27/05/2008
NOTRE DAME DE L'ISERAN
22:54 Publié dans randonnees | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : randos
Le cinéaste américain Sydney Pollack est mort
Le réalisateur américain Sydney Pollack, qui avait obtenu l'Oscar en 1985 avec Out of Africa, est mort lundi 26 mai, à l'âge de 73 ans. Le cinéaste, qui souffrait d'un cancer, s'est éteint entouré des siens dans sa villa de Pacific Palisades, en périphérie de Los Angeles, a précisé sa porte-parole, Leslee Dart.
Outre Out of Africa, il laisse derrière lui certains des grands classiques de l'histoire récente du cinéma, parmi lesquels On achève bien les chevaux, Jeremiah Johnson, Les Trois Jours du condor et Tootsie.
Sydney Pollack aimait aussi jouer sous la direction d'autres réalisateurs. Stanley Kubrick l'avait ainsi dirigé dans Eyes Wide Shut (1999), on l'avait vu aussi chez Woody Allen (Maris et femmes). Il avait plus récemment donné la réplique à George Clooney dans Michael Clayton (2007) et interprété le rôle d'un réalisateur américain dans Fauteuils d'orchestre, de Danièle Thomson, sorti en France en 2006. De ses incursions ponctuelles devant la caméra, il disait qu'il s'agissait d'"un prétexte pour espionner les autres réalisateurs".
En août 2007, sa santé défaillante l'avait contraint à se retirer du projet Recount (Recompte), un film de télévision sur l'élection contestée de George Bush à la présidence des Etats-Unis en 2000 qu'il devait réaliser.
Né en 1934 à La Fayette, dans l'Indiana, dans une famille d'immigrés juifs russes, Sydney Pollack avait fait ses débuts à la télévision en 1960 avant de passer au cinéma, d'abord en tant qu'acteur au côté de Robert Redford dans La guerre est aussi une chasse (1962). Trois ans plus tard, il passait à la réalisation, signant Trente minutes de sursis.
En 1969, On achève bien les chevaux, son adaptation du roman d'Horace McCoy sur l'Amérique de la grande dépression, avec Jane Fonda, lui avait valu une première nomination aux Oscars.
Réalisé en 1982, Tootsie, dans lequel Dustin Hoffman incarne un acteur se travestissant en femme pour trouver du travail, avait de nouveau été sélectionné au titre de meilleur film pour la cérémonie annuelle de célébration d'Hollywood. Sydney Pollack en était reparti sans le prix convoité, mais Jessica Lange avait obtenu, elle, le prix de la meilleure actrice de secondrôle.
Le réalisateur avait dû attendre Out of Africa, interprété par Robert Redford et Meryl Streep, pour décrocher enfin la statuette, en 1985, doublant cette année-là l'Oscar du meilleur réalisateur de l'Oscar du meilleur producteur.
Le réalisateur avait dû attendre Out of Africa, interprété par Robert Redford et Meryl Streep, pour décrocher enfin la statuette, en 1985, doublant cette année-là l'Oscar du meilleur réalisateur de l'Oscar du meilleur producteur.
A plusieurs reprises, la route de Sydney Pollack avait croisé celle de Robert Redford, que le réalisateur a dirigé au total dans sept films, dont le western Jeremiah Johnson (1972), en sélection au Festival de Cannes, le film d'espionnage Les Trois Jours du condor (1975) et Havana (1991).
Parmi ses dernières réalisations pour le cinéma, M. Pollack avait signé L'Interprète (2005), thriller dans les couloirs de l'ONU avec Nicole Kidman et Sean Penn, et La Firme (1993), avec Tom Cruise.
10:29 Publié dans TRISTESSE | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : cinema
26/05/2008
LA FRONDE DES ELUS ANTI-OGM
«Je ne m’oppose pas aux expérimentations, pour peu qu’elles garantissent les libertés ! » Philippe Bonard ne perd pas une occasion de manifester son hostilité aux OGM dont la dissémination porte gravement atteinte aux autres formes de cultures. « En acceptant ces pratiques, le gouvernement prend le risque d’ouvrir la boîte de Pandore, peste le maire de Mûrs-Érigné (Maine-et-Loire, 5 000 habitants). Sans compter que nous touchons là une vraie question sociétale qui engage chacun de nos concitoyens sur le choix de son alimentation. » L’exécutif dont il a la charge, travaille depuis longtemps déjà sur cette problématique.
Le docteur en droit public et nouveau maire socialiste de Millau, Guy Durand, entend faucher les OGM jusque sur sa commune. Il n’y a déjà plus de pesticides dans les serres municipales. Les cantines des écoles servent des repas bio. La ville est le siège de l’interprofession du fromage de Roquefort qui a proscrit les OGM dans le lait de brebis
Lorsque la réalisation d’un dommage […] pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent […] à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage» , indique l’article 5 de cette charte.
Ordre public. Ce qui vaut pour l’environnement, fait valoir Guy Durand, ne peut que s’appliquer à la santé et à l’ordre public. La boucle juridique serait ainsi bouclée. Ce professeur de droit ne doute pas que son arrêté sera attaqué. Il ne doute pas non plus qu’il saura le défendre : «Et ce fera une belle jurisprudence».
Vent de fronde en Aveyron?
17:57 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : politique
Avec "Entre les murs", Laurent Cantet offre à la France sa première Palme d'or depuis 1987
Lors de la cérémonie de clôture du 61e Festival de Cannes, dimanche 25 mai, l'un des trois films français en compétition cette année, Entre les murs de Laurent Cantet, a été couronné à l'unanimité par le jury et salué par une ovation du public. Et ce, 21 ans après la Palme d'or décernée sous les huées du public à Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat. "Le film a une écriture magique, sa générosité est magique, tout était magique", a déclaré Sean Penn, président du jury.
A mi-chemin entre documentaire et fiction, ce film plonge dans le quotidien d'une classe de collège parisien où un jeune professeur de français (François Bégaudeau) s'efforce d'enseigner à ses élèves une langue différente de la "tchatche". "Ce film a tout ce qu'on souhaitait du cinéma", a estimé l'acteur et réalisateur américain.
Marjane Satrapi, membre du jury cette année (elle avait remporté le prix du jury en 2007 avec Persepolis), a déclaré que ce film "coup de coeur" va "au-delà de la banlieue et pose de vraies questions sur la démocratie".
Entouré par les adolescents qui jouent dans son film, Laurent Cantet, très ému, a déclaré : "Le film devait ressembler à la société tout entière, il devait être multiple, foisonnant, complexe... Il devait y avoir aussi des frictions que le film ne cherchait pas à gommer".
Dévoilé samedi, à la veille du palmarès, le film a été très applaudi et a vivement ému les critiques français et étrangers.
Laurent Cantet avait déjà été couronné par deux César en 1999 pour son premier film Ressources humaines, une troublante radiographie du monde du travail.
"Entre les murs" s'inspire du livre éponyme d'un professeur, François Bégaudeau, héros du film tourné au terme d'ateliers d'improvisation.
Le Grand prix, la plus haute distinction après la Palme d'Or, est allé à "Gomorra" de l'Italien Matteo Garrone, un puissant tableau de la mafia.
l'acteur américain d'origine portoricaine Benicio Del Toro, 41 ans, a obtenu le prix d'interprétation masculine pour son incarnation passionnée du révolutionnaire Ernesto Guevara dans "Che" de Steven Soderbergh.
L'actrice brésilienne Sandra Corveloni a été récompensée pour son premier rôle au cinéma, celui d'une mère de famille d'un quartier populaire dans le film "Linha de Passe" de ses compatriotes Walter Salles et Daniela Thomas
Le prix du scénario a été décerné aux frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne pour "Le silence de Lorna", trois ans après leur deuxième Palme d'or pour "L'enfant".
Le film anglais "Hunger" de l'Anglais Steve McQueen a obtenu la Caméra d'or, qui récompense une première oeuvre présentée dans une des différentes sélections officielles ou parallèles
Enfin, l'actrice française Catherine Deneuve et l'acteur-réalisateur américain Clint Eastwood ont reçu chacun un prix spécial
du 61e Festival pour l'ensemble de leur carrière.
hier soir, le très beau film, leScaphandre et le Papillon
Réalisé par Julian Schnabel
Avec Mathieu Amalric, Emmanuelle Seigner, Marie-Josée Croze
10:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cannes 2008
25/05/2008
Enfermement des migrants, la mobilisation se poursuit contre la "directive de la honte"
Plusieurs centaines d’associations européennes ont appelé à manifester le 7 mai à Bruxelles contre "la directive de la honte". Rassemblés sur la place du Luxembourg, devant le Parlement européen, près de 600 citoyens européens ont accompagné la remise des 33000 signatures de la pétition au président du Parlement européen. La délégation a été reçue par le député Manfred Weber et les membres des différentes organisations européennes ont pu rappeler au rapporteur du texte les raisons de leur opposition à cette directive.
Après plusieurs reports successifs depuis le mois de novembre 2007, ce projet de directive devrait être soumis au Parlement européen en juin prochain. La mobilisation doit donc être maintenu pour que ce projet de directive soit rejeté.
Ce projet, dans la continuité des politiques européennes sur l’immigration axées uniquement sur les volets sécuritaire et répressif, officialise la disparition des principes fondamentaux des personnes.
Nous appelons donc l’ensemble des citoyens européens à manifester leur opposition en écrivant aux groupes politiques qui n’ont pas encore pris position contre cette directive :Les eurodéputés seront également sensibilisés
Rappelons que ce texte s’il était adopté, permettrait :
► l’enfermement des étrangers pouvant atteindre 18 mois pour le seul fait d’avoir franchi des frontières et de vouloir vivre en Europe ;
► la détention des mineurs, au mépris du respect de l’intérêt supérieur de l’enfant ;
► l’interdiction pour les étrangers expulsés de revenir en Europe pendant 5 ans, ce qui revient à criminaliser et à exclure ces personnes.
Au regard de ces violations des Droits de l’Homme, nous demandons donc aux parlementaires européens de rejeter ce projet de directive.
Il est de notre responsabilité de réagir pour empêcher la systématisation des camps et l’éloignement des personnes jugées indésirables.
Signataires de l’appel : AEDH, Anafé, APDHA, Arci, ASTI Luxembourg, ATMF, Cimade, Cire, Gisti, Ipam, Kerk in Actie, LDH Belgique, Migreurop, ProAsyl.
http://www.cimade.org/nouvelles/855-Enfermement-des-migra...
Depuis 1990, la politique européenne conduite par les gouvernements en matière d’immigration et d’asile s’est traduite par une réduction continue des garanties et des protections fondamentales des personnes. L’Europe se transforme en une forteresse cadenassée et met en oeuvre des moyens démesurés pour empêcher l’accès à son territoire et expulser les sans-papiers.
Non à la directive de la honte !
14:24 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : solidarite
23/05/2008
CERCLE DU SILENCE
Dans l’esprit des Franciscains de Toulouse et des autres initiatives du même nom prises dans de nombreuses villes en France, Le Cercle de Silence a repris à Marseille le dernier mardi de chaque mois
Pourquoi cette manifestation silencieuse ?
Parce que nous refusons la politique actuelle d’enfermement des étrangers au seul motif de ne pas avoir de papier en règle au regard de l’administration.
Nous refusons une politique du chiffre qui se désintéresse de ses conséquences humaines.
Nous voulons exprimer notre indignation devant les méthodes employées à l’égard de ces personnes, poussée par une politique du chiffre : arrestations au faciès, pratiques de rafles, enfermement en rétention, expulsions parfois brutales.
Nous refusons la directive européenne qui prévoit de porter à 18 mois le séjour en centre de rétention, faisant de celui-ci un outil de punition arbitraire et cynique.
Ce cercle est ouvert à quiconque se sent en accord avec cette protestation et cet appel à l’humanité.
22:49 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique
URGENCE D'UN REVENU D'EXISTENCE
Pacte de soutien Ni Pauvre Ni Soumis
La situation est grave : des centaines de milliers de personnes en situation de handicap, atteintes de maladie invalidante ou victimes d’accident du travail, qui ne peuvent pas ou plus travailler, sont condamnées à vivre toute leur vie sous le seuil de pauvreté.
Le mouvement « Ni pauvre, ni soumis » revendique, pour ces personnes, un revenu d’existence décent, c’est-à-dire un revenu personnel égal au montant du Smic brut pour les personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler.
Parce qu’entre handicap, maladie et pauvreté, il y a un intrus que l’on peut supprimer tout de suite ;
Parce que la valeur « travail » ne peut concerner que celles et ceux qui peuvent effectivement travailler ;
Parce que les personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante sont citoyennes à part entière et ne peuvent plus accepter l’assistanat ;
Parce qu’un projet de société qui ne permet pas à chacun de pouvoir formuler et mettre en œuvre ses projets n’est que le projet d’UNE société, dont à l’évidence de nombreuses personnes en situation de handicap ou atteintes d’une maladie invalidante sont exclues ;
Parce que soutenir « Ni pauvre ni soumis », c’est faire en sorte que le projet de société qui nous est proposé change profondément pour prendre en compte l’ensemble des citoyens ;
Parce que soutenir « Ni pauvre ni soumis », c’est faire en sorte que les valeurs de solidarité, de participation, de non-discrimination, de respect et de dignité cessent d’être des mots dans le discours de nos politiques ;
Parce que les valeurs qui nous sont communes et ce qui nous unit est bien plus fort que ce qui nous distingue ;
Je signe le pacte de soutien au mouvement « Ni pauvre, ni soumis » !
Toutes les signatures accompagnées du pacte seront remises au président de la République, lors de la conférence nationale du handicap le 10 juin prochain à Paris.
13:32 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : solidarite
LE JARDIN
13:06 Publié dans jardin | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : coup de coeur
22/05/2008
Arthur Rimbaud, l’article inédit
Un texte inédit dans un journal oublié... |
"C’est le soir. Sous sa tente, pleine de silence et de rêve, Bismarck, un doigt sur la carte de France, médite ; de son immense pipe s’échappe un filet bleu. Bismarck médite. Son petit index crochu chemine, sur le vélin, du Rhin à la Moselle, de la Moselle à la Seine ; de l’ongle, il a rayé imperceptiblement le papier autour de Strasbourg : il passe outre".
C’est sous le pseudonyme de Jean Baudry que l’immense poète français a fait ses premières armes, au sortir de l’adolescence, dans les colonnes du Progrès des Ardennes. Et c’est presque par hasard qu’un jeune documentariste a retrouvé un article inédit datant de novembre 1870.
Voici un extrait de l’article littéraire, intitulé "Le rêve de Bismarck", rédigé par Arthur Rimbaud à l’âge de 16 ans, et publié dans les pages du Progrès des Ardennes en novembre 1870. C’est peu dire que cette nouvelle, fascinante par son contexte, a époustouflé les biographes, adorateurs ou autres admirateurs du poète. D’autant qu’il s’était écoulé soixante longues années depuis la dernière découverte d’un de ses écrits.
Avec cet article, les biographes découvrent un Rimbaud patriote
C'est le soir. Sous sa tente, pleine de silence et de rêve, Bismarck, un doigt sur la carte de France, médite; de son immense pipe s'échappe un filet bleu.
Bismarck médite. Son petit index crochu chemine, sur le vélin, du Rhin à la Moselle, de la Moselle à la Seine; de l'ongle il a rayé imperceptiblement le papier autour de Strasbourg ; il passe outre.
À Sarrebruck, à Wissembourg, à Woerth, à Sedan, il tressaille, le petit doigt crochu : il caresse Nancy, égratigne Bitche et Phalsbourg, raie Metz, trace sur les frontières de petites lignes brisées, - et s'arrête...
Triomphant, Bismarck a couvert de son index l'Alsace et la Lorraine! - Oh! sous son crâne jaune, quels délires d'avare! Quels délicieux nuages de fumée répand sa pipe bienheureuse!...
(Article paru dans « le Progrès des Ardennes » du 25 novembre 1870)
13:49 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique
21/05/2008
dans les bidonvilles de Johannesburg
Les attaques xénophobes se multiplient dans les bidonvilles de Johannesburg
Dès que la nuit tombe, armés de lances, de bâtons, de couteaux, parfois même d'armes à feu, des groupes se dispersent dans les bidonvilles de Johannesburg. Ils frappent aux portes, demandent l'identité de l'occupant. Il suffit d'un accent prononcé, d'une mauvaise maîtrise des langues locales pour que l'étranger ne puisse plus se cacher. Les portes alors sont défoncées, les occupants battus, parfois tués, des femmes violées.
Le scénario de cette chasse à l'homme est le même depuis une semaine dans plusieurs quartiers dans et autour de Johannesburg. Il a déjà fait près d'une vingtaine de morts, dont douze pour ce seul week-end, et plus de 3 000 sans-abri, réfugiés dans des commissariats, des centres communautaires ou des églises.
Les premiers incidents sérieux ont eu lieu à Alexandra, cité de misère au pied des buildings du quartier des affaires de Johannesburg. Des cabanes de fortune, faites d'amas de tôles, de caisses de bois, de plastique, s'étalent en pente douce, à perte de vue.
La cible : les étrangers, accusés de quasiment tous les maux du township. Ils seraient responsables du chômage, prendraient le travail des autochtones, seraient des gangsters, s'approprieraient indûment les logements sociaux construits par l'Etat : une litanie de reproches lancée par une population qui n'en peut plus de vivre dans la misère.
Deux personnes ont été tuées à Alexandra. Des centaines d'étrangers se sont réfugiés dans la cour du commissariat. La Croix-Rouge et Médecins sans frontières leur sont venus en aide
En début de semaine, Diepsloot, un autre township situé au nord de Johannesburg, s'est enflammé à son tour. Trois autres ont suivi et, samedi, le centre-ville s'est embrasé à son tour avec son lot de blessés, de maisons et de boutiques incendiées.
La police est intervenue partout. Mais les balles en caoutchouc, les gaz lacrymogènes ont bien du mal à disperser les foules en colère, qui se reforment rapidement en petits groupes pour poursuivre la chasse aux étrangers.
La plupart des victimes sont des immigrés clandestins venus du Zimbabwe, du Malawi ou du Mozambique. Ils seraient entre 3 millions et 5 millions dans le pays. Récemment, des centaines de milliers de Zimbabwéens sont arrivés en Afrique du Sud, fuyant la crise économique et politique sans précédent que traverse leur pays.
Le président sud-africain, Thabo Mbeki, refusant de reconnaître la gravité de la situation au Zimbabwe, n'a jamais traité avec attention le problème des migrants. La seule politique du gouvernement consiste à rafler puis à reconduire massivement les Zimbabwéens à la frontière.
Il est quasiment impossible pour un Zimbabwéen d'obtenir un statut de réfugié. Sans papiers, ils vivent dans la peur de la police et acceptent souvent des salaires inférieurs aux minima légaux
Jacob Zuma, président de l'ANC, Nelson Mandela, son ex-épouse Winnie, qui s'est rendue à Alexandra, quasiment toute la classe politique a condamné ces attaques xénophobes. Alors que l'opposition demande le déploiement de l'armée et craint que la situation n'échappe à tout contrôle, Thabo Mbeki a mis en place un "panel", charger de trouver "qui est derrière ces attaques". Pour la plupart des analystes, il n'y a qu'un responsable à cette flambée de violences : la pauvreté
LE MONDE | 19.05.08
23:59 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique