Satrapi, qui a adapté sa BD à succès "Persépolis", le récit, sur un mode intime, de la révolution islamique en Iran.
Le jeune Allemand d'origine turque Fatih Akin ("Ours d'or" à Berlin pour "Head on") présente "De l'autre côté".
Le Serbe Emir Kusturica, déjà distingué par deux Palmes d'Or, revient à Cannes avec "Promise me this".
Côté productions françaises, Catherine Breillat présente "Une vieille maîtresse", récit d'une passion fatale au 19e siècle, Christophe Honoré sa comédie musicale "Les chansons d'amour" et l'Américain Julian Schnabel "Le scaphandre et le papillon", tiré de l'autobiographie de Jean-Dominique Bauby, paralysé après un accident cérébral.
L'Asie sera représentée par les cinéastes coréens Lee Chang-dong, qui signe "Secret sunshine" et Kim Ki-duk, "Breath", ainsi que par la Japonaise Naomi Kawase, venue avec "La forêt de Mogari".
Pour fêter cette 60e édition, le film "Chacun son cinéma", composé de courts-métrages signés par 35 cinéastes de renom, sera projeté le 20 mai.
Des hommages seront rendus aux réalisateurs Claude Lelouch, Ermanno Olmi et Volker Schlöndorff, ainsi qu'aux comédiens Jane Birkin et Henry Fonda.
La Palme d'or - revenue l'an dernier à "Le vent se lève" de Ken Loach - sera décernée par un jury présidé par son compatriote Stephen Frears, où figure le Prix nobel de littérature 2006, Orhan Pamuk.
14:26 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (2)