19/11/2008
Quelques feuilles à ramasser...
15:41 Publié dans jardin | Lien permanent | Commentaires (7)
11/11/2008
Assis sur un banc
LE DESESPOIR EST ASSIS SUR UN BANC
Dans un square sur un banc
Il y a un homme qui vous appelle quand on passe
Il a des binocles un vieux costume gris
Il fume un petit ninas il est assis
Et il vous appelle quand on passe
Ou simplement il vous fait signe
Il ne faut pas le regarder
Il ne faut pas l'écouter
Il faut passer
Faire comme si on ne le voyait pas
Comme si on ne l'entendait pas
Il faut passer et presser le pas
Si vous le regardez
Si vous l'écoutez
Il vous fait signe et rien personne
Ne peut vous empêcher d'aller vous asseoir près de lui
Alors il vous regarde et sourit
Et vous souffrez atrocement
Et l'homme continue de sourire
Et vous souriez du même sourire
Exactement
Plus vous souriez plus vous souffrez
Atrocement
Plus vous souffrez plus vous souriez
Irrémédiablement
Et vous restez là
Assis figé
Souriant sur le banc
Des enfants jouent tout près de vous
Des passants passent
Tranquillement
Des oiseaux s'envolent
Quittant un arbre
Pour un autre
Et vous restez là
Sur le banc
Et vous savez vous savez
Que jamais plus vous ne jouerez
Comme ces enfants
Vous savez que jamais plus vous ne passerez
Tranquillement
Comme ces passants
Que jamais plus vous ne vous envolerez
Quittant un arbre pour un autre
Comme ces oiseaux.
Jacques Prevert
20:20 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : jacques prévert poésie paroles(1945)
10/11/2008
UN PETIT JARDIN
23:40 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : dutronc musique
La chanteuse sud-africaine Miriam Makeba
La chanteuse venait de participer à un concert en Italie pour l'écrivain menacé de mort par la mafia Roberto Saviano lorsqu'elle a eu un malaise
la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba est morte dans la nuit du dimanche au lundi 10 novembre, a annoncé l'agence Ansa. Elle venait de participer à un concert, près de Caserte (sud de l'Italie, près de Naples), pour l'écrivain menacé de mort par la mafia Roberto Saviano, auteur de "Gomorra", lorsqu'elle a eu un malaise. Voix légendaire du continent africain et devenue l'un des symboles de la lutte anti-apartheid, elle était âgée de 76 ans.
Environ un millier de personnes avaient assisté à ce concert antimafia, sur une commune considérée comme un des fiefs de la mafia napolitaine, la Camorra.
Miriam Makeba était née le 4 mars 1932 à Johannesburg. Elle a commencé à chanter dans les années 1950 avec le groupe "Manhattan Brothers". C'est en 1956 qu'elle a écrit la chanson qui deviendra son plus grand succès : "Pata, Pata".
Elle a ensuite été contrainte à l'exil pendant de longues années, en raison de son apparition dans un film anti-apartheid "Come back Africa".
Celle qu'on surnommait "Mama Africa" fut la première musicienne noire sud-africaine à obtenir une reconnaissance internationale, dès la fin des années 1950 aux Etats-Unis.
Elle passa 31 ans de sa vie en exil, entre 1959 et 1990, pour ses prises de position publiques contre le régime ségrégationniste blanc.
L'une de ses chansons réclamait la libération de Nelson Mandela, emprisonné pendant 27 ans pour son combat contre l'apartheid avant de devenir le premier président de la nation "arc en ciel".
"Elle était la première dame sud-africaine de la chanson et elle mérite le titre de Mama Africa. Elle était la mère de notre combat et de notre jeune nation", écrit Nelson Mandela dans un communiqué.
"Pendant plusieurs décennies, depuis les années où nous étions en prison, Mama Miriam était très présente dans nos vies et nous aimions ses représentations émouvantes quand elle était au pays", a poursuivi celui qui fut le premier président noir d'Afrique du Sud.
"Ses mélodies obsédantes ont fait résonner la douleur de l'exil et de la distance qu'elle a ressentie pendant 31 ans. En même temps, sa musique nous a tous donné un profond sentiment d'espoir", a-t-il rappelé
14:44 Publié dans TRISTESSE | Lien permanent | Commentaires (3)
08/11/2008
Parachute Doré
20:53 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : alain souchon musique
07/11/2008
Cherche gestionnaire
Avant
juillet
Tourisme. Les travaux seront bientôt finis.
Les travaux de réhabilitation de l'Hospice de
France arrivent presque à leur terme et Louis
Ferré, maire de Luchon, a souhaité présenter le
site en réunion publique : « En rez-de-chaussée,
le bâtiment comprend une salle de restaurant de
75 couverts, une chambre pour personnes à
mobilité réduite explique Claude Rigoux, l'un des
architectes. Au premier étage, nous avons
l'appartement du gérant ainsi que dix chambres
de deux à cinq lits, toutes équipées de sanitaires.
»
Le deuxième étage sera réservé aux salariés et
comportera une vaste salle de jeu. Les salles
voûtées du XVIIe siècle ont été préservées ainsi
que les cheminées. Elles seront dédiées à l'histoire du site. Le projet aura coûté 2 500 000 €, financés
à 76 % par des subventions publiques.
Route souvent fermée
« Ce n'est ni un hôtel, ni une auberge, les chambres sont de standard deux étoiles, je vois mal
comment le futur gérant va pouvoir se positionner commercialement », regrette Henri Denard, le
conseiller général. Autre écueil de taille, la route qui relie la cité thermale à l'Hospice par Jouéou,
soumise à de forts risques d'avalanches, est fermée de fin novembre à avril. « Le futur repreneur devra
faire preuve d'imagination afin de pouvoir fonctionner à l'année, constate le maire de Luchon. Ce projet
n'est pas celui auquel nous aurions pensé. Mais nous devons cependant le mener à bien du mieux
possible ».
« Les démarches ont été très longues, près de dix ans, rappelle l'architecte. Les contraintes
environnementales ont elles aussi été très fortes et les intervenants multiples, sans que nous n'ayons
un gestionnaire qui exprime clairement ses besoins ».
La municipalité a entamé la procédure de délégation de service public afin de trouver un gestionnaire
pour l'établissement. « Nous allons établir un cahier des charges et lancer les candidatures. Le
gestionnaire devrait être en place fin juin, début juillet », conclut Louis Ferré.
Hospice de France... nom emblématique, site prestigieux, il est pour les luchonnais un lieu sacré.
- Lieu de passage, gardien de la frontière, vigile durant les opérations militaires aux XVIIème et XVIIIème siècles, témoin des exodes de la guerre civile espagnole en 1936-1938 et chemin de la Liberté pendant la guerre contre le nazisme en 1942-1944.
- Point de départ des conquêtes des Monts Maudits, situés au-delà de la ligne frontière intégralement espagnols quant à la nationalité, mais partie intégrante du patrimoine luchonnais.
Combien de poètes, écrivains, musiciens, peintres, compositeurs, artistes en tout genre ont chanté ta beauté, ont revendiqué ta majesté, ont été subjugués par ton charme ?
10:03 Publié dans randonnees | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : hospice de france à bagnère de luchon
05/11/2008
"Eve dans l’Humanité", Maria Deraismes
Maria Deraismes est une figure emblématique du féminisme. Femme d’avant-garde et co-fondatrice du Droit Humain avec Georges Martin, l’ouvrage « Eve dans l’humanité » paru aux éditions « Abeille et Castor » est un témoignage historique et politique de cette femme d’exception
Eve dans l’humanité
A notre époque où les droits des femmes sont encore parfois remis en cause, les commentaires historiques, théologiques ou littéraires de Maria Deraismes, sont toujours d’actualité. Portant sur la place des femmes dans la société, sur son image et sur son rôle son regard nous est utile pour mieux comprendre notre société.
Eve dans l’humanité réunit les discours prononcés par Maria Deraismes au cours des nombreuses conférences notamment celle organisée au Grand Orient de France ; ainsi que des textes majeurs prennent le contre-pied de la pensée antiféministe de l’époque, tels que « Eve contre Dumas fils ».
Cette nouvelle édition est enrichie d’une préface d’Yvette Roudy, Ministre des Droit de la femme de 1981 à 1986 et d’une introduction d’Andrée Prat, représentante de la commission Histoire de la fédération française « Le Droit Humain ».
Qui fut Maria Deraismes ?
Née à Paris en 1828, dans une famille de riches commerçants républicains, Marie-Adélaïde Deraismes acquiert rapidement une culture supérieure à celle des jeunes filles de son époque. Elle étudie le latin, le grec, les philosophes, la Bible, les pères de l’église, les traductions des livres de l’Inde et des religions orientales. Elle pratique le théâtre, la peinture et la musique.
Maria devient alors une femme engagée et féministe. Dés 1866, décidée par la lecture du pamphlet antiféministe de Barbey d’Aurévilly (« Les Bas-bleus » Tome 5 des Œuvres et les hommes du XIXème siècle), elle participe aux conférences organisées par des maçons, dont Léon Richer, à l’Hotêl du Grand Orient. L’occasion pour elle de mettre en valeur ses grandes qualités d’oratrice. De 1866 à 1870, Maria Deraismes développe lors de nombreuses conférences des sujets divers tels que la morale, l’histoire, la littérature etc.
Elle participe à la création de la Société pour la revendication des droits de la femme en 1870 au coté de deux journalistes, André Léo et Léon Richer. Une fois la loi de 1881 sur la presse autorisant les femmes à devenir directrices de journaux, Maria Deraismes achète Le Républicain de Seine-et-Oise pour soutenir les candidats républicains.
Femme de lettres, Maria Deraismes est l’auteure de pièces de théâtre dont Le Théatre chez soi en 1864 et publie plusieurs articles dans Le Nain Jaune, L’Epoque, Le Grand Journal et Le Droit des femmes.
Maria Deraismes, Préface d’Yvette Roudy
Eve dans l’humanité
Discours et Conférences
Editions Abeille et Castor Etudes et Société par Alexandra Roujou
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique
04/11/2008
Interview dans La Tribune du 1er novembre 2008 de Ségolène Royal
Interview dans La Tribune du 1er novembre 2008
"La France est un des pays les plus attractifs au monde. Il n'y a aucune raison que cela cesse."
La Tribune : Après la crise financière, on sent poindre une crise économique, craignez-vous une crise sociale dans la foulée ?
Ségolène Royal : Mais elle est déjà là. Le nombre de travailleurs pauvres a augmenté, la précarité et le chômage aussi. Même les cadres se sentent tirés vers le bas : une majorité d'entre eux se déclare en situation de déclassement social. Dans beaucoup d'entreprises, la colère monte. Et elle prend d'autant plus d'ampleur que, tout d'un coup les salariés, réduits au pain sec, découvrent que pour sauver le système financier on peut mobiliser très rapidement des dizaines de milliards d'euros. Par ailleurs, les mêmes qui parlent aujourd'hui de mettre des règles dans le système financier, continuent à casser les règles du code du travail. Tout cela me semble très dangereux. Pour que la dynamique économique reparte il faut que les salariés soient sécurisés, bien formés et bien payés. Les entreprises seront alors plus performantes parce que la productivité horaire du travail sera meilleure. Voilà le cercle vertueux dont la France a besoin.
Si vous étiez aux manettes que feriez-vous face à la multiplication des plans sociaux ?
D'abord je fais entrer l'Etat au capital des banques pour sauver les entreprises. Dans le même temps, je répercute la baisse du brut en baissant les prix de l'énergie. J'augmente immédiatement le pouvoir d'achat en supprimant le paquet fiscal que je transforme en un 13ème mois pour 8 millions de salariés. Et enfin je stoppe les délocalisations boursières. Et tout cela tout de suite. Arcelor Mittal a par exemple décidé de fermer ses hauts fourneaux en Europe. C'est impensable alors que la demande mondiale d'acier continue à augmenter. Ce groupe fait des profits. L'Etat doit demander aux entreprises qui pratiquent de telles délocalisations de rembourser la totalité des aides et des exonérations de cotisations. Elles y réfléchiraient à deux fois.
Avez-vous songé aux conséquences que cela aurait sur les investissements étrangers ?
La France est un des pays les plus attractifs au monde. Il n'y a aucune raison que cela cesse. Quand on regarde de près les motivations des investissements étrangers, on constate que notre pays est apprécié parce que son système éducatif, son système de santé, son réseau de transports et de communication sont performants. Il faut aussi de méfier de ces chantages supposés. Regardez ce qui a été dit au sujet du bouclier fiscal : c'était soi-disant le meilleur moyen de rapatrier les fortunes en France. Aucune fortune n'est revenue. Parce qu'il faut tout déclarer pour en bénéficier ? Je rappelle que le coût de la fraude fiscale est de 40 milliards, c'est-à-dire la quasi-totalité du déficit public de l'Etat.
D'une façon générale comment jugez-vous la gestion de la crise par Nicolas Sarkozy ?
L'annonce précipitée d'un plan d'un plan tous les deux jours est la traduction de l'inertie qui a prévalu depuis son élection. Car il a été élu dans un contexte de crise économique qui appelait des mesures immédiates. Or qu'a-t-il fait depuis un an et demi sur le plan économique : le bouclier fiscal et les mesures les plus irresponsables demandées par un Medef ami du pouvoir, avec des riches qui paient moins et tous les autres qui sont précarisés. Il n'y a plus qu'en France que le législateur se plie aux caprices d'un certain patronat, allant jusqu'à bafouer des accords entre partenaires sociaux. Vous vous souvenez que l'Etat, après avoir encouragé le patronat et les syndicats à négocier, s'est ensuite assis sur la négociation pour en casser le résultat par la loi. Or il est prouvé que la qualité du dialogue social est un moteur d'efficacité, parce que c'est gagnant pour l'entreprise et gagnant pour les salariés. Mais pour cela il faut la confiance et par ces méthodes d'un autre âge la confiance a été brisée.
Les parachutes dorées, les stocks-options sont aujourd'hui sur la sellette...
Pas du tout. Nicolas Sarkozy souhaite que le Medef s'autodiscipline ! Ah bon ? Les gens vont décider eux-mêmes de baisser leurs salaires ? Vous y croyez ? Et si au moins, la politique économique menée depuis un an et demi avait été efficace ! Regardez ce qu'en pensent les patrons de PME : 90% d'entre eux estiment que rien de rien n'a été fait pour eux. J'aurais fait le small business act tout de suite. J'aurais tout fait, comme nous l'ont encore demandé de jeunes patrons d'entreprises de pointe à Toulouse, pour qu'ils puissent augmenter leurs fonds propres et que les banques prennent des risques sur l'innovation. C'est pour cela qu'il faut des fonds d'innovation et la banque publique d'aide aux PME. Pourquoi une banque publique ? Parce qu'elle sera dispensée de spéculer et se concentrera sur l'aide aux entreprises qui innovent.
Nicolas Sarkozy a-t-il suffisamment œuvré pour débloquer le marché interbancaire ?
Le marché interbancaire pouvait être débloqué en 24 heures ! Quand l'Etat met dix milliards dans les banques, il est en droit d'attendre que les banquiers lui obéissent. Non seulement les banquiers qui ont failli sont toujours en place (malgré les promesses de sanctions), mais le crédit interbancaire n'est toujours pas débloqué.
Qu'est-ce qui manque ? La pression sur les banques ?
Ce qui manque, c'est l'autorité de l'Etat. Ce qui manque, c'est que l'Etat entre au capital des banques ! Ce qui manque, c'est de la cohérence, c'est le respect des contribuables qui sont en droit d'attendre que l'on agisse en leur nom. En revanche, ce qui ne manque pas, c'est une connivence de classe comme il n'y en a nulle part ailleurs en Europe entre le pouvoir actuel, certains banquiers et certains grands patrons, notamment ceux qui sont propriétaires des médias. Comme je l'ai déjà proposé, aucun groupe financier ou industriel vivant de la commande publique ne devrait posséder plus de 25% d'un média. Car si les médias, au nom de l'opinion publique, étaient beaucoup plus sévères pour contrôler les mauvaises décisions et exiger les bonnes, au nom du bon sens, nul doute que les choses iraient mieux.
Nicolas Sarkozy a quand même mis d'accord tous les pays de la zone euro sur le plan coordonné...
C'est Gordon Brown qui a été le déclencheur de cet accord, mais reconnaissons que tout le monde y a mis du sien... Et même s'il vaut mieux tard que jamais, tout le monde sait que cela aurait pu être fait plus tôt. Il aurait fallu bouger dès l'année dernière, au moment de la crise des subprimes. Les banquiers savaient parfaitement qu'il y avait des financements croisés entre les banques françaises et américaines, que des banques françaises avaient acheté des créances douteuses. Comment Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde peuvent-ils oser affirmer qu'ils découvrent la crise financière ? Soit ils mentent, soit ils sont incompétents.
L'Union européenne a décidé de lancer un plan d'action pour soutenir l'économie. La soutenez-vous ?
Oui bien sûr et je souhaite que ce plan s'accélère et que cela réussisse. Il y a des leviers considérables de croissance économique : habitat durable, éducation, santé, grandes filières industrielles, automobile, aéronautique, sidérurgie, tout cela en relevant le défi de la lutte contre le réchauffement planétaire.
La crise va-t-elle au moins permettre de conforter la construction européenne ?
La crise peut être une chance si elle permet de changer le système, les règles du jeu, les rapports de force et non pas consolider un système perverti qui vient d'aller dans le mur. Si rien n'est fait, on sait qu'il y aura d'autres crises, en raison notamment des pratiques prédatrices de fonds d'investissement non réglementés, qui, comme avec la CAMIF, cherchent à faire du profit sur le dos des PME. Le risque c'est que tout recommence, puisque rien ne change. Les traders sont toujours payés en fonction de l'argent qu'ils retirent des spéculations boursières, sans aucune pénalité quand ils font perdre de l'argent.
Certains économistes disent que les fonds alloués aujourd'hui aux banques vont créer une nouvelle bulle spéculative...
C'est possible parce que ces 10 milliards, ils vont où ? Ils sont utilisés comment ? On ne sait pas. On est quand même dans un système fou. Si cela se trouve, les banques continuent à spéculer avec ces fonds, puisque l'Etat n'est pas au conseil d'administration et n'exige pas que ces 10 milliards soient uniquement utilisés pour octroyer des crédits interbancaires ou pour financer l'innovation des PME. C'est très grave : l'Etat a trouvé de l'argent pour les coupables de la crise et ses victimes, les entreprises et les ménages, les contribuables, n'ont aucun moyen de savoir comment leur argent va être utilisé. Pourquoi n'y aurait-il pas dans les conseils d'administration des épargnants, des citoyens, des associations de consommateurs, le centre des jeunes dirigeants, la CGPME... Voilà la vraie réforme de la gouvernance des banques.
La gauche européenne est restée bien muette dans cette crise.
C'est dommage. Le Parti socialiste européen devrait se faire entendre. Peut-être est-ce à cause d'une structure trop lourde, mais il n'est pas trop tard pour organiser un forum global sur le nouveau système de société et de production qu'on doit mettre en place. En plus la crise est une opportunité pour les idées de gauche. Il y a une réhabilitation du rôle de la puissance publique. Il ne s'agit pas non plus de tomber dans une économie étatisée mais de prouver que les droits et les devoirs, cela doit être pour tous, à chaque échelon de la société.
Et comment expliquer que le Parti socialiste français ne prenne pas aujourd'hui plus de poids, dans un contexte qui lui est favorable ?
Parce que le PS doit se reconstruire. Je ne vais pas en rajouter sur la nécessité pour le PS de changer, de se rénover en profondeur et de porter un projet alternatif à la hauteur des défis du temps présent.
Propos recueillis par Hélène Fontanaud, Ivan Best et Pierre Kupferman
13:38 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : politique
03/11/2008
A LA PORTE DES PRISONS
A côté
de Stéphane Mercurio
[Documentaire]
Pas de cellule, pas de gardiens, encore moins de détenus. Juste des femmes qui attendent
Syndicats et opposition insistent sur l'aggravation de la situation dans un contexte de surpopulation carcérale (63.185 détenus au 1er octobre pour moins de 51.000 places).
Le PS a demandé samedi "un plan d'accompagnement psychologique et de rénovation des prisons".
La CGT a fustigé aussi "la politique pénale ultra-répressive du gouvernement qui entraîne l'incarcération à outrance".
Dans une rare unité syndicale, les trois principales organisations de surveillants (Ufap, FO, CGT) dénoncent une "situation alarmante des conditions de travail", un "manque de moyens humains et matériels" ainsi qu'une "incohérence de la politique pénale".
13:18 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : film documentaire prisons politique
31/10/2008
LA CONSOLANTE
Anna Gavalda parle de son livre
"Pendant presque trois ans (mille quatre-vingt-quinze jours), j’ai vécu dans la tête, et le corps, d’un homme qui s’appelle Charles.
Charles Balanda. (Parce que le matin où je me suis dit « Allez... J’y vais. Je commence aujourd’hui », nous étions en août 2006 et qu’avant de monter dans ma soupente, j’avais (pour gagner du temps !) feuilleté le journal. On y faisait part du décès d’un homme qui portait ce nom et j’aimais cette idée....
Au début de l’histoire, ce Charles, mon Charles, 47 ans, apprend la mort de la mère d’un de ses amis d’enfance et perd complètement les péd... les étriers. Comme c’est un garçon cartésien (architecte et ingénieur), il prend sur lui et fait de grands efforts pour se remettre en selle. En vain.
Bien des chapitres plus tard, sa sœur, inquiète, lui demandera :
Hé… Tu ne serais pas en train de nous préparer une petite crise de la cinquantaine, toi ?
La midlife crisis, comme ils disent…
Tu crois ?
Mais ça m’en a tout l’air…
Quelle horreur. J’aurais aimé être plus original… Je crois que je me déçois un peu, réussit-il à plaisanter.
Je voulais un livre avec des enfants qui soient vivants à l’intérieur. Et là, ce mercredi 6 février 2008, à l’heure où je m’insère comme je peux en comptant mes abattis, je me souviens qu’ils y sont, ces enfants, et, rien que pour eux, je suis bien heureuse de l’avoir écrit... Deux femmes, un homme qui va boitillant de l’une à l’autre et plein de gamins tout autour."
Voilà pour La Consolante.
Humour, ironie, poesie, emotions, sentiments
Sont récit nous emporte et j'ai pleuré, aucune envie de quitter ces personnages qui nous ressemblent
« Charles Balanda, 47 ans, architecte à Paris, apprend incidemment la mort d'une femme qu'il a connue quand il était enfant, et adolescent.
« Il déchire la lettre et la jette dans la poubelle de la cuisine. Quand il relève son pied de la pédale et que le couvercle retombe, clac, il a l’impression d’avoir refermé, à temps, une espèce de boîte de Pandore, et, puisqu’il est devant l’évier, s’asperge le visage en gémissant.
Retourne ensuite vers les autres. Vers la vie. Se sent mieux déjà. Allez... C’est fini.
C'est fini, tu comprends ?»
Le problème, c'est que non, il ne comprend pas. Et il n'y retourne pas, vers la vie. Il perd l’appétit, le sommeil, abandonne plans et projets et va essayer de comprendre pourquoi tour se fissure en lui; Et autour de lui. Commence alors un long travail de deuil au bout duquel il est obligé de se rendre à l’évidence : l’échelle de cette vie-ci est illisible et il faut tout rebâtir.» A.G.
13:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : anna gavalda livre