15/09/2010
Un soir, un film
A l'affiche, l'Arbre
- Réalisé par : Julie Bertucelli
- Avec : Charlotte Gainsbourg , Marton Csokas , Aden YOUNG
Film inspiré du roman L'Arbre du père de Judy Pascoe. En Australie, un gigantesque figuier occupe le jardin de Dawn, Peter et leurs quatre enfants.
Lorsque Peter meurt brutalement, chacun réagit à sa manière. Simone, la petite fille de 8 ans, croit que son père vit à présent dans l’arbre. Et un jour, elle initie sa mère à son secret…
Julie Bertucelli raconte" l'arbre devait être majestueux et impressionnant, mais aussi expressif et protecteur, capable de dégager un sentiment de peur tout autant que de beauté."
Il l'était, la petite Simone, lumineuse, allait se réfugier dans ses branches..écouter la voix de son père, dans le murmure des feuilles, et il y a Charlotte...
Un joli film, plein de poésie, entre "étrangeté et réalisme"
Après le film, balade dans Luchon
22:31 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : film, l'arbre, julie bertucelli
Sur le rocher de Trémolat
Hier soir, il me manquait une image, "la goutte de sang sur la tartine"
çà se passe à Trémolat, petit village du Périgord. Lors d'une sortie scolaire aux grottes préhistoriques, une goutte de sang tombe sur la tartine de l'écolière, au dessus, sur le rocher, une femme est égorgée.
C'est le film," Le Boucher," de Claude Chabrol, 1969
Jean Yanne et Stéphane Audran, magnifiques
"Dans un village du Périgord, la vie quotidienne des habitants cesse brusquement d'être tranquille. Des femmes sont égorgées. Par qui ? Le boucher, qui a fait les guerres d'Indochine et d'Algérie, semble devenir le suspect numéro un aux yeux de la directrice d'école, qui ressentait pour lui de tendres sentiments..."
Un polar, atmosphère étouffante, une histoire d'amour qui fini mal....du grand Chabrol
21:09 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : film, le boucher, claude chabrol
18/06/2010
Pas encore vu
Un film
Critique - Les Mains en l'air de Romain Goupil
Politique, solidarité, enfance, Romain Goupil n'a rien perdu de ses idéaux depuis son premier film, Mourir à trente ans. Avec Les Mains en l'air, le cinéaste nous propose un cinéma en liberté, qui exalte les valeurs de l'enfance.
Le 22 mars 2067, une vieille dame nommée Milana se souvient avec tendresse de son enfance. En 2009, cette petite fille d'origine tchétchène formait une bande avec ses copains de classe. Le jour où Yussef se fait expulser, Milana comprend qu'elle risque de subir le même sort. S'organise alors une solidarité autour de cette petite fille. Les enfants fuguent pour se réfugier dans un abri de fortune. Seuls contre tous (les adultes surtout), ils n'imaginent pas l'ampleur médiatique qu'a pris cette fuite en avant...
Film intimiste et politique
Près de 30 ans après son premier film Mourir à trente ans, une évocation du mouvement trotskyste, Romain Goupil n'a rien perdu de ses idéaux. C'est dans l'enfance que le cinéaste est allé réveiller la flamme de la solidarité. Car chez Goupil, c'est par le groupe que les problèmes se résolvent. Ses précédents films l'ont prouvé ( A mort la mort !, Une Pure coïncidence). Pourtant, on sent une certaine distance chez le cinéaste, visiblement assagi. Décidé à porter sa caméra à hauteur humaine, ce qui l'intéresse ici est le parcours initiatique de cette petite Milana, plus que l'exaltation de la bande. Film intimiste et politique, Les Mains en l'air dresse en filigrane le portrait d'un modèle familial idéal, dans lequel la place du père reste à négocier. On se souvient du regard tendre de Romain Goupil porté sur la mère avec Maman en 1990. Ici, la mère, incarnée par Valéria Bruni-Tedeschi est la seule personne que le cinéaste semble sauver dans ce monde d'adultes constitués de flics, de lâches et d'une gauche bien-pensante...
Espoir toujours
« Je ne sais plus qui était le président de la République », déclare Milana en évoquant son enfance dans les années 2000. Joli pied de nez à Nicolas Sarkozy (beau-frère de son actrice qui plus est). C'est par petites touches, savamment dosées et ironiques à souhait, que le second degré de Romain Goupil s'avère percutant. Au-delà de sa dimension politique, intime et familiale, ce film intervient comme le reflet d'une époque où des valeurs se perdent et la société se désorganise. Mais loin d'offrir un discours cynique de simple réac, Goupil espère encore. A son sentiment d'impuissance face aux effets de la politique de reconduite à la frontière, le cinéaste a choisi l'art comme réponse. Un acte majeur.
Par Laure Croiset
14:44 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : film, romain goupil
15/06/2010
"Si Mozart avait été un manouche, on ne connaîtrait pas sa musique.
Tony Gatlif sur Django Reinhardt: «Un hommage à la liberté de cette musique»
NTERVIEW - Le cinéaste Tony Gatlif monte «Django Drom», un spectacle autour du guitariste Django Reinhardt...
Grand spécialiste du monde des gitans, le réalisateur Tony Gatlif présente ce lundi soir, demain et jeudi «Danjgo Drom» à Lyon, dans le cadre des Nuits de Fourvière. Un spectacle hommage au guitariste Django Reinhardt (1910-1953).
A quoi ressemble «Django Drom»?
Ce sera avant tout un concert avec Biréli Lagrène, Stochelo Rosenberg et d'autres musiciens manouches. Et Didier Lockwood en chef d'orchestre avec son violon. Moi, j'ai monté des images inédites.
C'est une sorte de documentaire?
Non. Ce sera un voyage à travers les images et la musique. Avec mon équipe, on a passé cinq mois sur le montage. J'ai utilisé tout un tas de photos, de peintures, de films que je collectionne depuis des années. Je pensais les exposer un jour. Django m'a offert l'opportunité de lier tout ce matériel pour raconter l'histoire d'un peuple.
Il existe très peu d'images de Django Reinhardt lui-même...
J'ai mis un bout de film pour que les gens voient à quoi il ressemblait. Mais il n'aimait pas les caméras. Et je n'avais pas envie d'une reconstitution ou d'un acteur qui joue Django. Ça aurait été ridicule parce que personne ne peut l'imiter. On ne peut pas tricher avec Django.
Avez-vous été aidé par la famille de Django pour les archives?
A sa mort, ils ont tout brûlé, y compris ses enregistrements à la guitare électrique que personne ne connaît. Si Mozart avait été un manouche, on ne connaîtrait pas sa musique. D'ailleurs, Django jouait sans partition, il ne savait ni lire ni écrire la musique. Les Occidentaux mettent des grilles sur leur musique comme ils en mettent à leurs fenêtres. Ce spectacle est un hommage à la liberté de cette musique et de ce peuple.
Au-delà de Django, c'est donc un spectacle sur la musique gitane...
La musique est la seule mémoire du peuple tsigane. Cette œuvre, c'est l'archéologie d'un peuple dont aucun film ne retrace l'histoire. C'est très important pour les gitans d'aujourd'hui de voir ces images. De persécutions en déportations, l'histoire a balayé, brûlé leur mémoire. J'ai vu des gitans pleurer devant des images de roulottes.
Propos recueillis par Benjamin Chapon (20 minutes)
19:51 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : tony gatif, musique cinema, django reinhard
09/05/2010
Un film, Aux 4 Coins du Monde....
Produit par Alain Chabat, Bébé(s) propose de suivre la vie de 4 bébés dans des endroits du monde aussi différents que les Etats-Unis, le Japon, la Mongolie ou la Namibie. De leur naissance à leurs premiers émois, de leur premier cri aux premiers pas, ces bébés balbutient leur culture, leurs coutumes avec une innocence désarmante.
Il a fallu trois ans au réalisateur Thomas Balmès pour accoucher de ce Bébé(s) somptueux. Trois ans pour que le montage et la musique s'accordent à ces 4 nourrissons qui vont réenchanter les salles obscures
La bande annonce, je la trouve déjà magnifique...
11:28 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : film, bébé, alain chabat
06/04/2010
Un film culte
J'ai revu "les tontons flingueurs" film culte de Georges Lautner, dialogue de michel Audiard
"Les cons çà ose tout
C'est comme çà qu'on les reconnait"
Parodie policière, ambiance de roman noir
Georges Lautner
Assistant sur plusieurs films, il s'essaye à partir de 1958 à la réalisation en dirigeant son premier film "La Môme Aux Boutons". il parvient en 1963 à réunir une belle brochette d'acteur pour tourner "Les Tontons Flingueurs".
On retrouve Lino Ventura, Francis Blanche, Claude Rich, Bernard Blier, Jean Lefevre...
"Des années 60 à 1992, Georges Lautner va mettre en scène les plus grands acteurs (de Belmondo à Gabin en passant par Rita Hayworth ou Alain Delon). Georges Lautner va mettre un terme à sa carrière en 1992 avec "L'Inconnu Dans La Maison", lâché par les producteurs qui comme il le dit lui même avec beaucoup d'humour "ne veulent pas d'un vieux con sur le retour"
Cette année là, 1963, immense succès pour d'autres films, "8 1/2" de Federico Fellini, ou " les oiseaux" d'Alfred Hitchcok, Visconti avec son film sur le Guépard avec Burt Lancaster et Claudia Cardinale....
Et 1963, c'est aussi la mort de John Kennedy assasiné à Dallas
09:56 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : cinema, georges lautner, les tontons flingueurs
15/03/2010
La vie est belle
13:49 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : la vie est belle, capra 1947
28/10/2009
La Beauté Du Diable
La Beauté du diable est un film fantastique franco-italien de René Clair sorti en 1950.
Alors que l'on fête le jubilé du professeur Faust, doyen de la faculté, Méphisto parvient à lui faire avouer que son existence fut plutôt vaine. Sans vendre tout de suite son âme, Faust accepte l'offre qui lui est faite de retrouver la jeunesse et d'endosser l'identité d'un étudiant, Henri. C'est sous ses traits qu'il rencontre la belle Marguerite chez des forains.
"Gérard Philipe, appartenait à une génération qui eut vingt ans sous la Seconde Guerre mondiale et que hantait le spectre d'un nouveau conflit généralisé, menaçant à travers la guerre froide, les guerres de Corée, d'Indochine et d'Algérie, l'épisode du canal de Suez. Il fut l'incarnation même des aspirations d'une jeunesse avide de clarté, d'idéal du bien, combattant pour un monde plus généreux.
Qu'il jouât l'Idiot ou des personnages plus maléfiques, il leur insufflait sa passion, sa fragilité, son élégance. Dès 1941, l'auditionnant avant qu'il ne débute, Marc Allégret notait "que ce jeune homme avait en lui de rares réserves de pureté." Vingt ans après, Anne Philipe récusait le mythe : "Pourquoi en faire un ange ?" disait - elle en 1961, "Gérard voulait être un homme."
10:28 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : gerard philippe michel simon cinema
22/10/2009
Un film une musique
Un voyage musical
un univers désertique et la voix grave de" l'Iguane"
Arizona Dream, l'univers de deux artistes, Kusturica et Goran Bregovic, entre le reel et l'imaginaire
"Si tu veux connaître l'âme de quelqu'un, demande lui à quoi il rêve"
Axel (Johnny Deep) rêve d'être un poisson....
Il rêve, bien loin de la réalité, la vie, l'amour, la mort
14:35 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : musique arizona dream
18/10/2009
L'Armée du crime
Morts pour la France
Ils étaient tous de très jeunes juifs, Hongrois, Polonais, Roumains,Espagnols, Italiens, Armeniens
Ils avaient fui le fascisme à Budapest, le génocide en Arménie, les franquistes en Espagne, tous, déterminés à combattre pour liberer la France
A la tête du groupe, l'ouvrier poète Missak Manouchian
Un film sur " l'heroisme au quotidien" dira Guediguian
Réalisé par Robert Guédiguian
Avec Simon Abkarian, Virginie Ledoyen, Robinson Stévenin
"Dans Paris occupé, le réseau Manouchian harcèle nazis et collaborateurs français, réussit quelques coups d’éclat comme l’assassinat du général SS, responsable du Service du travail obligatoire (STO). A la suite de dénonciations, le groupe – vingt-deux hommes et une femme - est démantelé, arrêté, torturé, exécuté. L’ Affiche Rouge, rendue célèbre par le poème de d’Aragon et placardée partout par le régime pétainiste, dénonce et fustige cette « armée du crime » composée « d’étrangers, de juifs, de communistes » qualifiés de « terroristes » et non de résistants…"
L’histoire du groupe Manouchian vous accompagne depuis longtemps ?
Robert Guédiguian.
Oui, j’ai grandi avec cette histoire. Ces personnages, qui s’organisent progressivement comme une armée mais qui restent frondeurs et libertaires, font partie de mes héros favoris. Je les classe auprès de Che Guevara, de Robin des bois, de tous ces héros populaires qui appartiennent à la légende du mouvement ouvrier, à la mémoire de la gauche et de la Résistance. Pendant longtemps, ces hommes, victimes de la propagande, du mensonge de l’Affiche rouge, n’ont pas été assez honorés. Depuis que les archives de la préfecture de police ont été ouvertes, l’Histoire a été faite. Le rôle des étrangers dans la Résistance et celui de la police française ont été clairement établis. Pechanski, Courtois et Rayski ont écrit ce livre important paru en 1989, Le Sang de l’étranger. Les immigrés de la MOI (organisation des étrangers au sein du PCF, ndlr) dans la Résistance. Avant, il y avait des confusions, et notamment, une campagne contre le Parti communiste dans les années 1980 ; on a dit que le PC avait donné ces gens-là qui étaient plutôt trotskistes.
Lorsque Ariane Ascaride dit : « la France, c’est le pays des droits de l’Homme, il ne peut rien nous arriver », le film prend une résonance très contemporaine. Cette légende, selon vous, peut nous aider à vivre ici et maintenant ?
R.G. Oui, l’idée de mettre une morale au-dessus de tout, au-dessus des intérêts privés, au-dessus des intérêts communautaires, et même au-dessus des lois - car ils étaient dans l’illégalité -, est une leçon qui peut nous servir en tout temps, à toute époque. Reconstruire cette idée, proposer cette histoire comme modèle d’identification à des jeunes gens, cela me semble très important. Il s’agit d’une exigence morale humaniste. L’interdiction qui empêche aujourd’hui d’aider les sans-papiers, de les faire entrer chez soi, est une idée atroce. Moralement, c’est impensable. Si quelqu’un frappe à ma porte pour me demander un quignon de pain, je ne vais pas lui demander ses papiers.
« L’Affiche rouge », présentait les portraits de dix résistants parmi les vingt-trois qui allaient être condamnés à mort et fusillés, au mont Valérien, le 21 février 1944. Ces hommes, qui appartenaient au « groupe Manouchian » - du nom de leur chef du moment, Missak Manouchian -, étaient des membres des Francs-Tireurs et partisans de la MOI, l’organisation des étrangers au sein du PCF.
Paru dans Regards n°64, septembre 2009
A voir pour ne pas oublier
Vous n'aviez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants.
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servi simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants.....
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient La France en s'abattant
Musique de Léo Ferré, 1959
20:06 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : film l'armée du crime robert guédiguian