18/12/2013
Simple vie
C'est du soir en fruit,
De la nuit en grappe
Et le pain qui luit
Au clair de la nappe
C'est la bonne lampe
Qui met, sur les fronts
Rapprochés en rond
Sa joie de décembre
C'est la vie très simple
Qui mange en sabots
C'est la vie des humbles:
Sourire et repos
Simple vie de Maurice Carème
Illustrations Paul cezanne
14:35 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : simple vie de maurice carème
13/12/2013
Antonio Tabucchi
"La malle, c'est celle qui fut ouverte en 1968, 33 ans après la mort de Fernando Pessoa, et dans laquelle on découvrit plusieurs milliers de manuscrits signés de différents pseudonymes qu'il appelle ses « hétéronymes ».
Amateur éclairé de la littérature portugaise et surtout de l'oeuvre de Fernando Pessoa dont il fut aussi le traducteur, Antonio Tabucchi déballe avec tendresse et curiosité les nombreux manuscrits laissés par Fernando Pessoa et signés par la foule de ses hétéronymes. Il porte un regard sur l'oeuvre, interroge l'écriture de celui qui fut sans doute le poète le plus mystérieux du XXe siècle. Pointu, vivant, cet essai fera le régal des amoureux de Pessoa".( éditeur)
De Antonio Tabucchi ,
lu et aimé Nocturne Indien
"Dans la chaleur des nuits indiennes, un homme part à la recherche d'un ami disparu. Entre Bombay et Goa, de bas-fonds miséreux en hôtels pour Occidentaux au luxe tapageur, sa quête croise la route de personnages étranges et déroutants. Mais il est facile de se perdre dans ce pays ensorcelant où les enfants sont devins, les vieillards un peu fous et les femmes si belles..."
Et vu et aimé le film d'Alain Corneau (1989 )
Sur un fond de schubert , entre fiction et réalité, au coeur de l'Inde, l'errance d'un rêveur....
Un acteur,J Hugue Anglade, fascinant
Rencontres insolites et Mystérieuses...
"Rossignol arrive à Bombay avec pour seul bagage une petite valise noire dont il ne se sépare jamais. Il se fait conduire au Khajurao, un hôtel du "quartier des cages". Là, il demande à parler à une jeune prostituée, Vimla Sar, qui lui a écrit pour lui dire que son ami Xavier a disparu un an plus tôt après être tombé malade."
Antonio Tabucchi, né le 24 septembre 1943 à Vecchiano, mort le 25 mars 2012 à Lisbonne, est un écrivain italien, traducteur et passeur de l'œuvre de Fernando Pessoa en italien.
Au cours de la campagne électorale italienne de 1995, le protagoniste de son roman "Pereira prétend" est devenu un symbole pour l’opposition de gauche à Silvio Berlusconi, le magnat italien de la presse."
Et la musique , envoutante du film ....
(le 2e mouvement du Quintette en Ut de Schubert)
15:03 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : nocturne indien
09/12/2013
l'adieu
J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens - t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps Brin de bruyère
Et souviens- toi que je t'attends
Guillaume Apollinaire
13:14 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : l'adieu
06/12/2013
Nelson Mandela, merci pour votre combat.
1999
Arrivée de Nelson Mandela , lors d' un concert de Johnny Clegg, interprétant
" Asimbonangua"
Mandela, l'homme qui fit tomber l'apartheid
"«Madiba», comme l’appelaient affectueusement les Sud-Africains en référence à son nom clanique, a arrêté de combattre. Car les héros meurent aussi, et à 95 ans"
Vingt-sept ans de prison
Sa disparition prive le monde d’un des derniers grands leaders charismatiques et visionnaires. Certains se souviendront avant tout de l’homme qui a évité une guerre civile à son pays, en tendant la main aux anciens oppresseurs blancs, lesquels l’avaient pourtant maintenu en prison pendant vingt-sept ans, de 1963 à 1990. D’autres rappelleront qu’il est devenu, le 27 avril 1994, le premier président noir d’un pays qui fut longtemps le plus raciste du monde et que son «long combat pour la liberté» (titre de son autobiographie parue en 1995) prouve que la résistance est toujours payante.( un extrait , libé du 6 décembre)
Son combat infatigable pour la liberté lui a valu le respect du monde. Son humilité, sa compassion et son humanité lui ont valu leur amour. »(Jacob Zuma, actuel président)
"Que règne la liberté. Car jamais le soleil ne s’est couché sur réalisation humaine plus glorieuse".
son discours lors du procès de Rivonia, en 1964, qui le condamnera à la prison à vie, Nelson Mandela avait prononcé ces quelques mots, gravés dans l’Histoire :
"Au cours de ma vie, je me suis entièrement consacré à la lutte du peuple africain. J'ai lutté contre la domination blanche et j'ai lutté contre la domination noire. Mon idéal le plus cher a été celui d'une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie et avec des chances égales.
J'espère vivre assez pour l'atteindre. Mais si cela est nécessaire, c'est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir". Rien d’autre à ajouter, si ce n’est une ultime citation de Madiba : "Je n’étais pas un messie, mais un homme ordinaire qui était devenu leader en raison de circonstances extraordinaires". ( Infos
Par celinepas )
10:06 Publié dans TRISTESSE | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : mandela, l'homme qui fit tomber l'apartheid
04/12/2013
Fernando Pessoa (Portugais, 1888 – 1935) "Un, personne et plusieurs..."
“Je suis un gardeur de troupeaux.
Le troupeau c’est mes pensées
et mes pensées sont toutes des sensations.
Je pense par les yeux et par les oreilles
par les mains et par les pieds
par le nez et par la bouche.”
(…)
Alberto Caeiro, Le Gardeur de troupeau
Enfant, j’avais déjà tendance à créer autour de moi un monde fictif, à m’entourer d’amis et de connaissances qui n’avaient jamais existé – (je ne sais pas bien entendu s’ils n’ont pas existé ou si c’est moi qui n’existe pas.
Un jour…– ce fut le 8 mars 1914 – je m’approchai d’une commode haute, et prenant un papier, je commençai d’écrire, debout, comme je le fais chaque fois que je le peux. Et j’écrivis une bonne trentaine de poèmes d’affilée, dans une sorte d’extase dont je ne saurais définir la nature. Ce fut le jour triomphal de ma vie, et je n’en connaîtrai jamais de semblable. Je débutai par un titre Le gardeur de troupeau et ce qui suivit fut l’apparition en moi de quelqu’un que j’ai d’emblée appelé Alberto Caeiro. Pardonnez-moi cette absurdité : en moi était apparu mon maître. "
Extraits de la lettre à Adolpho Casais Montero, le 13 janvier 1935. (La traduction intégrale, par Rémy Hourcade, de la lettre se trouve dans Sur les hétéronymes, éditions Unes, 1985.)
“Je suis un gardeur de troupeaux....
je le pense avec tristesse – j’ai mis en Caeiro tout mon pouvoir de dépersonnalisation dramatique, j’ai mis en Ricardo Reis toute ma discipline intellectuelle revêtue de la musique qui lui est propre, j’ai mis en Alvaro de Campos toute l’émotion que je n’accorde ni à la vie, ni à moi-même. ( Source chez José Corti )
Alberto Caeiro : Lisbonne 1889-1915.
Alvaro de Campos : Tariva, 15 octobre 1890
Ricardo Reis : Porto, 1887.......
Le plus grand écrivain portugais du siècle dernier (et de notre actualité), Fernando António Nogueira Pessoa naquit à Lisbonne le 13 juin 1888. En portugais, pessoasignifie on le sait sans doute : « personne ». L’écrivain, né sous le signe des gémeaux, devait s’éteindre le 30 novembre 1935, persuadé de rester à jamais un inconnu. Pour contrecarrer cette destinée, il se réinventa en plusieurs personnalités, qui, à leur tour, échappèrent à leur créateur…
La fameuse malle, devant la « bibliothèque anglaise » de l'écrivain,
malle de capitaine de navire bourrée de manuscrits et signés de ses divers hétéronymes ( 72)
la plupart des lieux lisboètes que fréquenta Pessoa existent encore. Les vieux tramways, les pavements blancs, les cafés, les librairies, les restaurants, les visages et les fantômes perdurent toujours dans cette lenteur nimbée de « saudade », inexplicable mélange de nostalgie, de candeur et de mystique pélagique qui fait croire que chaque coin de rue recèle un génie qui s’adressera à vous en récitant des passages entiers de Pessoa. Mais quand vous rouvrirez les yeux, vous percevrez entre deux coups de sirènes portuaires juste un soupir, juste personne. C’est comme ça. Il y a rien et il y a tout.
« Je ne suis rien
Je ne serai jamais rien
Je ne peux vouloir être rien
Cela dit je porte en moi tous les rêves du monde. » (Bureau de tabac)"
« Nous avons tous deux vies : la vraie, celle dont nous avons rêvé enfant et que nous continuons de vivre de façon souterraine, et la fausse, celle que nous vivons tous les jours et qui nous mène au cercueil. » (Pessoa )
14:42 | Lien permanent | Commentaires (7)
30/11/2013
Face à la mer...
Coup de coeur pour ce vieux banc , trouvé par hasard sur le net...
Un autre
le " notre" il est là, sur des sentiers...
Là , face au lac....
Un après-midi d'hiver
19:19 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : balades
24/11/2013
Christophe The girl from Salina [1971]
Louis - Paul "N'oublions pas La Route de Salina dans les années 70." Alors la voix de Christophe pour cette très belle chanson , the girl from Salina
" Jonas, un jeune hippie, s'arrête dans une maison isolée où une mère et sa fille reconnaissent immédiatement en lui leur fils et frère Rocky disparu quatre ans auparavant..."
Un polar noir dans les années hippies...
Film de Georges Lautner (1970)
Avec Mimsy Farmer, Robert Walker , Rita Hayworth
15:34 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : christophe the girl from salina [1971]
23/11/2013
"Les "Tontons flingueurs" orphelins après la mort de Georges Lautner"
Paris (AFP) - Le cinéaste Georges Lautner est mort vendredi à l'âge de 87 ans, plongeant dans la tristesse le monde du cinéma mais aussi des milliers d'anonymes amoureux des "Tontons Flingueurs", un film devenu culte qui l'avait réconcilié avec la critique après des années de malentendu.
Les répliques et les tirades des "Tontons flingueurs", qui a fêté ses 50 ans au début du mois de novembre, sont rentrées dans la culture populaire tant elles ont été récitées, déclamées et apprises par cœur.
"Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît."
"Mais moi les dingues, j'les soigne, j'm'en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j’vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins d'Paris qu'on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle... Moi, quand on m’en fait trop j'correctionne plus, j'dynamite, j'disperse, et j'ventile."
"C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases !"
Mais dis-donc, on est tout de même pas venu pour beurrer les sandwichs !"
Le film avec Bernard Blier, Lino Ventura, Francis Blanche, Jean Lefebvre ou encore Robert Dalban, fêtera mercredi les 50 ans de sa sortie en salles.
"Les tontons flingueurs" réalisé par Georges Lautner, font une drôle de prière à la fin du film. De g. à dr. : Lino Ventura, Francis Blanche, Robert Dalban, Bernard Blier et Jean Lefebvre en 1963. © Rue des Archives/RDA
Après les "Tontons", le duo Lautner/Audiard a enchaîné les succès d'audience, entre comédies, gangsters franchouillards et polars: "Les Barbouzes" (1964), "Ne nous fâchons pas" (1966), "La Valise" (1973)...
Lautner a tourné à plusieurs reprises avec Jean-Paul Belmondo, qui a salué samedi sur BFM TV "un ami sincère" : "Flic ou voyou" (1978), "Le Guignolo" (1980), "Le Professionnel" (1981), immense succès commercial, ou encore "Joyeuses Pâques".
Il aussi réalisé des drames, comme "Galia" sur la libération de la femme dans les années 60, "Mort d'un pourri" ou "Les seins de glace".
Dans les années 80, le succès s'était fait plus rare même s'il a encore rencontré le public grâce à "La Maison assassinée", avec Patrick Bruel.
Georges Lautner était "un metteur en scène du rire de qualité, avec à son actif des films comiques et amusants mais jamais vulgaires", a dit à l'AFP le comédien Claude Rich, l'un des derniers "Tontons flingueurs" avec l'Italien Venantino Venantini.
"Il a fait tourner les plus grands et rire tout le monde. C'était un homme délicieux, d'une modestie charmante et d'un métier sûr", a souligné Gilles Jacob, le président du Festival de Cannes
Michel Audiard, Jean-Paul Belmondo et Georges Lautner à Cannes le 17 septembre 1979 Dans cette photo : Georges Lautner
Source, des extraits , Le monde,23 novembre, Nouvel obs
20:35 Publié dans TRISTESSE | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : la mort de georges lautner
Belle et Sebastien: retour
Près de Bessans, haute Maurienne. Autour de Belle, deux générations de Sébastien : Mehdi, 56 ans, et son successeur, Félix, bientôt 8 ans. © Eric Travers
"Là-haut, dans les Alpes, dans un village paisible jusqu'à l'arrivée des Allemands, un enfant solitaire apprivoise un chien sauvage. Le récit d'une amitié indéfectible, mais aussi l'odyssée d'un petit garçon à la recherche de sa mère au coeur de la Seconde Guerre Mondiale, d'un vieil homme à la recherche de son passé, d'un résistant à la recherche de l'amour, d'une jeune femme en quête d'aventures, d'un lieutenant allemand à la recherche du pardon."
Pour son nouveau long métrage, le metteur en scène Nicolas Vanier (Le dernier trappeur, Loup), adapte la série culte des années 60, Belle et Sébastien.
Dans cette adaptation, le jeune Félix Bossuet incarne Sébastien, Tchéky Karyo est César et Mehdi- qui tenait le rôle de Sébastien dans la série de 1965 - est André . Durant la seconde Guerre Mondiale, dans un village des Alpes, Sébastien un jeune garçon recueille et apprivoise Belle, un chien sauvage. Accompagnés de César, un vieil homme, les deux amis vont partir à la recherche de la mère de Sébastien.
Nostalgie, souvenirs, tendresse pour ce petit Mehdi, héros du feuilleton.
c'était les années 60, Belle et Sébastien, les aventures de tous les dimanches soirs, en noir et blanc, sur une chaîne de l'ORTF.
çà se passait là- haut dans les montagnes, un petit garçon et un grand chien blanc....
Félix Bossuet et Mehdi, le Sébastien de la série de 1965 - © Eric Travers / RADAR FILMS - EPITHÈTE FILMS - GAUMONT - M6 FILMS - RHÔNE-ALPES CINEMA
Date de sortie 18 décembre 2013
"Ça se passe là où la neige est immaculée, là où les chamois coursent les marmottes, là où les sommets tutoient les nuages....."(Allociné)
16:46 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : retour, belle et sébastien
21/11/2013
France, ressaisis-toi !
Nous refusons cette société qui se replie sur elle même ! Nous refusons la normalisation de la parole raciste !
Nous refusons l'instrumentalisation de nos valeurs à des fins politiques !
Nous demandons que toutes formes de racisme soient fortement condamnées!
Nous demandons que la haine ne mutile plus le corps de la liberté, l'âme de l'égalité et le cœur de la fraternité.
#Appel #République #Taubira
Lettre d’un élu à la France qu’on aime PAR STEEVY GUSTAVE (ADJOINT AU MAIRE DE BRÉTIGNY-SUR-ORGE)
Une pétition à signer
l'appel : " France, ressaisis-toi" ! En cliquant sur le lien suivant :
http://franceressaisistoi..wesign.it/fr
" Cet appel est un appel républicain, car loin des querelles partisanes, chaque personne, soucieuse de la beauté et de l’avenir de notre pays, doit dire que le racisme, la xénophobie, le harcèlement et plus généralement la haine de l’Autre sont des fléaux qui mettent à mal notre socle commun. C'est donc le devoir de chaque citoyen de participer à un sur saut afin d’arrêter de trouver chez l'Autre la justification de nos fantasmes mauvais et de nos maux du moment."
Une leçon de poésie
Un poème de Leon- Gontran Damas ,poète guyanais cité par la garde des Sceaux dans son discours sur le mariage pour tous.
Christiane Taubira a offert à Hervé Mariton et a tout l'hémicycle une très belle prestation, à la limite du slam
avec " nous les gueux" extrait de Black Label ( Source Yagg.France)
nous les peu
nous les rien
nous les chiens
nous les maigres
nous les Nègres
Nous à qui n'appartient
guère plus même
cette odeur blême
des tristes jours anciens
Nous les gueux
nous les peu
nous les riens
nous les chiens
nous les maigres
nous les Nègres
Qu'attendons-nous
les gueux
les peu
les rien
les chiens
les maigres
les nègres
pour jouer aux fous
pisser un coup
tout à l'envi
contre la vie
stupide et bête
qui nous est faite
à nous les gueux
à nous les peu
à nous les rien
à nous les chiens
à nous les maigres
à nous les nègres
...
( Léon Gontran DAMAS, extrait BLACK-LABEL)
Damas, un Guyanais, mais pas seulement. Léon-Gontran Damas, c'est le moins connu du trio de la négritude, qu'il fonda aux côtés de Senghor et de Césaire. Le plus intransigeant aussi. Un homme révolté et réaliste, qui mena à la fois une carrière politique et littéraire. L'homme siégea d'ailleurs pendant trois ans, entre 1948 et 1951, sur les bancs de de l'assemblée Nationnale
11:12 Publié dans SOLIDARITE | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : france, ressaisis-toi !