Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/06/2008

IMMIGRATION et EDUCATUON CIVIQUE

classe.jpgSix organisations dénoncent la "tentative de transformer l'éducation civique en prosélytisme en faveur d'une vision réductrice de l'immigration et des droits de l'Homme" après avoir pris connaissance de nouveaux programmes d'éducation civique pour le collège, jugés "pernicieux".

six organisations de défense des droits de l'homme, fédérations et syndicats de l'éducation (FCPE, FERC-CGT, GISTI, LDH, RESF, SNES-FSU) ont lancé, vendredi 6 juin, un appel à la vigilance après avoir pris connaissance de nouveaux programmes d'éducation civique pour le collège qui leur apparaissent "comme un nouvel usage scolaire de la problématique de l'identité nationale dans ce qu'elle a de plus pernicieux".


"Les droits fondamentaux s'appliquent à tous"

Dans un communiqué commun intitulé "Education civique : vers un apprentissage de la xénophobie ?", les organisations s'insurgent notamment contre le libellé de la partie du programme de 3e consacrée à la nationalité et la citoyenneté, ainsi formulé : "La diversité de la population sur le territoire national est prise en compte en faisant apparaître (…) : – la nature des droits civils, économiques et sociaux accordés à tous les habitants régulièrement installés sur le territoire national ". 
"Cette formulation accrédite l'idée que les étrangers qui ne sont pas régulièrement installés sur le territoire ne bénéficieraient pas de droits civils, économiques et sociaux", soulignent les organisations, qui rappellent que "les droits fondamentaux s'appliquent à tous, y compris aux étrangers sans papiers".

classe2.jpg

Ne pas transformer l'éducation en prosélytisme

S'indignant contre la politique du gouvernement (politique de quotas d'expulsions et d'"immigration choisie") qui le conduit "à bafouer ces principes", les organisations assurent qu'elles dénonceront fermement "toute tentative de transformer l'éducation civique en prosélytisme en faveur d'une vision réductrice de l'immigration et des droits de l'Homme."

eleve2.jpg

NOUVELOBS.

13:20 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique

06/06/2008

Amazonie

Ces Indiens menacés par la "ruée vers l'or"

indiens.jpg

La « découverte » d'une tribu indienne, la semaine dernière, n'en était pas une. Le groupe pris en photo vit certes isolé au fin fond de la forêt amazonienne, mais le Brésil connaît son existence depuis 20 ans. Une existence menacée par la « ruée vers l'or moderne ».

Selon le directeur du département de protection de l'environnement de la Funai, José Carlos dos Reis Meirelles, ces Indiens sont sédentaires et cultivent du manioc, des bananes et des pommes de  terre. Ils seraient 250 âmes sur un territoire de 600 000 hectares, dans la région d'Acre, tout près de la frontière avec le Pérouama4.jpg

. La plupart de ces groupes sont gravement menacés par l'exploitation illégale de la forêt amazonienne. Au Pérou, où vivent environ une quinzaine de groupes isolés nomades ou semi-nomades, les projets d'exploitation pétrolière, la déforestation, les orpailleurs et les épidémies poussent certains d’entre eux à franchir la frontière pour se rendre au Brésil, au risque d'entrer en conflit avec les autres groupes indiens qui y vivent.

Suite aux pressions des ONG locales et internationales, les autorités péruviennes ont enfin annoncé mardi 3 juin leur décision de protéger les Indiens isolés qui vivent à proximité de la frontière entre le Pérou et le Brésil.

Une compagnie pétrolière française, Perenco, qui convoite l’un des plus importants gisements pétroliers du Pérou dans une région où vivent au moins deux groupes isolés est actuellement impliquée dans une bataille judiciaire avec une organisation indigène locale.

amazone2.jpg

On estime qu’il existe dans le monde entier plus d'une centaine de peuples qui ont volontairement décidé de s'isoler du monde extérieur et dont la population varie de quelques individus à plusieurs centaines. La plupart d’entre eux sont les survivants ou les descendants de survivants d’actes génocidaires subis dans le passé. Ils vivent en se déplaçant constamment, fuyant l'invasion et la colonisation de leurs terres par les compagnies d’exploitation forestière ou pétrolière et les ranchs d’élevage

Des campagnes internationales pour les droits des peuples indigènesama3.jpg

Survival International, qui mène actuellement une campagne d’envergure en faveur des dernières tribus isolées, est une organisation mondiale de soutien aux peuples indigènes. Elle défend leur volonté de décider de leur propre avenir et les aide à garantir leur vie, leurs terres et leurs droits fondamentaux.

Fondée en 1969 à Londres, Survival agit en lançant des campagnes internationales de mobilisation et d'information de l'opinion publique, en soutenant les organisations indigènes. Ses campagnes attirent l'attention sur les gouvernements et les compagnies qui violent les droits des peuples indigènes.

Ces dernières années, Survival a concentré ses efforts sur les violations des droits de l'homme perpétrées à l'encontre de plus de 40 peuples dans le monde entier.

ama.jpg

13:05 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique

04/06/2008

MEL FERRER

Mort de l'acteur et réalisateur américain Mel Ferrerferrer10.jpg

Ferrer avait débuté sa carrière à Broadway en 1938, avant de faire ses débuts sur grand écran en 1949, dans la comédie dramatique raciale "Frontières oubliées".

C'est avec son rôle de marionnettiste boiteux dans la comédie musicale "Lili", avec Leslie Caron, qu'il s'était fait remarquer en 1953, année pendant laquelle Audrey Hepburn reçut l'Oscar de la meilleure actrice.

Ferrer et Hepburn s'étaient mariés en 1954, et avaient joué ensemble dans l'adaptation du roman de Tolstoï "Guerre et Paix" en 1956. Il l'avait ensuite dirigée dans "Vertes Demeures", aux côtés d'Anthony Perkins, en 1959.

ferrer3.jpg

mel.jpgLeur plus gros succès commun reste "Seule dans la Nuit", produit par Ferrer, qui valut en 1967 une nouvelle nomination aux Oscars pour Audrey Hepburn. Le couple avait divorcé l'année suivante.

mel7.jpg

La carrière d'acteur de Mel Ferrer fut aussi marquée par des emplois dans de grosses productions (Le Jour le plus long, La Chute de l'Empire romain), mais on fait principalement appel à lui pour des rôles troubles ou inquiétants, comme dans Et mourir de plaisir de Roger Vadim. Dans les années 70, il se spécialise dans les films d'horreur comme La Secte des cannibales et L'Avion de l'Apocalypse d'Umberto Lenzi, ou encore Le Crocodile de la mort de Tobe Hooper, en 1976.

mel9.jpg
Gamine, j'avais adoré   LILI 

Lili est un film musical américain de Charles Walters avec Leslie Caron et Mel Ferrer, sorti en 1953.

Une belle histoire d’amour en version conte pour enfants et comédie musicale, où Leslie Caron danse avec Jean-Pierre Aumont, Zsa Zsa Gabor et Mel Ferrer.

Leslie Caron y interprète également la fameuse chanson Hi-Lili, Hi-Lo.lili-caron2.jpg

21:00 Publié dans TRISTESSE | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : films

UN 4 JUIN

Le 4 JUIN  19671459964652.jpg1996791578.jpg
POUR  TOI  MANU
1256280107.jpg
1959103632.jpgTON PREMIER BIBERON
dans le jardin de mamé à Sarlat
821740019.jpgau bord de la Dordogne à codom
1930666248.jpg1297937860.jpgtes premiers pas
247253289.jpgsur le port de st tropez  et Ramatuelle967233278.jpg
870113433.jpgà Venise, nous partions  en Croatie, sur la peite île de  KRK
263815591.jpgà Dubrovnik 993724925.jpg1312137543.jpg
524867279.jpg
861630910.jpg
606581673.jpgEn  Corse
1663386979.jpgau Golfe di Sognio1613555591.jpg
2016112618.jpgdune du petit Nice
1083810719.jpgun Noël2086245467.jpg 1227955788.jpg
1175761351.jpgen rando1142165792.jpg
1423856967.jpg
426834985.jpg
96979297.jpgaujourd'hui
828788138.jpgdes bisous
59432657.jpg
Cette année  là
Le 4 juin, le gouvernement israélien décida l'entrée en guerre.  une guerre opposait Israël à ses voisins arabes. Une guerre très brève, mais dont les effets continuent de se faire sentir
 
  • Le réalisateur Fred Zinnemann remporte l'Oscar du meilleur film pour Un homme pour l'éternité


  • Elizabeth Taylor remporte l'Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation dans Qui a peur de Virginia Woolf ?

  • En France, la scolarité obligatoire est portée à seize ans.
La France  rempoorte le Tournoi des 6 nations
 
12 mars  

Fin des élections législatives favorables aux gaullistes.

18 mars  

Au large des côtes anglaises, le superpétrolier Torrey Canyon se brise en deux sur les récifs de Seven Stones . Trente mille tonnes de pétrole se déversent en mer. Malgré de nombreuses interventions pour maîtriser la menace de pollution, 200 km de côtes britanniques, en Cornouaille, sont frappées. A partir du 10 avril, la marée noire, épaisse de 10 centimètres, atteint les côtes françaises de la Bretagne et du Cotentin provocant un véritable désastre écologique.

29 mars  

Lancement du "Redoutable", sous-marin nucléaire.

 
13 juillet  
Création de l'Agence nationale pour l'emploi (A.N.P.E.).

Discours du général de Gaulle à Montréal où il prononce la célèbre phrase "Vive le Québec libre".

 
18 septembre  
A Kayserie, en Turquie, 40 morts lors du match de football Kayseri-Sivas.
1 octobre  

A 14h 15, la télévision en couleurs fait ses débuts officiels en France. A l'époque, seuls 1500 récepteurs couleurs sont en service

le 9 octobre  Après une longue traque, la mort de Che Guevara, abattu dans la région de valle Grande, en Bolivie

1 décembre  

Indépendance de la République populaire du Sud-Yémen.

 
3 décembre  

La première greffe du coeur est réalisée par le chirurgien sud-africain Christian Barnard.

19 décembre  

Vote de la loi Neuwirth sur la régulation des naissances et l'autorisation des contraceptifs.

80144206.jpg

 


03/06/2008

HELENE GRIMAUD

Pianiste et écrivain française

823770171.jpg


Née à Aix-en-Provence en 1969

Pianiste de renommée internationale, Hélène Grimaud confie avoir 'commencé tout de suite le piano'. 'Jouer m'a paru parfaitement naturel, un prolongement de mon être.' Une sensation qu'elle n'est pas seule à ressentir puisque très tôt, ses tentatives sont encouragées par les plus grands. A treize ans, elle est reçue première à l'unanimité au conservatoire de Paris. Elève de Jacques Rouvier, elle enregistre son premier disque alors qu'elle n'a que quinze ans, et le dédie à Rachmaninov - pianiste célèbre pour la difficulté de ses compositions. Hélène Grimaud quitte le conservatoire avant la fin de sa formation. Une décision qui ne l'empêche pas de passer les concours internationaux et de s'envoler pour les Etats-Unis, terre de rencontre d'un ailleurs dont elle est en quête depuis l'enfance, et terre de rencontre avec Alawa, louve qui déclenchera une véritable passion pour ces animaux. Comme elle le raconte dans son livre 'Variations sauvages', elle se partage entre le piano et les loups, deux passions complémentaires qu'elle cultive depuis des années. Hélène Grimaud doit sa célébrité, entre autres, à ses fabuleuses interprétations de Brahms et de Rachmaninov, mais surtout à sa virtuosité.

1989216102.jpg

"

«La musique est un prolongement du silence, elle est aussi ce qui la précède, ce qui retentit au coeur du morceau.»
[ Hélène Grimaud ] - Variations sauvages



 

«Un artiste est presque toujours tendu sur le bord du délire.»
[ Hélène Grimaud ] - Variations sauvages

18:18 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : pianiste ecrivain

un blog en Chine

Un article envoyé ce matin, par Anne, amie blogueuse travaillant à Pekin948094229.jpg

Regard différent sur la Chine, ce site donne la parole aux Chinois

drame qui va changer la Chine ?

Voici deux semaines et quelques heures que la terre a tremblé d’une force inouïe dans la province du Sichuan, suivi dans les jours qui ont suivi et jusqu’à hier encore par des répliques dépassant parfois jusqu’à 6 sur l’échelle de Richter. Les dimensions de la tragédie ont été largement rapportées par les média, ainsi que la réaction du public chinois à l’échelle nationale. Une réaction, à mon avis, dont les Chinois ont toutes les raisons d’être fiers.
——

L’unité. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit en passant en revue les deux semaines qui viennent de s’écouler. L’unité dont fait preuve un groupe lorsqu’une partie de ses membres ont été durement touchés par une catastrophe. Cette unité n’a pas eu besoin d’être attisée par une propagande gouvernementale : elle s’est manifestée très rapidement après que l’ampleur du désastre est devenue claire.

495924616.jpg

Le 12 mai, quelques heures après le cataclysme au Sichuan, le public ignorait encore dans son ensemble qu’un cinquième de cette immense province d’une dimension similaire à la France avait été frappé et que le bilan final s’élèverait à plus de 80.000 morts deux semaines plus tard – si l’on ajoute aux morts les disparus. Il ne savait pas encore que des villes entières avaient disparu et que la face du Sichuan en serait changée pour des années. (Certaines entreprises, multinationales entres autres, ont réagi très rapidement en annonçant une donation… et se sont fait amplement insulter quelques jours après en raison de la modestie de leur aide, alors qu’il était encore vraiment difficile de savoir à quel point la situation sur le terrain était dramatique.) Mais dès que l’ampleur des dégâts humains est apparue, le pays s’est mobilisé.

Bien sûr, il est possible, si l’on veut absolument et quelque soit le contexte critiquer le gouvernement chinois, de dire que le drame humain a été entretenu par la couverture médiatique permanente mettant en avant la réaction efficace du gouvernement et de l’armée, surtout au niveau télévisuel. Mais l’essentiel n’est pas là. La décision prise de laisser tous les médias, internationaux et nationaux, couvrir les événements autant qu’ils le voudraient nous a permis à tous, Chinois et autres, de connaître l’étendue du drame. Cette transparence inhabituelle est quasiment historique et a fait l’objet de nombreux éloges, même de la part de nombreux médias occidentaux habituellement plutôt critiques envers la Chine.

594322185.jpg

Et ce drame a peut-être changé la Chine.

Ce genre de grandes affirmations pompeuses a peut-être davantage sa place dans la presse à sensation, diront certains. J’ignore si cet avis, que certains médias des plus sérieux tels que le Frankfurter Allgemeine Zeitung en Allemagne ont émis dans les jours suivants le drame, s’avérera exacte. Mais certaines choses se sont passées depuis deux semaines qui valent la peine d’être considérées, même si je le fais ici sans méthode, sans ordre logique ni sans construction.

Tout d’abord, l’unité, le premier mot de ce blog. Egoïstes les Chinois, matérialistes et uniquement intéressés par leurs propres intérêts ? Ce n’est pas l’impression qui ressort de ces deux semaines. Jamais peut-être depuis la Révolution Culturelle, autant de Chinois n’ont été avides de participer spontanément à un mouvement à l’échelle nationale, mais cette fois-ci sans le « soutien » d’une pensée fanatique les poussant par derrière. Que faire pour aider à l’effort collectif ? Combien donner ou comment manifester son soutien ? Voici quelques-unes des questions que quasiment chaque personne que je connais en Chine s’est posée après le tremblement de terre du Sichuan. Et pourquoi ? Pour se montrer solidaire avec les victimes du séisme. « Nous sommes tous de Wenchuan », comme l’a dit un des premiers slogans diffusés au lendemain de la catastrophe.

1347425896.jpg

Ensuite les jeunes – j’entends par là ceux qui ont grandi avec les réformes et l’ouverture de la Chine, depuis les années 80. Réputés comme étant les modèles d’égoïsme de la nouvelle société chinoise, voire même comme étant en passe de perdre l’une des principales caractéristiques de la culture chinoise, la piété filiale et le respect envers les vieilles générations, ils se sont montrés plus que solidaires, étant l’une des principales forces. Des dons de sang aux volontaires se rendant sur le terrain pour tenter d’aider le sauvetage et les rescapés en passant par les clubs d’automobilistes organisant des convois privés chargés de vivres et de matériel se rendant au Sichuan et dans les zones touchées pour y apporter leur aide, les événements ont prouvé que lorsqu’il s’agit de se serrer les coudes pour sortir d’une passe difficile, les Chinois savent se montrer généreux et n’ont pas perdu le sens de la solidarité.

Le respect. Celui de la douleur et d’une certaine attitude à adopter devant le malheur. Lorsque, lundi dernier, à 14 heures 28, 7 jours après le tremblement de terre très précisément, je suis resté debout avec 5 de mes collègues de travail à l’entrée du bureau pour commémorer le drame, l’émotion était forte. Pour ceux qui ne vivent pas en Chine, imaginez que tout s’arrête pendant 3 minutes autour de vous, que les gens restent à leur place, que les bus et tous les véhicules s’arrêtent sur place, que les piétons cessent de marcher et les cyclistes de pédaler, que les têtes se penchent vers le sol en signe de respect et que pas une parole ne soit entendue pendant ces trois minutes, seules les sirènes et les klaxons. Et bien je n’avais jamais vécu ça – et j’espère bien jamais plus, car cela signifierait un autre drame – et je peux vous dire que ça ne laisse pas indifférent. Mes 5 collègues sont restés dignes, calmes, respectueux. C’est moi qui ai eu du mal à contenir mes larmes, touchés non seulement par l’événement de la semaine passée, mais surtout par la situation m’environnant. Lorsque nous sommes rentrés à l’intérieur, l’ambiance était lourde, le silence n’étant rompu que par une collègue pleurant et se faisant consoler par une autre.

L’inquiétude. Beaucoup s’inquiètent d’une année qui devait s’annoncer comme une superbe cuvée mais qui est désastreuse jusqu’à présent. Les neiges infernales de cet hiver en janvier qui ont fait des ravages sans précédent dans des régions peu habituées à de telles chutes de neige ; les émeutes à Lhassa et au Tibet ; la catastrophe ferroviaire en avril, la plus lourde depuis des années en Chine, le réseau ferré étant plutôt sûr en règle générale ; le relai de la torche olympique attaqué pendant son passage dans plusieurs villes occidentales… Et maintenant ce tremblement de terre meurtrier. Quand vous ajoutez à cela un peu de numérologie et de d’associations d’idées, l’humeur est plus que morose. Lorsque l’on ajoute les trois chiffres qui composent la date des trois événements principaux que sont les chutes de neige, le déclenchement des événements au Tibet et le tremblement de terre (mois + les deux chiffres du jour du mois, tel par exemple 3 + 1 + 4 pour les émeutes à Lhassa le 14/3 et 5 + 1 + 2 pour le tremblement de terre du 12/5), le résultat donne 8 dans les trois cas. Le tremblement de terre s’est passé… 88 jours avant le début des Jeux Olympiques… dont la cérémonie d’ouverture commencera le 8/8 à 8 heures du soir… Ce maudit 8 semble omniprésent et apparemment il n’est pas d’aussi bon augure qu’il aurait dû l’être. Que nous réservent donc les Jeux ? Jamais je n’ai senti ces dernières années une telle incertitude quant au futur proche et à ce qu’il réserve à la Chine.

Egalement au chapitre des associations malheureuses, certains disent que quatre des cinq « fuwa », les mascottes aux 5 couleurs olympiques, ont déjà été mises hors service : les événements du Tibet sont associés à la mascotte jaune représentant l’antilope tibétaine ; la catastrophe ferroviaire à la mascotte verte qui vole comme un cerf-volant dans le ciel, l’accident s’étant produit dans la ville qui abrite le plus grand festival de cerf-volant au monde – et qui est peut-être aussi le lieu de sa création, je n’en suis plus sûr ; la mascotte rouge représente celle du feu olympique, et donc de la torche, dont le relai a été un véritable désastre. Finalement, le tremblement de terre au Sichuan est associé à la mascotte noire, celle qui représente le panda géant, LE symbole du Sichuan en Chine. Il n’en reste plus qu’une seule, la bleue… et les Jeux Olympiques se profilent à l’horizon.

Et enfin, pour finir cette liste pas du tout exhaustive et tout à fait subjective, je sens autour de moi un phénomène grandissant, même au cœur de la tragédie, qui devient une caractéristique de la société chinoise en train de se créer : le besoin grandissant de « responsabilité ». Je pense en fait au mot « accountability » en anglais et ne suis pas sûr d’avoir trouvé l’équivalent en français. Deux exemples pour illustrer mon propos.

Tout d’abord, lorsque toutes les compagnies ont fait des collectes auprès de leur personnel pour faire un geste, la réaction qui s’est fait jour n’a pas été le manque de générosité ou une réponse tiède. Mais l’envie de savoir où cet argent allait atterrir, et comment il allait être utilisé. C’est pourquoi la fondation de Li Lianjie, la star chinoise de kong fu plus connue sous le nom de Jet Li en Occident, a reçu tant de dons. Li Lianjie, qui n’a plus de souci à se faire pour ses vieux jours grâce à ses cachets mirobolants, est devenu ces dernières années un fervent bouddhiste très engagé dans des œuvres de bienfaisance. Il a été très rapide à se rendre sur le terrain avec des équipes de sa fondation, dont l’objectif est de récolter un yuan par personne pour des actions caritatives. Et comme tous les comptes de sa fondation sont contrôlés par Deloitte Touche Tohmatsu – si je ne me trompe pas – l’une des plus grandes sociétés d’audit au monde qui annonce les résultats de son audit publiquement, la confiance placée en la fondation de Li Lianjie est énorme.

Second exemple, que je me permets de placer dans la même catégorie, même si il semble bien différent à première vue : la soif de justice des parents qui ont survécu à leurs enfants écrasés par ces écoles s’étant effondrées comme des châteaux de cartes alors que d’autres bâtiments sont restés debout autours des écoles. Ils veulent savoir qui est responsable, pourquoi les bâtiments étaient aussi lamentablement construits et que ceux qui ont manqué au plus élémentaire des devoirs, la responsabilité envers les futures générations, soient amenés à payer pour leur crime. Les parents ont perdu ce qu’ils avaient de plus précieux dans leur vie, leur enfant unique, et ils n’ont plus rien de plus précieux à perdre, il va donc être difficile de ne pas répondre à leur demande. Même si les média officiels ont été discrets en la matière, la question a déjà fait le tour de l’internet en Chine et d’autres média moins contrôlés, telle que la chaîne de télévision hongkongaise diffusant en mandarin, Phoenix TV, ont déjà largement abordé et diffusé la question. Le gouvernement ne pourra pas être silencieux à ce sujet et certaines personnes auront des comptes à rendre.

Est-ce que des changements plus profonds vont intervenir au niveau gouvernemental, avec une plus grande liberté de la presse et une plus grande transparence du gouvernement chinois ? Difficile à dire, mais la possibilité existe – on peut pas dire que j’me mouille trop ici… J’opterais davantage pour des changements lents mais progressifs, sans révolution soudaine, des changements « à caractéristiques chinoises ». Mais ce dont j’aimerais être certain, c’est que le tremblement de terre de Wenchuan nous a montré des aspects de la Chine que nous allons souvent revoir dans l’avenir, et qui ne seront pas seulement visibles, je l’espère, en cas de catastrophe nationale.

78616086.jpg

Posted by Olivier in Société

 

09:51 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : politique

31/05/2008

Football : « Des noirs en couleur » qui font gagner la France

2008227523.jpgDix ans après la victoire en Coupe du monde d’une équipe de France de football Black Blanc Beur (1998), les déclarations de certains hommes politiques et intellectuels ont choqué des millions de Français et ont fait de la présence d’Afro-Antillais en équipe de France un débat national. Au même moment, le racisme est de retour dans l’univers du football français. C’est dans ce contexte que ce film-événement souhaite donner la parole à l’histoire. Le documentaire Des noirs en couleur, réalisé par Morad Aït Habbouche et Pascal Blanchard, est diffusé dimanche sur Canal+.

772533361.jpg

La présence de joueurs Africains, Antillais et de tout l’Outre-mer dans l’équipe de France de football est le fruit d’une histoire. Une histoire qui commence en 1931, avec Raoul Diagne, le premier « noir », d’origine guyano-sénégalaise, à entrer en équipe de France. Depuis toujours l’équipe de France est le reflet de l’histoire de l’immigration dans ce pays, celle des Italiens, des Portugais, des Polonais, des Algériens, des Marocains, et celle des Sénégalais, des Maliens, des Ivoiriens, des Antillais, des Guyanais et des Néo-Calédoniens.49064495.jpg

Des noirs en couleur raconte cette histoire. Images d’archives inédites, interviews d’une vingtaine de joueurs de toutes les générations, matchs références, victoires et défaites, émotions et anecdotes… constituent un récit exceptionnel qui traverse le siècle.
1268293000.jpg

Avec les témoignages inédits de Lucien Cossou, Paul Chillan, Marius Trésor, Basile Boli, José Touré, Luc Sonor, Bernard Lama, Christian Karembeu, Lilian Thuram, Thierry Henry, Jocelyn Angloma, Patrick Vieira, Patrice Evra, Djibril Cissé, Frédéric Piquionne, Éric Abidal, Michel Hidalgo, Raymond Domenech, Pape Diouf, Aimé Césaire et Nicolas Bancel.

2128462540.jpg

Cette démarche repose sur un engagement clair :

• Renforcer le lien fort et historique existant entre la France, l’Afrique et les outre-mers.

• Rendre hommage à l’ensemble des joueurs issus des immigrations, pour avoir porté les couleurs nationales avec brio depuis plus de trois quarts de siècle.

• Sensibiliser le grand public aux problèmes de racisme, de xénophobie, de préjugés et de discrimination se manifestant dans l’univers du football.86803556.jpg

20:27 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : foot 2008

MARIAGE ANNULE

117203212.jpg"Inquiète", la philosophe et écrivain dit avoir "honte" de la justice française après la décision du tribunal de grande instance de Lille d'annuler une union pour "erreur sur les qualités essentielles du conjoint". L'épouse avait menti sur sa virginité

Elisabeth Badinter a "honte"

Cette décision du TGI de Lille a fait bondir Elisabeth Badinter. La philosophe et écrivain a exprimé sa "honte" pour la justice française. "Je suis ulcérée par la décision du tribunal d'accepter de juger ça parce que la sexualité des femmes est une affaire privée et libre en France, absolument libre", a-t-elle déclaré sur France Inter.
"Très inquiète" de ce jugement annulant un mariage "parce que la jeune femme n'est pas vierge et a menti sur sa virginité", Elisabeth Badinter estime que "ça aboutit tout simplement à faire courir nombre de jeunes filles musulmanes dans les hôpitaux pour se faire refaire l'hymen. Et par conséquent au lieu pour un tribunal de défendre les femmes, de défendre ces jeunes femmes, au contraire il accentue la pression sur elles".
"Et je vous dis franchement, je pense à cette malheureuse jeune fille, humiliée, publiquement humiliée, revenant dans sa famille, ce qu'elle a dû vivre a dû être épouvantable. J'ai honte que la justice française n'ait pas pris à cœur de défendre toutes ces jeunes filles", a-t-elle conclu. (avec AFP)

Merci Mme Badinter

16:47 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : justice

29/05/2008

Le Népal, de la monarchie à la république

1625648425.jpg

Le drapeau royal de la dynastie des Shah qui régnait depuis deux cent quarante ans sur le Népal a été retiré, jeudi 29 mai, du palais de Katmandou. C'est la première conséquence de l'abolition de la monarchie, mercredi, par l'Assemblée constituante dominée par les ex-rebelles maoïstes. Le Népal, seule monarchie hindouiste au monde jusqu'à mercredi, est dorénavant une république.

19:59 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique

"ENTRE LES MURS

La mère d'un des jeunes acteurs régularisée

Aïssata Bah, la mère sans-papiers d'un des jeunes acteurs du film "Entre les murs", Palme d'or du dernier Festival de Cannes, a été régularisée mercredi 28 mai ont annoncé le réalisateur du film Laurent Cantet et le Réseau éducation sans frontières (RESF) dans un communiqué commun

Aïssata Bah, d'origine malienne, "mère de Boubacar, élève du collège Françoise Dolto et jeune acteur du film 'Entre les murs', a été reçue ce jour (...) à la préfecture de Police de Paris pour l'examen de sa situation administrative", indique le réalisateur et l'organisation dans leur communiqué.
519858123.jpg



Autorisée à travailler

"L'étude de son dossier a fait l'objet d'une décision positive. En attendant la fabrication de sa carte de séjour, le récépissé de titre 'vie privée et familiale' qu'elle a obtenu aujourd'hui l'autorise à travailler", se réjouissent-ils.
Dans leur communiqué, Laurent Cantet et le Réseau "font le voeu que toutes les familles et les jeunes majeurs sans-papiers puissent, comme Aïssata, enfin vivre dignement et sereinement dans notre pays qui est devenu le leur".
A la préfecture de police on indiquait mercredi que Aïssata Bah avait entamé ses démarches le 26 mars dernier et qu'elle avait été convoquée pour "étude de son dossier" mardi.
Boubacar Bah est l'un des 24 élèves qui ont joué dans le film "Entre les murs" tourné au collège Françoise Dolto du XXe arrondissement de Paris. Le film a obtenu la Palme d'or du Festival de Cannes dimanche 24 mai. (AP)

221066476.jpga l'époque du tournage, pendant l'été 2007, Boubakar n'avait rien dit sur la délicate situation de sa mère, qui n'est sans doute pas la seule dans ce cas dans ce collège. Mais elle est l'une des rares parents d'élève à avoir osé demander à des associations de l'aider. L'ayant appris, le réalisateur Laurent Cantet, déjà impliqué dans le passé pour la cause des sans-papiers, a proposé de parrainer Boubakar, pour le protéger d'une éventuelle expulsion.

Dans son film, mi-documentaire mi-fiction, Laurent Cantet plonge le spectateur dans le quotidien d'une classe d'un collège parisien où un jeune professeur de français s'efforce d'enseigner à ses élèves une langue différente de la "tchatche".

00:01 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique