12/04/2015
Ouragan
Moi, josephine Linc ,Steelson "Dieu sait que j'en ai vu des petites et des vicieuses, mais celle-là, j'ai dit, elle dépasse toutes les autres, c'est une sacrée garce qui vient et les bayous vont bientôt se mettre à clapoter comme des flaques d'eau à l'approche du train. C'était bien avant qu'ils n'en parlent à la télévision, bien avant que les culs blancs ne s'agitent et ne nous disent à nous, vieilles négresses fatiguées, comment nous devions agir. Alors j'ai fait une vilaine moue avec ma bouche fripée de ne plus avoir embrassé personne depuis longtemps....."
« La fureur a tout arraché, une ville entière couchée à terre, déchirée. […] Il n'y a plus rien que les traces du déchaînement. Tout est cassé et laid. »
19:47 Publié dans Livre, mes livres | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : ouragan, laurent gaudé
11/05/2014
François Villon n'a pas encore écrit sa dernière ballade....
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis....."
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, né Thaïs
Qui fut sa cousine germaine,
Echo parlant quand bruyt on maine
Dessus rivière ou sus estan
Qui beaulté ot trop plus qu'humaine.
Mais ou sont les neiges d'antan?
Qui beaulté ot trop plus qu'humaine.
Mais ou sont les neiges d'antan?.....
Source Les présentations des éditeurs
14:42 Publié dans mes livres | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : livre, la confrérie des chasseurs de livres
19/09/2013
Un livre
"Jean-Paul Enthoven et son fil Raphaël ont une passion commune pour l'auteur d'A la Recherche du temps perdu. Dans ce Dictionnaire amoureux de Marcel Proust, ils nous font pénétrer à leur façon dans l'univers proustien."
La rentrée 2013 met Marcel Prout à l'honneur: fac-similé, correspondance, dictionnaire, exégèses etc.
AFP
Du côté de chez Swann, le premier volume du roman de Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, publié en novembre 1913, a (presque) 100 ans.
Gerard Bertrand - Marcel Proust, 44 rue Hamelin
"Marcel Proust consacrera les derniers mois de sa vie à la mise au point des derniers volumes de la Recherche. Il multipliera ultimes corrections et "paperolles" avant de disparaître, épuisé, en 1922."
Avant de commencer ce dictionnaire ( 700 pages...)
Balade , quelques pages....du côté de chez Swann et picorer quelques extraits...
" tout un monde dans une madeleine"
« [...] machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine. Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. [...] J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D'où avait pu me venir cette puissante joie? Je sentais qu'elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu'elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D'où venait-elle? Que signifiait-elle ? » (extrait de Du Côté de chez Swann)
Petite histoire
2013 est l'année dédiée au célèbre auteur Marcel Proust. Le premier volume de son oeuvre A la recherche du temps perdu, intitulé Du côté de chez Swann, a été imprimé à Mayenne. « Cet auteur n'arrivait pas à être édité, raconte Michel Hubert, de l'association du Patrimoine et passionné de littérature. Il rencontre le frère de Léon Blum qui travaille pour Grasset. L'éditeur est frappé par le livre de Proust. » Proust insiste pour qu'il soit édité à compte d'auteur, un fait courant au début du XX e siècle.
Grasset travaille avec l'imprimerie de Mayenne, chez Colin. Les huit premières pages imprimées sont envoyées à Paris et Proust commence ses corrections. Ce sont des découpages, des réécritures, des rayures... Les placards de Proust fascinent toujours autant. Les épreuves corrigées font aussi l'objet de nombreuses interprétations.
Toujours est-il qu'à Mayenne, en 1913, les équipes de l'imprimerie s'arrachent les cheveux. Dans des dactylographies, on retrouve les noms des typographes chargés de paragraphes. Le passionné d'histoire a ainsi pu retrouver quelques noms comme Augustine Turpin, Eugénie Durand ou encore Auguste Sablé, ayant travaillé sur le livre de Proust.
Il aura fallu cinq retours de corrections sur l'épreuve avant que l'auteur accepte l'impression. Les placards sont toujours estampillés au nom de l'imprimerie mayennaise Colin.
16:55 Publié dans mes livres | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : dans ce dictionnaire amoureux de marcel proust
25/01/2011
Martine orpheline
Martine , notre petite héroïne des années 50 est en deuil.
Mort de Marcel Marlier.
On a presque toutes au fond d'un carton, "des Martines" première aventure, Martine à la ferme, puis à la mer, à la montagne....histoires toutes simples et pleines de tendresse.
Marcel Marlier a dessiné et illustré Martine jusqu'en 2010
Fin d'une époque
Au fond du carton, il y a aussi
Et ce " le roman de renart" une date, "Noël 51 " offert par ma grande soeur ( hier, 80 ans) et un petit mot
En lisant cette drôle d'histoire, je devais apprendre, mentir, c'est pas beau....
14:08 Publié dans mes livres | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : martine orpheline, mort de marcel marlier
13/01/2009
SOUVENIRS DE JERUSALEM
A LIRE OU A RELIRE
magnifique
Présentation de l'éditeur
Par petites touches, Sirine Husseini Shahid nous brosse le portrait d'une famille palestinienne, la sienne, installée à Jérusalem depuis plusieurs siècles et contrainte en 1936 de prendre la route de l'exil pour se réfugier à Beyrouth. Née en 1920, l'auteur passe son enfance et le début de son adolescence dans cette ville cosmopolite où différentes communautés et différentes religions se côtoient sans hostilité. Mais les souvenirs, teintés de nostalgie, de ces jours heureux n'occultent pas la montée des troubles et de la répression britannique. La résistance palestinienne des années 1930 et 1940 est décrite de façon admirable, comme un mouvement d'hommes cultivés, courageux, se battant pour empêcher l'occupation étrangère de leur pays. Cette succession d'images intimistes, disposées sur une trame chronologique qui sert de fil conducteur à la narration, permet de prendre toute la mesure du déchirement du peuple palestinien. Mais Sirine Husseini Shahid ne se contente pas de raconter l'existence de ces classes privilégiées et cultivées qui ont subi l'exode. Elle dépeint également le sort des Palestiniens restés à Jérusalem, de ceux aussi qui, issus de milieux modestes, ont été plus douloureusement frappés que sa famille par la paupérisation et l'occupation coloniale. "Le livre de Sirine Husseini Shahid est un trésor historique et humain. [...] C'est un témoignage intime, sans doute, mais c'est également de la littérature - familière, humaine, sincère, généreuse et éloquente ". Edward Said.
Biographie de l'auteur
Sirine Husseini Shahid vit toujours à Beyrouth. Elle a eu trois filles, dont Leïla Shahid, déléguée générale de Palestine en France.
07:00 Publié dans mes livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sirine husseini shahid livre palestine
07/12/2008
QUELQUES LIGNES
Avec Giono
" On peut marcher des journées entières seul avec soi-même, dans une joie, un ordre, un équilibre, une paix incomparables. Non pas tous à la fois, mais un à un, vous laissant toujours un ami végétal et fleuri qui vous accompagne un peu plus loin puis vous laisse, vous ayant confié à un autre, et ainsi la terre peu à peu monte et vous fait pénétrer dans le ciel à mesure que vous passez des bras de l'amandier aux mains des tilleuls, puis des châtaigniers, puis des trembles et alors l'ondulation des terres vierges toutes nues se compose devant vous avec les lentes harmonies d'une ivresse divine....
«Je ne connais pas la Provence...»
16:47 Publié dans mes livres | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : giono
12/10/2008
LE CLEZIO
L'auteur du «Procès-Verbal» et de «Désert» a été distingué par l'Académie suédoise, qui a salué «l'explorateur d'une humanité au-delà et en dessous de la civilisation régnante».
"«Il faut renoncer à comprendre, il faut se faire tout petit devant ce qui existe. Renoncer à la lucidité ? Non, plus que cela, renoncer à l’intelligence. […] Aimer la pauvreté, non pas parce que la richesse entrave, non pas parce que la pauvreté libère et ennoblit, mais qu’il n’y a rien à posséder.» dans l’Extase matérielle (1967) :
il est l’«écrivain de la rupture, de l’aventure poétique et de l’extase sensuelle"
il est un de mes auteurs préférés
18:49 Publié dans mes livres | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : prix nobel
05/09/2008
LA DEMANDE
Aujourd'hui je ne suis pas taguée
mais quelques lignes de "La demande" de Michele Labordes, un récit empli de sensibilité
À la fin de sa vie, sur l’invitation du roi de France, un maître italien, peintre et architecte, quitte son pays. Accompagné de ses élèves, il fait le long voyage jusqu’à la Loire où il aura sa demeure.
On lui donne une servante
Une paysanne, c'est ce qu'on leur avait dit, et venue des tourbières, de celles qui servaient dans les maisons du fleuve, avaient toujours servi, à peine grandies travaillaient aux récoltes, faucillaient le foin ou le jonc des étangs, rouissaient le chanvre et s'occupaient des bêtes, le soir dans les masures filaient et tissaient sans rien dire, de bonne heure on apprenait à se taire. "
Il la regardait comme on regarde ce que l'on découvre, sans faveur ni complaisance. Aux derniers jours du printemps elle dut prendre l'habitude du regard sur elle, se dire que le maître pouvait observer le serviteur comme il observait un arbre ou une couleur du ciel, un cadavre dans un fossé, parfois les choses les plus inattendues tranquillement et sans histoire devenaient si banales et ordinaires que si elles venaient à manquer la vie était encore plus difficile, quand il se détournait elle le remarquait, puis l'air de rien se détournait à son tour.
L'on devine aisément que le vieux maître est Léonard de Vinci, son nom n'est jamais évoqué.
La vie du maître et celle de la servante , Michele desbordes décrit la lumière de ce pays de loire, de ce travail incessant des pauvres gens, Elle décrit les choses simples de la vie, son écriture est magnifique.
Originaire d’un village de Sologne, Michèle Desbordes grandit à Orléans. À l’issue d’études littéraires en Sorbonne, elle devient conservateur de bibliothèques. Elle exerce d’abord dans des universités parisiennes, puis en Guadeloupe en lecture publique. En 1994, elle est nommée directrice de la Bibliothèque de l’université d’Orléans
De Michèle Desbordes :
Les Petites Terres
L'Emprise
Un été de glycine
La Robe bleue
La Demande
L’Habituée
Michèle Desbordes nous a quittés. Ses livres nous accompagnent
Elle décède en janvier 2006 à Beaugency en Sologne
00:13 Publié dans mes livres | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : michèle desbordes
03/09/2008
CAMILLE ET PAUL
Taguée par Xavier
Règlement : 1- Citer la personne qui nous a "tagué"; 2- Indiquer le règlement; 3- Choisir un livre, l'ouvrir à la page 123; 4- Recopier à la 5ème ligne, les 5 lignes suivantes; 5- Indiquer titre, auteur, éditeur, année d'édition; 6- Taguer 4 personnes.)
Son allure et ses horaires bohèmes ont le don d'exaspérer sa mère qui ne lui épargne pas les reproches.Ancun répit dans dans la vindicte:Madame Claudel réprouve le tournant que vient de prendre la vie de sa fille aînée, à l'opposé de stricts principes. qu'elle participe à l'oeuvre d'un artiste dont la réputation ne cesse de s'étendre lui importe peu. Seule compte pour elle cette evidence qui éclate aux yeux de tous les siens: Camille ne vit plus que pour sculpter.
CAMILLE et PAUL
LA PASSION CLAUDEL
de DOMINIQUE BONA Edition Grasset 2006
" on était les Claudel, dans la conscience tranquille et indiscutable d'une espèce de supériorité mystique" Paul Claudel
je tague Doume Louis- paul Debla Fabrice
15:16 Publié dans mes livres | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : livres
18/04/2008
Dans les pas de JMG Le Clézio
Jean-Marie Gustave Le Clézio passe sa vie à sillonner le monde. Ses livres sont comme des traces qu'il laisse de lui-même, de la littérature et de la planète. Composé de voyages, d'entretiens et d'évocations, ce film, tourné en Corée du Sud, au Mexique et en Bretagne, entremêle paysages, villes, nature et mots - ceux d'un grand écrivain qui, parcourant le monde depuis un demi-siècle, «voyage en littérature», dénonçant une planète blessée, des peuples déshumanisés et bientôt disparus. «Ecrire, c'est sortir de soi, c'est devenir quelqu'un d'autre, c'est un peu comme rêver, donc voyager. Mais pas voyager pour écrire, je ne suis pas un écrivain voyageur», confie-t-il.
« Je n'ai jamais cherché que cela en écrivant : communiquer avec les autres »
Issu d'une famille bretonne, britannique et mauricienne, Jean-Marie Gustave Le Clézio garde de ses origines un goût prononcé pour l'errance. Licencié ès lettres, il publie son premier roman 'Le Procès-verbal' à l'âge de vingt-trois ans : le livre est aussitôt récompensé du prix Renaudot. Il 'récidive' dans cette voie et, en 1980, le prix Paul Morand lui est décerné pour l'ensemble de son oeuvre. C'est l'année même de la sortie de 'Désert', épopée sublime d'une jeune descendante de touaregs, toujours considérée comme son chef-d' oeuvre. Le Clézio a en outre consacré des essais à plusieurs civilisations nomades menacées de disparaître, et avec lesquelles il a parfois partagé son existence (Indiens de Panama, Berbères du Maroc.. .). Il publie en 2006 aux Editions du Seuil 'Raga, Approche du continent invisible' et Ourania .
Je m’appelle Jean-Marie Gustave Le Clézio, je suis né à Nice d’un père anglais et d’une mère française, je suis grand et maigre, j’ai commencé à écrire des livres en pensant que ce qu’il fallait, c’était écrire des histoires. Et puis ensuite…»
"Ensuite, J.-M.G. Le Clézio s’est mis à écrire vraiment, et à oublier pourquoi. «Vouloir réinventer le monde», et «aller voir de l’autre côté de la colline» : nomade comme ses ancêtres, un peu breton, un peu mauricien, mexicain tout aussi bien, Le Clézio est l’écrivain de l’expérience sensible. Un écrivain voyageur, si on veut, mais qui ne se contente pas d’arpenter le paysage où il se fond. Qui sait aussi se repérer dans le temps, montrer un rocher en le millésimant 6 000 ans avant notre ère, ressentir les vibrations d’une civilisation disparue. Tout en restant toujours à hauteur d’homme. Le Clézio écrit son prochain comme lui-même. Le film le suit partout où son œuvre l’a mené. Jusqu’en Corée, son actuelle destination. Le Clézio dit que Séoul est la seule capitale au monde où, l’été, les cigales font plus de bruit que les voitures. La nuit de Séoul clignote, le métro est une queue de comète, les croix des lucioles. Le Clézio explique qu’«il faut accepter le vent violent qui nous vient des villes», à condition que celles-ci inventent un équilibre. «Séoul est l’exemple d’une ville réussie, avec une part très violente, et des poches de silence, de vide.» Le vide dont il pense que nous sommes faits, autant que de doute. Un écran vidéo, un arbre en fleurs. De là, nous partons pour l’empire aztèque détruit : «La conquête a effacé un héritage qui fait défaut encore aujourd’hui.»
10:26 Publié dans mes livres | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : ecrivains