08/03/2014
Le 8 mars de Clara Zetkin et Rosa Luxemburg
En 1910, à Copenhague, lors d’une conférence des femmes socialistes, Clara Zetkin (1857-1933), leader socialiste allemande et rédactrice en chef de la revue féministe L’égalité, mène une campagne internationale, épaulée par son amie Rosa Luxemburg, pour que la journée du 8 mars soit retenue comme "Journée internationale de la femme", pour commémorer la lutte des femmes en particulier pour le droit de vote et de meilleures conditions de travail. Les 17 pays représentés adoptent la proposition à l’unanimité.
Révolutionnaire allemande d’origine polonaise, Rosa Luxemburg (1870-1919) est docteure en droit et en économie politique, auteure d’une œuvre considérable, une oratrice hors pair parlant plusieurs langues et une théoricienne de tout premier plan. " Un aigle ", selon Lénine. Dès 1907, elle fonde avec Clara Zetkin, sa meilleure amie, l’Internationale socialiste des femmes qui, quatre-vingts ans plus tard, réunira cinquante-neuf associations dans le monde.
Justice sociale et libération des femmes
L’amitié de Rosa et Clara est inséparable de leur lutte pour la justice sociale et l’émancipation des femmes. Tendresse et ardeur révolutionnaire sont indissociables chez ces deux femmes exceptionnelles, conscientes d’être égales et ayant une confiance totale en leurs capacités respectives. On pense au lien indéfectible qui a uni Madeleine Parent et Léa Roback et reste une ardente inspiration pour les Québécoises. De même que dans toutes les grandes amitiés, elles n’ont pas besoin d’explications. Rosa écrit à Clara : " On a décidé d’éditer un supplément hebdomadaire d’un demi-placard en guise de journal féminin. C’est toi qui dois le rédiger. Fais comme tu l’entends. " Et ainsi fut fait !
Au fil des ans, Rosa confie à Clara tout ce qu’elle ne peut dire à la plupart des personnes de son entourage, ses doutes, ses peines et sa joie de vivre chaque instant comme s’il était le dernier. Elle peut critiquer Clara, tant sur le plan politique que sur le plan personnel, mais elles savent toujours résoudre harmonieusement leurs divergences. " Mon unique ! Est-ce que cette lettre, est-ce que mon amour pourront t’atteindre encore ? ", lui écrit Clara, alors qu’on a déjà assassiné Rosa et, qu’on ne retrouvera son corps, jeté dans le canal, seulement deux mois plus tard. Quand elle apprend la nouvelle, elle s’écroule inconsolable, ne comprenant pas comment la vie pourra continuer et comment elle pourra vivre sans son amie de toujours. Elle lui sera fidèle, tout le long de sa vie et ce, en continuant leur action parmi les femmes et en se consacrant à la publication de l’œuvre complète de Rosa.
C’est dans son abondante correspondance, notamment avec ses amies Luise Kautsky, Sonia Liebknecht, Mathilde Jacob et Clara Zedkin que se révèlent les sentiments de Rosa Luxemburg, son amour de la nature, son refus de l’injustice et son pacifisme sans compromis qui lui ont valu de passer toute la guerre en prison. En 1899, elle écrit, ce qui donne le ton de sa correspondance et de sa vie : " Je veux agir sur les gens comme un tonnerre. Non par la déclamation, mais par la largeur de vues, la sincérité de conviction, la puissance d’expression (1). "
La vraie vie est synonyme de bonheur
Toute cette correspondance démontre sa lucidité, sa sincérité, son courage et une extrême pudeur dans l’expression de ses sentiments. Quand elle souffre, elle se replie sur elle-même, serre les dents, muette, farouche, afin d’épargner à ses proches ses inquiétudes et ses soucis. Pour Rosa, la vraie vie est synonyme de bonheur, et le bonheur, c’est principalement ces amitiés qu’elle a suscitées et cultivées avec le plus grand soin. Alors que la camaraderie politique fluctue au gré des divergences, les amitiés de cœur demeurent inébranlables. Quand elle rompt avec Kautsky, elle reste très proche de sa femme, Luise, qu’elle encourage, de même que toutes celles qu’elle aime, à être autonome et à développer ses talents cachés.
Ses lettres nous révèlent l’image qu’elle se fait d’elle-même, en tant que femme, et celle qu’elle se fait de ses amies et des femmes en général. À Clara, lui écrivant n’avoir aucune compréhension pour ces " dames " qui semblent se contenter d’être belles, Rosa répond que la beauté ne se situe pas uniquement dans le visage, mais dans la finesse et la grâce intérieures, et que, si Clara devait leur interdire la porte de l’État de l’avenir, elle, Rosa, interviendrait en leur faveur " même si elles ne servent qu’à orner la terre comme les colibris et les orchidées ! " La façon dont elle parle à ses amies montre qu’elle respecte leur personnalité à chacune. Elle décèle chez elles, de même que chez beaucoup de femmes, " une souffrance indicible et une peur inexprimable, la peur que les barrières de la vie se soient déjà refermées et de ne pas avoir touché, goûté à la vie réelle (2) ". Elle écrit à Clara qu’après la guerre, elle ne lui permettra plus, non plus qu’à elle-même, de participer à des réunions, car " là où il y a de grandes choses, là où le vent vous souffle au visage, je veux me tenir au plus fort de l’orage, mais la routine quotidienne, j’en ai marre et toi aussi sans doute. "
"Une invitation à vivre et à agir"
Elle a un magnétisme irrésistible et toutes ses amies lui resteront fidèles par-delà la mort. L’exemple le plus frappant est celui de Mathilde Jacob, dactylo indifférente à la politique et qui, devenue son amie, fait preuve à son égard d’un dévouement sans bornes. Grâce à elle, Rosa a pu, de sa prison, garder le contact avec ses amis politiques et avoir régulièrement des nouvelles de sa chatte Mimi qu’elle lui a confiée. Après sa mort, Mathilde dira que chaque regard, chaque mot, chaque lettre de Rosa était pour elle une invitation à vivre et à agir (3). Même une des gardiennes se prend d’amitié pour elle et à sa sortie de prison, le 18 février 1916, un millier de Berlinoises viennent l’attendre, la suivent chez elle pour lui serrer la main et lui offrir du pain, des gâteaux, des fleurs, denrées extrêmement rares à l’époque.
Très fidèle en amitié, elle exige de ses amies la sincérité et veut qu’on la traite ainsi qu’un être humain responsable à qui on ne cache jamais la vérité. Elle valorise plus que tout la bonté et le respect de la volonté des autres, parce que, dit-elle, c’est mieux que " d’avoir raison et de tenir registre de toutes les petites vexations ". Voilà qui pourrait bien constituer sa définition de l’amitié. À Luise Kautsky, elle parle du réconfort que lui apporte de pouvoir, même dans les pires moments, bavarder et rire avec elle : " Quand je serai de nouveau chez vous, tu me prendras comme autrefois sur tes genoux, dans ton grand fauteuil profond, j’enfouirai ma tête contre ton épaule et Hans [fils de Luise] nous jouera la Sonate au clair de lune ou le deuxième mouvement de la Pathétique. Alors de nouveau tout sera bien (4). "
La passion de tout connaître
Dans les lettres à ses amies, la diversité des goûts et des talents de Rosa est frappante. Elle s’intéresse à tout avec passion et compétence : à l’histoire, à l’économie politique, à la littérature de tous les pays, à la peinture, à la sculpture, à la musique, à la géologie, à la zoologie et à la botanique. Sa passion de tout connaître et sa vision généreuse du monde imprègnent ses amitiés. Son amour de la beauté est contagieux :
- " Ainsi va la vie depuis toujours et tout en fait partie : souffrance, séparation et nostalgie. Il faut la prendre avec tout ce qu’elle inclut et trouver tout beau et bon. C’est du moins ainsi que j’en use. Pas par sagesse longuement méditée mais simplement parce que telle est ma nature. Je sens instinctivement que c’est la seule façon juste de prendre la vie et voilà pourquoi je me sens vraiment heureuse dans n’importe quelle situation (5). "
En 1934, alors que Hitler vient d’accéder au pouvoir en Allemagne, Simone Weil écrit : " Rosa n’a pas restreint sa vie aux limites de l’action politique. Elle fut un être complet, ouvert à toutes choses et à qui rien d’humain n’était étranger. Son action politique n’était qu’une des expressions de sa nature généreuse (6). " Pour Weil, les désaccords avec les Bolcheviks, et plus particulièrement avec Lénine, viennent sûrement d’une différence d’attitude intérieure à l’égard de l’action révolutionnaire. Il est vrai que Rosa a toujours privilégié une vie intérieure intense, tant dans l’amitié que dans les remous de son action politique.
Nul doute que certains ont dû juger petite-bourgeoise la lettre suivante, adressée à Sonia Liebknecht : " J’espère mourir à mon poste dans une bataille de rues ou dans un pénitencier. Mais, dans mon for intérieur, j’appartiens plus aux mésanges qu’à mes camarades (7). " Elle a été assassinée dans une bataille de rues, tel qu’elle l’avait prévu. Depuis lors, sauf pendant le Troisième Reich, chaque année, le troisième dimanche de janvier, des milliers de Berlinoises et de Berlinois vont fleurir la tombe de celle qui n’a jamais appris à haïr et qui a fait de l’amitié un art de vivre, une forme de résistance à l’oppression et surtout une manière privilégiée d’insuffler du bonheur dans les plus petites choses.
Extrait de : Élaine Audet, Le coeur pensant - Courtepointe de l’amitié entre femmes, Québec, Loup de Gouttière, 2000. Diffusé par les éditions sisyphe.
06:00 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : 8 mars amitié, féminisme et révolution
21/11/2013
France, ressaisis-toi !
Nous refusons cette société qui se replie sur elle même ! Nous refusons la normalisation de la parole raciste !
Nous refusons l'instrumentalisation de nos valeurs à des fins politiques !
Nous demandons que toutes formes de racisme soient fortement condamnées!
Nous demandons que la haine ne mutile plus le corps de la liberté, l'âme de l'égalité et le cœur de la fraternité.
#Appel #République #Taubira
Lettre d’un élu à la France qu’on aime PAR STEEVY GUSTAVE (ADJOINT AU MAIRE DE BRÉTIGNY-SUR-ORGE)
Une pétition à signer
l'appel : " France, ressaisis-toi" ! En cliquant sur le lien suivant :
http://franceressaisistoi..wesign.it/fr
" Cet appel est un appel républicain, car loin des querelles partisanes, chaque personne, soucieuse de la beauté et de l’avenir de notre pays, doit dire que le racisme, la xénophobie, le harcèlement et plus généralement la haine de l’Autre sont des fléaux qui mettent à mal notre socle commun. C'est donc le devoir de chaque citoyen de participer à un sur saut afin d’arrêter de trouver chez l'Autre la justification de nos fantasmes mauvais et de nos maux du moment."
Une leçon de poésie
Un poème de Leon- Gontran Damas ,poète guyanais cité par la garde des Sceaux dans son discours sur le mariage pour tous.
Christiane Taubira a offert à Hervé Mariton et a tout l'hémicycle une très belle prestation, à la limite du slam
avec " nous les gueux" extrait de Black Label ( Source Yagg.France)
nous les peu
nous les rien
nous les chiens
nous les maigres
nous les Nègres
Nous à qui n'appartient
guère plus même
cette odeur blême
des tristes jours anciens
Nous les gueux
nous les peu
nous les riens
nous les chiens
nous les maigres
nous les Nègres
Qu'attendons-nous
les gueux
les peu
les rien
les chiens
les maigres
les nègres
pour jouer aux fous
pisser un coup
tout à l'envi
contre la vie
stupide et bête
qui nous est faite
à nous les gueux
à nous les peu
à nous les rien
à nous les chiens
à nous les maigres
à nous les nègres
...
( Léon Gontran DAMAS, extrait BLACK-LABEL)
Damas, un Guyanais, mais pas seulement. Léon-Gontran Damas, c'est le moins connu du trio de la négritude, qu'il fonda aux côtés de Senghor et de Césaire. Le plus intransigeant aussi. Un homme révolté et réaliste, qui mena à la fois une carrière politique et littéraire. L'homme siégea d'ailleurs pendant trois ans, entre 1948 et 1951, sur les bancs de de l'assemblée Nationnale
11:12 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : france, ressaisis-toi !
04/10/2013
Une île, Lampedusa, une île où les migrants ne sont jamais abandonnés
Les habitants de la petite île de Lampedusa sont aujourd’hui considérés comme des héros. Alors que des milliers de migrants débarquent chaque année sur leurs plages, ils n'hésitent jamais à les aider. Plusieurs journalistes italiens ont lancé une opération pour que l’île obtienne le prix Nobel de la Paix.
Il est une île où les migrants ne sont jamais abandonnés. Une île de 6000 habitants qui vit principalement de la pêche et du tourisme, et qui se démarque par sa solidarité sans faille à ceux qui en ont besoin. Au lendemain du drame de Lampedusa, où au moins 130 réfugiés sont morts après le naufrage de leur embarcation, la presse italienne se mobilise pour honorer ces héros ordinaires, qui ont passé des heures à essayer de sauver les derniers rescapés. «La paix n’est pas un concept abstrait. La paix est un pas vers les hommes, les femmes et les enfants. Il n’existe aucun autre lieu dans le monde où on voit mettre en pratique cet engagement avec une telle constance et détermination. Ce lieu, un petit village perdu au milieu de la mer, c’est Lampedusa. Avec tous ses habitants, ses sauveteurs, ses médecins, ses bénévoles. A l’heure actuelle, ils ont, encore une fois, sauvé les vivants et recueilli les morts», écrit Fabrizio Gatti, connu en Italie pour ses articles sur l’immigration, dans un appel lancé dans le quotidien «L’Espresso».
Pour lui, aucun doute, les habitants de Lampedusa méritent le prix Nobel de la Paix. Dans son article, il évoque cette nuit du 23 et 24 septembre 2005, lorsque, embarqué avec des migrants, il a été sauvé par un inconnu. «Un homme que je ne connaissais pas et qui ne me connaissait pas m’a vu dans la mer nageant à la dérive. Il m’a aidé à monter sur la falaise. Il m’a allongé sur le rocher. Il a ôté sa chemise et a couvert ma poitrine. Je continuais à trembler. Alors il s’est jeté sur moi. Il était lourd, très lourd. Cela a permis de me réchauffer. Il ne savait pas qui j’étais. J’étais sale, plus rasé depuis des mois, j’aurais pu être malade ou contagieux. J’ai retenu sa voix et ses mots dans mon cœur», se souvient-il. Voilà ce que cet électricien lui a dit: «Vous tremblez… Que quelqu’un apporte une couverture, cet homme est en train de mourir de froid. Courage, nous vous apportons maintenant une couverture et vous vous réchaufferez.»
"Nous aussi, dans le passé, étions des immigrés"
Cet exemple, parmi tant d’autres, prouve d’après le journaliste que l’île a toutes les raisons d’être récompensée pour sa bonté et son courage. «Lampedusa donne un exemple parfait de fraternité, de générosité et de sacrifices. Ici, ils accueillent et nourrissent des âmes errantes peu importe les risques», écrit ce vendredi matin «Il Corriere Della Sera». «Lampedusa donne l’exemple à nos enfants, à nos étudiants partout dans le monde: l’horreur, la haine et la honte d’une telle situation contraste avec le courage de ce policier qui saute dans la mer et sauve trois vies, de ce pêcheur qui plonge et pousse désespérément sur le rivage des migrants», poursuit le quotidien italien.
«Nous aussi, dans le passé, nous étions des immigrés. Nous sommes allés aux Etats-Unis, en Argentine… alors pourquoi aujourd’hui, nous ne devrions pas aider ceux qui sont dans la même situation?», a lancé une villageoise sur France Info. Lorsqu’ils ont été mis au courant du drame jeudi, les habitants ont immédiatement déployé leurs bateaux pour tenter de récupérer des survivants. Pour la plupart des enfants, il était malheureusement trop tard. Mais pour les autres, il restait un espoir. Ils ont alors tout mis en œuvre pour aider les secours. Pour l’heure, 155 naufragés ont pu être sauvés. Entre 2011 et 2013, près de 2000 réfugiés sont morts en tentant d’arriver à Lampedusa, située entre la Sicile et l’Afrique. En juillet dernier, lors d’une visite sur l’île, le pape François a pleuré «ces immigrés morts en mer, sur ces bateaux qui, au lieu d'être un chemin de l'espérance, ont été une route vers la mort».( Paris Match par Taboola)
23:40 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : une île, lampedusa
10/08/2012
Manifeste des medecins solidaires
Des médecins girondins disent non aux dépassements d'honoraires. Une démarche « politique, professionnelle et citoyenne »
Cent onze médecins de toute catégories, originaires de Gironde, ont lancé un "manifeste des médecins solidaires" appelant leurs collègue au niveau national à refuser les dépassements d'honoraires.
Cette initiative, pilotée par une association girondine, "la santé, un droit pour tous", intervient alors que le gouvernement vient de lancer des négociations pour limiter les dépassements d'honoraires des médecins de secteur 2 (honoraires libres).
Ces honoraires médicaux libres qui dépassent de façon très variable les tarifs remboursés par l'assurance maladie, "représentent actuellement un des plus notables facteurs de renoncement aux soins pour raison financière qui frappe durablement ou transitoirement 29% de nos concitoyens", selon le manifeste.
Le texte, signé par une quinzaine de professeurs hospitaliers de Bordeaux et de ses environs, par des praticiens hospitaliers et un grand nombre de médecins de ville libéraux, généralistes et spécialistes, condamne le fait que de grands malades se voient "taxés dans leur parcours de soins par les moins scrupuleux de nos confrères, qui agissent en toute légalité".
Les médecins signataires prennent clairement position contre le secteur 2, alors que le gouvernement cherche simplement à en limiter les excès. "Nous craignons que cette frilosité gouvernementale, qui définit déjà, avant les concertations, un compromis insatisfaisant, laisse perdurer un système qui déconstruit notre système de santé solidaire et s'oppose à l'accès aux soins pour tous", déplorent les signataires.
"Le gouvernement dit +on va s'attaquer aux dépassements d'honoraires abusifs+, nous on a tendance à dire que tout dépassement d'honoraires est abusif" a déclaré à l'AFP le docteur Bernard Coadou, président de "La santé, un droit pour tous".
Les négociations, lancées le 25 juillet entre les syndicats de médecins libéraux, les représentants des complémentaires santé (mutuelles, assurances) ...) et la direction de l'assurance maladie, prévoient sept réunions dans le but de parvenir à un accord le 17 octobre.
Dans le cas contraire, le gouvernement prendrait ses propres mesures dans le cadre du projet de loi sur le budget de la Sécurité sociale. ( Source Le Parisien)
Environ 400 chirurgiens - les plus réputés - pratiqueraient des dépassements d'honoraires de 240 % en moyenne. (archives afp)
14:18 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : un "manifeste des médecins solidaires
29/05/2012
Ils ont voté la loi mais ne cotisent pas…
"Faites ce que je vote, mais pas ce que je fais....."
Pentecôte
Elle a été créée en 2004 après la canicule qui avait sévi sur la France l’année précédente… La Journée de solidarité, initialement fixée au lundi de Pentecôte, est un jour de travail non rémunéré dont les fruits financent la prise en charge des personnes âgées et handicapées. Depuis 2008, elle est organisée ”à la carte”. Certains salariés travaillent, d’autres non. Quoi qu’il en soit, ce sont bien sûr nos parlementaires qui ont voté la loi. Sauf que, a fait remarquer le député (app. PS) René Dosière, ils “ne cotisent pas à cette journée”, ce qui est “un peu étonnant”. Et d’avancer : “Je pense que cela provient du fait que juridiquement les parlementaires n’ont pas un traitement” mais “une indemnité”, ce qui signifie que “certains peuvent continuer à exercer une activité professionnelle, pour laquelle ils paieront au titre de la Journée de solidarité”. Toutefois, l’élu souhaite que le bureau de l’Assemblée nationale se penche sur la question.
13:24 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : pentecôte, journée de solidarité
27/04/2012
Lettre de Philippe Torreton à Jean Ferrat
Jean,
J’aimerais te laisser tranquille, au repos dans cette terre choisie. J’aurais aimé que ta voix chaude ne serve maintenant qu’à faire éclore les jeunes pousses plus tôt au printemps, la preuve, j’étais à Antraigues il n’y a pas si longtemps et je n’ai pas souhaité faire le pèlerinage. Le repos c’est sacré !
Pardon te t’emmerder, mais l’heure est grave, Jean. Je ne sais pas si là où tu es tu ne reçois que le Figaro comme dans les hôtels qui ne connaissent pas le débat d’idées, je ne sais pas si tu vois tout, de là haut, ou si tu n’as que les titres d’une presse vendue aux argentiers proche du pouvoir pour te tenir au parfum, mais l’heure est grave !
Jean, écoute-moi, écoute-nous, écoute cette France que tu as si bien chantée, écoute-la craquer, écoute la gémir, cette France qui travaille dur et rentre crevée le soir, celle qui paye et répare sans cesse les erreurs des puissants par son sang et ses petites économies, celle qui meurt au travail, qui s’abîme les poumons, celle qui se blesse, qui subit les méthodes de management, celle qui s’immole devant ses collègues de bureau, celle qui se shoote aux psychotropes, celle à qui on demande sans cesse de faire des efforts alors que ses nerfs sont déjà élimés comme une maigre ficelle, celle qui se fait virer à coups de charters, celle que l’on traque comme d’autres en d’autres temps que tu as chantés, celle qu’on fait circuler à coups de circulaires, celle de ces étudiants affamés ou prostitués, celle de ceux-là qui savent déjà que le meilleur n’est pas pour eux, celle à qui on demande plusieurs fois par jour ses papiers, celle de ces vieux pauvres alors que leurs corps témoignent encore du labeur, celles de ces réfugiés dans leurs propre pays qui vivent dehors et à qui l’on demande par grand froid de ne pas sortir de chez eux, de cette France qui a mal aux dents, qui se réinvente le scorbut et la rougeole, cette France de bigleux trop pauvres pour changer de lunettes, cette France qui pleure quand le ticket de métro augmente, celle qui par manque de superflu arrête l’essentiel…
Jean, rechante quelque chose je t’en prie, toi, qui en voulais à D’Ormesson de déclarer, déjà dans le Figaro, qu’un air de liberté flottait sur Saïgon, entends-tu dans cette campagne mugir ce sinistre Guéant qui ose déclarer que toutes les civilisations ne se valent pas? Qui pourrait le chanter maintenant ? Pas le rock français qui s’est vendu à la Première dame de France. Ecris-nous quelque chose à la gloire de Serge Letchimy qui a osé dire devant le peuple français à quelle famille de pensée appartenait Guéant et tous ceux qui le soutiennent !
Jean, l’huma ne se vend plus aux bouches des métros, c’est Bolloré qui a remporté le marché avec ses gratuits. Maintenant, pour avoir l’info juste, on fait comme les poilus de 14/18 qui ne croyaient plus la propagande, il faut remonter aux sources soi-même, il nous faut fouiller dans les blogs… Tu l’aurais chanté même chez Drucker cette presse insipide, ces journalistes fantoches qui se font mandater par l’Elysée pour avoir l’honneur de poser des questions préparées au Président, tu leurs aurais trouvé des rimes sévères et grivoises avec vendu…
Jean, l’argent est sale, toujours, tu le sais, il est taché entre autre du sang de ces ingénieurs français. Lajustice avance péniblement grâce au courage de quelques-uns, et l’on ose donner des leçons de civilisation au monde…
Jean, l’Allemagne n’est plus qu’à un euro de l’heure du STO, et le chômeur est visé, insulté, soupçonné. La Hongrie retourne en arrière ses voiles noires gonflées par l’haleine fétide des renvois populistes de cette droite “décomplexée”.
Jean, les montagnes saignent, son or blanc dégouline en torrents de boue, l’homme meurt de sa fiente carbonée et irradiée, le poulet n’est plus aux hormones mais aux antibiotiques et nourri au maïs transgénique. Et les écologistes n’en finissent tellement pas de ne pas savoir faire de la politique. Le paysan est mort et ce n’est pas les numéros de cirque du Salon de l’Agriculture qui vont nous prouver le contraire.
Les cowboys aussi faisaient tourner les derniers indiens dans les cirques. Le paysan est un employé de maison chargé de refaire les jardins de l’industrie agroalimentaire. On lui dit de couper il coupe, on lui dit de tuer son cheptel il le tue, on lui dit de s’endetter il s’endette, on lui dit de pulvériser il pulvérise, on lui dit de voter à droite il vote à droite… Finies les jacqueries !
Jean, la Commune n’en finit pas de se faire massacrer chaque jour qui passe. Quand chanterons-nous “le Temps des Cerises” ? Elle voulait le peuple instruit, ici et maintenant on le veut soumis, corvéable, vilipendé quand il perd son emploi, bafoué quand il veut prendre sa retraite, carencé quand il tombe malade… Ici on massacre l’Ecole laïque, on lui préfère le curé, on cherche l’excellence comme on chercherait des pépites de hasards, on traque la délinquance dès la petite enfance mais on se moque du savoir et de la culture partagés…
Jean, je te quitte, pardon de t’avoir dérangé, mais mon pays se perd et comme toi j’aime cette France, je l’aime ruisselante de rage et de fatigue, j’aime sa voix rauque de trop de luttes, je l’aime intransigeante, exigeante, je l’aime quand elle prend la rue ou les armes, quand elle se rend compte de son exploitation, quand elle sent la vérité comme on sent la sueur, quand elle passe les Pyrénées pour soutenir son frère ibérique, quand elle donne d’elle même pour le plus pauvre qu’elle, quand elle s’appelle en 54 par temps d’hiver, ou en 40 à l’approche de l’été. Je l’aime quand elle devient universelle, quand elle bouge avant tout le monde sans savoir si les autres suivront, quand elle ne se compare qu’à elle-même et puise sa morale et ses valeurs dans le sacrifice de ses morts…
Jean, je voudrais tellement t’annoncer de bonnes nouvelles au mois de mai…
Je t’embrasse.
Philippe Torreton
Blog de Philipe Torreton – 25 avril 2012
"Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France "
13:25 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : lettre de philippe torreton à jean ferrat
17/12/2011
Migrances, vivre dignement, circuler librement
« L’Autre monde possible » que les mouvements sociaux et altermondialistes appellent de leurs voeux, est bien celui où chacun pourra arpenter les avenues de la terre sans baisser la tête ou l’échine, dans le respect mutuel.
1960-2010 : Mille et une Maliennes debout pour réhumaniser et réenchanter le monde.
Maaw folo ! Les humains d’abord ! People first !
Nous sommes mille et une femmes, et deux, et trois, puis toutes les autres, femmes d’hier et d’aujourd’hui, femmes de saisons sèches et d’hivernage, femmes des années écoulées comme de celles qui vont suivre, femmes des jours qui bouillent et des nuits torrides, des mois de silence, suivis de mois de quête d’alternatives et d’enquêtes, des mois de mots dits à propos des maudits maux de la sécheresse dont celle des cœurs, des mois de pluies de mangues, d’émois de fièvre électorale et d’espoirs déçus, des mois de réflexion et de réappropriation de nos destins, des mois de propositions et de nouvelles espérances à partager, et demain, pour des semaines, des mois et des années, nous serons tout encore femmes d’action.
Un site à visiter, le site des instances d'Aminata Traoré "FORAM", à l'adresse suivante: http://www.foram-forum-mali.org/
06:00 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : migrances, une autre afrique
01/05/2011
Un brin de bonheur....
Cette année, pas de balade dans les sous bois, le muguet est déjà fleuri et ramassé depuis longtemps....
Mais je vous offre ce brin de bonheur
Déclaré journée de solidarité internationale du monde du travail, ce 1er mai 2011 marquera le soutien des syndicats aux peuples "qui se soulèvent pour la dignité et la liberté".
06:00 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : 1er mai 2011
16/03/2011
Un dessin de Bengal/CFSL, Solidarité avec le Japon
20:27 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : un dessin, solidarité avec le japon, 16 mars 2011
12/03/2011
Image de désolation
Un séisme, un tsunami et désormais la menace d'un accident nucléaire majeur : le Japon vit des heures tragiques alors que le bilan officiel provisoire s'élève à 1.800 victimes ( le monde)
Photo Daily Mail reporter
20:39 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : seisme au japon, 12 mars 2011