15/04/2010
Un nuage
Un gigantesque nuage de cendres volcaniques obstrue le ciel de l'Europe du Nord. En cause: l'éruption d'un volcan situé près du glacier Eyjafjallajokull, dans le Sud de l’Islande. Fait inédit dans l'histoire de l'aviation, ce nuage a entraîné une grosse pagaille dans l'espace aérien. La Norvège, la Suède et la Finlande ont d'ores et déjà annoncé la fermeture de leurs espaces aériens. Le Danemark devrait prendre une mesure identique dans l'après-midi. Et le Nord de la Russie pourrait également être concerné.
JDD.FR
Le glacier Eyjafjöll n'a pas connu d'éruption depuis 1823. © Global Volcanism Program
PHOTOS de France Info et de AFP
13:37 Publié dans INSOLITE | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : eruption d'un volcan en islande 15 avril 2010
14/04/2010
Un extrait
Un coeur sous une soutane
Arthur Rimbaud
Un extrait
Rimbaud campe ici un personnage de séminariste qui est une caricature de ses camarades du collège de charleville
"Ne devinez-vous pas pourquoi je meurs d'amour?
La fleur me dit: salut: l'oiseau me dit bonjour:
Salut; c'est le printemps! c'est l'ange de tendresse!
Ne devinez-vous pas pourquoi je bous d'ivresse?
Ange de ma grand'mère, ange de mon berceau,
Ne devinez-vous pas que je deviens oiseau,
Que ma lyre frissonne et que je bats de l'aile
Comme hirondelle?...
J'ai fait ces vers là hier, pendant la récréation; je suis entré dans la chapelle, je me suis enfermé dans un confessionnal, et là, ma jeune poésie a pu palpiter et s'envoler, dans le rêve et le silence, vers les sphères de l'amour. Puis, comme on vient m'enlever mes moindres papiers dans mes poches, la nuit et le jour, j'ai cousu ces vers en bas de mon dernier vêtement, celui qui touche immédiatement à ma peau, et, pendant l'étude, je tire, sous mes habits, ma poésie sur mon coeur, et je la presse longuement en rêvant..."
19:50 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poesie, arthur rimbaud
Balade
Notre banc, toujours le long de l'eau Bourde
19:11 Publié dans Ballade | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : balade canejan avril 2010
13/04/2010
Balade
Après midi en forêt , il y a du "vert" et des petites fleurs...........
19:24 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : balade canéjan 2010 avril
12/04/2010
Récitations
L’ENTERREMENT D’UNE FOURMI
Au bon La Fontaine
Les Fourmis sont en grand émoi :
L’âme du nid, la reine est morte !
Au bas d’une très vieille porte,
Sous un chêne, va le convoi.
Le vent cingle sur le sol froid
La nombreuse et fragile escorte.
Les fourmis sont en grand émoi :
L’âme du nid, la reine est morte !
Un tout petit je ne sais quoi
Glisse, tiré par la plus forte :
C’est le corbillard qui transporte
La défunte au caveau du roi.
Les fourmis sont en grand émoi !
Poème mis en musique
Extrait de « Les Névroses »
Maurice ROLLINAT
(1846 - 1903)
Maurice ROLLINAT a connu George SAND qui l’a conseillé ; on la considère comme sa marraine littéraire. Voulant vivre de sa poésie, il va à Paris et publie son premier recueil « Dans les Brandes » puis « Les Névroses » qui lui permet d’accéder à la reconnaissance littéraire. Sarah BERNARDT le fait connaître. Il devient l’un des poètes du Chat Noir. C’est aussi un compositeur de talent qui aime jouer au piano en chantant ses poèmes en public. Lassé par les critiques et la vie parisienne, il se réfugie à Fresselines dans la Creuse à partir de 1883 et jusqu’à sa mort.
Récitation, retrouvée dans " Association des amis de Maurice Rollinat"
LA BICHE
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux :
Son petit faon délicieux
A disparu dans la nuit brune.
Pour raconter son infortune
À la forêt de ses aïeux,
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux.
Mais aucune réponse, aucune,
À ses longs appels anxieux !
Et, le cou tendu vers les cieux,
Folle d’amour et de rancune,
La biche brame au clair de lune.
Je ne connaissais que "la fourmi" et" la biche"
"Les névroses" se composent de plusieurs chapitres : "Les âmes, Les luxures, Les refuges, Les spectres, Les ténèbres" ; c'est un chant douloureux où certains thèmes reviennent régulièrement, celui de la poussière, de la vision d'une tombe, de la hantise de l'au-delà.
Dans la première partie "Les âmes", le poète parle de l'Art et des génies, Frédéric CHOPIN, Edgar POE, de ses inspirateurs dans un climat de frissons, de douleurs, de musique, de plaintes, de parfums. Voici le poème sur Edgar POE :
"Edgar POE fut démon, ne voulant pas être Ange.
Au lieu du Rossignol, il chanta le Corbeau ;
Et dans le diamant du Mal et de l'Étrange
Il cisela son rêve effroyablement beau.
Il cherchait dans le gouffre où la raison s'abîme
Les secrets de la Mort et de l'Éternité,
Et son âme où passait l'éclair sanglant du crime
Avait le cauchemar de la Perversité.
Chaste, mystérieux, sardonique et féroce,
Il raffine l'Intense, il aiguise l'Atroce ;
Son arbre est un cyprès ; sa femme, un revenant.
Devant son oeil de lynx le problème s'éclaire :
- Oh ! comme je comprends l'amour de Baudelaire
Pour ce grand Ténébreux qu'on lit en frissonnant !".
Je découvre de nombreux poèmes
"Au XXème siècle, ses poèmes ont longtemps continué à être appris dans les écoles et en ce début de XXIème siècle, il y a toujours des étudiants qui le choisissent comme thème, pour un mémoire, une thèse, il y a toujours des sites Internet qui décrivent cet homme et son époque, prouvant que malgré un apparent délaissement, Maurice Rollinat retient toujours l’attention de chercheurs, de collectionneurs et d’amoureux de la poésie. Et bien sûr, il y a l’association des Amis de Maurice Rollinat qui entretient son souvenir par des manifestations, un prix de poésie et l’édition d’un Bulletin annuel d’une centaine de pages."
Régis Miannay et Catherine Réault-Crosnier
23:55 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poeme m.rollinat
Defifoto
Défifoto : Page blanche....
"La page blanche s'alluma sous le rayon qui fendait l'ombre et jeta son reflet au plafond comme un miroir"( Colette, La naissance du jour 1928)
Un peu de couleur avec " la page blanche" de René Magritte
08:37 Publié dans defifoto | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : defifoto, 12 avril 2010
11/04/2010
photos
"La feuille a des chants
Les herbes résonnent
Les buissons bourdonnent
C'est concert aux champs....
Les fossés ont des fleurs à remplir vingt corbeilles
A rendre riche en miel tout un peuple d'abeilles"
Th. Gautier
22:24 Publié dans randonnees | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : randos 2009 val d'isère
08/04/2010
Incidences
Philippe Djian est de retour avec Incidences
Un peu déjanté, c'est du Djian, j'aime
« On a beau connaître l’immense talent de Philippe Djian, on est ici, une fois encore et plus que jamais, saisi par la virtuosité, la sophistication extrême du scénario, du montage, de l’écriture, par la composition d’ensemble, fluide, faussement désinvolte, réellement parfaite de ce roman captivant, souvent drôle, par Djian guidé vers une conclusion implacable. Incidences est, à sa façon, un roman d’apprentissage et un roman d’amour, qui s’inscrit avec naturel dans l’œuvre de moraliste que compose, de livre en livre, l’écrivain. Un grand roman tragique et spéculatif, ironique et désespéré, qui pointe du doigt les blessures de l’enfance, l’incapacité d’en guérir, l’impuissance absolue et définitive de l’amour.»
Télérama - Nathalie Crom
Tout est dit
« Djian, lui, a la grâce. Il peut tout se permettre, même des passages baroques à la manière d’un carnaval qui caracolerait à travers les tombes. Son roman est fascinant. Une météorite tombée au milieu de cette rentrée littéraire. Elle illumine tout le reste. Evidemment, il vaut mieux réserver la fin au lecteur. Là aussi, ça explose ! »
Le Canard enchaîné - André Rollin
On notera la mise en garde de Didier Jacob : “Âmes prudes, s’abstenir ! ”
26 mars 2010
Etre "de parfaits chasseurs", par Philippe Djian
ll n'y a aucune raison pour que la littérature soit ancrée dans son époque. Vraiment aucune. A quoi cela servirait-il ? Quel besoin avons-nous d'une littérature en phase ? Dire le monde ? Comprendre le monde ? Avoir une vision nette, claire, ajustée ? Quel besoin - si ce n'est celui de traverser la rue, respirer, vaquer à ses occupations. Franchement, quel intérêt ?
J'ai quelquefois senti que l'on me prenait la main comme si j'étais un aveugle. Par exemple, Raymond Carver m'a appris comment traverser la rue - comment je devais m'y prendre, comment être attentif, comment réagir, comment avoir confiance. Il me suffisait d'entendre sa voix, son intonation, et mes yeux s'ouvraient, mon esprit s'ouvrait, mon corps se mettait en marche.
Si vous êtes un écrivain, et qui plus est un jeune écrivain, je ne vous conseille pas d'écrire sur la guerre de 14, ni sur la seconde, ni même sur les vies de vos pères. Je vous conseille de regarder autour de vous et ainsi de vous rendre utile - des tranchées vous sortirez muet, impuissant, vaincu, stupide. Non que les affres et les aventures de nos ancêtres soient indignes d'intérêt, pauvres d'enseignement, etc. Mais quel est votre but, au juste ? Quelle tâche vous assignez-vous ? Comment comptez-vous apporter votre pierre à l'édifice ?
Ne craignez pas de placer la barre très haut. Ne craignez pas de vous attaquer à une montagne. Ne vous mésestimez pas, soyez lumineux. Soyez de parfaits chasseurs.
Philippe Djian ( Le monde des livres special salon du livre 25 o3 10)
14:14 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : incidences philippe djian
photos
Un sentier
Il sera notre prochaine balade, il s'enfonce dans la forêt, au pied des dunes....
Lundi, "au bout" des dunes
notre coin d'ombre et de repos
09:57 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : le pyla avril 2010
07/04/2010
La charte des exilés
"La Charte des Exilés"
www.chartedesexiles.org
Madame, Monsieur,
Vous avez soutenu notre Appel en décembre dernier, pour faire entendre la voix des demandeurs d'asiles et des mineurs isolés étrangers sur www.collectifafghansparis.org et nous vous en remercions.
En effet, nous tenions à vous informer qu'à la suite des rassemblements le long du canal St Martin et d'une mise à l'abri d'une semaine au Comptoir Général. Le 17 janvier dernier, la Ville de Paris et l’Association Emmaüs ont pris l’initiative d’ouvrir un site dans l’ancien hôpital St Lazare pour mettre à l’abri jusqu’au 31 mars dernier une centaine d'exilés du 10ème arrondissement, principalement originaires d’Afghanistan.
Afin de prévenir une situation de crise humanitaire, l’Association Emmaüs et la Ville de Paris ont donc ainsi porté assistance aux jeunes exilés, palliant à ce qui relève normalement de la responsabilité de l’Etat.
Ce site provisoire a permis, pendant 2 mois et demi, d'offrir, chaque soir des dortoirs, des repas et un accès à l'hygiène pour les personnes accueillies. Avec l'action de nombreux bénévoles et du monde associatif, ils ont pu être soutenu dans leurs démarches administratives, accéder aux soins et aux services de santé et, pour la moitié d'entre eux, s'engager dans l'apprentissage du français.
Sur la base de l'analyse des situations individuelles, l'Association Emmaüs a engagé avec la préfecture de Paris un travail d'orientation des personnes vers les places en Centre d'Accueil pour Demandeur d'Asile (CADA) disponibles en Ile de France et en Province. La Ville de Paris et l'Association Emmaüs ont mobilisé de leur coté toutes les places d'hébergement dont elles pouvaient disposer.
Ainsi, au moment de la fermeture du site Saint Lazare, le 31 mars, chaque personne présente en permanence dans le centre s'est vu proposer une solution d'hébergement, démontrant qu'il est possible d'accueillir et d'orienter des personnes exilées en France.
Au-delà des hébergés du centre St Lazare, la situation sociale et humanitaire des demandeurs d'asile en France ne cesse de se dégrader...
Téléchargez le communiqué de presse : http://association.emmaus.fr/
Aujourd'hui, pour poursuivre l'Appel "Comment peut-on être Afghan à Paris", une charte des exilés a été écrite. Elle est le fruit d'ateliers de travail citoyens et multi-associatifs. Elle a pour vocation de rassembler et mobiliser les associations et les citoyens sur une vision et une base commune de revendications. Elle est destinée à porter de futures mobilisations citoyennes. Découvrez le film "Paroles d'Afghans" réalisé par Jan Kounen et rejoignez-nous sur www.chartedesexiles.org
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, notre sincère considération.
Atiq Rahimi
08:51 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : collectif afghans paris