13/05/2008
LES MURS ONT LA PAROLE
L'une des caractéristiques des événements de mai-juin 1968 fut l'extraordinaire liberté d'expression qui régna
durant quelques semaines.
Parmi les manifestations de cette liberté, les graffitis sur les murs furent certainement parmi les plus créatives
13:08 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : mai 68
11/05/2008
texte de la pétition lancée par SOS Racisme
Voici le texte de la pétition lancée par SOS Racisme à l'occasion de la journée pour la mémoire de l'esclavage, samedi 10 mai, ainsi que les noms des premiers signataires.
LES PLUS HAUTS représentants de la République Française étaient présents à Fort-de-France pour célébrer un citoyen d'exception en la personne d'Aimé Césaire. Mais assister à des obsèques ne suffit pas à honorer l’œuvre d’un homme.
Aujourd'hui plus que jamais, il faut continuer le combat qui était le sien : un combat contre les préjugés, contre le racisme et pour le vivre ensemble. Aimé Césaire s'était, dans cette optique, récemment exprimé sur les risques liés à un enseignement partiel de l'Histoire de France. Et de fait, en négligeant l'enseignement de l'histoire de la colonisation et de l'esclavage, on conduit un grand nombre de nos concitoyens à se sentir exclus d’une Histoire nationale partagée et on crée le terreau favorable à la « concurrence des mémoires » attisée et exploitée par tel ou tel démagogue.
Mais surtout, ces lacunes dans l’enseignement de l’Histoire sont dommageables pour le temps présent. Car, en effet, si l’on veut qu’une place bien plus importante soit faite dans les programmes scolaires au traitement historique de la colonisation et de l'esclavage, de ses causes, de ses acteurs et de son fonctionnement, ça n’est pas pour le plaisir de la rétrospective. C’est bien plutôt dans le souci de mieux comprendre le présent et d’éviter la répétition de mécanismes qui ont conduit hier à des crimes perpétrés en toute bonne conscience. Etudier ces pages de notre Histoire, c’est donner les clefs d'analyse aux jeunes générations pour qu'elles puissent comprendre les dangers de ces systèmes de pensée fondées sur des visions essentialistes de l’être humain et sur l’exploitation de ce dernier.
Etudier ce passé, c’est également permettre de détruire des visions historiquement datées qui, encore aujourd’hui, expliquent les images dégradées et stéréotypées de certaines parties de la population frappées de ce fait par le fléau des discriminations.
Il ne faut cependant pas procéder par injonction morale, ce qui risquerait de jeter un voile de suspicion sur une potentielle exploitation de faits historiques. Il faut au contraire faire de l'Histoire, permettre à l'enfant de développer sa conscience citoyenne par une connaissance rigoureuse des faits. Il est aussi temps de sortir du faux débat autour de la repentance. Les sociétés que l'on étudie, leurs actions appartiennent au passé. Il n'y a pas d'un coté les descendants des faibles et des opprimés et de l'autre les descendants d’oppresseurs qui seraient frappés d’une honte héréditaire : nous sommes tous les enfants de l'Histoire.
C'est pourquoi, nous, signataires de cette pétition, appelons le Ministre de l'Education nationale, le Haut Conseil de l'éducation et le Conseil supérieur de l'Education à donner enfin une place digne de ce nom dans les programmes scolaires à l'enseignement de l'histoire de la colonisation et de celle de l'esclavage, parties intégrantes de l'Histoire de France.
20:40 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique
10/05/2008
LA MARQUE DU TEMPLE
"
Le jour de la Saint-Jean-Baptiste, à huit jours des calendes de juillet, en l'an de disgrâce 1348, la Bête immonde à la face hideuse nous avait saisi la main. Le Mal noir rôdait autour de nous depuis trois ans, entraînant dans son sillage criminels et innocents. La pestilence ravagea la baronnie, la comté de Pierregord et les royaumes les plus lointains de l'occident à l'orient. Du Sud au Nord. En moins d'un an. Un feu sur trois disparut à tout jamais. Simple écuyer du baron de Beynac, je franchis les quelques lieues qui nous séparaient de sa seigneurie de Commarque pour rejoindre enfin, par des voies souterraines, ma douce mie Isabeau de Guirande et poursuivre mon enquête criminelle.....
(Bertrand Bouchet de Born, Chevalier bachelier
Roman et balade en périgord au chateau de Commarque. Epouvantables massacres, répression, trahisons, mensonges, félonies, barbarie....
La Marque du Temple est le second roman de la trilogie " Le Chevalier noir et la Dame blanche ". L'enquête sur le plus grand crime commis contre l'humanité au XVIe siècle, pendant la guerre de Cent Ans, débouche sur la découverte du fabuleux trésor des Cathares, caché par les plus hauts dignitaires de l'Ordre du Temple avant sa dissolution en 1312.
A propos de l'auteur :
Hugues de Queyssac est un enfant du Périgord. Ancien élève des Pères jésuites aux collèges Saint-Joseph de Sarlat, puis davignon.
Le chateau de Commarque se situe au bout d'un petit sentier à travers bois, difficile d'accès ,on lui donna le nom de "forteresse oubliée" très jolie balade
15:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5)
09/05/2008
Lili, une histoire sans fin ou la vie ordinaire des "sans-papiers" en France
C’est un livre pour enfants et bien plus. On y apprend beaucoup de choses : "Quand il s’agit de raconter une histoire (vraie) d’injustice et de solidarité aux plus jeunes, on va à l’essentiel"
mais on ne simplifie pas à outrance : les enfants ont droit au difficile. Ainsi, cette procédure judiciaire, qui permet aux expulseurs de dire qu’on est dans un État de droit, le fait est qu’elle laisse passer quelques “sans-papiers” au travers de ses filets. Beaucoup d’adultes ne connaissent pas ces méandres - je les ignorais totalement il y a trois ans : les voilà expliqués en deux temps trois couleurs.
Et la solidarité, la voilà vivante : quelques personnes rassemblées, pas très nombreuses, et sous la pluie. Mais, comme les femmes de la Rosenstrasse dans le Berlin nazi, comme les Mères de la Place de Mai sous la dictature argentine, ces petits rassemblements font peur aux très grands, aux puissants. Et les petits ont besoin de savoir que ceux qui commandent d’en haut n’aiment pas le désordre d’en bas, et préfèrent quelquefois reculer. Et les rassemblements se font encore, plus tard, ailleurs, inlassablement.
Il ne faut pas un long commentaire à la belle concision que vous allez découvrir : il suffit de dire que, de ce combat où les enfants ont une grande part, il est bon que l’on parle avec des mots d’enfants. Avec des mots justes.
Jean-Pierre Fournier RESF
Marseille, mai 2007, une famille russe « sans-papiers » qui vient de se faire arrêter à Toulouse est
transférée au centre de rétention administrative de Marseille. Il y a les parents et leur fille de 8 ans, Lili.
Le Réseau Éducation Sans Frontières appelle à la mobilisation devant le centre, boulevard des Peintures, pour empêcher leur expulsion.
Pour quelle raison a-t-on arrêté ces gens, pourquoi sont-ils en prison ?
C’est l’histoire d’une famille qui cherche un coin de terre pour vivre paisiblement mais qui se retrouve hors la loi parce qu’elle n’a pas l’autorisation officielle de rester sur le sol français.
A LIRE ET FAIRE LIRE : Lili, une histoire sans fin, ou la vie ordinaire des sans-papiers en France, de Marie-Pierre Aiello
Mais qui sont ces « sans-papiers » qu’on embarque avec les mains menottées dans le dos ? Pourquoi les arrête-t-on ? Quel crime ont-ils commis ?
Sur trente-six grandes pages colorées mêlant aquarelle, pastel et collages, avec une approche simple, mais non simpliste, MpI Aiello expose aux jeunes lecteurs une vraie histoire d’injustice. Une histoire où des gens se retrouvent hors-la-loi parce qu’ils cherchent un petit coin de terre pour y vivre aussi paisiblement que possible. Une histoire où les expulseurs s’abritent derrière les méandres aveugles et kafkaïens de l’Etat de droit. Une histoire où la solidarité vibre. Malgré tout. Eh oui, il y a dans ce pays des gens qui ne veulent pas qu’on traite les sans-papiers comme des criminels.
13:27 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique
07/05/2008
LES GENETS
Les genêts, doucement balancés par la brise,
Sur les vastes plateaux font une houle d'or ;
Et, tandis que le pâtre, à leur ombre s'endort,
Son troupeau va broutant cette fleur qui le grise...
Cette fleur toute d'or, de lumière, et de soie
En papillon, posée au bout des brins menus
Et dont les lourds parfums semblent être venus
De la plage lointaine où le soleil se noie...
Certes, j'aime les prés où chantent les grillons
Et la vigne pendue aux flancs de la colline
Et les champs de bleuets sur qui le blé s'incline
Comme sur des yeux bleus tombent des cheveux blonds...
Mais je préfère aux prés fleuris, aux grasses prairies
Aux coteaux où la vigne étend ses pampres verts,
Les sauvages sommets de genêts recouverts,
Qui font au vent d'été de si fauves haleines....
(Recueil : Fleurs de genêts ) François Fabié
11:53 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (9)
06/05/2008
Sans la nommer
Georges Moustaki Le métèque est de retour, avec un nouvel album, « Solitaire » qui sort aujourd’hui et une tournée de plus qui commence ce soir sur la scène de l’Olympia. Intemporel citoyen du monde, Georges Moustaki continue de faire souffler un vent de liberté. Quarante ans aprés Mai 1968 |
Vous parler d'elle
Comme d'une bien-aimée,
D'une infidèle,
Une fille bien vivante
Qui se réveille
A des lendemains qui chantent
Sous le soleil.
{Refrain:}
C'est elle que l'on matraque,
Que l'on poursuit que l'on traque.
C'est elle qui se soulève,
Qui souffre et se met en grève.
C'est elle qu'on emprisonne,
Qu'on trahit qu'on abandonne,
Qui nous donne envie de vivre,
Qui donne envie de la suivre
Jusqu'au bout, jusqu'au bout.
Je voudrais, sans la nommer,
Lui rendre hommage,
Jolie fleur du mois de mai
Ou fruit sauvage,
Une plante bien plantée
Sur ses deux jambes
Et qui trame en liberté
Ou bon lui semble.
{Refrain}
Je voudrais, sans la nommer,
Vous parler d'elle.
Bien-aimée ou mal aimée,
Elle est fidèle
Et si vous voulez
Que je vous la présente,
On l'appelle
Révolution Permanente !
20:52 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : musique
05/05/2008
NON SARKOZY N'EST PAS DROLE!
Encore une fois Sarkozy se rend ridicule à l'international !
12:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
04/05/2008
Les promesses malheureusement tenues
« J’ai fixé, vous le savez, des objectifs chiffrés de reconduites à la frontière aux préfets. » (Discours du 11 décembre 2006- Nicolas Sarkozy est encore ministre de l’Intérieur)
Nicolas Sarkozy a tenu sa promesse et la ligne de conduite adoptée lorsqu’il était ministre de l’Intérieur. Aujourd’hui, c’est Brice Hortefeux, représentant du nouveau ministère de l’Immigration et de l’identité nationale, qui se charge d’appliquer ces « objectifs ». En février, le Premier ministre se réjouissait des résultats : « On s’était fixé un objectif de 25.000 reconduites à la frontière en 2007. On est à 24.000. L’objectif est de 26.000 pour 2008. » Pendant ce temps, la pression subie par les immigrés illégaux monte chaque jour. Le nombre de sans papiers morts après un contrôle d’identité augmente. Dernier exemple en date : Baba Traore, Malien de 29 ans, mort d’une hydrocution dans la Marne, après avoir fui la police. Ces décès sont le triste reflet d’une politique dure et sous beaucoup d’aspects, inhumaine. Pourtant l’actualité récente montre que nombreux sont les sans-papiers qui travaillent en France. Ils seraient entre 200 000 et 400 000 dans cette situation.
Fonction publique
« Il y a une nouvelle forme d’inégalité dans notre pays : c’est celle qui sépare les salariés du secteur public, protégés dans leur emploi, des salariés du secteur privé, menacés par le chômage, les délocalisations, la tertiarisation de l’économie qui exige plus de mobilité. » (Convention UMP “Un avenir pour tous dans une société plus juste”, 30 novembre 2005)
Suppressions. Réductions. Deux mots pour résumer le programme du gouvernement à l’égard de la fonction publique. Objectif affiché : le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois dès 2008, soit 22900 postes qui partent en fumée, et d’un fonctionnaire sur deux en 2009. Le candidat Sarkozy l’avait promis. Le gouvernement exécute. À commencer par Xavier Darcos,le zélé ministre de l’Éducation nationale. Non content d’avoir annoncé la suppression de 12 000 postes pour la rentrée 2008, il compte en liquider 7000 de plus dès septembre 2009. Comment peut-il ensuite prétendre qu’il veut réformer l’école en réduisant aussi drastiquement les moyens ? Les lycéens qui manifestent dans les rues depuis plusieurs semaines déjà pour dénoncer ces réductions de moyens s’interrogent également. D’autres ministères se trouvent dans la ligne de mire, notamment la Défense et l’Intérieur. Là aussi, les suppressions devraient aller bon train. Mais Nicolas Sarkozy et le gouvernement ne veulent surtout pas que les fonctionnaires se méprennent. Il ne s’agit pas d’un « plan de rigueur » mais bien d’un « plan de revalorisation » pour mieux rémunérer les fonctionnaires. Pour Christian Martin, secrétaire national du PS à la Fonction publique, « c’est la fin des garanties collectives attachées au contrat de travail et le démantèlement progressif du statut de la fonction publique, lequel protège par l’indépendance et la neutralité les usagers et les citoyens et non pas les fonctionnaires. »
Franchises
« Nous parlons d’assurance maladie… Y a-t-il une seule assurance sans franchise ? » (Convention santé de l’UMP, 27 juin 2006)
Faire payer les malades pour d’autres malades, c’est la conception sarkozyste de la politique de santé. Entrées en vigueur dès janvier 2008, les franchises médicales constituent un nouvel impôt pour les Français. Cette taxe est de 50 centimes d’euros sur les boîtes de médicaments, 50 centimes sur les actes paramédicaux et de 2 euros pour les transports sanitaires. LE chef de l’État et son équipe espèrent que cette mesure profondément inégalitaire rapportera 850 millions. Une somme qui devrait être consacrée au plan Alzheimer et à la lutte contre le cancer. Mais ce dispositif a surtout pour conséquence immédiate de creuser un peu plus les inégalités d’accès aux soins. Pour les plus personnes les plus modestes, ce sont des frais supplémentaires auxquels ils ne peuvent parfois pas faire face. Tant et si bien font l’impasse sur les soins comme le révélait une récente étude de l’Irdes. Sans compter que les franchises viennent s’ajouter aux déremboursements et aux forfaits. Sans scrupules, la droite se livre à un démantèlement progressif du système de protection sociale.
La guerre aux chômeurs
« Je souhaite qu’un chômeur ne puisse pas refuser plus de deux offres d’emploi successives. » Sur le plateau de l’émission “J’ai une question à vous poser”, TF1, 4 février 2007
Près de 90% des 3,74 millions d’offres d’emplois déposées en 2007 ont trouvé preneur. Deux sur trois portaient sur un poste temporaire ou saisonnier. Pourtant, le gouvernement veut continuer à faire pression pour forcer les chômeurs à accepter des offres, même si celles-ci ne correspondent pas ou peu au profil du demandeur d’emploi. Le Président a développé, pour la première fois jeudi 24 avril, les modalités de la réforme qui sera probablement votée avant la fin de l’année : « Au bout de trois mois, on serait obligé d’accepter un emploi qui représente 95% de son salaire, au bout de six mois, on serait obligé d’accepter un emploi à moins d’une heure de transport en commun de l’endroit ».
20:15 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : sakosy
02/05/2008
QUELQUES SENTIERS
23:16 Publié dans Ballade | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : randos
01/05/2008
, 1er mai 2008
Les manifestations syndicales de la fête du Travail, jeudi, vont marquer le coup d'envoi d'un mois de mai agité dans la rue, notamment le 15 mai avec les fonctionnaires et les lycéens et le 22 mai contre les projets gouvernementaux de réforme des retraites.
Quarante ans après, les syndicats fêteront aussi mai 1968 sur le pavé, alors que la fête du Travail, qui aura cette année pour thèmes centraux le pouvoir d'achat, les retraites et les sans-papiers, constitue l'exorde d'un mois de revendications.
Après des appels à la grève dans l'Education (FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT, Ferc-CGT et Sud-Education) et parmi les fonctionnaires (CGT, FSU, Solidaires, Unsa, CFTC, FO, CFDT) pour le 15 mai, les cinq confédérations (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC) ont convenu mardi d'une journée nationale d'action et de manifestations la semaine suivante «pour la défense de la retraite solidaire».
L'Unsa, Solidaires (Sud) et la FSU ont annoncé mercredi qu'ils se joignaient au mouvement.
Dans de nombreuses villes de France, plusieurs syndicats afficheront dès jeudi leur unité derrière une banderole sur «les salaires, le pouvoir d'achat, l'emploi, les retraites et la paix» : à Paris, comme à Marseille, Lille, Tours, Strasbourg, Toulouse ou Bordeaux, CFDT, CGT, FSU, Unsa, Solidaires feront cortège commun.
Les sans-papiers en tête
Dans la lignée du mouvement qu'elle a initié il y a quinze jours en Ile-de-France, la CGT mettra en tête de son carré parisien des salariés sans-papiers. «Qui mieux que les travailleurs sans-papiers de France pour illustrer La fête du Travail et de la solidarité internationale ?», souligne Francine Blanche, secrétaire confédérale CGT, estimant qu'«ils ont conquis leur place dans le salariat français».
11:31 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : société