10/05/2012
Un poète...
La Parole en archipel, 1962. René Char
L’ETERNEL PRINTEMPS DE GLORIA URIBE
Mon rêve en poésie
Serait de donner a entendre
Le violoncelle de William Turner
L’orgue de barbarie du Douanier Rousseau
Le saxophone soprano de Vincent Van Gogh
Et harpe éolienne de Gloria Uribe
Aventures de la couleur
Expéditions secrètes
Lagunes diaphanes
Et vertigineux à-pics
Son blanc sonne comme un silence
Son jaune vole tel un phénix
Son rouge est un « Amérindien dans sa réserve »*
Son bleu précolombien apprivoise l’azur de mes rêves
Son poème pictural
Me donne à voir le pays de l’éternel printemps
Sans me brûler aux broussailles du songe démiurge
Mon ode pour les toiles de Gloria Uribe
Sera brève
C'est des mains qu'elle crée
Et des yeux que je rêve !
*Léo Ferré
E.Fabre-Maigné, 2-IV-1996
Gloria Uribe est une artiste peintre colombienne née à Bogota , et qui vit à Paris
"Il faut vouloir rêver pour entrer dans ce monde de Gloria Uribe qui est une marelle de l’imaginaire. Un nouveau monde, encore intact., aux couleurs éclatantes et vives.
Dans ces jardins d’Éden tout est attente et espérance. Liberté et tendresse hors du temps. Tout est douceur et beauté.
Accepter de passer de l’autre côté du miroir de ses tableaux et alors on voit un monde d’onirisme poétique s’étaler frémissant, comme au premier jour de la rosée du monde.
C’est bien sûr un monde d’enfance, un monde d’innocence et d’attente. Des poèmes d’enfant griffonnés sur la margelle des jours.
Ses tableaux sont là immobiles sous le vent, nous passons, et notre imaginaire est soudain plus fort et léger en nous. Une vague de beauté vient de passer.
Un espace s’est ouvert et nous attendons la venue du silence.
Nous sommes au point du jour.
...Je bois cette heure comme l’eau, je me réfugie dans le séjour lorsque l'aube se mélange avec la rosée...
et je suis libre, je me sens enfin, définitivement
comme le temps dans le temps, et la lumière dans la lumière
et toutes les choses qui sont au centre, le cœur de
la réalité qui coule comme des larmes.
(Linguagem, 1951. Ledo Ivo)
Gil Pressnitzer extraits Esprits Nomades
14:56 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, esprits nomades
07/05/2012
Voilà, c'est fait...
De Tulle à l'Elysée....
La belle victoire de François Hollande , 51, 62% , trente et un an après celle de François Mitterrand.
Hier soir, comme à la Bastille, au Capitole....place de la Victoire, une immense joie !
"Le changement commence maintenant" mais maintenant , commence aussi la bataille des législatives !
Petite info , Alain Juppé renonce aux Legislatives à Bordeaux ou Hollande est arrivé en tête avec 59,41% des voix.
ET, le com de Louis-Paul ce matin
"Le travail ne fait que commencer et il sera rude, dès demain. Mais aujourd’hui, soyez heureux et vivez pleinement ce joli mois de mai." (Edito de Libé)
En Grèce , Législatives , Fanny a peut-être quelque chose à nous dire...
14:13 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : 6 mai 2012, hollande président
04/05/2012
Progamme contre bilan ....
A force de vouloir prendre en défaut le candidat du Parti socialiste sur les chiffres, de lui faire un mauvais procès en compétence, le président sortant a laissé le débat de mercredi 2 mai se concentrer sur le taux de chômage et la situation des finances publiques.
Quoi qu’on en dise, quelque soit la série statistique que l’on utilise, ce bilan n’est pas bon. Le chômage s’est envolé (un million de nouveaux inscrits à Pôle emploi), la dette publique a explosé (+508 milliards d’euros) et les prélèvements obligatoires – les impôts - aussi (la France est le deuxième pays où ils sont le plus élevés derrière le Danemark (et non la Suède comme l’a dit le président).
Nicolas Sarkozy est convaincu que cela aurait été pire s’il n’avait pas été au pouvoir. Mais est-ce si sûr ? Comme le démontrer ? De toute façon, cela n’intéresse personne. C’est derrière nous et personne n’arrivera à rien prouver en refaisant l’histoire.
Nicolas Sarkozy a rompu le "pacte du silence"
François Hollande l’a même piégé sur ce qu’il pensait être son point fort : la gestion de la crise européenne. En l’accusant de ne pas avoir réussi à obtenir de concession de l’Allemagne, il a fait rompre à Nicolas Sarkozy le "pacte de silence" conclu avec la chancelière allemande Angela Merkel et le chef du gouvernement italien Mario Monti.
Les trois dirigeants avait promis de ne rien demander à la BCE, de se montrer très respectueux de son indépendance, ce qui laissait à son président Mario Draghi les mains libres pour les aider.
L’opinion publique allemande est en effet très sourcilleuse sur l’indépendance de la Banque centrale, dont le premier rôle doit être de défendre la stabilité des prix, et non la croissance ou la charge d’intérêt des Etats.
Pas de folie dépensière
Deuxième erreur de Nicolas Sarkozy, il a voulu démontrer la "folie dépensière" socialiste. Pourtant là n’est pas la plus grande faille du programme de François Hollande.
Difficile de condamner le petit aménagement de la réforme sur les retraites – par ailleurs financé par une hausse de cotisations - sans attaquer les gens qui ont commencé à travailler jeune et ont travaillé longtemps.
Difficile de critiquer la hausse de l’Allocation de rentrée scolaire qui représente certes une dépense mais de 400 millions d’euros, pas une folie. Reste les contrats de génération et les 60.000 profs, mais ils ont permis à François Hollande de se battre sur le cœur de son programme : la jeunesse.
La maîtrise des dépenses
Le président sortant aurait mieux fait de porter le fer là où le programme du candidat socialiste touche ses limites : dans la maitrise de la dépense. Dans son programme, François Hollande s’est bien gardé de détailler la manière dont il allait réussir à réduire le train de vie de l’Etat, des collectivités locales et les frais de la Sécurité sociale pour ramener à l’équilibre les déficits publics.
C’est pourtant bien sa priorité. Il limite dans son programme la progression des dépenses publiques à 1,1%. Personne n’a la moindre idée de la manière dont il va s’y prendre, ni même de quel ministre va se coller à cette rude tache.
Généralement, les socialistes répondent qu’ils y arriveront par un "nouvel acte de décentralisation" qui permettra de supprimer les doublons de postes et de structures entre l’Etat et les collectivités. Mais jusqu’à présent, cette décentralisation a plutôt contribué à gonfler la dépense. Alors ?
La difficulté pour Nicolas Sarkozy, c’est qu’il promet une potion encore plus amère (0,4% seulement de croissance des dépenses). Et que lui même s’est bien gardé de rentrer dans les détails. Il a donc préféré éviter ce terrain douloureux.
François Hollande, un programme réfléchi
Enfin qu’a-t-on appris hier soir du programme et des projets de Nicolas Sarkozy ? Peu de choses, peu de nouveau. Après avoir reconnu que notre premier concurrent était l’Allemagne, comment pousser un protectionnisme européen ? Coincé sur l’efficacité de la TVA anti-délocalisation, qui n’est pas concentrée sur l’industrie, et sur le calendrier tardif et bâclé de la mesure - en extrême fin de quinquennat - , difficile de pousser l’avantage.
Ce que le débat a finalement montré, c’est que même s’il a des limites, François Hollande avait un programme réfléchi. Il l’a présenté tôt dans la campagne et s’y est tenu assez strictement en n’ajoutant que quelques éléments comme la surtranche de 75% d’impôt pour les revenus au-delà d'1 million d’euros ou la promesse de coup de pouce au smic (assez imprécise et conditionnée à la croissance).
Le programme de Nicolas Sarkozy peu préparé
Nicolas Sarkozy, lui, n’en avait pas vraiment. Il n’a pas voulu trop y travailler, estimant que ses connaissances et son expérience de président sortant lui permettraient d’écrire quasi-seul sa feuille de route et lui serviraient de viatique.
Il n’a d’ailleurs pas fait travailler d’économiste et assez peu ses ministres ou ses parlementaires experts en économie et finances publiques. Il aurait d’ailleurs peut-être eu du mal, car en 2008, après les avoir mis à contribution, il n’a pas suivi leurs conseils et a imposé le "choc fiscal" de TEPA, que tous, du rapporteur de la Commission des finances à l’Assemblée, Gilles Carrez, au sénateur ex-ministre Alain Lambert, en passant par Xavier Musca, alors directeur du Trésor ou l’économiste Jean-Luc Tavernier, devenu patron de l’Insee, lui déconseillaient.
Aujourd’hui, rappelle Gilles Carrez, il n’en reste plus que les heures supplémentaires défiscalisées et le RSA. Tout le reste (RSA, déduction des intérêts d’emprunts…) a été revu. Cette loi TEPA risque de coûter très cher à Nicolas Sarkozy.
Conclusion : mieux vaut un programme imparfait, prudent, comprenant des défauts, mais réfléchi, travaillé, assumé, défendu avec constance, qu’une absence de programme, une ligne pas assez tracée et, au final, une promesse de sérieux qui ne s’appuie que sur un bilan forcément mauvais après une pareille crise dans un pays qui n’a pas le tissu industriel de l’Allemagne.
Par Sophie Fay
Nouvel Observateur.fr
09:53 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : 6 mai 2012, aucune hesitation...
02/05/2012
Une rando
Sur les sentiers de Val D'Isère.....
Eté 2009
11:58 Publié dans randonnees | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : sur des sentiers....val d'isère
01/05/2012
Flora Tristan et les femmes de son temps
Flora Tristan « L’Union Ouvrière »
Comment résumer en quelques lignes la vie "ardente et trépidante" d'une femme qui a lutté jusqu'à l'épuisement pour établir une justice sociale dans la première moitié du XIX° siècle ?
Le titre de son premier ouvrage en 1836 : "Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères" suffit à démontrer la modernité du combat de celle qui fut aussi une grande voyageuse. Ses pétitions adressées aux députés pour obtenir l'abolition de la peine de mort, attendront un siècle et demi pour aboutir en France. La mesure, en revanche n'est toujours pas appliquée dans le nouveau monde.
Le code Napoléon avait réduit la femme à l'état d'infériorité et d'assujettissement. Flora s'engagea avec "ses soeurs" saint-simoniennes dans le combat pour le rétablissement du divorce et le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes.
Véritable créatrice du syndicalisme, elle fonda "L'Union Ouvrière » avec un but très clair : organiser les travailleurs, exiger le droit au travail, veiller à l'éducation des enfants et verser une pension aux ouvriers agés.
Avec elle il faut citer et remettre en mémoire celles qui furent les pionnières du mouvement féministe et qui luttèrent parfois jusqu'à la mort pour voire la réalisation de leur combat.
A "La Tribune des femmes" premier journal féminin militant, au 27 rue Laffitte en 1832 on pouvait rencontrer aux réunions du jeudi, Claire Demar et Marie-Reine Guindorf qui ont connu une fin tragique, Suzanne Voilquin "Fille du Peuple", Jeanne Deroin, Claire Bazard, Désirée Véret (Desirée Gay) et Eugénie Niboyet qui organisa à Lyon en 1832 la première organisation féminine "Pour la Paix dans le monde"
Les principaux journaux dirigés en majorité par des ouvrières s'intitulaient :
La Femme Libre, La Femme Nouvelle, L'Apostolat des Femmes, La Tribune des Femmes, La Voix des Femmes.
Flora Tristan est morte d'épuisement à Bordeaux, seule ville en France qui l'honore chaque année le 14 novembre jour de sa mort, La maison du Pérou et L'institut d'Histoire sociale d'Aquitaine organisent une manifestation commune au cimetière de la Chartreuse.
Aux sources de cet article :
Dominique Desanti, qui fut la première à avoir écrit une biographie de Flora et Evelyne Bloch-Dano la dernière en date avec "La femme messie". Evelyne à également produit une superbe biographie de « Madame Zola ».
publié par Bernard Vassor ( le 8 mars 2011 )
Pour ce 1er mai , un dépot de gerbe sur la tombe de Flora Tristan
Une colonne brisée au cimetière de Bordeaux fut érigée en 1848. Sur le piédestal, on peut lire : " A la mémoire de Madame Flora Tristan, auteur de l'Union Ouvrière, Les Travailleurs reconnaissants, Liberté, égalité, Fraternité, Solidarité "
Elle est la grand- mère maternelle du peintre Paul Gauguin
11:22 Publié dans 1er mai | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : flora tristan
Je vous offre trois brins de muguet...
"Le premier Mai c'est pas gai,
Je trime a dit le muguet,
Dix fois plus que d'habitude,
Regrettable servitude.
Muguet, sois pas chicaneur,
Car tu donnes du bonheur,
Pas cher à tout un chacun.
Brin d' muguet, tu es quelqu'un."
Le discours des fleurs , brassens
06:15 Publié dans 1er mai | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : 1er mai
30/04/2012
Melancholia , Victor Hugo
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
O servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
O Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !
Victor Hugo, Les Contemplations, Livre III
"Pour les Français, le XIXe c’est lui. Et pour le monde, la France c’est le romancier des Misérables, le pourfendeur de la tyrannie, de la peine de mort, de toutes les oppressions. “Je n’ai qu’une patrie, disait Hugo, la lumière.”Le 1er juin 1885, un peuple immense se presse aux funérailles de l’homme qui si longtemps lui a prêté sa voix. Et cette voix peut tout dire avec feu : l’amour et la haine, la vengeance et le pardon, la colère et la pitié, la tristesse et l’espoir, le réel et l’imaginaire, le plein soleil et la bouche d’ombre. Du rocher de Guernesey ou de la tribune des assemblées, la voix de Victor Hugo résonne puissante pour dénoncer les hontes, comme celle de l’exploitation des enfants.
Posté par Arion le 8/10/2009 (LIRE)
14:44 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : victor hugo, melancholia
29/04/2012
Il y a du soleil sur la France...
C'était nos années 70...
Au revoir monsieur Charden
13:13 Publié dans TRISTESSE | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : le chanteur eric charden est décédé ce dimanche
28/04/2012
Sur les pas de Marcel Pagnol....
"Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers. "
"Ce n'est donc pas une montagne, mais ce n'est plus une colline : c'est Garlaban, où les guetteurs de Marius, quand ils virent, au fond de la nuit, briller un feu sur Sainte-Victoire, allumèrent un bûcher de broussailles : cet oiseau rouge, dans la nuit de juin, vola de colline en colline, et se posant enfin sur la roche du Capitole, apprit à Rome que ses légions des Gaules venaient d'égorger, dans la plaine d'Aix, les cent mille barbares de Teutobochus."
Ainsi commence l'autobiographie de Marcel Pagnol.....
En partant D'Aubagne , nous avons fait la balade dans la garrigue de son enfance...
Chemins étroits et pierreux...
Printemps 2009
Retour sur Aubagne
J'avais adoré
Reste à faire la balade....
22:56 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : le sentier de marcel pagnol
27/04/2012
Nuit et brouillard
14:18 Publié dans chansons | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : nuit et brouillard, jean ferrat