18/11/2013
Cadou " "Le temps qui m'est donné que l'amour le prolonge".
René Guy Cadou
Ou les visages de Solitude
J'ai aimé
un très beau témoignage
Avec bonheur et beaucoup d'émotion , on écoute Hélène, poète comme lui, parler de la poésie de Guy Cadou
« Je sais que tu m’as inventée
Que je suis née de ton regard
Toi qui donnais lumière aux arbres
Mais depuis que tu m’as quittée
Pour un sommeil qui te dévore
Je m’applique à te redonner
Dans le nid tremblant de mes mains
Une part de jour assez douce
Pour t’obliger à vivre encore »
Un film inédit sur la vie du poète, né en Brière, René Guy Cadou (1920-1951)
"Il a pour nom « René Guy Cadou ou les visages de la solitude » et a été réalisé par Emilien Awada avec la collaboration de Margaux Serre, sur un scénario de Luc Vidal. Michael Lonsdale et Richard Martin signent les voix. Une coproduction Cinéergie Productions et Télépnantes.
« Je n’ai pas oublié cette maison d’école Où je naquis en février mil neuf cent vingt
Les vieux murs à la craie ni l’odeur du pétrole
Dans la classe étouffée par le poids du jardin… »
(La saison de Sainte Reine, p.207)
"René Guy Cadou (1920-1951) a consacré sa courte vie aux exigences de l'écriture, déclinant les principaux thèmes de la poésie lyrique : la nature, l'amour et la mort. Son œuvre et sa vie, encore trop méconnues, sont empreintes d'une humanité sincère et profonde que ce film cherche à restituer."
"Tu traverses la nuit plus douce que la lampe
Tes doigts frêles battant les vitres de ma tempe
Je partage avec toi la cinquième saison
La fleur la branche et l’aile au bord de la maison
Les grands espaces bleus qui cernent ma jeunesse"
"René Guy Cadou ou Les Visages de Solitude" est tout autant un acte de mémoire qu'une célébration de la poésie elle-même, à travers la vie d’un écrivain qui nous a laissé une œuvre émouvante et toujours actuelle. Ce documentaire, faisant dialoguer entretiens et poèmes, traduit avec force et émotion ce que Cadou souhaitait : "Le temps qui m'est donné que l'amour le prolonge".
Photo " La Brière" Thièrry Weber
" Que la poésie soit une joie à la portée de la main" ( Hélène Cadou)
Merci à Loop
18:49 | Lien permanent | Commentaires (6)
17/11/2013
Mon arbre
Le petit arbre rouge
Le soleil au-dedans du jour
Le froid dans le soleil
Rues sans personne
voitures arrêtées
Pas de neige encore
rien que du vent le vent
Brûle toujours
dans l’air gelé
un petit arbre rouge
Je parle avec lui quand je te parle
Octavio Paz
Quelques petits narcisses se sont trompés de mois....
17:14 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : le petit arbre rouge
13/11/2013
Munem Wasif Belonging, le vieux Dhaka 2013
"J’ai passé mon enfance à Cornilla, un petit quartier entouré d’une vie rurale et ancrée dans la tradition et un mode de vie d’un ancien temps. Ces années m’ont fait apprécier ce Vieux Dacca et me font me sentir chez moi parmi ces habitants pour qui les traditions sont plus importantes que la nouveauté.
Au travers de mes cadrages, mon vieux Dacca se révèle et fait émerger des vies invisibles ainsi que des questionnements plus torturants sur l’idée d’assimilation ou pire, d’effacement."
Le vieux Dacca,
j’ai redécouvert l’impulsion - propre aux petites villes - de s’accrocher à des choses plutôt que de les laisser filer.
"En grandissant dans la petite ville de Comilla, au Bangladesh, Munem Wasif rêvait de devenir pilote, joueur de cricket puis… photographe. Aucun de ces choix n’enchantaient vraiment son père. Plus tard, il partit pour la grande ville de Dhaka. Sa vie prit un tournant majeur pendant ses études à la Pathshala, où il développa une attention aux histoires et se dota par la photographie d’une voix qu’il utilisa pour raconter l’industrie déclinante et la douleur des travailleurs, les exclus et les contrées déchirées par les changements climatiques, et une ville empreinte d’un amour nostalgique : Dhaka."
Un beau travail en noir et blanc, visible jusqu’au 17 novembre au 51, rue Saint-Louis-en-l’Ile. Le livre est disponible en librairie et sur Internet.
Ce photographe documentaire bangladais a capturé la vie dans la capitale de son pays, Dakha, durant 8 ans. De ce travail est né une exposition et un livre.
Superbe ! source Photographie.com , Newsletter 7 novembre 2013
10:37 Publié dans COUP DE COEUR | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : munem wasif belonging, le vieux dhaka 2013
12/11/2013
L'obscure mémoire des armes
"La mort impose son silence. Victimes et coupables sont enfouis sous la même terre ou fouettés par la même pluie qui efface les ombres jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Un lien avait-il existé entre Ginelli et Germán Reyes de leur vivant ? Le temps passait, gommant les traces du coup d’État perfide, l’écho du cri, la cruauté du bourreau, la complicité des juges, l’encre mensongère. Trop d’oubli pesait sur les morts, vaincus par le cours du temps et les mots prononcés à mi-voix. Et la douleur ? Et la peur, l’humiliation ? À quoi servait la vérité si elle ne rendait pas la vie aux défunts, si elle ne délivrait pas le survivant de ses cauchemars ?...."
"German Reyes est abattu à la sortie de son travail, la police de Santiago du Chili met cette affaire sur le compte de la délinquance ordinaire, sa soeur est la seule à ne pas accepter cet assassinat sans piste ni mobile. Elle est l’amie de Griseta, l’éternel amour fugitif de Heredia, qui ne sait rien lui refuser. Détective privé, celui-ci vit avec son chat Simenon..."
« Le monde est pourri et tombe en morceaux mais c’est seulement l’avis d’un chat qui voudrait vivre tranquille »
Après "la couleur de la peau" et les sept chats de Simenon" dans ce beau roman noir , j'ai retrouvé Heredia, et son chat Simenon.
Il aime toujours trainer la nuit dans les vieux bars des ruelles de Santiago, il aime toujours la poésie et il parle à son chat...
Dans cette nouvelle affaire il se retrouve confronté aux fantômes du passé de la dictature, les heures sombres de Pinochet , les séances de tortures dans la villa Grimaldi
Les cauchemars des survivants , la difficulté du retour de la démocratie,
Le danger de l'oubli...
"Une fois dans la rue, j'ai marché sans but en observant les gens qui rentraient du travail.Visages maquillés, cheveux teints, lunettes noires, vêtements de couleurs et de styles différents.Apparence, tout n'était qu'apparence,duperie, masque, camouflage, mensonge. Je me suis souvenu d'un poème de Jaime Gil de Biedma: Derrière le mort dans l'étang, derrière le fantôme dans le verger, derrière la femme qui danse et l'homme obsédé par la boisson, derrière l'expression de fatigue, la migraine et les plaintes, il existe toujours une autre histoire qui n'est jamais ce que nous voyons.( page 253 , un extrait)
Ramon Diaz-Eterovic , un roman, sur une période sombre du Chili
15:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : l'obscure mémoire des armes ramon diaz -eterovic
09/11/2013
Au bord du monde
"Paris, la nuit. C'est ici que vivent Jeni, Wenceslas, Christine, Pascal et les autres. Sans-abri, ils hantent trottoirs, ponts et couloirs du métro, au bord d'un monde où la société ne protège plus. Ils nous font face, ils nous parlent."
Réalisé par Claus Drexel
« Au bord du monde », son long métrage documentaire était présenté au dernier Festival de Cannes à l’ACID.
Sylvain Leser est photographe et auteur des images de ce film
"Paris la nuit, un décor théâtral,sublimé par les lumières chaudes des éclairages de la cité.
L'essence du film réside dans la force des images et celles des témoignages.."
Quelques lignes d'un billet de Dimitri Beck , (Polka cinéma)
Sortie le 22 janvier
20:51 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : film au bord du monde
07/11/2013
La marche
Cette nouvelle fresque géante se déploie sur le mur d’expression libre situé le long du canal Saint-Martin. L’œuvre a été peinte dimanche par Kouka, un artiste graffiti et street art, connu pour son engagement, qui a voulu rendre hommage à la marche de 1983 pour l'égalité et contre le racisme, à travers une image du film "La Marche" (bientôt sur les écrans) qui retrace cette épopée.
la marche des beurs pour l'égalité partie de Marseille en 1983. Ils étaient une trentaine au début du parcours, ils sont arrivés à plus de 100 000 à Paris
C'est un long-métrage, une fiction qui retrace des faits réels. Un mouvement pour l'égalité. On l'a appelée la marche des beurs. Ils sont partis à une trentaine de Marseille le 15 octobre 1983 pour rejoindre Paris avec un cortège de cent mille personnes en décembre..
Sur fond de tensions entre jeunes dans la cité des Minguettes (région lyonnaise) et les policiers, cette marche veut dénoncer le racisme, réclamer une France multiculturelle et obtenir l’égalité des droits pour les immigrés et leurs enfants.
- Par Olivia Malongo
- Publié le 06/11/2013
1983- 2013: 30 ans de la marche pour l'égalité
"La Marche" de Nabil Ben Yadir, avec Tewfik Jallab, Olivier Gourmet, Jamel Debbouze, Lubna Azabel.
Sorite le 27 novembre 2013 -
30 ans après qu'en reste-t-il ?
C'est la question que l'on ne peut s'empêcher de poser. Les jeunes issus de l'immigration ne se font certes plus tuer comme le rappelle Jamel Debbouze, mais le contexte ne leur est guère favorable et c'est même un euphémisme. "Le cœur des gens s’est fermé. On leur répète à longueur de temps que c’est la crise. On leur parle de rigueur, de délinquance. J’ai peur". Ces propos auraient pu être tenus ces derniers jours par n'importe quel sociologue, mais ils sont prononcés par l’acteur Olivier Gourmet dans "La Marche". ( un extrait de Culturebox)
crédit : © Dominique Faget/AFP
En savoir plus sur http://www.letribunaldunet.fr/actualites/la-marche-des-be...
10:35 | Lien permanent | Commentaires (7)
03/11/2013
Une cantine
Là , de bonnes meringues !
c'était tout là haut , sur les plateaux de Barnes
Abondance , Chatel....et un joli sentier à Morgins
petit village et station des Alpes Suisses
C'était un été au col de l'Encrenaz
19:12 | Lien permanent | Commentaires (14)
31/10/2013
Ettore Scola rend hommage à Fellini
AFP - Deux monstres sacrés se côtoient : Ettore Scola l'un des derniers réalisateurs italiens emblématiques de l'après-guerre a été ovationné vendredi à Venise en présentant un film-hommage à son ami Federico Fellini.
"Che strano chiamarsi Federico" (traduisible en français par "Comme c'est étrange de s'appeler Federico")
"Aucun autre réalisateur n'a réussi à unir ainsi la réalité et l'imagination", a encore commenté le président italien, en estimant que Fellini a su aussi "dresser le portrait de l'Italie dans toute son humanité".
Un extrait du monde , septembre 2013
"Vingt ans après sa mort, le Maestro Fellini continue de hanter l'imaginaire italien. Comme lui, Scola commença sa carrière en tant que dessinateur dans un journal satirique, Marc'Aurelio. Il réalisa, lui aussi, quelques chefs-d'œuvre (Nous nous sommes tant aimés, Une journée particulière, La Terrasse…). Bouleversant, à mi-chemin entre fiction et documentaire, le film de Scola raconte un demi-siècle d'amitié entre deux immenses réalisateurs et un acteur non moins immense, Marcello Mastroianni.
Qu'est-ce qui vous a conduit à faire ce film ?
J'avais envie de parler avec Federico. De convoquer des souvenirs, de retrouver des conversations, des documents, des dessins qu'il avait faits. Mon film n'est pas structuré narrativement. C'est plutôt quelque chose d'impressionniste, des moments dont je me rappelle et qui montrent, comment dit-on en français ? L'allegria de Federico ? C'est un beau mot italien, non, allegria? Vous dites allégresse ? Pas tout à fait… Enfin, on riait beaucoup avec Federico. De la vie, du monde et de lui-même.
Dans votre film, Alberto Sordi dit que Fellini est un "grand menteur, le plus grand menteur du monde", qu'à Venise il aurait dû avoir le "Pinocchio d'or"…
C'était un visionnaire qui aimait la vie et qui aimait montrer la réalité mieux qu'elle n'était. La réalité n'était pas assez amusante pour Federico, alors il l'embellissait. Il mentait, oui, maisavec philosophie.
Sa femme, Giulietta Masina, a cette belle expression concernant son mari : "C'est l'homme qui voit ce que les autres ne voient pas"
Oui, c'est vrai. D'ailleurs, elle-même était la première victime de sesmensonges. Mais elle en était heureuse également…
Fellini, comme vous, a commencé sa carrière dans un journal satirique, "Marc'Aurelio"…
Ce journal a joué un rôle très important en Italie, un peu comme chez vous Charlie Hebdo ou Le Canard enchaîné. Marc'Aurelio, dont le tirage a atteint un demi-million d'exemplaires, était un véritable îlot de liberté. Bien sûr, il y avait le fascisme, la censure était vigilante mais, dans les pages de ce journal, se faufilait un sentiment de rébellion. En plus, il y avait là des signatures formidables : Cesare Zavattini, Achille Campanile, Anton Germano Rossi, tous de très bons écrivains. Pour nous, les plus jeunes, Marc'Aurelio était une sorte d'université qui nous aidait à appréhender la réalité. Plus tard, beaucoup des collaborateurs de ce journal sont allés travailler pour le cinema Ce sont eux qui ont fondé le néoréalisme et la comédie à l'italienne. C'est un moment important pour l'Italie...."
Nous nous sommes tant aimés , réalisé par Ettore Scola
Nostalgie, rire, mélancolie, tendresse....
"Trois hommes, trois parcours – et, à travers eux, trente ans d’histoire italienne... dont, en premier lieu, trente ans de cinéma italien. Allusions, citations, références cinématographiques parsèment le film de manière flagrante. La présence constante, obsessionnelle, de souvenirs de cinéma constitue sans doute la puissante originalité du film – celle qui lui permet d’échapper à l’étiquette du « portrait de génération » pour proposer une réflexion riche et nuancée, qui exploite et interroge sans cesse ses propres moyens d’expression." (Critikat)
la Terrasse 1980
Avec
UGO TOGNAZZI, VITTORIO GASSMAN SERGE REGGIAN
La Dolce Vita , Palme d'Or, Festival de Cannes, 1960
14:43 | Lien permanent | Commentaires (7)
28/10/2013
C'était un tout petit village...
Poingt Ravier au dessus de Valloire
Au bout du sentier, perchée tout là - haut , la petite église
ce jour là, beaucoup de monde , la fête de St Marie Madeleine et la fête du pain
Un four et un pain tout chaud !
"La fontaine de place coule en tremblant...."
( Jean Giono, Manosque des plateaux)
Attention ! le patou a fait son retour....le patou, chien de protection des troupeaux
14:08 Publié dans randonnees | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : un petit village, poingt ravier
25/10/2013
Demain
"La lune blanche
Luit dans les bois ;
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée ...
Rêvons, c'est l'heure
Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l'astre irise ...
C'est l'heure exquise. Paul Verlaine (1844- 1896)
19:43 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : heure d'hiver