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17/08/2006

EXPULSIONS A CACHAN

La police a évacué jeudi le plus grand squat de France, un ancien bâtiment universitaire de Cachan (Val-de-Marne) occupé depuis trois ans par des centaines d'Africains, une opération dénoncée par des associations de défense des mal-logés et sans-papiers comme un "coup de force" de Nicolas Sarkozymedium_expulsion_3.jpg

L'évacuation du bâtiment, une barre vétuste de cinq étages située sur le campus de Cachan et appartenant au Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires (Crous), a commencé à 09H00 et se poursuivait toujours aux alentours de 17H00. Elle a mobilisé 800 policiers.

Le préfet du Val-de-Marne, Bernard Tomasini, l'a justifiée en mettant en avant "la sécurité des personnes et notamment des enfants".medium_expulses2.jpg

Les 300 chambres étaient occupées depuis avril 2003 par plusieurs centaines de personnes --un millier, selon les squatters--, principalement des Ivoiriens et des Maliens, pour la moitié des sans-papiers.

Plusieurs associations ont immédiatement protesté contre l'opération, mise en parallèle avec la fermeté affichée mardi soir par le ministre de l'Intérieur qui a redit son opposition à toute régularisation massive des sans-papiers.

Pour Richard Moyon, porte-parole du Réseau Education sans frontières (RESF), l'évacuation du squat "est d'abord une opération médiatique" de Nicolas Sarkozy "destinée à souligner sa fermeté à l'égard de la question de l'immigration".

Plusieurs associations, dont RESF et la Cimade (Centre oecuménique d'entraide), ont affirmé que l'opération avait été "longuement préparée" et que des chambres d'hôtels avaient été réquisitionnées et des places en centres de rétention "dégagées".medium_cachan3.2.jpg

Les occupants avaient organisé au début du mois une "nuit de solidarité", au son du zouk et de rythmes africains, pour réclamer le "relogement de tous" et la régularisation des sans-papiers figurant parmi eux.
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12/08/2006

MANIFESTATION POUR LA PAIX

Des manifestations dans plusieurs villes de France ont réuni samedi des milliers de personnes pour réclamer la paix au Liban

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 Paris, répondant à l'appel lancé par le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, 2000 à 3000 manifestants se sont réunis sur la Place du Châtelet à 15H00 sous une pluie fine avant d'entamer une marche qui devait s'achever vers 19H00 place de l'Opéra

Des manifestants brandissant des drapeaux libanais, parmi lesquels de très jeunes enfants, ouvraient le cortège qui a progressé dans le calme.

Avant d'entamer leur marche, des manifestants ont chanté l'hymne national libanais. "Sauvez les enfants, sauvez le Liban, sauvez la Palestine, arrêtez la guerre, arrêtez les massacres", ont-ils ensuite entonné.

Ils brandissaient des pancartes où était inscrit: "Combien de massacres faut-il encore pour que les libres de ce monde réagissent?" ou "les enfants du Liban ont droit à la vie".

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Plusieurs banderoles dénonçaient par ailleurs le "terrorisme israélien" tandis que les manifestants scandaient "Bush, Olmert criminels", "Honte, honte à Israël", ou encore "De Beyrouth à Gaza, de Naplouse à Ramallah, résistance".

Environ 300 personnes ont manifesté samedi dans les rues de Lille pour dénoncer les attaques israéliennes au Liban et réclamer la paix au Proche-Orient, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le défilé, organisé à l'appel de diverses associations et de partis de gauche et d'extrême gauche (PCF, Verts, LCR), était ouvert par des ressortissants de la communauté libanaise, qui brandissaient une banderole affirmant : "Crime contre l'humanité: le Liban est en feu".

Les bombardements israéliens au Liban ont fait plus de 1.100 morts, dont plus de mille civils, et quelque 3.600 blessés. Côté israélien, 86 soldats et 40 civils ont été tués.

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Le Conseil de sécurité a voté vendredi soir à l'unanimité une résolution appelant le Hezbollah libanais à cesser immédiatement toutes ses attaques, et Israël à mettre un terme immédiatement à son offensive militaire au Liban.

 

08/08/2006

IL S'APPELLE JEFF

Un lycéen nigérian de 19 ans en centre de rétention à Vincennesmedium_JEF.2.jpg

 Un lycéen nigérian de 19 ans, scolarisé à Paris depuis septembre 2004 et dont la demande d'asile a été rejetée en février, a été placé en centre de rétention à Vincennes jeudi, sous le coup d'un arrêté de reconduite à la frontière, a annoncé dimanche RESF.medium_JEF8.4.jpg

 

Jeff Babatundé Shittu est arrivé en France en août 2004 à la suite de "graves émeutes au cours desquelles sa mère, personnalité en vue soutenant le gouverneur en place dans l'état d'Ogun au Nigéria, a été enlevée puis assassinée", a ajouté RESF.medium_JEF2.jpg

Depuis, "il n'a plus de famille au Nigéria, tous ses amis sont en France", a insisté le réseau.

Le jeune homme a été scolarisé pendant l'année scolaire 2004-2005 au collège Saint-Exupéry, dans le Xe arrondissement de Paris, avant d'entrer en première année de CAP Métiers de l'enseigne et de la signalétique en septembre 2005 au lycée Dorian (XIe). Il a été parrainé le 24 juin par la famille d'une enseignante de cet établissement et le député PS du XIe arrondissement, Patrick Blochemedium_JEF6.jpg

"Il s'est fait partout remarquer par son attitude responsable et son désir d'apprendre", a relaté le réseau, en rappelant qu'il a obtenu le "soutien unanime de tous les enseignants de la classe, du proviseur, du conseil des enseignants élus au conseil d'adminitration.

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07/08/2006

LE LIBAN UN CHAMP DE BATAILLE

LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE NE DOIT PAS LAISSER FAIREmedium_liban5.jpg

"Le dernier massacre a eu lieu il y a quelques heures, c'est un carnage épouvantable à Houla - un village du Liban sud - où plus de 40 martyrs sont tombés", a affirmé le Premier ministre.

Selon un premier rapport de police, 45 civils étaient enfouis sous les décombres de maisons détruites à Houla et dans deux villages voisins, théâtres de violents affrontements entre Israël et le parti chiite libanais Hezbollah dans la nuit de dimanche à lundi.

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Devant les ministres arabes des Affaires étrangères réunis en urgence à Beyrouth, en soutien au Liban, M. Siniora a énuméré les attaques les plus sanglantes depuis le début le 12 juillet de l'offensive israélienne au Liban, qui a déjà fait plus de mille morts, civils en majorité

Israël a déployé au Liban sud environ 10.000 soldats depuis le lancement le 12 juillet de son offensive visant à neutraliser les bases du parti chiite Hezbollah, qui venait de capturer deux soldats près de la frontière israélo-libanaise, et faire cesser les tirs de roquettes sur le nord de l'Etat hébreu

Sans être parvenus jusqu'à présent à stopper cette escalade militaire, les pays membres du Conseil de sécurité de l'Onu vont tenter de négocier un accord sur un projet de résolution visant à mettre fin aux combats et permettre le déploiement au Liban sud d'une force internationalemedium_liban3.3.jpg

L'exigence d'un retrait israélien rencontre l'opposition de l'Etat hébreu, qui ne souhaite retirer ses soldats qu'après le déploiement d'une force multinationale dans le sud du Liban, et a prévenu que ses opérations militaires se poursuivraient d'ici là.

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14/06/2006

ATTENTION DANGER!

L'INSPECTION D'ACADEMIE DE LA MANCHE A OBTENU LE DEPART DE DEUX INSTITUTRICES DE  HAMBYE.medium_DIAM.jpg

L'inspection d'académie de la Manche a obtenu le départ de deux institutrices de l'école primaire de Hambye (Manche) qui, pour la chorale de la Fête de la musique, souhaitaient faire chanter une chanson de Diam's à des enfants de CE1, a-t-on appris mardi auprès du maire du village.

Dans cette affaire, ni la directrice de l'école, ni l'inspection d'académie n'ont souhaité s'exprimer, indiquant seulement que "l'incident était clos".

"Les parents d'élèves comme nous ici à la mairie avons été scandalisés par cette histoire qui, heureusement, se termine bien puisqu'il n'y aura pas de chorale et que les deux institutrices en question ne seront plus dans cette école à la rentrée prochaine", a expliqué Nadège Besnier, maire de cette commune de 1.300 habitants.

C'est une chanson de la rappeuse française Diam's, intitulée "La Boulette", que devaient apprendre les élèves de la chorale. Sur le texte de cette chanson, on peut y lire: "Nan, nan, c'est pas l'école qui m'a dicté mes codes" ou encore "Y a comme un goût de démé-démago dans la bouche de Sarko", "Y a comme un goût de haine quand je marche dans ma ville", "Me demande pas ce qui les pousse à te casser les couilles.
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L'inspecteur de la circonscription de Granville, qui a rencontré les parents d'élèves en fin de semaine dernière, leur a confirmé le départ des deux institutrices, une jeune femme en première année d'enseignement et une femme d'une cinquantaine d'années.

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08/06/2006

EMOTION AUTOUR D'UNE EXPULSION

medium_enf.jpgL'expulsion vers la Norvège d'une famille kurde, précédée d'une intervention policière dans la maternelle où étaient scolarisés ses deux enfants, a suscité une vive émotion, 24h après l'annonce par Nicolas Sarkozy d'un geste en faveur de 720 familles sans papiers.

Au lendemain d'une annonce de "régularisation au cas par cas" de quelques 2.500 personnes, deux enfants kurdes de nationalité turque et leur mère, déboutée du droit d'asile et résidant au Mans, ont été expulsés vers 11H30 de Roissy-CDG vers la Norvège, où la mère avait déposé sa première demande d'asile.

 

La veille, alors que le Sénat examinait le projet de loi de Nicolas Sarkozy durcissant les conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France, deux policiers en civil avaient pénétré dans une école maternelle pour emmener les deux enfants, âgés de 3 ans et demi et 6 ans, au commissariat du Mans.

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"Sarkozy a tenté de prendre des airs plus libéraux que d'habitude mardi mais pour le reste ses services de police sont payés pour savoir ce qu'il veut vraiment et ils l'ont appliqué", a expliqué Richard Moyon, porte-parole du Réseau Educations sans Frontières (RESF

"Un régime dans lequel la police va chercher les enfants à l'école, et dans lequel la police n'hésite pas à exécuter des ordres choquants et inhumains, ne relève plus des valeurs démocratiques", a-t-il ajouté.medium_enf_9.jpg

"Même s'il n'y a pas eu de violence, on aurait pu attendre la fin de la classe. On aurait pu être plus adroit", a estimé Jean-Marie Geveaux, député UMP de la Sarthe, tandis que le maire PS du Mans Jean-Claude Boulard a jugé l'opération "humainement inacceptable".

De son côté, la première fédération de parents d'élèves, la FCPE, a estimé que cette procédure était "une honte".

 

Mais le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, qui avait semblé mardi assouplir sa position avec les régularisations annoncées, a repris mercredi à l'Assemblée son discours sécuritaire et répressif face à l'immigration clandestine.medium_enfa_7.jpg

Si vous donnez la nationalité française ou un visa de long séjour à toute famille dont les enfants sont inscrits à l'école, vous créez une nouvelle filière d'immigration légale que vous ne contrôlez plus", a-t-il martelé.

Pour RESF, ce discours prouve que "la chasse à l'enfant" est "toujours d'actualité", particulièrement à l'expiration du sursis du 30 juin accordé aux jeunes scolarisés sans-papiers pour qu'ils terminent leur année.

Les associations avaient accueilli avec méfiance l'annonce de la régularisation de certaines familles sans papiers, jugeant cette mesure infime, de l'ordre "de 2% des enfants sans-papiers" et assortie de critères extrêmement restrictifs, notamment que l'intéressé soit né en France et ne parle pas la langue de ses parents.medium_enfa8.jpg

D'après elles, entre 10.000 et 50.000 jeunes scolarisés sont menacés de reconduite à la frontière avec leur famille. "C'est cela la réalité de la politique de Sarkozy", a assuré M. Moyon.

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22/05/2006

" LES HOMMES DANS L'OMBRE "

medium_227.jpgHier soir  CANAL +,

. «SAC, des hommes de l'ombre»,

Co écrit par Claude Angeli (rédacteur en chef du Canard enchaîné) et Hughes Pagan (ex-flic, scénariste et romancier), réalisé par Thomas Vincent, Des hommes de l'ombre est un clair-obscur historique, subtil et impressionniste, qui, par petites touches, définit un étouffant sentiment de réel. Ce monde en déliquescence est porté magistralement par Tchéky Karyo, qui interprète l'un des rares personnages imaginaires du film

Le Service d'action civique fut le nom du service d'ordre des gaullistes organisés dans le RPF au lendemain de la guerre. Quand de Gaulle quitte le pouvoir en 1969, l'existence de cette structure ne se justifie plus, mais elle survie au Général et devient le bras, parfois armé des héritiers du gaullisme : l'UDR, l'UNR et le RPR

Les pères fondateurs du SAC furent Jacques Foccart, Roger Frey (ministre de l'intérieur de 1961 à 1967), Alexandre Sanguinetti, Jean Bozzi, Dominique Ponchardier, Charles Pasqua et Paul Comiti. En plus des tâches habituelles d'un service d'ordre, protection des candidats gaullistes, des convois officiels et des meetings, le SAC participa à la lutte contre le terrorisme, celui du FLN et de l'OAS en medium_sac_2.2.jpgFrance et en Algérie entre 1958 et 1962.

 

 

Le SAC fournissait à ses troupes à l'occasion de fausses cartes de police et des armes. Bien payés, les hommes du SAC exécutaient les basses oeuvres du régime dont la police et l'armée ne pouvaient se rendre coupable : exécutions d'otages, infiltrations, tortures etc. L'histoire du SAC ne compte plus bientôt les attentats, les passages à tabac, les fusillades, les cambriolages, les trafics de drogue, de chantages, d'extorsions de fonds, de meurtres et de proxénétisme, etc La section française de l'Ordre souverain et militaire du temple de Jérusalem (OSMTJ) ­ ancêtre de l'Ordre du Temple solaire ­ fut contrôlée par le SAC avant d'être interdite en 1971.

C'est la tuerie d'Auriol (le massacre d'un gendarme et de sa famille) qui décida les pouvoir publics à mettre un terme aux activités du SAC. Si on veut avoir une idée de ce qu'était cette milice, il faut revoir l'excellent film d'Yves Boisset, le juge Fayard dit " le shérif " (1977), adapté de faits réels avec Patrick Dewaere, Michel Auclair et Marcel Bozzuffi.

on a un peu oublié ces années là.

19/05/2006

PERIPLE AFRICAIN DE NICOLAS SARKOSY

medium_mali_7.jpgAccueil hostile pour la première étape de sa visite «pédagogique» en Afrique.

Au Mali, Sarkozy n'est pas un hôte de choix

                                                                               

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Sarkozy raciste ! Sarkozy raciste ! » La visite du ministre de l'Intérieur au Mali s'est déroulée, hier, dans un lourd climat d'hostilité suscité par sa loi durcissant les conditions de l'immigration votée mercredi à Paris à l'Assemblée. «Colère à Bamako», titrait hier le Républicain, un journal très populaire au Mali. «La fracture», commentait Info-Matin, un autre quotidien qui parle d'un Sarkozy «détesté sous nos cieux» : «Les Maliens ne peuvent pas entrer en France comme ils veulent mais Sarkozy, lui, vient comme cela lui chante, même si nous ne voulons pas [de sa présence] », lisait-on dans les colonnes du journal. Dans la rue, partout où il s'est rendu hier, des Maliens plus ou moins nombreux ont attendu de pied ferme le numéro 2 du gouvernementmedium_mali_2.jpg

"Je suis venu pour expliquer"

Son projet de loi a suscité de vives protestations, en France comme en Afrique. Hama Amadou, Premier ministre du Niger, a ainsi dénoncé le concept d'immigration choisie, qui, selon lui, risque de renforcer "le pillage de notre matière grise". "Il y a quelque chose de manifestement choquant et d'insultant dans ce tri", déclare-t-il dans une interview à L'Humanité, aujourd'hui. "Cette nouvelle loi sur l'immigration, hélas déjà votée, nous gêne véritablement", ajoute Hama Amadou, pour qui la lutte contre l'immigration "ne peut se faire ni par la force, ni par ce genre de méthode".

 

Des hommes politiques et autres défénseurs des droits de l’Homme étaient présents comme Djiguiba Kéïta dit PPR du Parena, Oumar Mariko de Sadi, Me M’Bam Diarra, ancienne présidente de l’AMDH, Mme Barry Aminata Touré de Jubilé 2000 - CAD- Mali ; Ousmane Diarra, président de l’association des expulsés maliens ; Amadou Tiéoulé Diarra, président de la ligue pour la justice, le développement et les droits e l’homme.

C’est sans surprise que les députés ont adopté le nouveau projet de loi sur l’immigration présentée par le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy. Un texte qui durcit encore les conditions d’entrée et de séjour des immigrés en France, déjà rendues difficiles par deux précédentes lois du même Nicolas Sarkozy.medium_mali_9.2.jpg

Le regroupement familial et l’obtention de la carte de résident par mariage, deviennent très difficile à obtenir, de même que les conditions du titre de séjour, alors que la régularisation automatique après 10 ans est abrogée. Le nouveau texte instaure sans le dire, un système de quota fixé chaque année par le gouvernement en fonction des besoins économiques. C’est l’immigration choisie et non subie que veut instaurer Sarkozy, pour sportif, artiste, chercheurmedium_mali_5.jpg

Après l'étape malienne, Nicolas Sarkozy se rendra au Bénin

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11/05/2006

LE VOTE SUR L'IMMIGRATION CHOISIE

AMINATA TRAORE invitée de SERGE MOATI  medium_aminata.jpgAminata Traoré, malienne, ex-ministre de la Culture et du Tourisme de son pays et altermondialiste, reproche à la France et à l'Occident une politique économique néolibérale qui ne se préoccupe que de leurs propres intérêts

POUR ALPHA BLONDY

 

Alpha Blondy n’est pas du tout convaincu par le bien fondé et la pertinence du concept de l’immigration choisie, qui fait rage dans le débat politique actuel.

Il a déclaré : "Tant que les pays africains resteront instables, tant que nos matières premières seront confisquées, il y aura toujours des gens qui n’auront d’autre choix que de courir vers la France. Aucune loi ne pourra les en empêcher

 Aux valides physiques, succèdent les valides intellectuels. Mais le résultat est presque le même : l'Afrique est saignée de ses filles et fils valides. "L'immigration choisie" force au départ en redonnant des couleurs au rêve-mirage d'une Europe Eldorado. Elle n'est autre chose que la légalisation de la fuite des cerveaux

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Pour encourager l'immigration "choisie", l'Assemblée nationale a entériné la création d'une "carte compétences et talents" afin d'attirer les étrangers les plus diplômés.

medium_sarkozyimmigration9rw.jpgLe vote solennel du texte aura lieu mercredi 17 mai.

 

05/05/2006

LE PRINCE A DIT

Immigration: l'Assemblée instaure la carte de séjour "compétences et talents

Les députés ont entériné, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans le cadre du projet de loi Sarkozy sur l'immigration, la création d'une carte de séjour "compétences et talents" pour favoriser l'immigration "choisie" prônée par le ministre de l'Intérieur.

Cette carte, valable trois ans renouvelables, est destinée à faciliter l'accueil des étrangers dont "la personnalité et le talent constituent des atouts pour le développement et le rayonnement de la France", selon le texte voté

medium_sarko_7.jpgLa carte "compétences et talents" autorise l'exercice de toute activité professionnelle. La famille du titulaire se verra délivrée une carte de séjour temporaire "vie privée et familiale".

"C'est l'un des plus grands gadgets du projet de loi" a dit Noël Mamère (Verts) en se demandant "comment vont être mesurées ces compétences et qui va les décider ?" Pour lui c'est le "fait du prince".

medium_sako_3.jpgPour Patrick Braouzec (PCF) "c'est la même démarche que celle qui consistait à aller chercher des esclaves sur le marché en évaluant leur capacité physique".

"Retirera-t-on un jour sa carte de compétence à Zidane parce que ses jambes seront usées?" a interrogé Serge Blisko (PS). Pour la gauche, cette mesure "contraire aux droits de l'homme" conduira au "pillage des élites" des pays en voie de développement.

 

medium_sarko_8.jpgLes députés ont prévu, en votant un amendement de Claude Goasguen (UMP), la mise en place d'une "commission nationale des compétences et des talents

La carte avec mention "travailleur saisonnier", valable pour trois saisons, sera délivrée aux travailleurs saisonniers les autorisant à séjourner en France "pendant la période ou les périodes qu'elle fixe et qui ne peuvent dépasser une durée cumulée de six mois par an".medium_sarko_5.jpg

La gauche a dénoncé une mesure qui va, selon elle, permettre aux employeurs de "traiter les travailleurs saisonniers comme taillables et corvéables à merci".

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