25/10/2013
Demain
"La lune blanche
Luit dans les bois ;
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée ...
Rêvons, c'est l'heure
Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l'astre irise ...
C'est l'heure exquise. Paul Verlaine (1844- 1896)
19:43 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : heure d'hiver
07/03/2013
8 MARS 2013
Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal,
Et ces yeux, où plus rien ne reste d'animal
Que juste assez pour dire : « assez » aux fureurs mâles.
Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
Même quand elle ment, cette voix ! Matinal
Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal,
Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !...
Hommes durs ! Vie atroce et laide d'ici-bas !
Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats,
Quelque chose demeure un peu sur la montagne,
Quelque chose du cœur enfantin et subtil,
Bonté, respect ! Car, qu'est-ce qui nous accompagne
Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ? ( Paul Verlaine 1844 -1896)
8 Mars 2013
Les femmes sont la moitié de l'humanité et pourtant....
Deux ans après le printemps arabe, après les luttes des femmes en Inde, face aux souffrances et aux violences subies par des femmes dans le monde chaque jour, nous devons dans ce contexte de crise mondiale nous interroger sur la place réelle des femmes sur la planète et les espoirs communs pour construire des sociétés égalitaires et justes.
Les femmes sont la moitié de l'humanité et pourtant....
Le 8 mars doit rendre hommage aux femmes, pour le rôle qu’elles jouent et ont joué dans la libération nationale de leur pays, la reconstruction et la transformation des sociétés.
Aujourd’hui, leurs préoccupations restent pourtant les mêmes : le chômage, la violence domestique et sexuelle, la pauvreté et la discrimination basée sur le sexe, les inégalités dans la santé, dans le monde du travail, sur le terrain politique…
Les femmes sont la moitié de l'humanité et pourtant....
En temps de guerre et de conflits graves, les femmes subissent des graves atteintes à leur dignité et à leur identité, lorsqu’elles sont violées, torturées sexuellement. Au sein des révolutions, des révoltes, des mouvements sociaux, elles sont la moitié des peuples en lutte mais bien souvent, pourtant, leur mobilisation est vaine car elle ne débouche pas sur des réformes dans les sociétés à venir.
Les femmes sont la moitié de l'humanité et pourtant....
Leur liberté d’expression, leurs droits élémentaires ne cessent d’être bafoués, et davantage ” règlementés” par les doctrines religieuses. Ces théories qui décident pour la femme, en faisant du mariage une source d’amour et un symbole d’union quitte à nier les violences conjugales, les mutilations sexuelles, les mariages forcés, l’emprise de la domination masculine, le non partage des tâches domestiques et d’éducation et qui font l’apologie de la maternité comme seule contribution des femmes à la société.
En Inde, pays qui se caractérise par une immense diversité, les femmes ont fait de la lutte contre la violence domestique un combat unitaire. En décembre dernier, l’agression et le viol collectif ayant entrainé la mort d’une jeune étudiante ont provoqué une vague d’indignation dans ce pays où les victimes de viols et d’agressions sexuelles réussissent rarement à obtenir justice. Fait courant dans le monde où les femmes ne peuvent utiliser librement les voies de recours et de justice pour se défendre. Souvent mal accueillies, leur problème est vite dédramatisé jusqu’à être ignoré.
Les femmes sont la moitié de l'humanité et pourtant....
Dans le monde, participer à la vie politique ne va pas de soi pour les femmes. Quand elles peuvent se présenter sur la scène publique, cela suscite des réactions sexistes et méprisantes au sein de la classe politique, comme dans les médias. Le monde politique est largement connu comme un univers “viril”. Les femmes sont “tolérées” surtout dans des missions “clichées” : missions sociales et petite enfance, affaires scolaires, mandats administratifs…
La participation de très nombreuses femmes aux révolutions du “Printemps arabe” aurait dû ouvrir une opportunité pour leur accorder plus de droits lors des consultations électorales suivantes. Cependant, l’élection d’une forte représentation des partis religieux a réduit cet espoir, malgré la grande mobilisation féminine pour la transformation de la société.
Le 8 mars doit servir à la réflexion sur l’émancipation et l’universalisation des droits humains. L’égalité entre les femmes et les hommes est un besoin politique et une exigence pour toutes les sociétés
Muriel Ameller
Photos de Titouan Lamazon " les femmes du monde"
23:07 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : 8 mars 2013
20/11/2012
A lire
"L'humanité n'a cessé d'inventer de nouvelles formes de mariage et de descendance"
Maurice Godelier, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, est l'un des plus grands anthropologues français. Prix de l'Académie française, il a reçu la médaille d'or du CNRS en 2001 pour l'ensemble de son œuvre. Il est notamment l'auteur de Métamorphoses de la parenté (éd. Flammarion, 2010).
Les opposants au projet de loi sur le mariage homosexuel parlent d'"aberration anthropologique", qu'en pensez-vous ?
Cela n'a aucun sens. Dans l'évolution des systèmes de parenté, il existe des transformations mais pas des aberrations. Certes, on ne trouve pas, dans l'histoire, d'union homosexuelle et homoparentale institutionnalisée. On comprend pourquoi. Pendant des millénaires, la société a valorisé l'hétérosexualité pour se reproduire. Mais souvent l'homosexualité au sein des sociétés a été reconnue dans la formation de l'individu, en Grèce antique par exemple. J'ai vécu sept ans dans une tribu de Nouvelle-Guinée, les Baruya, où, pour être un homme, il fallait être initié. Les initiés vivaient en couple homosexuel jusqu'à 20 ans. L'homosexualité avait un sens politique et religieux. Mais la question des unions homosexuelles et de l'homoparentalité est une question moderne, qui ne s'est jamais posée auparavant.
L'humanité n'a cessé d'inventer de nouvelles formes de mariage et de descendance. C'est pour cela que je parle de métamorphoses à leur propos. Aujourd'hui, en Occident, les deux axes sur lesquels repose tout système de parenté, l'alliance et la descendance, intègrent des formes nouvelles.
Pourquoi maintenant ? C'est le résultat de quatre évolutions indépendantes. La reconnaissance progressive que l'homosexualité est une sexualité autre mais normale, l'émergence d'un nouveau statut de l'enfant, l'apparition de nouvelles technologies de la reproduction, et le fait que dans une démocratie les minorités peuvent revendiquer des droits nouveaux. A partir de là, il est devenu possible et nécessaire d'accorder aux homosexuels de vivre légalement leur sexualité et, pour ceux qui le désirent, de pouvoir élever des enfants.
Cela suscite beaucoup de résistances...
Il faut revenir sur plusieurs points fondamentaux pour éviter une approche idéologique. J'ai déjà mentionné le premier: l'homosexualité est une sexualité autre mais normale. Ce n'est ni une maladie, ni une perversion, ni un péché. Les deux espèces de primates les plus proches de nous sont bisexuelles, tout comme l'espèce humaine. C'est un fait scientifique. Si on ne le reconnaît pas, on continue à charrier de l'homophobie. Le deuxième point, c'est que sexualité signifie désir, mais aussi amour. Comme les hétérosexuels, les homosexuels s'aiment.
Les couples homosexuels sont infertiles. Pourtant ils sont de plus en plus nombreux à vouloir des enfants...
C'est une conséquence du mouvement de valorisation de l'enfant et de l'enfance qui avait déjà commencé au XVIIIesiècle et que Jean-Jacques Rousseau a exprimé. Il a abouti à la déclaration universelle des droits de l'enfant.
La volonté de transmettre à travers la descendance est universelle, mais, selon les sociétés, on ne voit pas l'enfant de la même façon. Un Romain de l'Antiquité devait élever son bébé vers le ciel pour en faire un citoyen. S'il le laissait par terre, l'enfant devenait un esclave ou était livré aux chiens. Aujourd'hui, l'enfant revêt une valeur nouvelle. Il valorise l'adulte, et représente pour beaucoup un idéal de réalisation de soi. Il permet la transmission non seulement d'un nom, mais de valeurs personnelles. Les homosexuels participent de ce mouvement, comme les hétérosexuels.
Un enfant naît d'un père et d'une mère. N'a-t-il pas besoin de cette différence des sexes ?
Je n'ai pas envie de transformer les femmes en hommes, et inversement. La théorie de Judith Butler, qui prétend que l'on peut s'affranchir complètement de son corps de naissance est pour moi une limite à ne pas franchir. Je suis favorable à la suppression de toutes les différences construites historiquement, et désormais injustifiées. Mais il existe des différences utiles.
Ce qui importe, c'est que les attitudes dites masculines ou féminines soient assumées, quelle que soit la personne qui les assume. La paternité et la maternité sont des fonctions. Dans nos sociétés, elles peuvent se déplacer. Est-ce que les pères ne se mettent pas aujourd'hui à materner ? Il ne peut pas y avoir d'abolition, mais un décrochage par rapport au sexe.
Comment analysez-vous les arguments des opposants?
Les psychanalystes sont divisés. Beaucoup continuent à faire du père le personnage central de la famille. Chacun de nous aurait trois pères, son père réel, un père désiré mais imaginaire et le père symbolique commun à tous et à toutes et identifié à la Loi. Et la mère, alors ? Quant aux prêtres, qui n'ont pas d'enfants, pour eux la vraie famille c'est l'union sacrée d'un homme et d'une femme devant Dieu et en Dieu qui a pour suite l'interdiction du divorce. Cette conception de la famille modelée depuis des siècles par le christianisme est propre à l'Occident et n'a aucun sens dans beaucoup de sociétés. Elle évolue puisque les Néerlandais, majoritairement protestants, ont accepté le mariage homosexuel et l'homoparentalité.
Chez les Baruya, chaque individu a plusieurs pères et plusieurs mères. Tous les frères du père sont considérés comme des pères, toutes les sœurs de la mère comme des mères. Est-ce que toutes les autres familles que celles de l'Occident post-chrétien sont irrationnelles? C'est l'humanité qui les a inventées ! Les résistances sont normales, elles accompagnent un grand changement social et mental. Deux personnes de même sexe vont avoir des enfants, alors que l'exigence de la nature c'était qu'il fallait deux personnes de sexe différent pour concevoir. Toutes les sociétés ont trouvé des parades à la stérilité. Nous avons la procréation médicalement assistée.
Ce qu'il faut comprendre, c'est que les notions de paternité et de maternité ont deux dimensions, biologique et sociale. Dans l'histoire, la plupart des sociétés ont mis en avant le social. La nôtre tend à l'inverse. Mais aujourd'hui, au sein des familles recomposées, la parenté sociale s'étend. On attend du nouveau compagnon ou de la nouvelle compagne qu'ils se comportent comme des pères et des mères vis-à-vis des enfants conçus par d'autres.
Certains craignent que le tabou de l'inceste ne tombe...
Qu'est-ce que les gens en connaissent? C'est une condition universelle de toute société. Si les familles se reproduisaient par elles-mêmes, la société ne pourrait pas exister. Le tabou est un élément producteur de la société, transféré à tout individu et intériorisé par chacun, hétérosexuel comme homosexuel. Ces fantasmes sont grotesques. Il n'y aura pas plus d'inceste chez les homos que chez les hétéros.
L'Etat doit-il accompagner et légitimer ces évolutions ?
L'Etat doit intervenir pour fixer des responsabilités devant la loi. Il arrivera que les couples homosexuels se séparent. Il faut fixer un cadre. Il faut aussi pénaliser l'homophobie, qui agresse parents et enfants. D'autres gouvernements sont passés par là. Aucune des sociétés qui ont accepté ces évolutions ne s'est effondrée. C'est devenu banal, comme avoir des enfants sans se marier est aujourd'hui banal.
Propos recueillis par Gaëlle Dupont
LE MONDE | 17.11.2012
14:41 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : "l'humanité n'a cessé d'inventer de nouvelles formes de mariage
27/05/2012
J'ai aimé...
Ce billet de Sylvie Germain , romanciere
La « nomophobie », une névrose du siècle
Un nouveau vocable vient de faire son entrée dans les médias : « nomophobie ». Le mot semble savant, composé d'éléments grecs - « nomos », qui signifie « ce qui est attribué en partage, ce que l'on possède, l'usage, la coutume, la loi », et « phobia », dérivé du radical « phobos », qui désigne « une fuite dans la précipitation, le chaos, due à une peur intense et irraisonnée ».
S'agit-il d'une terreur ou d'une aversion instinctive à l'égard de toute norme sociale, morale, juridique ? Le nomophobe est-il saisi d'une épouvante irrépressible face à la loi, comme le claustrophobe l'est par les lieux clos, l'agoraphobe par l'espace, l'acrophobe par les hauteurs, le photophobe par la lumière, l'anémophobe par le vent… et le phobophobe par la crainte obsédante d'être atteint d'une phobie ? Une telle violente allergie aux règles et aux devoirs existe assurément, quelques individus en radicale rupture de ban en donnent des exemples plus ou moins graves ; les plus atteints s'exilent dans un recoin perdu, ou finissent internés.
Mais je fais fausse route, la nomophobie ne concerne pas du tout la loi, le premier élément de ce mot ne vient pas du grec, il résulte de la contraction de mots anglais : « no mobile phone phobia ». La phobie en question (à très forte teneur en panique, en angoisse, en détresse) porte donc sur la perte possible d'un objet. Mais quel objet ! Le smartphone (appelé « téléphone intelligent » par les Québécois, toujours soucieux, et avec talent, de sauvegarder la saveur de leur langue) est un objet-soi, un objet-monde, un objet-roi. Il est un objet-soi puisqu'il contient dans ses minuscules entrailles hautement sophistiquées une grande part de la vie de son propriétaire, il est le dépositaire de sa mémoire récente, le gérant de son temps, le gardien de ses contacts, le conservateur de ses idées, de ses messages, de ses images, le trésorier de ses goûts musicaux et visuels, le pourvoyeur de ses jeux préférés, le dispensateur de toutes les informations dont il a besoin, le détenteur de bien de ses secrets, bancaires autant qu'amoureux.
Il est aussi un objet-monde, car il est une fenêtre perpétuellement ouverte sur le monde, tant proche - qu'il peut photographier, filmer, et où il peut s'orienter à loisir grâce à son GPS intégré - que lointain, qu'il peut inspecter en zigzaguant à vive allure à travers tous les continents. Un objet-roi, qui donne à son possesseur le don d'ubiquité, une illusion d'omniscience et un sentiment réconfortant d'être soutenu par un réseau de fils multiples et fluides qui le relient en permanence aux autres, particulièrement à ses intimes, à tout instant joignables.
Un objet-magique, qui nous transforme en araignées souveraines trônant au centre d'une toile illimitée sans cesse parcourue de flux d'énergies, d'informations en tout genre, et irriguée par à-coups d'exquises décharges d'adrénaline. Un objet-divin, en quelque sorte. Une idole protectrice, maternelle, un cocon à la fois planétaire et très personnel. Comment, en effet, supporter l'idée d'en être soudain privé, pour cause de panne, de perte ou de vol ?
Le nomophobe, donc, redoute de voir trancher le merveilleux cordon ombilical qui le connecte au monde, et finalement à lui-même, puisqu'il a thésaurisé sa vie dedans. D'après une récente enquête réalisée au Royaume-Uni, 66 % des personnes interrogées s'avouent nomophobes, avec un pic chez les plus jeunes ; le pourcentage est un peu moindre en France, mais le taux va croissant partout, et il ne fera qu'augmenter au rythme du perfectionnement de la technologie.
La nomophobie se révèle une des grandes névroses de ce siècle, et déjà elle mobilise un arsenal d'analystes et de soignants. Alors, pour nous protéger de cette pandémie, tâchons de rivaliser de jugement et de sagacité avec notre « téléphone intelligent », de ne pas lui céder toute notre mémoire, notre pensée, notre curiosité, de ne pas lui confier tous nos désirs, nos attentes et nos secrets.
À chacun d'instaurer sa propre « loi », anti-phobie et anti-dépendance. Autonomophilie ?
Pour l'instant , je suis sauvée ! pas de smarphone , juste un portable au fond du sac....
Il y a une photo du smarphone de Jean -Noel....
06:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : la « nomophobie », une névrose du siècle
05/11/2011
Morts de la rue
Quelques lignes du collectif "morts de la rue"
Nous sommes habitués à croiser des tentes, à éviter des hommes et des femmes qui dorment par terre. Ils sont présents dans la ville et nous nous sommes accoutumés à cette présence, dans notre indifférence ils vivent là et disparaissent sous nos yeux.
Nous regardons ces vies et nous nous estimons impuissants, alors nous nous résignons à accepter « ce mode de vie ».
Voila la vie ordinaire dans nos villes, seul un drame nous permet d'exprimer de façon éphémère notre compassion et refuser que la mort aussi soit transparente.
Nous avons permis le principe que des hommes et des femmes ont le droit de vivre dans la rue, qu'importe un appel entendu en 1954. Depuis nous admettons ce fait, car "cela n'arrive qu'aux autres et ils ont choisi de vivre à la rue!".
Ce nouveau-né mort dans la rue va rejoindre la longue liste des morts de la rue, ceux qui vivent et meurent prématurément dans la rue et même naissent dans la rue pour y mourir.
16:27 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : morts de la rue
04/11/2011
Il y a quelque chose qui ne va pas....
03.11.2011
PARIS. Bébé de SDF mort dans la rue: "ce gouvernement ne protège plus les plus pauvres"
Mardi, il était aux environs de 13h30, quand cette maman, âgée de 38 ans, appelait au secours en portant son nouveau-né dans ses bras, dans le XIVe arrondissement à Paris. Cette maman, sans domicile fixe a été prise en charge par les pompiers et une équipe du Samu. Des secours qui n’ont pas pu sauver le bébé. La maman a été hospitalisée.
Selon le collectif Les Morts de la rue, cette maman SDF, de 38 ans, vivait sous une tente avec son mari, âgé de 39 ans, rue de l’Observatoire, dans le XIVe arrondissement de Paris depuis peu de temps. Tous deux sont nés en France.
Pour le collectif Les Morts de la rue ce drame est bien "significatif de la politique menée actuellement en matière d'accueil et d'hébergement et la réduction des moyens ne peut qu'engendrer des situations comme celle ci".
Un collectif qui tient à exprimer sa colère "vis a vis du gouvernement qui n'est plus à même de protéger les plus pauvres".
(Source: RTL / 20Minutes / TF1)
Olivier Bernard, président de Médecins du Monde, a rappelé que 8% des femmes enceintes suivies par l'ONG en France vivent à la rue et plus de la moitié présentent un retard de suivi de grossesse.
14:26 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : les "morts de la rue" un bébé de sdf
24/10/2011
Rien de nouveau....
Lutte contre la mendicité
Dès le XVIe siècle des ordonnances ont tenté de régir la mendicité [4]. Des structures ont été créées pour accueillir les mendiants, et les réinsérer, comme les dépôts de mendicité des grandes villes françaises au XVIIIe siècle et au siècle suivant
- 1556, parution en France de l’ordonnance de Moulins, la première qui s’occupa sérieusement de l’extinction de la mendicité.
- 1561, une ordonnance de Charles IX de France avait édicté contre les mendiants la peine des galères.
- 1584, l’ordonnance du comte Frédéric édicte que les étrangers mendiant à Montbéliard seront conduits hors de la ville par les gens de police (dit chasse-pauvres ou tue-chiens) et emprisonnés en cas de récidive. Les pauvres de la ville devaient être assistés par la Chambre de charité et les passants par les distributeurs des deniers des pauvres. Les habitants des villages sont tenus de fournir aux besoins de leurs pauvres, sans que ceux-ci aient la faculté d’aller mendier leur pain au dehors.
- 1591, la bourgade des Chaudes Aigues voyant doubler sa population de musiciens misèreux, édite le procès du 13 Novembre stipulant la non-régularité des pauvres. Ceux-ci seront conduit par le tue-fourbe en direction du moulin pour qu'ils se jetent dans la fosse aux huitres.
- La ville de Grenoble avait un fonctionnaire, le chasse-gueux ou chasse-coquins, dont l’unique mission était de parcourir les rues de la ville et de renvoyer les mendiants [5].
- 18 janvier 1606, un arrêt du Parlement de Paris décida que les mendiants seraient fouettés en place publique par les valets du bourreau ; de plus on leur mit une marque au fer rouge particulière (la lettre M) sur les joues, l’épaule ou le front (supprimé par le code pénal de 1791 à 1802), et, en vertu d’une ordonnance de 1602, on leur rasa la tête.
- 1656, création à Paris de l' Hôpital général, qui prétend abolir la mendicité par le renfermement des pauvres[6]. Insitution ruineuse et véritable Etat dans l'Etat, l'Hôpital général ne résoudra rien.
- 5 juillet 1808, Napoléon Ier signa le décret organique sur l’extinction de la mendicité en France, décret qui n’a jamais reçu qu’une extinction partielle ou insuffisante.
- En mars 2003, la loi française sur la sécurité intérieure a modifié les droits concernant la mendicité. Wikipédia
14:10 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : la mendicité
21/10/2011
" les mendiants" de Marseille
Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre appellent à mendier devant la mairie de Marseille
La Fondation Abbé Pierre et l'association Emmaüs France appellent à mendier devant l'Hôtel de ville de Marseille pour dénoncer un arrêté anti-mendicité pris par la mairie lundi dernier.
Les manifestants, devant la mairie de Marseille le 20 octobre 2011, demandent l'abrogation de l'arrêté anti-mendicité pris par la municipalité
Dans un communiqué diffusé mercredi, les deux organisations dénoncent une "guerre aux pauvres" et appellent à une "première séance de mendicité solidaire et collective", devant l'Hôtel de ville de Marseille, jeudi en fin de matinée.
"Le 17 octobre 2011, journée mondiale du refus de la misère, la Ville de Marseille décrète par arrêté municipal l'interdiction de la mendicité dans le centre-ville de Marseille, imitant les pires politiques municipales déjà en vigueur dans certaines villes", dénoncent les deux associations.
"C'est une véritable guerre aux pauvres qui est déclarée, comme elle l'est également à Nogent-sur-Marne qui a choisi de sanctionner les pauvres qui cherchent pitance dans les poubelles. Ces actes politiques indignes laissent augurer du pire à l'orée du débat public qui va précéder les élections de l'année 2012", ajoutent-elles.Les deux organisations annoncent qu'elles ont "décidé de se déclarer 'mendiants solidaires'" et "d'organiser des séances de mendicité devant l'Hôtel de ville de Marseille", dont la première aura lieu jeudi
Paris ( AP) Nouvel Obs
23:09 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (19)
28/06/2010
Une charte des porteurs d'eau
« l'eau n'est pas une marchandise, l'eau est un bien commun non seulement pour l'Humanité mais aussi pour le vivant ».
Dans le cadre de la journée mondiale de l'environnement, Christophe Lefèvre, maire d'Auterive et président de la Communauté de Communes de la Vallée de l'Ariège, a signé dernièrement la charte des Porteurs d'eau aux côtés de Bertrand Delanoë, maire de Paris et de Danielle Mitterrand. Il vous invite toutes et tous à devenir Porteurs d'eau en signant la charte sur le site
www.france-libertes.org.
Un Porteur d’eau est un individu, une entreprise ou une collectivité qui refuse l’idée qu’un homme puisse mourir par manque d’eau potable et milite pour une nouvelle organisation mondiale de l’eau.
Ce mouvement né au Canada et actif en Italie et au Brésil est porté en France par la Fondation Danielle Mitterrand.
La fondation a été créée par Danielle Mitterrand en 1986 afin de défendre les droits de l’homme et d’aider les peuples opprimés à retrouver leur liberté. La lutte pour donner accès à l’eau potable pour tous entre donc dans ces valeurs fondamentales que sont les droits de l’homme.
« La feuille d’eau », une bouteille créée par Philippe Starck en faveur de la fondation France-Libertés
Depuis début Juin, la nouvelle campagne de la fondation « France-Libertés » est lancée. Le but étant de faire bouger toute la planète pour régler les grands problèmes liés à l’eau. Leur premier combat est de faire en sorte qu’il y est un droit pour tous à disposer d’une eau potable, libre et gratuite.
19:34 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : charte des porteurs d'eau
10/05/2010
Se souvenir
Toujours.....l'esclavage et son abolition
"La résistance à l'oppression est un droit naturel"
(Louis-Delgrès 1802)
13:57 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : 10 mai l'esclavage et son abolition