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01/04/2007

LAISSEZ-LES GRANDIR ICI! Signez la pétition

Pétition nationale : "LAISSEZ LES GRANDIR ICI !" medium_laissez_les_grandir_ici.pngCes enfants doivent vivre parmi nous. Il est aujourd’hui urgent d’affirmer : Laissez les grandir ici ! Ils sont venus d’ailleurs.
Ils ont fui la violence, la misère.
Ils sont venus pour travailler et nous donner une vie meilleure
Certains d’entre nous sont nés ici.
Avec ou sans papiers la France est notre pays.
On vit dans des hôtels meublés, des appartements, des chambres où on s’entasse.
Tous les jours on a peur.
On a peur que nos parents soient arrêtés par la police quand ils vont au travail, quand ils prennent le métro.
On a peur qu’on les mette en prison, que nos familles soient séparées et qu’ils nous renvoient dans des pays qu’on ne connaît pas.
On y pense tout le temps.
A l’école aussi.
Est ce que c’est normal d’avoir peur quand on va à l’école ?
L’été dernier nos parents et nous, on a eu l’espoir d’avoir enfin des papiers.
On a fait des dossiers, on a passé des jours et des nuits à faire la queue devant des préfectures.
On s’est inscrit dans des bureaux.
On a cru qu’on serait régularisés, que le cauchemar serait terminé.
On remplissait tous les critères, mais on nous a dit : non.
Nous sommes venus à visage découvert avec nos noms, nos adresses.
Ceux qui ont eu leurs papiers avaient le même dossier que nous. Et pourtant on nous a dit : non.
Arbitrairement.
Maintenant on est en danger et on doit se cacher.
Pourquoi cette injustice ?

Nous ne voulons plus vivre dans la peur.
Nous voulons que la France nous adopte.
Nous voulons être régularisés.
Laissez nous grandir ici.

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11:20 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (1)

05/03/2007

LE RESPECT DES FEMMES

 

medium_1.3.jpg Ségolène Royal : “Le respect des femmes, c’est la condition de l’égalite"

La lutte des femmes contre les inégalités n'a pas de frontiere

TOUTE AVANCEE DANS UNE REGION DU MONDE EST UN PROGRES POUR CHACUNE D'ENTRE NOUS"

Le combat pour les droits des femmes est une préoccupation ancienne et constante de Ségolène Royal. Ministre, présidente de région, elle a favorisé les initiatives concrètes en ce domaine. Pour la candidate, l’égalité entre femmes et hommes est la base d’une société plus respectueuse de l’être humain, qu’il s’agisse de la sphère privée et familiale, de la nation, et même de la polittuque.

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En 2000, en tant que ministre déléguée à la Famille, Ségolène Royal avait décidé la gratuité de la pilule du lendemain pour les jeunes femmes de moins de 16 ans et sa mise à disposition dans les lycées. À la tête de la région Poitou- Charentes, elle a lancé en 2005 « 10 mesures pour favoriser la place et l’action des femmes dans le monde du travail et dans notre société », créant le prix Initielles, dont l’objet est de promouvoir un projet collectif présenté par des femmes, ou encore le « marrainage », qui permet à des jeunes filles d’être accompagnées dans leur parcours professionnel. Si Ségolène Royal est élue présidente de la République, sa première mesure législative concernera les femmes violentées et discriminées.

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Vous avez annoncé que la lutte contre les violences faites aux femmes serait l’objet de votre première loi. Est-ce un symbole ou une urgence ?

Pour ces centaines de milliers de vies brisées, ces femmes qui vivent dans la peur, ces enfants pour qui l’espace familial n’est pas un lieu protecteur mais un lieu de terreur, c’est une urgence ! Il faut avoir entendu les témoignages des femmes qui ont subi la brutalité de leur compagnon pour appréhender la réalité de leur quotidien : la peur du mot ou du geste qui va déclencher les coups, l’escalade de la violence, l’alternance de la répétition et de la culpabilité, la perte de l’estime de soi. Et, comme pour le viol, l’idée que les victimes seraient aussi coupables. Il n’y a pas si longtemps, ce qui se passait au sein de la famille relevait de la vie privée et ne regardait personne. Il fallait que la violence aille jusqu’au meurtre. Et on parlait de « crime passionnel ». Comme si le droit de propriété était un accessoire de l’amour et une excuse valable !

medium_DTKCA11VEDKCAEVROT2CAD5HT5XCAGZ9YSFCA5IXHJQCA3X5EFWCA4KT6FTCAYUSVC2CANHU824Cfleurs.jpgLes mentalités évoluent quand même…

Bien sûr, une prise de conscience s’est faite. Les violences faites aux femmes ne bénéficient plus de la même tolérance. Mais la réalité des
chiffres est toujours aussi cruelle et les difficultés matérielles à surmonter pour quitter un compagnon violent sont toujours aussi grandes. Ceux qui disent qu’il n’y aurait pas besoin d’une loi, c’est qu’ils se satisfont des résultats !
C’est renoncer que de considérer qu’il n’y aurait plus rien à faire. Je l’ai dit : la première loi présentée au Parlement sera celle-là. Comme la loi espagnole, elle garantira aux femmes la sécurité de leur domicile, assurera la coordination de l’ensemble des acteurs, fixera les moyens de l’hébergement d’urgence. Elle appuiera le travail des associations déjà très mobilisées. Elle mettra l’accent sur la prévention et sur le suivi des victimes comme des auteurs. Les unes et les autres ont besoin d’être aidés. Je crois que là aussi, c’est au premier acte de violence qu’il faut agir.
Cette loi est aussi un signal fort adressé à la société. Je veux rendre visible ce qui est invisible : le travail des femmes, le poids des responsabilités familiales et domestiques, les soins aux personnes âgées, aux malades, les petites et les grandes humiliations, l’exigence d’excellence pour réussir, les inégalités salariales… Tout ce dont notre société s’accommode car elle y trouve son compte. Je veux que les femmes soient respectées car c’est la condition de l’égalité.

Le combat des femmes pour l’égalité a une longue histoire. Quelle est pour vous la plus grande figure du féminisme ?

L’histoire est pingre à l’égard des femmes, elle ne leur fait pas beaucoup de place et en citer une, c’est un peu faire défaut à toutes celles qui méritent de ne pas être oubliées. Mais si je dois rendre un hommage particulier, je choisis Louise Michel ! Elle suscite admiration et tendresse. Institutrice, elle ouvre une école pour les enfants les plus pauvres, les ouvriers et les mères de famille. On connaît ensuite son héroïsme pendant la Commune : la nuit sur les barricades et le jour à enseigner. Lorsque sa mère est arrêtée, elle se constitue prisonnière en échange de sa libération. Déportée en Nouvelle-Calédonie, elle apprend la langue des Kanaks et… se fait l’institutrice des enfants des déportés et des Kanaks. Infatigable et exemplaire. Ni les arrestations, ni la déportation, ni la prison n’ont eu raison d’elle : elle n’a jamais plié, jamais renoncé !

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propos recueillis par Ariane Gil

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27/02/2007

AUNG SAN SUUKYI

Libertés - 90 jours pour libérer Aung Sa Suu Kyi.-
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Lundi prochain sera lancée l’opération 90 jours pour libérer Aung San Suu Kyi, une action médiatique de soutien à la dirigeante de la Ligue Nationale pour la Démocratie en Birmanie, prix Nobel de la Paix 1991, qui a passé 12 des 17 dernières années privée de liberté, mise en résidence surveillée à plusieurs reprises par la junte birmane. A cette occasion sortira aux éditions Florent Massot le dernier livre du photoreporter Thierry Falise Le jasmin ou la lune. Dans cette biographie de la Dame de Rangoon, le journaliste belge cherche, au travers d’anecdotes et conversations souvent inédites, à dévoiler l’être humain qui se dissimule derrière l’icône, avec ses qualités et ses défauts, ses forces et ses faiblesses.

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"Aung San Suu Kyi n'a plus le droit de voir personne, et on lui interdit d'aller où elle veut. Le monde doit se mobiliser", a dit Jane Birkin lors d'une conférence de presse organisée à Paris.medium_BIR3.jpg

D'autres artistes de renommée internationale dont le groupe REM, Pearl Jam, Peter Gabriel, Paul McCartney, Eric Clapton, Sting, ont déjà apporté leur soutien à Aung San Suu Kyi.

La Ville de Paris, qui a fait Aung San Suu Kyi citoyenne d'Honneur, parraine une campagne lancée avec le quotidien "Metro": les internautes sont invités à réaliser des courts-métrages sur le thème de la liberté (http://www.askforfreedom.org et www.metrofrance.fr).

Mme Suu Kyi, 61 ans, est confinée à son domicile de Rangoun depuis 2003. Au total, elle a été privée de liberté plus de 11 des 17 dernières années.medium_BIRMA.jpg

Selon les Nations unies, il y a plus de 1.100 prisonniers politiques en Birmanie, pays reclus d'Asie du Sud-Est gouverné par des juntes successives depuis 1962.

Le parti de Mme Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), avait largement remporté des élections législatives en 1990 mais n'a jamais pu gouverner.

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22/02/2007

UN LYCEEN DE 16 ANS EN GREVE DE LA FAIM

Un lycéen de 16 ans en grève de la faim pour protester contre l'expulsion d'un camarade

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CHATEAUROUX (AP) - Un lycéen de 16 ans observe depuis le 12 février une grève de la faim devant son lycée à Châteauroux (Indre) pour protester contre l'expulsion de Senjur Demirali, un camarade du même établissement d'origine macédonienne, âgé de 19 ans. Adyl Abdelhafidi a installé sa tente devant les portes du lycée polyvalent Blaise-Pascal.

Senjur Demirali vit chez son frère en France depuis février 2005. Il termine au lycée un CAP d'électrotechnique. Une fois son diplôme obtenu, il devra repartir en Macédoine. Ce que refuse Adyl Abdelhafidi.

"Senjur a trouvé refuge dans notre pays après avoir été défiguré dans son pays parce qu'il appartenait à une minorité Rom. Son père est handicapé depuis qu'il a été sauvagement agressé par une milice albanaise en 2000", explique le jeune homme qui se dit prêt à "aller jusqu'au bout car il s'est préparé pour ça mentalement". Selon lui, "laisser repartir Senjur reviendrait à le faire condamner à mort".

Près de 90 enseignants ont signé une pétition pour soutenir Senjur Demirali mais ils ne cautionnent pas l'action d'Adyl Abdelhafidi.

Ce dernier est soutenu dans son action par d'autres lycéens et des parents qui se succèdent à ses côtés. Deux défilés ont rassemblé tour à tour la semaine dernière 800, puis 200 manifestants. La préfecture de l'Indre précise que "le lycéen macédonien bénéficie déjà d'une autorisation exceptionnelle et provisoire de séjour et qu'il devra retourner en Macédoine en juin 2007".

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01/02/2007

LE MAL LOGEMENT

Le Rapport 2007 sur l’état
du mal-logement est paru !

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Alors que l'actualité récente a enfin permis de placer le logement au cœur du débat public, ce 12è Rapport de la Fondation dresse le tableau d'une situation qui ne cesse de se dégrader et décrypte les paradoxes et les contradictions qui sous-tendent les politiques du logement.

 

"On construit 76% des logements pour le tiers de la population le plus aisé", résume Christophe Robert, de la Fondation Abbé Pierre, qui accuse les pouvoirs publics d'avoir été "myopes aux besoins sociaux" au cours des dernières années

"Société et logement connaissent des évolutions inverses", souligne la Fondation dans son 12e rapport annuel: d'un côté la demande se fragilise, de l'autre le logement connaît un renchérissement et devient inaccessible au plus grand nombre. "Les classes moyennes sont dupées et les classes populaires sont oubliées", souligne le rapport.

La Fondation souligne par ailleurs que la progression globale du nombre de logements sociaux financés depuis 2004 "tient essentiellement à l'augmentation de l'offre locative intermédiaire (...) inaccessible à la grande majorité des 1.300.000 demandeurs de logements sociaux".

"Il ne faut donc pas s'étonner du décalage considérable entre l'appréciation favorable de la situation, émanant des responsables de la politique du logement, et celle des Français préoccupés par la rareté des logements proposés à des prix abordables", souligne le rapport.

Que ce soit dans le secteur locatif public ou privé, la dérive est la même. A titre d'exemple, la Fondation cite le cas de Lyon : aujourd'hui, seulement 6% des logements privés ont un loyer de niveau HLM, contre 50% en 1990.

A cet égard, la Fondation accuse l'Etat d'avoir affecté, ces dernières années, les ressources publiques à promouvoir des produits immobiliers qui ont contribué à l'affaiblissement du rôle social du parc privé. Ainsi, souligne-t-elle, le dispositif "Robien" a-t-il contribué à la hausse des loyers privés.

La dégradation des situations sur toute la chaîne du logement, souligne-t-elle, a "des effets dévastateurs pour les plus fragiles" contraints de se loger dans toutes sortes d'habitations "indignes" : squats, bidonvilles, campings, caves...

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Une deuxième mesure, a-t-il précisé, est l'inscription à l'école d'enfants qui n'ont pas d'adresse: en Seine-Saint-Denis, ce serait le cas de 20.000 enfants.

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09/01/2007

LA LUTTE N'EST PAS FINIE

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Dans bien des villes, les SDF en lutte sont encadrés par des militants chevronnés ­ souvent proches du DAL ­ qui jugent «un peu légères» les propositions du gouvernement. Réunis hier en assemblée générale, les SDF campeurs de la plage centrale de Nice réclament d'être consultés avant toute signature d'accord au niveau national. «Nous voulons donner notre avis. Nous n'allons sûrement pas démonter les tentes avant un accord», a indiqué Michel Abada, militant actif de la gauche antilibérale. Les Niçois n'acceptent pas que des Parisiens, fussent-ils des Enfants de Don Quichotte, négocient en leur nom.
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A Bordeaux, les Enfants de Don Quichotte sont toujours installés sur les Allées de Tourny avec 65 tentes et ils n'envisagent pas pour l'instant de lever le camp. Alain Juppé les a reçus lundi. Et une table ronde doit être organisée jeudi avec les représentants de l'Etat, des associations et de la mairie.

Les tentes de Don Quichotte restent bien plantées

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06/01/2007

AUGUSTIN, LE GRAND FRERE DES PAUVRES

PORTRAIT

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Tout a commencé par une rencontre. Celle des sans-abris de son quartier, le Xe arrondissement. La nuit, sa fille de deux ans ne dort pas, alors pour laisser sa femme se reposer, il descend dans la rue pour la bercer. Durant ses promenades nocturnes avec son bébé, il rencontre de nombreux SDF. De ses "amitiés", il voudra faire un film avec son ami, comédien comme lui, Pascal Oumaklouf. Mais à la fiction, il préfère l'action et lance le mouvement citoyen Les Enfants de Don Quichotte. C'est son premier engagement social.

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Depuis près d'un mois, ce jeune comédien de 31 ans mène son combat auprès des plus démunis. Une lutte volontaire et engagée qui n'a surpris personne dans son entourage. "Il a une force assez incroyable. Il avance et l'on ne peut pas l'arrêter. Parfois, je tire sur son pantalon pour lui dire stop", confie Pascal Oumaklouf, le témoin de son mariage et parrain de sa fille. Les deux amis se sont rencontrés sur la scène d'un cours de théâtre parisien, le cours Florent.

c'est sur les planches qu'il se fait remarquer. Mises en scène compliquées, choix de textes difficiles, Augustin se démarque. "Il était solaire, il avait du charisme", se souvient Philippe Maymat, son professeur. "Il m'a donné l'impression qu'il ne voulait pas gâcher son temps. C'est quelqu'un qui a beaucoup d'ambition et qui veut faire de grandes choses. Ce mec est prêt à tout et tout est possible avec lui. Augustin Legrand déterminé peut déplacer des montagnes", estime-t-il.

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 Pour Philippe Maymat, "il nous éclabousse à la gueule quelque chose d'humaniste". A ses yeux, "Augustin, c'est le courage la détermination, le charisme et la joie. La joie d'être dans le mieux, le positif et le respect de l'autre", ajoute-t-il. Augustin, lui, se voit simplement comme quelqu'un "de vraie valeur".

Jean-Baptiste Legrand, président de l’association les Enfants de Don Quichotte

Les Enfants de Don Quichotte ont eu en quelques semaines une vraie visibilité. Ensuite, nous allons jouer notre rôle de signal d’alarme sur les problèmes qui nous révoltent. En l’occurrence le problème des personnes sans abri, le mal logement, la précarité et l’exclusion. Mais il y a d’autres droits fondamentaux qui sont bafoués en France et dans le monde, et nous comptons faire en sorte que cela change.

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23:57 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (0)

02/01/2007

UN MINISTERE DE LA CRISE DU LOGEMENT

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le 2 janvier

SDF : la mobilisation se durcit


Tout un symbole : c'est rue de la Banque, dans un immeuble avec vue sur la bourse de Paris, que 80 personnes sans-abri se sont installées. Trois associations ont fait de cet immeuble le siège de leur ministère de la Crise du Logement.
L'association Droit au logement, le collectif Jeudi Noir contre le mal-logement et l'association culturelle et artistique Macaq, ont choisi une ancienne succursale du CIC : façade hausmanienne, ascenseur, eau, électricité et moquette à tous les étages et surtout vide depuis 3 ans.
Un endroit jugé parfait pour un ministère, qui a été présenté à la presse afin que le dossier reste au cœur des débats à l'approche des élections. .
Opération médiatique efficace puisque Jacques Chirac a souhaité lors de ses vœux, un engagement pour que le droit au logement opposable se concrétise "avant les échéances électorales".
Mais qu'est-ce que le droit au logement opposable ? En clair, cela signifie que l'Etat est obligé d'offrir un logement à tous les sans-abri. En cas d'impossibilité de trouver un toit, un citoyen pourrait alors porter plainte contre les pouvoirs publics devant les tribunaux. En Europe, seule l'Ecosse a adopté ce droit.
En France, près d'un million de personnes ne disposent pas d'un logement décent, dont environ 100.000 vivent à la rue. Quelques uns se sont présentés rue de la Banque ce matin, espérant y être hébergés. Mais les associations ont du les refouler, le squat est déjà plein .

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- Réquisition :
une urgence, une loi.

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Chassés par la spéculation immobilière, la hausse des loyers, l’insuffisance de logements sociaux, les plus modestes, à défaut d’accéder à un logement social, sont contraints de se loger dans des taudis.
La précarité du logement s’étend. Des milliers de familles sont en situation d’errance urbaine, passant de centre d’hébergement en hôtel, ou en logement de fortune, ou encore accueillis quelques jours chez des amis, luttant chaque jour pour avoir un toit pour leurs enfants.
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26/12/2006

LES ENFANTS DE DON QUICHOTTE

CHARTE DU CANAL SAINT-MARTIN

Nous, citoyens et citoyennes, refusons la situation inhumaine que vivent certains d’entre nous, sans domicile fixe. Nous voulons que soit mis fin à ce scandale, à la honte que cela représente pour un pays comme le nôtre.
La Constitution garantit le droit à la dignité, à des moyens convenables d’existence, et nous avons un devoir d’assistance à personne en danger.
Nous n’acceptons plus que les plus fragiles ou les plus pauvres soient laissés au bord de la route.
Il faut rompre avec les solutions provisoires, les logiques d’urgence qui aggravent la précarité et condamnent tant de personnes à une souffrance insupportable, et même certaines à une mort prématurée.
Nous demandons à l’Etat de mettre en place dès aujourd’hui une politique ambitieuse garantissant l’accès de tous à un vrai logement, à travers les mesures suivantes. Pour la dignité de tous.

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ARTICLE 1:
OUVRIR LES STRUCTURES D’HEBERGEMENT 24H/24H, 365 JOURS PAR AN, ET HUMANISER LES CONDITIONS D’ACCUEIL.

Parce que certains centres d’hébergement sont inadaptés, parce que beaucoup de personnes sans domicile fixe refusent d’y aller, il faut humaniser les conditions d’accueil dans les foyers .

ARTICLE 2:
FINI LE RENVOI A LA RUE ! TOUT ACCUEIL EN HEBERGEMENT DOIT MENER A UNE SOLUTION STABLE

ARTICLE 3 :
CREER IMMEDIATEMENT UNE OFFRE DE LOGEMENTS TEMPORAIRES

ARTICLE 4 :
CREER PLUS DE LOGEMENTS SOCIAUX, ACCESSIBLES AUX MENAGES LES PLUS PAUVRES

ARTICLE 5 :
DEVELOPPER DES FORMES ALTERNATIVES D’HABITAT

ARTICLE 6 :
RENDRE LE DROIT AU LOGEMENT OPPOSABLE SUR TOUT LE TERRITOIRE

Si on relève toutes les personnes qui sont au plus bas, on relève tout notre peuple »

P.O, Enfant de Don Quichotte

«La lutte contre les exclusions est un impératif national fondé sur le respect de l'égale dignité de tous les êtres humains et une priorité de l'ensemble des politiques publiques de la nation. »
Art. 1.Loi no 98-657 du 29 juillet 1998 d'orientation relative à la lutte contre les exclusions

Avec le concours de membres de nombreuses associations intervenant dans les domaines du logement et de l’exclusion, qui ont bien voulu nous apporter leur expertise, et que nous remercions.

Dans l’immédiat, nous exigeons l’arrêt de toute mesure consistant à évacuer par des pressions ou la force une personne de l’abri dont elle dispose, sauf cas de danger avéré.

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Les Enfants de Don Quichotte
Campement du Canal St Martin
Paris, le 25 décembre 2006

 


« Là où les hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré »   J. Wrésinski

 

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25/12/2006

GREVE DE LA FAIM DE 2 MEMBRES DES ENFANTS DE DON QUICHOTTE

Deux membres de l'association Les Enfants de Don Quichotte, qui a installé un campement de quelque 200 tentes pour les SDF le long du canal Saint-Martin à Paris, ont entamé lundi une grève de la faim, afin d'obtenir des "mesures permettant l'accès de tous à un logement décent".

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"Nous entamons une grève de la faim pour rappeler ce danger de mort permanent" encouru par ceux qui dorment dans la rue, ont expliqué à la presse Augustin Legrand, 31 ans, fondateur de l'association, et Pascal Oumakhlouf.

Dans l'après-midi, Catherine Vautrin, ministre à la Cohésion sociale, a annoncé dans un communiqué qu'elle recevrait mardi des représentants de l'association.

Les deux grévistes de la faim ont expliqué que leur mouvement durerait jusqu'à "la prise en compte par les pouvoirs publics" de leurs propositions, consignées dans une "Charte du canal Saint-Martin" qui a été "remise (lundi) matin à la présidence de la République", a précisé l'association.

Celle-ci réclame l'ouverture des structures d'hébergement "24 heures sur 24 et 365 jours par an", la création "immédiate d'une offre de logements temporaires", la création de "plus de logements sociaux", le développement de "formes alternatives de l'habitat".

Les Enfants de Don Quichotte demandent également dans ce texte que tout accueil en hébergement mène à "une solution stable" pour éviter "le renvoi à la rue" et que le droit au logement soit "opposable" sur tout le territoire.

Présent lors de la conférence de presse, le comédien Jean Rochefort a déclaré être "un citoyen ordinaire" et avoir "honte de cette situation". "Avant de ranger mes affaires, j'aimerais voir cette situation réglée", a-t-il ajouté.

Les Enfants de Don Quichotte ont installé 200 tentes le long du canal Saint-Martin dans le Xe arrondissement de Paris depuis le 19 décembre. Ils y invitent les "biens logés" à venir passer une nuit avec les sans-abri.

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Chaque matin de nouveaux sans-abri rejoignent le campement du Canal Saint-Martin. "C'est un roulement. Certains viennent ici alors qu'ils ont déjà une place en centre d'hébergement, par solidarité", a expliqué Martin, membre des Enfants de Don Quichotte.

L'association appelle désormais la population à signer la charte "pour l'accès de tous à un logement", soit sur place, canal Saint-Martin, soit sur le site internet (www.lesenfantsdedonquichotte.org) où elle devait être disponible dans la journée.

Mme Vautrin, qui avait condamné la semaine dernière l'installation des tentes, qualifiée de "poudre aux yeux" face au problème de l'exclusion, "a accepté samedi de recevoir mardi" des représentants de l'association, selon le communiqué publié par son ministère.

Le rendez-vous, vraisemblablement dans l'après-midi, ne devrait pas être ouvert à la presse.

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20:45 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (2)