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02/12/2008

FAITES LE SAVOIR une première en Isère, des enfants raflés à l'école

Hier s'est produit un fait très grave à l'école du Jardin de Ville, à Grenoble. A 15h45, un père de quatre enfants (un moins de trois ans, deux scolarisés en maternelle et un en CE1 à l'école du Jardin de Ville) est venu, accompagné de deux policiers en civil, chercher ses enfants, pour "un rendez-vous en préfecture", ont compris les enseignants. A 19h, on apprenait que la famille au complet était au centre de rétention de Lyon.
Ils y ont dormi. Ils étaient injoignables hier soir. On a réussi à les joindre tôt ce matin aux cabines téléphoniques du centre de rétention (qui, rappelons-le, est une prison). Ils étaient paniqués. On a prévenu le centre que la CIMADE, seule association ayant le droit d'entrer dans les centres de 
rétention, irait voir la famille ce matin. Arrivés au centre, les militants de la CIMADE les ont cherchés, sans succès : la famille était en  route pour l'aéroport, leur avion décollant une demi-heure plus tard.
 Nous n'avons rien pu faire, nous attendions que les militants de la Cimade comprennent la situation de la famille, afin de pouvoir les aider en connaissance de cause. Ils ont été expulsés ce matin. Leurs chaises d'école resteront vides. 

C'est une première en Isère : la traque des étranger-e-s pénètre dans les écoles.
Les seuls enfants en situation irrégulière sont ceux qui ne sont pas à l'école.
Nous vous demandons de bien vouloir faire circuler cette information le plus largement possible. Personne ne doit pouvoir dire "on ne savait pas".

Emmanuelle, pour le Réseau Education Sans Frontières 38

01/12/2008

SOL EN SI

affiche.jpgDans le cadre de cette journée, l'association SolEnSi et les laboratoires
Merck Sharp & Dohme-Chibret se sont associé pour mettre en place un site
de sensibilisation au SIDA :
SOL EN SI  (cliquez ici ) 

Le site a non seulement pour but de faire de la sensibilisation, grâce à

la vidéo présente sur le site, mais aussi de soutenir l'action de

SolEnSi. Pour ça, MSD donne 5euros à SolEnSi à chaque fois que quelqu'un

visionne la vidéo.

Le but de ce site est double, et pour que le don soit le plus élevé il

faut que le plus de personnes possible regardent la vidéo.

en espérant que toi aussi tu participeras à l'opération et

relaieras cette initiative autour de toi.

 

13:14 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : solidarite sida

30/11/2008

Journée mondiale de lutte contre le Sida le 1er décembre 2008.

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Depuis l'identification du VIH, le SIDA a fait plus de 20 millions de victimes et continue ses ravages au rythme de 3 millions de nouvelles contaminations par an.

  69 % des personnes vivant avec le VIH/SIDA dans les pays en développement qui ont besoin d’un traitement anti-rétroviral ne peuvent toujours pas en bénéficier.

- La recherche n'a jamais été aussi pauvre... Sidaction étant la seule association de lutte contre le sida à financer la recherche.

- 10% des nouvelles découvertes de séropositivité en France concernent les 15-24 ans.

 

dans le cadre de cette journée, les objectifs principaux étant, selon l'association Sidaction, "de mobiliser, sensibiliser, informer sur le VIH et de susciter un moment de solidarité envers tous les malades du Sida".

50 % des personnes vivant avec le VIH/sida perdent leur emploi dans les six mois suivants l’annonce de leur séropositivité sur le lieu de travail en France 
 

Plus que jamais, la lutte contre le sida est un combat politique. Car seule une réelle volonté politique permettra de relancer la prévention en France, de soutenir la recherche qui manque cruellement de moyens, de venir en aide aux malades qui demeurent exclus et vivent dans des situations de grande précarité, de maintenir, voire d’augmenter la participation des pays occidentaux au Fonds mondial pour ne pas laisser mourir des millions d’enfants, de parents du sida dans les pays en développement. »

 

12/06/2008

INNOVATION

signe5.jpg Des candidats au baccalauréat ont passé pour la première fois mercredi une épreuve de langue des signes française

A l’avenir, pour participer à l’amélioration de l’intégration des personnes handicapées, cette langue sera enseignée aux enfants.

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 la langue des signes française (LSF) sera désormais enseignée aux élèves sourds des écoles maternelles et élémentaires dont les parents auront fait le choix d'un enseignement en mode bilingue (français et LSF).

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20:23 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique

23/05/2008

CERCLE DU SILENCE

Manifestation silencieuse contre la politique d’enfermement des étrangers

Collectif « L’homme est au coeur de nos choix »
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Dans l’esprit des Franciscains de Toulouse et des autres initiatives du même nom prises dans de nombreuses villes en France, Le Cercle de Silence a repris à Marseille le dernier mardi de chaque mois

Pourquoi cette manifestation silencieuse ?

Parce que nous refusons la politique actuelle d’enfermement des étrangers au seul motif de ne pas avoir de papier en règle au regard de l’administration.

Nous refusons une politique du chiffre qui se désintéresse de ses conséquences humaines.

Nous voulons exprimer notre indignation devant les méthodes employées à l’égard de ces personnes, poussée par une politique du chiffre : arrestations au faciès, pratiques de rafles, enfermement en rétention, expulsions parfois brutales.

Nous refusons la directive européenne qui prévoit de porter à 18 mois le séjour en centre de rétention, faisant de celui-ci un outil de punition arbitraire et cynique.

Ce cercle est ouvert à quiconque se sent en accord avec cette protestation et cet appel à l’humanité.

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22:49 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique

11/05/2008

texte de la pétition lancée par SOS Racisme

Voici le texte de la pétition lancée par SOS Racisme à l'occasion de la journée pour la mémoire de l'esclavage, samedi 10 mai, ainsi que les noms des premiers signataires.486191223.jpg

LES PLUS HAUTS
représentants de la République Française étaient présents à Fort-de-France pour célébrer un citoyen d'exception en la personne d'Aimé Césaire. Mais assister à des obsèques ne suffit pas à honorer l’œuvre d’un homme.

Aujourd'hui plus que jamais, il faut continuer le combat qui était le sien : un combat contre les préjugés, contre le racisme et pour le vivre ensemble. Aimé Césaire s'était, dans cette optique, récemment exprimé sur les risques liés à un enseignement partiel de l'Histoire de France. Et de fait, en négligeant l'enseignement de l'histoire de la colonisation et de l'esclavage, on conduit un grand nombre de nos concitoyens à se sentir exclus d’une Histoire nationale partagée et on crée le terreau favorable à la « concurrence des mémoires » attisée et exploitée par tel ou tel démagogue.

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Mais surtout, ces lacunes dans l’enseignement de l’Histoire sont dommageables pour le temps présent. Car, en effet, si l’on veut qu’une place bien plus importante soit faite dans les programmes scolaires au traitement historique de la colonisation et de l'esclavage, de ses causes, de ses acteurs et de son fonctionnement, ça n’est pas pour le plaisir de la rétrospective. C’est bien plutôt dans le souci de mieux comprendre le présent et d’éviter la répétition de mécanismes qui ont conduit hier à des crimes perpétrés en toute bonne conscience. Etudier ces pages de notre Histoire, c’est donner les clefs d'analyse aux jeunes générations pour qu'elles puissent comprendre les dangers de ces systèmes de pensée fondées sur des visions essentialistes de l’être humain et sur l’exploitation de ce dernier.25679442.jpg

Etudier ce passé, c’est également permettre de détruire des visions historiquement datées qui, encore aujourd’hui, expliquent les images dégradées et stéréotypées de certaines parties de la population frappées de ce fait par le fléau des discriminations.

Il ne faut cependant pas procéder par injonction morale, ce qui risquerait de jeter un voile de suspicion sur une potentielle exploitation de faits historiques. Il faut au contraire faire de l'Histoire, permettre à l'enfant de développer sa conscience citoyenne par une connaissance rigoureuse des faits. Il est aussi temps de sortir du faux débat autour de la repentance. Les sociétés que l'on étudie, leurs actions appartiennent au passé. Il n'y a pas d'un coté les descendants des faibles et des opprimés et de l'autre les descendants d’oppresseurs qui seraient frappés d’une honte héréditaire : nous sommes tous les enfants de l'Histoire.

C'est pourquoi, nous, signataires de cette pétition, appelons le Ministre de l'Education nationale, le Haut Conseil de l'éducation et le Conseil supérieur de l'Education à donner enfin une place digne de ce nom dans les programmes scolaires à l'enseignement de l'histoire de la colonisation et de celle de l'esclavage, parties intégrantes de l'Histoire de France.
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20:40 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique

09/05/2008

Lili, une histoire sans fin ou la vie ordinaire des "sans-papiers" en France

C’est un livre pour enfants et bien plus. On y apprend beaucoup de choses : "Quand il s’agit de raconter une histoire (vraie) d’injustice et de solidarité aux plus jeunes, on va à l’essentiel"

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mais on ne simplifie pas à outrance : les enfants ont droit au difficile. Ainsi, cette procédure judiciaire, qui permet aux expulseurs de dire qu’on est dans un État de droit, le fait est qu’elle laisse passer quelques “sans-papiers” au travers de ses filets. Beaucoup d’adultes ne connaissent pas ces méandres - je les ignorais totalement il y a trois ans : les voilà expliqués en deux temps trois couleurs.

Et la solidarité, la voilà vivante : quelques personnes rassemblées, pas très nombreuses, et sous la pluie. Mais, comme les femmes de la Rosenstrasse dans le Berlin nazi, comme les Mères de la Place de Mai sous la dictature argentine, ces petits rassemblements font peur aux très grands, aux puissants. Et les petits ont besoin de savoir que ceux qui commandent d’en haut n’aiment pas le désordre d’en bas, et préfèrent quelquefois reculer. Et les rassemblements se font encore, plus tard, ailleurs, inlassablement.

Il ne faut pas un long commentaire à la belle concision que vous allez découvrir : il suffit de dire que, de ce combat où les enfants ont une grande part, il est bon que l’on parle avec des mots d’enfants. Avec des mots justes.

Jean-Pierre Fournier RESF

Marseille, mai 2007, une famille russe « sans-papiers » qui vient de se faire arrêter à Toulouse est

 

 transférée au centre de rétention administrative de Marseille. Il y a les parents et leur fille de 8 ans, Lili.

Le Réseau Éducation Sans Frontières appelle à la mobilisation devant le centre, boulevard des Peintures, pour empêcher leur expulsion.

Pour quelle raison a-t-on arrêté ces gens, pourquoi sont-ils en prison ?

C’est l’histoire d’une famille qui cherche un coin de terre pour vivre paisiblement mais qui se retrouve hors la loi parce qu’elle n’a pas l’autorisation officielle de rester sur le sol français.

 A LIRE ET FAIRE LIRE : Lili, une histoire sans fin, ou la vie ordinaire des sans-papiers en France, de Marie-Pierre Aiello

 

Mais qui sont ces « sans-papiers » qu’on embarque avec les mains menottées dans le dos ? Pourquoi les arrête-t-on ? Quel crime ont-ils commis ?

Sur trente-six grandes pages colorées mêlant aquarelle, pastel et collages, avec une approche simple, mais non simpliste, MpI Aiello expose aux jeunes lecteurs une vraie histoire d’injustice. Une histoire où des gens se retrouvent hors-la-loi parce qu’ils cherchent un petit coin de terre pour y vivre aussi paisiblement que possible. Une histoire où les expulseurs s’abritent derrière les méandres aveugles et kafkaïens de l’Etat de droit. Une histoire où la solidarité vibre. Malgré tout. Eh oui, il y a dans ce pays des gens qui ne veulent pas qu’on traite les sans-papiers comme des criminels.

 

13:27 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique

08/03/2008

PREMIER ANNIVERSAIRE DE LAISSER LES GRANDIR ICI

1314178039.jpgIl y a un an, le 5 mars 2007, un groupe de 307 cinéastes présentait leur nouveau film* : 16 enfants, filmés en gros plan, lisaient le texte qu'ils avaient écrit : « Laissez-nous grandir ici ! »

En un an, ce petit film a été vu par plusieurs centaines de milliers de personnes, en salle et sur internet ; le texte des enfants a été soussigné par près de 110.000 personnes**; il a eu une audience internationale grâce aux 15 versions sous-titrées, dont beaucoup de traductions proposées spontanément au RESF.

En un an aussi, 3 de ces enfants ont eu la joie de voir leur famille régularisée ; mais l'une a dû subir une nouvelle fois la menace de cette nouvelle « invitation » à quitter la France : l'OQTF. Les autres continuent de vivre avec la peur dans une clandestinité subie.

En un an, 2 des cinéastes ont été confrontés à l'horreur d'une expulsion par avion, ont osé protester et dire leur solidarité, ce qui a valu à l'un d'entre eux d'être débarqué et retenu en garde-à-vue.

En un an, un nouveau ministre, à la tête d'une administration tentaculaire, impose une politique du chiffre dont on ne compte plus les dégâts : au-delà de chaque drame humain derrière les 25.000 expulsions, combien d'enfants expulsés avec leurs parents ? combien de familles explosées après l'expulsion d'un parent ? combien de défénestrations, mutilations et tentatives de suicide dans les « Centres de Rétention » ? ? Et combien de blessures invisibles, infligées par cette peur sourde et ces humiliations quotidiennes, blessures dont les dégâts se révéleront sans aucun doute à long terme, aussi bien chez ces enfants que chez leurs petits camarades de classe en sursis ?

En un an, aussi, cette politique brutale a provoqué jour après jour et dans tous les coins de France des situations tellement dramatiques et absurdes que de plus en plus de citoyens, ici et en Europe, ouvrent les yeux et osent s'y opposer, chacun selon ses talents et possibilités. Ce mouvement sera-t-il assez fort pour renverser la tendance ?

? Faites signer les pétitions du RESF :
http://resf.info/petitions
? Recevez les alertes par mail et intervenez auprès du ministre ou des préfets : http://resf.info/resf.info
? Rejoignez le RESF : http://resf.info/contacts
et participez aux initiatives des collectifs locaux
? Rendez-vous le lundi 7 avril à 19h pour une projection de ce film à la Cartoucherie de Vincennes, pas loin du Centre de Rétention, à l'occasion d'une lecture à plusieurs voix, autour de la troupe du théâtre du Soleil, des lettres adressées à Hortefeux dans le cadre de la campagne RESF "La vie plutôt que les chiffres".
? Rendez-vous le Vendredi 11 avril à 20h30, au Théâtre de la Colline, Paris 20°, pour la sortie du livre "La chasse aux enfants" réalisé par M.Benasayag / Angélique Del Rey et le groupe RESF/Miroir

10:00 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : solidarite

8 mars : Journée des Femmes : Journée Ingrid

1949681819.jpg1478062027.jpgPetie histoire "de la journée de la femme"

L’idée d’une Journée internationale de la femme s’est au tout début fait jour au tournant du XIXe et du XXe siècles, période caractérisée dans le monde industrialisé par l’expansion et l’effervescence, une croissance démographique explosive et des idéologies radicales.


 

La Journée internationale de la femme est l’histoire de femmes ordinaires qui ont fait l’histoire; elle puise ses racines dans la lutte que mènent les femmes depuis des siècles pour participer à la société sur un pied d’égalité avec les hommes

Le 8 Mars 1910 à Copenhague une confédération internationale de femmes socialistes de tous les pays ont créé cette journée en vue de servir à la propagande du vote des femmes.

Le 8 Mars 1914 les femmes réclament le droit de vote en Allemagne et qu'elles obtiendront le 12 Novembre 1918.

Le 23 Février 1917 (calendrier Grégorien) correspondant au 8 Mars dans notre calendrier (Julien) à Saint Pétersbourg des ouvrières manifestent dans la rue pour réclamer du pain et le retour de leurs maris partis au front.

Au passage, l'ordonnance du 21 Avril 1944, accorde le droit de vote aux Femmes Françaises, qu'elles exerceront pour la première fois le 20 avril 1945 pour les élections municipales. (Un siècle de retard sur les hommes qui votent en France depuis 1848) - Le droit de se faire élire pour les femmes n'est que très théorique et symbolique en ces années la.

Le 8 Mars 1948 en France 100000 Femmes pour ce jour de gloire défilent à Paris de la République à la statue de Jeanne d'Arc. Dans de nombreuses villes de France cette manifestation est relayée (5000 femmes à LYON, 30000 à Marseille)

Les Américains essayent de récupérer la paternité de la date pour le Woman Day suite à une grève féminine du 8 Mars 1857, mais cette grève à New York est un mythe qui n'a jamais existé, mais ils se sont servis de ce mythe pour choisir la date du 8 mars.

1971, La Suisse accorde le droit de vote aux Femmes

Les Nations Unies ont commencé à observer la Journée internationale de la femme le 8 mars 1975

En France c'est en 1982 que le gouvernement socialiste instaure le caractère officiel de la célébration de la journée de la femme le 8 Mars. Mais force est de constater qu'en France cette journée n'a plus un caractère protestataire...

Le 8 Mars 1986, au Chili cette journée a fait l'objet d'une manifestation violemment réprimée et le même jour à Washington 100000 personnes manifestaient contre la volonté des conservateurs de supprimer le droit à l'avortement.

En 1998, en Union soviétique le 8 mars est choisi pour lancer le premier concours de beauté.... (sic)

Le 8 Mars 2001, lancement du site WEB permanent sur la Journée de la femme afin de conserver une trace de tout ce qui s'est dit et fait pour la condition des Femmes

 la journée internationale des femmes puise ses origines dans des faits historiques, mais aussi elle symbolise un long processus de luttes et de revendications de milliers de femmes du monde entier.

Depuis quelques années, des femmes dénoncent, luttent contre l’adversité afin d’améliorer les conditions de vie des femmes du monde entier. Cette lutte a différentes origines et diverses formes. Pour dénoncer ce qu’elles subissent, ces femmes écrivent des livres.

"Comme la goutte d'eau tient à la goutte d'eau d'une même vague et d'un même océan, l'humanité entière roule dans la même tempête vers le grand but."  Louis Michel

 

08:35 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : solidarite

29/02/2008

INGRID BETANCOURT

1522007616.jpgLibéré par les FARC, Luis Eladio Perez raconte les moments partagés avec Ingrid Betancourt

Posé, lucide, drôle à l'occasion, Luis Eladio Perez a raconté au micro de Radio Caracol son calvaire aux mains des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, extrême gauche), jeudi 28 février. Il avait été enlevé en juin 2001, alors qu'il était sénateur. Il a été libéré mardi, en compagnie de trois autres otages. Tous se trouvent encore au Venezuela, à Caracas

 

L'ancien otage dit des choses qui dérangent. Il dit que le sud de la Colombie est couvert de champs de coca, malgré des années de lutte contre les cultures illicites. Il dit que la guérilla est loin d'être défaite. A son avis, les FARC ont opté pour un repli stratégique. Et il dit que la guerre n'est pas la solution, que l'économie importe aussi. "Tous les guérilleros avec qui j'ai parlé ont un point commun : ils ont rejoint la guérilla, poussés par la misère", souligne-t-il.

M. Perez tente de ne pas avoir de haine pour ceux qui furent ses bourreaux. Il est convaincu que seul le dialogue politique pourra mettre fin au conflit armé qui déchire son pays. "Ingrid, elle, n'a pas de rancœur. Elle a pleine conscience de son rôle. Elle a eu tout le temps qu'il fallait pour réfléchir à ses propositions de gouvernement. Elle sait que ce n'est pas par la violence que l'on mettra fin à la violence", dit-il. Il ne doute pas que son amie sera un jour présidente de la Colombie. En attendant, il se souvient des derniers mots qu'elle lui a dits, ce triste 4 février : "Profites-en bien, Lucho, profite de chaque minute de liberté."

Dans la lettre bouleversante adressée à sa mère, en novembre 2007, Ingrid Betancourt dit de son ami Luis Eladio : "Il a été mon soutien, mon rempart, mon frère." Pendant trois ans, l'ancienne candidate à la présidence de la Colombie et "Lucho" ont fait partie du même groupe d'otages, avant d'être séparés en juillet 2007. Le 4 février, M. Perez a pu, une dernière fois, échanger quelques mots avec Ingrid, "très très dégradée". Il est décidé à remuer ciel et terre pour obtenir sa libération et celle de tous ses compagnons d'infortune. "Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas comment aider. Mais cette dernière image d'Ingrid dans la forêt me hante", avoue-t-il.
LE MONDE | 29.02.08

13:34 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : solidarite