10/02/2008
SUR LES CHEMINS DE CANEJAN
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05/02/2008
RANDOS ET BALADES
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02/02/2008
BANLIEUES: QUOI DE NEUF? RIEN
On pourrait se moquer. Ironiser sur l’attelage baroque que forment mesdames Boutin et Amara. Railler leurs déclarations contradictoires. On n’a même plus envie… Elles nous présentent le énième plan pour les quartiers, mais chacun devine qu’il s’agit surtout énième plan de com. Le plan «anti-glandouille s’est transformé en «plan espoir». Qu’est- c’est un «plan espoir» ? C’est comme Marshall», mais sans les moyens…
Le sentiment laissé est celui d’un bricolage qui ne tient pas compte de la dimension du problème. À quoi sommes-nous confrontés sur l’ensemble du territoire national ? À une uniformisation sociale progressive des centres-villes que n’occupent plus que les gagnants – petits et grands – de la mondialisation ; à l’opposé on assiste à la paupérisation et à la relégation des quartiers d’habitat social ; enfin on observe le déplacement des classes moyennes vers les zones pavillonnaires périurbaines parce qu’elles n’ont plus les moyens d’occuper les centres historiques et qu’elles fuient la proximité des cités.
Là où, au siècle dernier, il suffisait d’un étage pour passer du bourgeois à sa domesticité, il y a désormais la distance de la ville à sa banlieue. La mixité sociale est un combat de chaque instant que connaissent trop bien les maires des villes périphériques qui cherchent à maintenir coûte que coûte leurs classes moyennes tentées par l’exil. Le mouvement à l’oeuvre est terrible. Les grands ensembles qui devaient loger tout le salariat sont désertés par celles et ceux qui le peuvent. A contrario, les habitants qui restent sont ceux qui n’ont d’autre choix. Les populations d’origine étrangère se concentrent dans ces quartiers. C’est ici que s’arrête souvent tout rêve de promotion. Parce que la promesse républicaine n’y est pas tenue, c’est là que le basculement dans la délinquance est le plus important. Lorsque l’image de la cité se dégrade, la moralité de ses occupants est mise en cause, c’est alors que la tentation du repli communautaire est la plus forte. Lorsque le quartier perd sa réputation et s’isole, les trafics peuvent croître dans la tranquillité et se nourrir de la complicité de jeunes désorientés. C’est à ce moment que s’évadent les derniers cadres…
Face à une telle lame de fond, ce n’est pas d’un plan dont ont besoin les banlieues, mais d’une politique. Pas de gadgets, mais de mesures coordonnées. Désenclavement par les transports, développement économique, présence des services publics, priorité à l’éducation… et évidemment réorganisation des espaces avec l’objectif de mixité sociale,ce qui suppose une vraie volonté au ministère du Logement. Et c’est pour cela que la rivalité entre Fadela Amara et Christine Boutin, loin de faire sourire, attriste et inquiète tant elle augure mal d’une cohérence gouvernementale indispensable pour relever le défi des villes et des banlieues.
Thomas Colognac
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31/01/2008
BABEL
Après 'Amours chiennes', Alejandro González Inárritu a présenté à Cannes son dernier long métrage, 'Babel', sélectionné en compétition officielle pour la 59e édition. A l'affiche : Brad Pitt, Cate Blanchett ou encore Gael Garcia Bernal.
Avec son nouveau long métrage ‘Babel’, inspiré de la célèbre tour biblique, Alejandro Gonzales Iñarritu se réapproprie le mythe pour nous en délivrer une réflexion d’une formidable intelligence sur les barrières qui divisent l’humanité et sur notre incapacité à nous comprendre les uns les autres. Un couple de touristes américains au bord de la rupture, deux jeunes Marocains impliqués dans un homicide involontaire, une nourrice mexicaine qui voyage illégalement avec deux enfants américains, et une ado japonaise sourde et muette dont le père est recherché par la police. Sur trois continents différents, Iñarritu confronte tous ces personnages à différentes cultures, différentes langues. Dans un monde, dans un désert ou au coeur de la grouillante ville de Tokyo, Alejandro les contraint à faire face à un profond sentiment de solitude, physique mais aussi intérieure, la plus terrible
14:38 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (1)
29/01/2008
UN LONG SILENCE POUR LES ENFERMES
Il y a toujours quelque chose d'impressionnant dans les manifestations silencieuses. L'expression forte d'une gravité, d'une solennité. Il y eut ainsi les "folles", ces mères qui arpentaient la place de Mai à Buenos Aires pour réclamer des nouvelles des "disparus" du temps de la dictature militaire argentine ; ou encore les moines bouddhistes de Birmanie qui, par dizaines de milliers, manifestèrent à l'automne 2007 contre la junte militaire birmane. En France, le dernier mardi de chaque mois, de 18 h 30 à 19 h 30, place du Capitole, à Toulouse, quatorze moines franciscains forment un "cercle de silence" pour protester contre les conditions de vie des immigrés sans papiers au centre de rétention de Cornebarrieu. "Il faut avoir tué père et mère pour être envoyé dans un endroit pareil", confiait il y a quelques jours au Monde Frère Alain. Aggravée par le durcissement de la politique d'expulsion du ministère de l'immigration et de l'identité nationale, cette situation a incité ces religieux à mettre en place sur leur site (www.franciscainstoulouse.fr), des liens vers des associations comme la Cimade ou le Réseau éducation sans frontières (RESF).
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27/01/2008
AUJOURD'HUI
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26/01/2008
LA LOI DATI
La création prévue par le gouvernement, de centre de rétention pour les criminels jugé dangereux à leur sortie de prison, dans le cadre du projet de loi sur la rétention de sureté, provoque l'indignation de l'observatoire international des prisons
L'Observatoire international des prisons (OIP) juge dangereux la création prévue par le gouvernement de centres fermés pour retenir les criminels jugés encore dangereux à leur sortie de prison, apprend-on vendredi 25 janvier. Dans une tribune signée de son porte-parole, Patrick Marest, publiée par le quotidien Libération, "L'OIP appelle les plus hautes autorités morales, scientifiques, juridiques, religieuses et politiques à interpeller le chef de l'Etat sur cette rupture éthique et philosophique inacceptable".
Rétroactivité de la loi pénale
Patrick Marest estime que le projet de loi sur la rétention de sûreté, adopté le 8 janvier à l'Assemblée nationale et qui sera débattu à partir de mercredi au Sénat, relève d'"une logique d'élimination" des auteurs de crimes les plus graves qui seraient retenus "pour une durée potentiellement infinie (...) non pas en vertu d'un jugement sanctionnant une nouvelle infraction mais parce qu'ils auront été considérés dangereux". De nombreuses associations, dont L'OIP, des syndicats et partis de gauche (le PS, le PCF et les Verts), sont opposés au projet de loi Dati de rétention de sureté et signataires d'une pétition accessible sur le site www.contrelaretentiondesurete.fr.
Cette semaine, la commission des Lois du Sénat est revenue sur la rétroactivité totale du projet de loi en rejetant un amendement du gouvernement voté auparavant par l'Assemblée nationale, qui rendait possible le maintien en rétention de sûreté des criminels récidivistes condamnés avant la promulgation de la loi.
(Robert Badinter, La prison après la peine,
le Monde du 27/11/2007)
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24/01/2008
ETRANGES ETRANGERS
Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel
hommes des pays loin
cobayes des colonies
Doux petits musiciens
soleils adolescents de la porte d’Italie
Boumians de la porte de Saint-Ouen
Apatrides d’Aubervilliers
brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris
ébouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied
au beau milieu des rues
Tunisiens de Grenelle
embauchés débauchés
manœuvres désœuvrés
Polacks du Marais du Temple des Rosiers
Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone
pêcheurs des Baléares ou bien du Finisterre
rescapés de Franco
et déportés de France et de Navarre
pour avoir défendu en souvenir de la vôtre
la liberté des autres
Esclaves noirs de Fréjus
tiraillés et parqués
au bord d’une petite mer
où peu vous vous baignez
Esclaves noirs de Fréjus
qui évoquez chaque soir
dans les locaux disciplinaires
avec une vieille boîte à cigares
et quelques bouts de fil de fer
tous les échos de vos villages
tous les oiseaux de vos forêts
et ne venez dans la capitale
que pour fêter au pas cadencé
la prise de la Bastille le quatorze juillet
Enfants du Sénégal
dépatriés expatriés et naturalisés
Enfants indochinois
jongleurs aux innocents couteaux
qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés
de jolis dragons d’or faits de papier plié
Enfants trop tôt grandis et si vite en allés
qui dormez aujourd’hui de retour au pays
le visage dans la terre
et des bombes incendiaires labourant vos rizières
On vous a renvoyé
la monnaie de vos papiers dorés
on vous a retourné
vos petits couteaux dans le dos
Étranges étrangers
Vous êtes de la ville
vous êtes de sa vie
même si mal en vivez
même si vous en mourez.
Jacques PRÉVERT
«Jacques Prévert ne se considérait pas comme un poète. Il n'a jamais eu, disait-il, une carte de visite avec la mention "poète". Si l'on cherchait à en savoir davantage, il avait coutume de répondre : "La poésie est partout comme Dieu est nulle part. La poésie, c'est un des plus vrais, des plus utiles surnoms de la vie." Dans cet esprit, il écrivit "Étranges étrangers" au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, époque tourmentée où la France dévastée recourait largement à une main-d'oeuvre étrangère - après avoir utilisé les "cobayes des colonies" comme chair à canon - et où une vague xénophobe déferlait sur le pays.»
Hugues Bachelot.
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MOBILISATION POUR LES SANS- PAPIERS
Lyon, Paris, Orléans, Rennes... Des milliers de personnes ont défilé samedi contre les centres de rétention pour les étrangers en instance d'expulsion. Les manifestants ont dénoncé un projet de directive européenne qui prévoit de fixer à 18 mois la durée maximale de rétention. Le durcissement de la politique contre l'immigration illégale est aussi vertement critiqué.
La mobilisation contre les centres de rétention prend de l'ampleur en France. Samedi, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les principales villes pour dénoncer ces structures d'enfermement pour les étrangers sans papiers en instance d'expulsion. A Paris, le cortège est parti de la Cité de l'immigration, à la Porte Dorée, pour rejoindre le centre de Vincennes, où seraient actuellement enfermés près de 280 personnes. Olivier Besancenot, Arlette Laguiller, mais aussi Charles Berling, étaient présents parmi les manifestants.
Les protestations se multiplient alors qu'un projet de directive européenne prévoit de porter à 18 mois la durée maximale de rétention dans ce genre de centre. En France, ce délai est aujourd'hui de 32 jours. Dans certains pays européens, aucune limite n'est fixée. "Au-delà de notre opposition au projet de directive européenne, nous demandons la fermeture pure et simple de ces lieux d'emprisonnement", a enchéri Jean-Pierre Perrin, un des porte-parole de RESF (Réseau Education sans-frontières).
La tension croît, alors que le gouvernement s'est fixé des objectifs chiffrés. Si Brice Hortefeux, le ministre de l'Immigration, n'a pas atteint les 25 000 expulsions visées en 2007, le préfet du Loiret a pour sa part annoncé qu'il avait dépassé ses objectifs avec 120 reconduites à la frontière l'année passée. Les associations d'aide aux sans-papiers dénoncent une pression accrue sur les étrangers, avec une traque permanente. En fin d'après midi, l'UMP a défendu sa politique et s'en est pris à l'opposition. "La gauche n'a pas renoncé à instrumentaliser l'immigration à la veille des élections municipales", a dit Yves Jego, porte-parole du parti majoritaire.
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22/01/2008
CODE DU TRAVAIL:DEMOLITION EN COURS
Durée légale remise en cause, droit de grève mis à mal, recodification des lois : le droit du travail est assiégé de toute part. Rien n’arrête le gouvernement dans sa volonté de libéraliser le marché du travail à outrance… quitte à accumuler les contradictions.
C’est au pas de charge, avec l’obsession de mettre fin à la forme actuelle du droit du travail, que Nicolas Sarkozy et François Fillon s’appliquent à respecter à la lettre les doléances du Medef. Dès le mois de juillet 2007, dans une note de cadrage envoyée aux syndicats, le Premier ministre n’y allait pas par quatre chemins : « Il faut fluidifier le marché du travail » et faire évoluer « le CDI fréquemment considéré comme un frein à l’embauche ». Le ton était donné… À l’occasion de sa conférence de presse du 8 janvier, Nicolas Sarkozy avait enfoui en moins de cinq secondes un acquis social majeur des dix dernières années : « Oui, 2008 doit marquer la fin des 35 heures. » Pas un mot de plus, jusqu’au lendemain, où le Président, s’apercevant un peu tard des conséquences de sa déclaration, dut la démentir. Pas de quoi cependant rassurer Michel Sapin, secrétaire national du PS à l’économie et à la fiscalité : « Il y a là un véritable imbroglio irresponsable de la part du pouvoir actuel qui envoie des signaux contradictoires aux acteurs économiques, aux entreprises françaises qui aimeraient savoir de quoi sera fait l’avenir du temps de travail. » Il est vrai qu’entre le fameux « travailler plus pour gagner plus » qui fait la part belle aux heures supplémentaires, et la diminution, voire la suppression, de ces mêmes heures supplémentaires, induite par l’augmentation de la durée légale du temps de travail, il y a un monde.
Flottement
« Dans un premier temps, on peut penser à une erreur de la part du Président, mais j’ai bien peur que ce flottement soit tout à fait réfléchi. Il y a de fortes chances pour qu’il ne touche pas à loi mais qu’il la vide de tout son sens » analyse Alain Vidalies,secrétaire national du PS aux entreprises. Comme ce fut le cas chez Continental , l’État pourrait permettre à chaque entreprise de « négocier » son propre horaire légal dans la limite des 48 heures autorisées par l’Union européenne. Le mot « négociation » étant bien sûr galvaudé,car comment croire à un rapport de force équitable quand une entreprise propose soit l’augmentation du temps de travail sans contrepartie, soit la délocalisation vers des pays à la main-d’oeuvre bon marché ? Un manque à gagner sur le salaire est toujours plus souhaitable qu’un chômage certain. Mais lorsqu’un concurrent aura utilisé cette ficelle pour abaisser le coût de sa main-d’oeuvre, l’entreprise voisine se verra également dans l’obligation de succomber à ce chantage, sous peine de voir sa compétitivité remise en question.« Le gouvernement réussira ainsi à ce que la législation sociale s’effondre comme un château de carte », déplore Alain Vidalies.
Grignotage
Pour autant, les charges répétées du gouvernement contre le code du travail ne se limitent pas aux 35 heures. Plus vicieuse encore, la recodification du code du travail a permis de grignoter les droits des travailleurs. Cette formalité habituelle dans la vie législative, qui permet d’uniformiser les textes tout en évitant les redondances provoquées par la superposition anarchique de nouvelles lois, a été cette fois-ci l’occasion de graves entailles dans les acquis sociaux. « Le gouvernement a fait le choix de bouleverser la structure du code du travail en déplaçant plus de 500 articles de la partie législative vers la partie réglementaire, s’ouvrant ainsi la voie à des modifications ultérieures par décret, sans passer devant le Parlement », dénonce le secrétaire national aux entreprises. L’universalité du code du travail est aussi remise en cause : « En sortant plusieurs catégories de métiers du code du travail, comme les pêcheurs ou les assistantes familiales, le gouvernement met fin au principe du texte unique de référence pour tous les salariés. » L’atomisation de la relation entre les salariés et la loi prend tout son sens. Diviser pour mieux régner, exhortait Machiavel…
Menace
Autre cheval de bataille du gouvernement, la limitation du droit de grève. Applicable dans les transports depuis le 1er janvier, le service minimum « change beaucoup sur le principe du respect du droit de grève mais très peu sur la réalité de la continuité du service des transports », explique Michel Sapin. « Les syndicats ont raison d’être inquiets car on limite le droit de grève. Mais les usagers devraient l’être aussi parce que le service minimum ne leur apportera rien en cas de conflit majeur. » S’il y a 80 % de grévistes, il n’y aura aucun service minimum. « Le gouvernement ne veut pas l’expliquer comme ça, mais les usagers se trouveront devant le fait accompli à la première grosse mobilisation ! Et puis il faut revenir sur les clichés : l’année 2007 a été, si l’on excepte la mobilisation contre les régimes spéciaux, l’année où il y a eu le plus faible nombre de jours de grève dans les transports depuis 30 ans, notamment grâce à un dialogue social constructif à la SNCF et à la RATP. La discussion fonctionne toujours mieux que la menace », rappelle Alain Vidalies. En fait, pour assurer un véritable service minimum, il faudrait interdire le droit de grève, et, pour cela, modifier la Constitution, ce à quoi le gouvernement ne souhaite pas se risquer. Pas encore.
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