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09/02/2009

Mort de l'Italienne au coeur du débat sur l'euthanasie

ELUANA.jpgEluana Englaro a devancé le gouvernement de Silvio Berlusconi. Cette femme de 38 ans, au coeur du débat sur le droit de mourir en Italie, a expiré lundi après 17 ans dans le coma, et alors que le Sénat examinait un projet de loi empêchant que l'on poursuive son euthanasie déjà engagée.

"Oui, elle nous a quittés", a déclaré son père, cité par l'agence de presse ANSA. "Je ne veux rien dire, je veux juste être seul", a ajouté Beppino Englaro, qui s'était battu pendant dix ans pour que la justice autorise, fin 2008, sa fille à mourir. M. Englaro affirmait que sa fille aurait voulu refuser son traitement, comme l'y autorise la loi italienne, qui interdit en revanche l'euthanasie.

Victime d'un accident de la route à l'âge de 20 ans, en 1992, Eluana Englaro était plongée dans un coma végétatif jugé irréversible par les médecins, et maintenue artificiellement en vie. Elle avait été transférée le 3 février à la clinique "La Quiete" d'Udine (nord-est de l'Italie), qui avait commencé à réduire son alimentation artificielle.

De son côté, le gouvernement de centre-droit de Silvio Berlusconi s'était engagé dans une course contre la montre, avec le soutien du Vatican, pour faire adopter en quelques jours une loi interdisant que l'on interrompe l'alimentation et l'hydratation artificielles des patients dont la vie en dépend.

Vendredi, le gouvernement a pris un décret en urgence pour empêcher qu'on laisse Eluana Englaro mourir, mais le président italien Giorgio Napolitano a refusé de le signer. L'affaire a déclenché une vive controverse en Italie, avec des manifestations quotidiennes devant la clinique d'Udine.

Les sénateurs ont observé une minute de silence lundi soir mais des responsables gouvernementaux ont réaffirmé leur intention de faire passer la loi anti-euthanasie au Parlement, où Silvio Berlusconi dispose d'une solide majorité. Le Sénat devait initialement voter mardi. AP

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29/01/2009

Les sans-abri du campus

campus.jpg. Devant les difficultés rencontrées dans le centre-ville, les SDF de Bordeaux sont obligés de s'exiler en périphérie, quitte à devoir prendre le tram pour aller « travailler »

 

"Depuis quelques semaines, alors que la pluie se fait régulière sur la ville, les tentes poussent comme des champignons sous les arbres des Bois de Pessac. Dans ces tentes vivent des SDF. Le terrain, qui fait partie du campus universitaire, est une propriété privée et les forces de l'ordre n'ont pas la compétence d'y intervenir tant qu'une plainte n'a pas été déposée.

Pour Singaravélou, le président de l'Université de Bordeaux 3, il n'en est pour l'instant pas question.

Sur ses 28 ans d'existence, Kevin en a passé neuf dans la rue. Le jeune homme d'origine bordelaise passe la journée seul dans le campement composé de six tentes. Il partage la sienne avec ses trois chiens. Ses compagnons d'infortune sont partis « bosser » dans le centre-ville, faire la manche, comme tous les jours. Lui reste pour surveiller les affaires et les chiens. Un peu plus loin, les silhouettes de quatre autres tentes se profilent. D'après Kevin, un Espagnol vivrait là depuis environ six mois. « Ils ne veulent plus de nous ni de nos chiens dans le centre », explique-t-il. « Avant, c'était moins strict. On pouvait ouvrir un squat sans que ça pose trop de problème, surtout que ce n'est pas les maisons abandonnées qui manquent ! Mais maintenant, on se fait embarquer immédiatement. »

« Tous perdus »

« Avant », c'était avant l'arrêté municipal anti-bivouac pris par Alain Juppé en janvier 2002, qui interdisait, sur les lieux publics, les rassemblements de chiens mais également de leurs maîtres, la consommation d'alcool et la mendicité. S'il a été annulé par un tribunal administratif en janvier 2003, la situation n'a que peu changé dans la pratique et la répression se fait toujours sévère, d'après Kevin.

Des anecdotes, il en a des centaines. Comme ce soir de janvier où, pour la venue du haut-commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch, à l'Athénée, lui et ses amis ont dû « libérer » le parvis du lieu. « Ça faisait désordre », plaisante-t-il. Ou cette autre fois, lorsqu'ils se sont fait « embarquer » parce qu'ils étaient dans un hangar désaffecté à Bègles. D'après Kevin, si leurs sacs à dos leur ont été rendus les lanières découpées, après de longues heures de garde à vue, c'est pour décourager leurs vagabondages.

Les gardes à vue, les humiliations, le froid : pas facile de garder le moral quand on vit au fil des saisons. Cela fait maintenant quatre ou cinq ans que Kevin ressent un changement progressif dans l'attitude des autorités face aux sans-abri. Dans le même temps, il a constaté une augmentation du nombre de jeunes « à la rue ». Parmi les nouveaux venus sur les trottoirs, Kevin voit de plus en plus de mineurs ; ceux qui n'ont pas voulu, ou ne sont pas arrivés à trouver leur place dans la société. « Ils sont perdus », soupire Kevin. « On est tous perdus en quelque sorte », ajoute-t-il dans un murmure.

Auteur : Barnabé chaix

02/09/2008

Edvige

ed.jpgDepuis le début de l'été, associations et syndicats se mobilisent contre le fichier Edvige (littéralement: Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale).

La pétition,
«Non à Edvige!», circulant sur Internet, a déjà recueilli quelque 90.000 signatures. Et un recours a été déposé vendredi devant le Conseil d'Etat pour obtenir le retrait pur et simple de ce nouveau fichier considéré comme «liberticide» par Hélène Franco, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature (gauche). Elle alerte sur les dangers de ce texte et les dérives possibles.
Le texte vise toute personne de plus de 13 ans, «ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif.» Bref, toutes les personnes engagées dans la vie sociale... Et leur entourage! On voit bien là les risques de dérives. Par ricochet, tout le monde sera un jour ou l'autre fiché.
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23:09 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique

06/06/2008

Amazonie

Ces Indiens menacés par la "ruée vers l'or"

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La « découverte » d'une tribu indienne, la semaine dernière, n'en était pas une. Le groupe pris en photo vit certes isolé au fin fond de la forêt amazonienne, mais le Brésil connaît son existence depuis 20 ans. Une existence menacée par la « ruée vers l'or moderne ».

Selon le directeur du département de protection de l'environnement de la Funai, José Carlos dos Reis Meirelles, ces Indiens sont sédentaires et cultivent du manioc, des bananes et des pommes de  terre. Ils seraient 250 âmes sur un territoire de 600 000 hectares, dans la région d'Acre, tout près de la frontière avec le Pérouama4.jpg

. La plupart de ces groupes sont gravement menacés par l'exploitation illégale de la forêt amazonienne. Au Pérou, où vivent environ une quinzaine de groupes isolés nomades ou semi-nomades, les projets d'exploitation pétrolière, la déforestation, les orpailleurs et les épidémies poussent certains d’entre eux à franchir la frontière pour se rendre au Brésil, au risque d'entrer en conflit avec les autres groupes indiens qui y vivent.

Suite aux pressions des ONG locales et internationales, les autorités péruviennes ont enfin annoncé mardi 3 juin leur décision de protéger les Indiens isolés qui vivent à proximité de la frontière entre le Pérou et le Brésil.

Une compagnie pétrolière française, Perenco, qui convoite l’un des plus importants gisements pétroliers du Pérou dans une région où vivent au moins deux groupes isolés est actuellement impliquée dans une bataille judiciaire avec une organisation indigène locale.

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On estime qu’il existe dans le monde entier plus d'une centaine de peuples qui ont volontairement décidé de s'isoler du monde extérieur et dont la population varie de quelques individus à plusieurs centaines. La plupart d’entre eux sont les survivants ou les descendants de survivants d’actes génocidaires subis dans le passé. Ils vivent en se déplaçant constamment, fuyant l'invasion et la colonisation de leurs terres par les compagnies d’exploitation forestière ou pétrolière et les ranchs d’élevage

Des campagnes internationales pour les droits des peuples indigènesama3.jpg

Survival International, qui mène actuellement une campagne d’envergure en faveur des dernières tribus isolées, est une organisation mondiale de soutien aux peuples indigènes. Elle défend leur volonté de décider de leur propre avenir et les aide à garantir leur vie, leurs terres et leurs droits fondamentaux.

Fondée en 1969 à Londres, Survival agit en lançant des campagnes internationales de mobilisation et d'information de l'opinion publique, en soutenant les organisations indigènes. Ses campagnes attirent l'attention sur les gouvernements et les compagnies qui violent les droits des peuples indigènes.

Ces dernières années, Survival a concentré ses efforts sur les violations des droits de l'homme perpétrées à l'encontre de plus de 40 peuples dans le monde entier.

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13:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique

03/06/2008

un blog en Chine

Un article envoyé ce matin, par Anne, amie blogueuse travaillant à Pekin948094229.jpg

Regard différent sur la Chine, ce site donne la parole aux Chinois

drame qui va changer la Chine ?

Voici deux semaines et quelques heures que la terre a tremblé d’une force inouïe dans la province du Sichuan, suivi dans les jours qui ont suivi et jusqu’à hier encore par des répliques dépassant parfois jusqu’à 6 sur l’échelle de Richter. Les dimensions de la tragédie ont été largement rapportées par les média, ainsi que la réaction du public chinois à l’échelle nationale. Une réaction, à mon avis, dont les Chinois ont toutes les raisons d’être fiers.
——

L’unité. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit en passant en revue les deux semaines qui viennent de s’écouler. L’unité dont fait preuve un groupe lorsqu’une partie de ses membres ont été durement touchés par une catastrophe. Cette unité n’a pas eu besoin d’être attisée par une propagande gouvernementale : elle s’est manifestée très rapidement après que l’ampleur du désastre est devenue claire.

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Le 12 mai, quelques heures après le cataclysme au Sichuan, le public ignorait encore dans son ensemble qu’un cinquième de cette immense province d’une dimension similaire à la France avait été frappé et que le bilan final s’élèverait à plus de 80.000 morts deux semaines plus tard – si l’on ajoute aux morts les disparus. Il ne savait pas encore que des villes entières avaient disparu et que la face du Sichuan en serait changée pour des années. (Certaines entreprises, multinationales entres autres, ont réagi très rapidement en annonçant une donation… et se sont fait amplement insulter quelques jours après en raison de la modestie de leur aide, alors qu’il était encore vraiment difficile de savoir à quel point la situation sur le terrain était dramatique.) Mais dès que l’ampleur des dégâts humains est apparue, le pays s’est mobilisé.

Bien sûr, il est possible, si l’on veut absolument et quelque soit le contexte critiquer le gouvernement chinois, de dire que le drame humain a été entretenu par la couverture médiatique permanente mettant en avant la réaction efficace du gouvernement et de l’armée, surtout au niveau télévisuel. Mais l’essentiel n’est pas là. La décision prise de laisser tous les médias, internationaux et nationaux, couvrir les événements autant qu’ils le voudraient nous a permis à tous, Chinois et autres, de connaître l’étendue du drame. Cette transparence inhabituelle est quasiment historique et a fait l’objet de nombreux éloges, même de la part de nombreux médias occidentaux habituellement plutôt critiques envers la Chine.

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Et ce drame a peut-être changé la Chine.

Ce genre de grandes affirmations pompeuses a peut-être davantage sa place dans la presse à sensation, diront certains. J’ignore si cet avis, que certains médias des plus sérieux tels que le Frankfurter Allgemeine Zeitung en Allemagne ont émis dans les jours suivants le drame, s’avérera exacte. Mais certaines choses se sont passées depuis deux semaines qui valent la peine d’être considérées, même si je le fais ici sans méthode, sans ordre logique ni sans construction.

Tout d’abord, l’unité, le premier mot de ce blog. Egoïstes les Chinois, matérialistes et uniquement intéressés par leurs propres intérêts ? Ce n’est pas l’impression qui ressort de ces deux semaines. Jamais peut-être depuis la Révolution Culturelle, autant de Chinois n’ont été avides de participer spontanément à un mouvement à l’échelle nationale, mais cette fois-ci sans le « soutien » d’une pensée fanatique les poussant par derrière. Que faire pour aider à l’effort collectif ? Combien donner ou comment manifester son soutien ? Voici quelques-unes des questions que quasiment chaque personne que je connais en Chine s’est posée après le tremblement de terre du Sichuan. Et pourquoi ? Pour se montrer solidaire avec les victimes du séisme. « Nous sommes tous de Wenchuan », comme l’a dit un des premiers slogans diffusés au lendemain de la catastrophe.

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Ensuite les jeunes – j’entends par là ceux qui ont grandi avec les réformes et l’ouverture de la Chine, depuis les années 80. Réputés comme étant les modèles d’égoïsme de la nouvelle société chinoise, voire même comme étant en passe de perdre l’une des principales caractéristiques de la culture chinoise, la piété filiale et le respect envers les vieilles générations, ils se sont montrés plus que solidaires, étant l’une des principales forces. Des dons de sang aux volontaires se rendant sur le terrain pour tenter d’aider le sauvetage et les rescapés en passant par les clubs d’automobilistes organisant des convois privés chargés de vivres et de matériel se rendant au Sichuan et dans les zones touchées pour y apporter leur aide, les événements ont prouvé que lorsqu’il s’agit de se serrer les coudes pour sortir d’une passe difficile, les Chinois savent se montrer généreux et n’ont pas perdu le sens de la solidarité.

Le respect. Celui de la douleur et d’une certaine attitude à adopter devant le malheur. Lorsque, lundi dernier, à 14 heures 28, 7 jours après le tremblement de terre très précisément, je suis resté debout avec 5 de mes collègues de travail à l’entrée du bureau pour commémorer le drame, l’émotion était forte. Pour ceux qui ne vivent pas en Chine, imaginez que tout s’arrête pendant 3 minutes autour de vous, que les gens restent à leur place, que les bus et tous les véhicules s’arrêtent sur place, que les piétons cessent de marcher et les cyclistes de pédaler, que les têtes se penchent vers le sol en signe de respect et que pas une parole ne soit entendue pendant ces trois minutes, seules les sirènes et les klaxons. Et bien je n’avais jamais vécu ça – et j’espère bien jamais plus, car cela signifierait un autre drame – et je peux vous dire que ça ne laisse pas indifférent. Mes 5 collègues sont restés dignes, calmes, respectueux. C’est moi qui ai eu du mal à contenir mes larmes, touchés non seulement par l’événement de la semaine passée, mais surtout par la situation m’environnant. Lorsque nous sommes rentrés à l’intérieur, l’ambiance était lourde, le silence n’étant rompu que par une collègue pleurant et se faisant consoler par une autre.

L’inquiétude. Beaucoup s’inquiètent d’une année qui devait s’annoncer comme une superbe cuvée mais qui est désastreuse jusqu’à présent. Les neiges infernales de cet hiver en janvier qui ont fait des ravages sans précédent dans des régions peu habituées à de telles chutes de neige ; les émeutes à Lhassa et au Tibet ; la catastrophe ferroviaire en avril, la plus lourde depuis des années en Chine, le réseau ferré étant plutôt sûr en règle générale ; le relai de la torche olympique attaqué pendant son passage dans plusieurs villes occidentales… Et maintenant ce tremblement de terre meurtrier. Quand vous ajoutez à cela un peu de numérologie et de d’associations d’idées, l’humeur est plus que morose. Lorsque l’on ajoute les trois chiffres qui composent la date des trois événements principaux que sont les chutes de neige, le déclenchement des événements au Tibet et le tremblement de terre (mois + les deux chiffres du jour du mois, tel par exemple 3 + 1 + 4 pour les émeutes à Lhassa le 14/3 et 5 + 1 + 2 pour le tremblement de terre du 12/5), le résultat donne 8 dans les trois cas. Le tremblement de terre s’est passé… 88 jours avant le début des Jeux Olympiques… dont la cérémonie d’ouverture commencera le 8/8 à 8 heures du soir… Ce maudit 8 semble omniprésent et apparemment il n’est pas d’aussi bon augure qu’il aurait dû l’être. Que nous réservent donc les Jeux ? Jamais je n’ai senti ces dernières années une telle incertitude quant au futur proche et à ce qu’il réserve à la Chine.

Egalement au chapitre des associations malheureuses, certains disent que quatre des cinq « fuwa », les mascottes aux 5 couleurs olympiques, ont déjà été mises hors service : les événements du Tibet sont associés à la mascotte jaune représentant l’antilope tibétaine ; la catastrophe ferroviaire à la mascotte verte qui vole comme un cerf-volant dans le ciel, l’accident s’étant produit dans la ville qui abrite le plus grand festival de cerf-volant au monde – et qui est peut-être aussi le lieu de sa création, je n’en suis plus sûr ; la mascotte rouge représente celle du feu olympique, et donc de la torche, dont le relai a été un véritable désastre. Finalement, le tremblement de terre au Sichuan est associé à la mascotte noire, celle qui représente le panda géant, LE symbole du Sichuan en Chine. Il n’en reste plus qu’une seule, la bleue… et les Jeux Olympiques se profilent à l’horizon.

Et enfin, pour finir cette liste pas du tout exhaustive et tout à fait subjective, je sens autour de moi un phénomène grandissant, même au cœur de la tragédie, qui devient une caractéristique de la société chinoise en train de se créer : le besoin grandissant de « responsabilité ». Je pense en fait au mot « accountability » en anglais et ne suis pas sûr d’avoir trouvé l’équivalent en français. Deux exemples pour illustrer mon propos.

Tout d’abord, lorsque toutes les compagnies ont fait des collectes auprès de leur personnel pour faire un geste, la réaction qui s’est fait jour n’a pas été le manque de générosité ou une réponse tiède. Mais l’envie de savoir où cet argent allait atterrir, et comment il allait être utilisé. C’est pourquoi la fondation de Li Lianjie, la star chinoise de kong fu plus connue sous le nom de Jet Li en Occident, a reçu tant de dons. Li Lianjie, qui n’a plus de souci à se faire pour ses vieux jours grâce à ses cachets mirobolants, est devenu ces dernières années un fervent bouddhiste très engagé dans des œuvres de bienfaisance. Il a été très rapide à se rendre sur le terrain avec des équipes de sa fondation, dont l’objectif est de récolter un yuan par personne pour des actions caritatives. Et comme tous les comptes de sa fondation sont contrôlés par Deloitte Touche Tohmatsu – si je ne me trompe pas – l’une des plus grandes sociétés d’audit au monde qui annonce les résultats de son audit publiquement, la confiance placée en la fondation de Li Lianjie est énorme.

Second exemple, que je me permets de placer dans la même catégorie, même si il semble bien différent à première vue : la soif de justice des parents qui ont survécu à leurs enfants écrasés par ces écoles s’étant effondrées comme des châteaux de cartes alors que d’autres bâtiments sont restés debout autours des écoles. Ils veulent savoir qui est responsable, pourquoi les bâtiments étaient aussi lamentablement construits et que ceux qui ont manqué au plus élémentaire des devoirs, la responsabilité envers les futures générations, soient amenés à payer pour leur crime. Les parents ont perdu ce qu’ils avaient de plus précieux dans leur vie, leur enfant unique, et ils n’ont plus rien de plus précieux à perdre, il va donc être difficile de ne pas répondre à leur demande. Même si les média officiels ont été discrets en la matière, la question a déjà fait le tour de l’internet en Chine et d’autres média moins contrôlés, telle que la chaîne de télévision hongkongaise diffusant en mandarin, Phoenix TV, ont déjà largement abordé et diffusé la question. Le gouvernement ne pourra pas être silencieux à ce sujet et certaines personnes auront des comptes à rendre.

Est-ce que des changements plus profonds vont intervenir au niveau gouvernemental, avec une plus grande liberté de la presse et une plus grande transparence du gouvernement chinois ? Difficile à dire, mais la possibilité existe – on peut pas dire que j’me mouille trop ici… J’opterais davantage pour des changements lents mais progressifs, sans révolution soudaine, des changements « à caractéristiques chinoises ». Mais ce dont j’aimerais être certain, c’est que le tremblement de terre de Wenchuan nous a montré des aspects de la Chine que nous allons souvent revoir dans l’avenir, et qui ne seront pas seulement visibles, je l’espère, en cas de catastrophe nationale.

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Posted by Olivier in Société

 

09:51 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : politique

01/05/2008

, 1er mai 2008

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Les manifestations syndicales de la fête du Travail, jeudi, vont marquer le coup d'envoi d'un mois de mai agité dans la rue, notamment le 15 mai avec les fonctionnaires et les lycéens et le 22 mai contre les projets gouvernementaux de réforme des retraites.

Quarante ans après, les syndicats fêteront aussi mai 1968 sur le pavé, alors que la fête du Travail, qui aura cette année pour thèmes centraux le pouvoir d'achat, les retraites et les sans-papiers, constitue l'exorde d'un mois de revendications.

Après des appels à la grève dans l'Education (FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT, Ferc-CGT et Sud-Education) et parmi les fonctionnaires (CGT, FSU, Solidaires, Unsa, CFTC, FO, CFDT) pour le 15 mai, les cinq confédérations (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC) ont convenu mardi d'une journée nationale d'action et de manifestations la semaine suivante «pour la défense de la retraite solidaire».

L'Unsa, Solidaires (Sud) et la FSU ont annoncé mercredi qu'ils se joignaient au mouvement.

Dans de nombreuses villes de France, plusieurs syndicats afficheront dès jeudi leur unité derrière une banderole sur «les salaires, le pouvoir d'achat, l'emploi, les retraites et la paix» : à Paris, comme à Marseille, Lille, Tours, Strasbourg, Toulouse ou Bordeaux, CFDT, CGT, FSU, Unsa, Solidaires feront cortège commun.


Les sans-papiers en tête

Dans la lignée du mouvement qu'elle a initié il y a quinze jours en Ile-de-France, la CGT mettra en tête de son carré parisien des salariés sans-papiers. «Qui mieux que les travailleurs sans-papiers de France pour illustrer La fête du Travail et de la solidarité internationale ?», souligne Francine Blanche, secrétaire confédérale CGT, estimant qu'«ils ont conquis leur place dans le salariat français».

11:31 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : société

19/03/2008

Chantal Sébire a été retrouvée morte à son domicile

jean-Luc Romero, le président de l'association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) a fait part de sa "tristesse" et a salué une "femme d'exception" après le décès de Chantal Sébire, retrouvée morte mercredi à son domicile.

 

"Même si c'était le souhait (de mourir) de Chantal, j'ai beaucoup de tristesse car c'(était) une femme d'exception, avec un caractère exceptionnel, une grande force, une volonté et une voix pour un combat formidable: celui de la fin de vie dans la dignité", a déclaré à l'AFP Jean-Luc Romero, joint au téléphone

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23:47 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique

16/03/2008

EXPULSIONS LOCATIVES

lors que la trêve hivernale des expulsions locatives touche à sa fin, les associations dénoncent l'absurdité d'un système qui met à la rue des personnes que la loi Dalo oblige à reloger.

(Reuters)

Près de 600 personnes ont manifesté samedi 15 mars à Paris en faveur du droit au logement à la veille de la fin de la trêve hivernale des expulsions locatives.
Sous des banderoles clamant notamment "un toit, c'est un droit, pas d'expulsion", les manifestants ont quitté la place de la République vers 14H45 pour rejoindre l'île de la Cité, où se trouvent à la fois la préfecture de police et le palais de justice, deux bâtiments clef dans les processus d'expulsion.
Une trentaine d'associations, comme le Dal (Droit au logement), le Cal (Comité action logement) ou Jeudi Noir, avaient appelé à cette manifestation pour souligner l'absurdité d'un système qui met à la rue des personnes que la loi Dalo (Droit au logement opposable) sur le droit au logement opposable oblige à reloger.
Les personnes expulsées de leur logement sont en effet parmi les publics prioritaires du Dalo qui, si aucun relogement ne leur est proposé au bout d'une période de six mois, seront en droit d'engager des poursuites judiciaires contre l'Etat.

Six catégories de public prioritaires

Selon la loi votée en mars 2007, les commissions de médiation départementales ont été mises en place au 1er janvier et enregistrent les demandes de logement des six catégories de public prioritaires.
Les associations, dans leur appel à manifester, affirment que "plus de 120.000 ménages seront mis à la porte cette année.... alors que les loyers et l'immobilier n'ont jamais été aussi chers (...) et qu'avec des revenus faibles, modestes et même moyens il n'est plus possible de se loger décemment".
En plus de leurs revendications habituelles demandant l'arrêt des expulsions, les associations font part, cette année, de leurs craintes au sujet du livret A dont la collecte - actuellement de quelque 19 milliards d'euros - finance le logement social.
Suivant des injonctions de l'Union européenne, le gouvernement envisage de "banaliser" le livret A, à savoir ouvrir sa distribution à tout le secteur bancaire.

Craintes à propos du livret A

Des associations comme le Dal, mais aussi plusieurs syndicalistes craignent un captage des fonds de ce livret A par les banques vers d'autres produits financiers, menaçant ainsi le financement d'un logement social qu'ils jugent plus nécessaire que jamais.
Parmi les revendications qui seront mises en avant lors de la manifestation de samedi figureront "la défense du logement social" ou l'"arrêt des ventes de HLM".
Selon une des promesses électorales du candidat Nicolas Sarkozy, la ministre du Logement Christine Boutin s'est engagée à mettre en vente, chaque année, 40.000 logements HLM auprès de leurs occupants pour dégager des liquidités pour la construction de nouveaux logements sociaux
Des associations comme Jeudi Noir, qui se veut le défenseur des "jeunes galériens du logement", mettent aussi en avant des revendications sur le développement et la réhabilitation du logement des travailleurs migrants, des jeunes et des étudiant
NOUVELOBS.COM






 

 

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13/03/2008

Chantal Sébire demande à la justice de l’aider à mourir !

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L’ADMD milite pour permettre à chacun d’avoir une fin de vie conforme à ses conceptions personnelles de dignité et de liberté.

Dans cette perspective, l’ADMD entend obtenir le vote d’une loi légalisant l’euthanasie.

Le vote de cette loi mettrait la France au diapason des législations et des pratiques belges et hollandaises, pays où la légalisation de l’aide active à mourir a eu pour corollaire le nécessaire développement des soins palliatifs de telle sorte que soit en toutes circonstances préservée la liberté de choix du patient, le recours à l'euthanasie ne devant pas être envisagé comme une alternative à un défaut d'accès aux soins palliatifs.

 

a justice a été saisie mercredi 12 mars d'une "demande exceptionnelle mais néanmoins légitime" d'euthanasie de la part d'une mère de famille de 52 ans, Chantal Sébire, défigurée par une maladie orpheline, incurable et évolutive.


La loi Léonetti du 22 avril 2005 sur les droits des malades va dans le sens du respect des malades en fin de vie, mais elle n'autorise pas l'euthanasie en France, contrairement à certains autres pays européens comme les Pays-Bas, la Belgique ou la Suisse.


Nous demandons simplement au magistrat de l'autoriser à s'endormir dans l'affection des siens" et de faire ainsi preuve "d'humanité", a conclu Me Gilles Antonowicz

13:27 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique

04/03/2008

JE TRAVAILLE MAIS JE SUIS PAUVRE

609268243.jpg documentaire de Pascal Catuogno diffusé sur Canal + sur les travailleurs pauvres, entre portraits et analyses. Avec ce doc qui donne la parole à de nombreux chercheurs, une réalité s'impose : le destin d'un travailleur pauvre aujourd'hui, c'est de devenir très pauvre. Le destin d'un travailleur très pauvre, c'est d'être un SDF.

 

Il y a encore quelques années, ils appartenaient à la classe dite «moyenne». Mais une société de consommation plus agressive que jamais a fait chuter les plus fragiles. Comment et pourquoi la précarité a-t-elle gagné les personnes qui ont un travail ? Fondé sur l'enquête de Barbara Conforti, ce documentaire réalisé par Pascal Catuogno, grand reporter et journaliste d'investigation, se présente comme une radiographie d'un phénomène social alarmant. Plusieurs personnes, qui n'auraient jamais imaginé appartenir à la France d'en bas, racontent leur parcours et parlent de leur détresse. Le sociologue Philippe Guibert, qui parle de «descenseur social», dresse avec d'autres spécialistes et responsables associatifs, le profil de ces travailleurs pauvres.

Corinne, Jean-Pierre, Monique et Christèle, Orlane et Laurent, Bruno, Affida… A la retraite ou salariés, ils gagnent trop peu pour vivre de manière décente.


 "Techniciens de surface, hôtesses de caisses, opérateurs, animateurs... un nouveau prolétariat émerge, celui des services. Pour ces employés du tertiaire, ces smicards ou sous smicards à vie, la flexibilité, la précarité et la peur sont le lot quotidien", écrit dans sa note d'intention le réalisateur Pascal Catuogno

 

09:33 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : societe