18/02/2013
André verdet
par Jacques Prévert
"Cest à
Saint-Paul de
Venee que j'ai connu
André
Verdet c'était un jour de fête
et
Dieu sait si les fêtes sont belles dans le
Midi
"André
Verdet et il n'est pas le seul écrit des poèmes de vive voix
de la main à la main de gaieté de cœur et parce que ça lui fait plaisir
et il se promène dans ses poèmes à la recherche de ce qu'il aime
et quand il trouve ce qu'il aime il dit bonjour et il salue
oui il salue ceux qu'il rencontre quand ils en valent la peine
ou le plaisir
ou la joie
et il salue le soleil des autres quand les autres ont un soleil
il salue le jour qui se lève ou qui se couche
il salue la porte qui s'ouvre la lumière qui s'allume le
feu qui s'éteint le taureau qui s'élance dans l'arène la mer qui se démonte qui se retire qui se calme il salue aussi la rivière qui se jette dans la mer l'enfant qui
s'éveille en riant la couturière qui se pique au doigt et qui porte à ses
lèvres la petite goutte de sang le lézard qui se chauffe au soleil sur le mur qui se
lézarde lui aussi au soleil l'homme libre qui s'enfuit qui se cache et qui se
défend l'eau qui court la nuit qui tombe les amoureux qui se caressent dans l'ombre qui se dévorent des yeux l'orage qui se prépare la femme qui se fait belle l'homme pauvre qui
se fait vieux et le vieillard qui se souvient d'avoir été heureux et la fille qui se déshabille devant le garçon qui lui plaît et dans la chambre leur désir qui
brille et qui brûle comme un incendie de forêt il n'est pas difficile
André
Verdet
A tous les coins de rue il rencontre les merveilles du
monde et il leur dit bonjour il dit bonjour à ceux qui aiment le monde mais les autres il ne leur dit pas bonjour absolument pas....."un extrait , source POEMES
Verdet, Picasso Eluard
De très beaux poèmes, merci Louis- Paul
Quelques photos , un printemps à Saint- Paul de Vence, belles balades dans les ruelles....
14:27 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : un poète, andré verdet
" Va ton chemin sans plus t'inquièter !"
Hier, balade...
Va ton chemin...
La route est droite
Et tu n'a qu'à monter.......Paul Verlaine
09:37 Publié dans Ballade | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : balade, fevrier 2013
15/02/2013
Un poème
Amoureuse
C’est le matin
tu es parti
L’amour est venu
tu es absent
que peut-on faire
la couleur des murs ne va pas aux rideaux
et celle du tapis ni aux uns ni aux autres
Aujourd’hui c’est l’anniversaire de la naissance de duc Ellington
à la Maison Blanche aussi il y une fête, disait la radio
Dieu merci, les Chapeaux blancs n’ont pas mangé le Duc
Dieu merci, quand tu n’es pas là vient la solitude
Dieu merci c’est l’automne
le marchand ambulant chante la primeur de grenade la grenade
aussi voudrais-je boire un verre de vin à la santé du Duc
et me mets à pleurer
tout le monde se ressemble dans cette contrée
qu’importe
si l’on y boit le matin ou le soir
Un poème de la poétesse Tahereh, "figure majeure du Bahaïsme,première Iranienne à avoir retiré son voile, en 1845, devant une assemblée d'hommes. Une contemporaine de George Sand.
Sur le chemin de la libération, elle se débarrassa, comme de vieux haillons, de son mari, de ses enfants, de son foulard et de sa vie.
Elle fut étranglée, à Téhéran,dans une petite chambre de la maison du chef de la police."
Ces quelques lignes sont dans les premières pages du très beau roman de Nahal Tajadod, "Elle joue" bouleversant
Deux femmes se parlent. deux Iraniennes. deux femmes se racontent...
Encore quelques pages à lire....
10:05 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : un poeme, tahareh
14/02/2013
Petite info
Mon blog , 8 ans aujourd'hui et moi....1 année de plus...je n'aime pas trop la dizaine qui arrive....
Photos , Valloire , été 2011
Heureuse ST Valentin à vous tous et toutes
bises
06:00 Publié dans anniversaire noelle | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : anniversaires
07/12/2012
Hier...
Depuis quelques jours, de la pluie, grêle, vent, et froid....mais hier, un coin de ciel bleu, quelques rayons de soleil...
Nos chemins....
11:38 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : balade, decembre 2012
03/12/2012
Syngué Sabour triomphe à Saint -Jean de Luz
Atiq Rahimi a remporté le Chistera d'or, Meilleur film du festival des jeunes réalisateurs de Saint - Jean de Luz avec le film " Syngué Sabour, pierre de Patience
Un billet dans Sud- Ouest
Auch : rencontre avec Atiq Rahimi
le lauréat du prix Goncourt en 2008 est venu présenter son film qu'il a lui-même adapté de son roman "Syngué sabour" ("Pierre de patience")
Pour son premier film Auch lui avait porté bonheur, selon ses mots. Cette fois Atiq Rahimi est revenu dans la capitale gasconne pour présenter "Pierre de patience" pour la première fois devant le public en France.
Sa voix est aussi douce et posée que les mouvements de sa caméra sur ses acteurs. La pierre de patience est une pierre à laquelle on raconte ses malheurs, et qui lorsqu'elle éclate nous délivre. Dans ce long métrage une femme veille son mari, paralysé depuis qu'il a reçu une balle dans la nuque. Elle prie, le soigne et lui parle, parvenant même à se confier alors que les dangers de la guerre rôdent dehors.
"En Occident la question c'est "to be or not to be" alors que chez nous, c'est plutôt "dire ou ne pas dire", on ne peut pas tout dire et on ne peut pas tout entendre. Pour nous, la parole est chère. Pour un mot on pouvait aller en prison ou perdre la vie", explique Atiq Rahimi pour expliquer sa propre vision de son film.
Il n'a d'ailleurs pu tourner presque que les scènes extérieures en Afghanistan, tout le reste l'a été à Casablanca dans une ancienne cimenterie. La comédienne principale est Iranienne et vit désormais en France. Dans cette adaptation de son livre Atiq Rahimi offre une oeuvre sensible à la lumière très travaillée et aux paroles rares.
10:13 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : film " syngué sabour, pierre de patience
29/11/2012
J'ai lu
J'avais écouté joseph.html
" Je vis avec l'autisme" écrit josef Schovanec
J'ai lu, " je suis à l'Est" Un témoignage , une leçon de vie
Dans sa préface , jean claude Ameisen , médecin et chercheur, écrit
" c'est un livre bouleversant. d'une exceptionnelle délicatesse, d'une extrême émotion. Un extraordinaire récit d'aventures, empli d'esprit, d'élégance, de courae, de la distance de l'humour et de la profondeur d'une culture sans frontière.
Une leçon d'Humanité.
Les derniers mots de l'auteur "Je crois que l'être humain est beaucoup plus composite, en mouvement.
Ne l'enfermons pas, ne nous enfermons pas dans une case.Il nous en manquerait une.
15:49 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : je suis à l'est, josef schovanec
27/11/2012
Elles tombent....
Le jardin....
12:45 Publié dans jardin | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : jardin novembre 2012
22/11/2012
Balade...couleur Automne
Cet après midi...
"Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! "....
Le poème , chant d'automne
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Charles Baudelaire ( 1821 1867)
22:04 Publié dans Ballade, Blog | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : balade, automne2012
20/11/2012
A lire
"L'humanité n'a cessé d'inventer de nouvelles formes de mariage et de descendance"
Maurice Godelier, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, est l'un des plus grands anthropologues français. Prix de l'Académie française, il a reçu la médaille d'or du CNRS en 2001 pour l'ensemble de son œuvre. Il est notamment l'auteur de Métamorphoses de la parenté (éd. Flammarion, 2010).
Les opposants au projet de loi sur le mariage homosexuel parlent d'"aberration anthropologique", qu'en pensez-vous ?
Cela n'a aucun sens. Dans l'évolution des systèmes de parenté, il existe des transformations mais pas des aberrations. Certes, on ne trouve pas, dans l'histoire, d'union homosexuelle et homoparentale institutionnalisée. On comprend pourquoi. Pendant des millénaires, la société a valorisé l'hétérosexualité pour se reproduire. Mais souvent l'homosexualité au sein des sociétés a été reconnue dans la formation de l'individu, en Grèce antique par exemple. J'ai vécu sept ans dans une tribu de Nouvelle-Guinée, les Baruya, où, pour être un homme, il fallait être initié. Les initiés vivaient en couple homosexuel jusqu'à 20 ans. L'homosexualité avait un sens politique et religieux. Mais la question des unions homosexuelles et de l'homoparentalité est une question moderne, qui ne s'est jamais posée auparavant.
L'humanité n'a cessé d'inventer de nouvelles formes de mariage et de descendance. C'est pour cela que je parle de métamorphoses à leur propos. Aujourd'hui, en Occident, les deux axes sur lesquels repose tout système de parenté, l'alliance et la descendance, intègrent des formes nouvelles.
Pourquoi maintenant ? C'est le résultat de quatre évolutions indépendantes. La reconnaissance progressive que l'homosexualité est une sexualité autre mais normale, l'émergence d'un nouveau statut de l'enfant, l'apparition de nouvelles technologies de la reproduction, et le fait que dans une démocratie les minorités peuvent revendiquer des droits nouveaux. A partir de là, il est devenu possible et nécessaire d'accorder aux homosexuels de vivre légalement leur sexualité et, pour ceux qui le désirent, de pouvoir élever des enfants.
Cela suscite beaucoup de résistances...
Il faut revenir sur plusieurs points fondamentaux pour éviter une approche idéologique. J'ai déjà mentionné le premier: l'homosexualité est une sexualité autre mais normale. Ce n'est ni une maladie, ni une perversion, ni un péché. Les deux espèces de primates les plus proches de nous sont bisexuelles, tout comme l'espèce humaine. C'est un fait scientifique. Si on ne le reconnaît pas, on continue à charrier de l'homophobie. Le deuxième point, c'est que sexualité signifie désir, mais aussi amour. Comme les hétérosexuels, les homosexuels s'aiment.
Les couples homosexuels sont infertiles. Pourtant ils sont de plus en plus nombreux à vouloir des enfants...
C'est une conséquence du mouvement de valorisation de l'enfant et de l'enfance qui avait déjà commencé au XVIIIesiècle et que Jean-Jacques Rousseau a exprimé. Il a abouti à la déclaration universelle des droits de l'enfant.
La volonté de transmettre à travers la descendance est universelle, mais, selon les sociétés, on ne voit pas l'enfant de la même façon. Un Romain de l'Antiquité devait élever son bébé vers le ciel pour en faire un citoyen. S'il le laissait par terre, l'enfant devenait un esclave ou était livré aux chiens. Aujourd'hui, l'enfant revêt une valeur nouvelle. Il valorise l'adulte, et représente pour beaucoup un idéal de réalisation de soi. Il permet la transmission non seulement d'un nom, mais de valeurs personnelles. Les homosexuels participent de ce mouvement, comme les hétérosexuels.
Un enfant naît d'un père et d'une mère. N'a-t-il pas besoin de cette différence des sexes ?
Je n'ai pas envie de transformer les femmes en hommes, et inversement. La théorie de Judith Butler, qui prétend que l'on peut s'affranchir complètement de son corps de naissance est pour moi une limite à ne pas franchir. Je suis favorable à la suppression de toutes les différences construites historiquement, et désormais injustifiées. Mais il existe des différences utiles.
Ce qui importe, c'est que les attitudes dites masculines ou féminines soient assumées, quelle que soit la personne qui les assume. La paternité et la maternité sont des fonctions. Dans nos sociétés, elles peuvent se déplacer. Est-ce que les pères ne se mettent pas aujourd'hui à materner ? Il ne peut pas y avoir d'abolition, mais un décrochage par rapport au sexe.
Comment analysez-vous les arguments des opposants?
Les psychanalystes sont divisés. Beaucoup continuent à faire du père le personnage central de la famille. Chacun de nous aurait trois pères, son père réel, un père désiré mais imaginaire et le père symbolique commun à tous et à toutes et identifié à la Loi. Et la mère, alors ? Quant aux prêtres, qui n'ont pas d'enfants, pour eux la vraie famille c'est l'union sacrée d'un homme et d'une femme devant Dieu et en Dieu qui a pour suite l'interdiction du divorce. Cette conception de la famille modelée depuis des siècles par le christianisme est propre à l'Occident et n'a aucun sens dans beaucoup de sociétés. Elle évolue puisque les Néerlandais, majoritairement protestants, ont accepté le mariage homosexuel et l'homoparentalité.
Chez les Baruya, chaque individu a plusieurs pères et plusieurs mères. Tous les frères du père sont considérés comme des pères, toutes les sœurs de la mère comme des mères. Est-ce que toutes les autres familles que celles de l'Occident post-chrétien sont irrationnelles? C'est l'humanité qui les a inventées ! Les résistances sont normales, elles accompagnent un grand changement social et mental. Deux personnes de même sexe vont avoir des enfants, alors que l'exigence de la nature c'était qu'il fallait deux personnes de sexe différent pour concevoir. Toutes les sociétés ont trouvé des parades à la stérilité. Nous avons la procréation médicalement assistée.
Ce qu'il faut comprendre, c'est que les notions de paternité et de maternité ont deux dimensions, biologique et sociale. Dans l'histoire, la plupart des sociétés ont mis en avant le social. La nôtre tend à l'inverse. Mais aujourd'hui, au sein des familles recomposées, la parenté sociale s'étend. On attend du nouveau compagnon ou de la nouvelle compagne qu'ils se comportent comme des pères et des mères vis-à-vis des enfants conçus par d'autres.
Certains craignent que le tabou de l'inceste ne tombe...
Qu'est-ce que les gens en connaissent? C'est une condition universelle de toute société. Si les familles se reproduisaient par elles-mêmes, la société ne pourrait pas exister. Le tabou est un élément producteur de la société, transféré à tout individu et intériorisé par chacun, hétérosexuel comme homosexuel. Ces fantasmes sont grotesques. Il n'y aura pas plus d'inceste chez les homos que chez les hétéros.
L'Etat doit-il accompagner et légitimer ces évolutions ?
L'Etat doit intervenir pour fixer des responsabilités devant la loi. Il arrivera que les couples homosexuels se séparent. Il faut fixer un cadre. Il faut aussi pénaliser l'homophobie, qui agresse parents et enfants. D'autres gouvernements sont passés par là. Aucune des sociétés qui ont accepté ces évolutions ne s'est effondrée. C'est devenu banal, comme avoir des enfants sans se marier est aujourd'hui banal.
Propos recueillis par Gaëlle Dupont
LE MONDE | 17.11.2012
14:41 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : "l'humanité n'a cessé d'inventer de nouvelles formes de mariage