11/05/2014
"J’ai ouvert la porte et je suis entrée dans un jardin merveilleux...."
" Aucune philosophie au monde n'arrive à la hauteur d'une seule marguerite, d'une seule ronce , d'un seul caillou discutant comme un moine rasé en tête à tête avec le soleil et riant, riant, riant."
Citation , " l'homme joie" 2012, Christian Bobin
Photos, été 2013 , les Pyrénées
La marguerite , ce matin , au jardin
16:30 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : christian bobin
Reggiani/Villon La ballade des pendus
14:43 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : reggianivillon la ballade des pendus
François Villon n'a pas encore écrit sa dernière ballade....
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis....."
Est Flora la belle Romaine,
Archipiades, né Thaïs
Qui fut sa cousine germaine,
Echo parlant quand bruyt on maine
Dessus rivière ou sus estan
Qui beaulté ot trop plus qu'humaine.
Mais ou sont les neiges d'antan?
Qui beaulté ot trop plus qu'humaine.
Mais ou sont les neiges d'antan?.....
Source Les présentations des éditeurs
14:42 Publié dans mes livres | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : livre, la confrérie des chasseurs de livres
01/05/2014
le 1er mai avec Izis et Prévert
Maraîcher d'avant guerres
Jardiniers du beau temps
du beau temps si lointain
et encore tout récent
Rois mages de la nuit
rois fainéants du soir
En dormant vous traversez la ville
Suspendus dans vos jardins ambulants
Près des derniers présents d'avril
Pour la fête du travail
La fête de l'ouvrier
Sauvage et rouge la fille de l' églantier
Mariée d'un jour au beau brin de muguet
Izis, 1er mai 1950 à Paris, Place Victor Basch
Et d'un pas lent et sûr
vos chevaux d'aller et retour
tranquilles vous conduisaient
Leur bride dans votre main dormait comme vous dormiez
Les roues de vos carrosses savaient ou vous alliez
Muguets du premier mai
hors de prix sous la pluie
Eglantines tricolores et désodorisées
Belle fête du travail sabotée aujourd'hui.
La photo , Isis et Jacques Prevert, 1952
Près du métro Place d'Italie, Paris, 1er mai 1968. Tirage argentique d'époque réalisé par l'auteur, tampon "Photo Izis Bidermanas",
00:13 Publié dans 1er mai | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : 1er mai 2014
30/04/2014
Le Front populaire des photographes, 1936, les débuts de photographes de génie : Capa, Cartier-Bresson, Chim, Ronis ...
36, la paroles aux images
"J'étais joyeux d'assister à cette fête et d'en conserver des souvenirs. C'était une fête comme on n'en avait jamais connue jusque-là. Il y avait beaucoup de monde dans les rues, les gens se promenaient avec leurs enfants, moi je courais à droite et à gauche. J'ai pris le cortège luimême, avec la rangée des élus du Front populaire qui s'avançaient en tête avec, derrière, la foule et, se dressant au milieu, la colonne de la Bastille. Puis j'ai fait des photos à-côtés, dont cette petite fille, qui avait attiré mon attention, puisqu'elle portait son petit bonnet phrygien, et qu'elle tendait le poing."
Willy Ronis Citations extraites de l'émission Le Front populaire, 1936. Willy Ronis, série Les 100 photos du siècle, 6' (production Capa Presse TV)
Sources "Editions terres bleues "
23:30 | Lien permanent | Commentaires (2)
24/04/2014
Ce jour là...
“Ce jour-là, au milieu du deuxième été passé à Gordes, dans cette ruine que nous avions achetée à Pâques 1947, Marie-Anne faisait la sieste sur un transatlantique. Vincent, à côté, avait un petit jouet à la main. L’été précédent, je me souviens que nous nous éclairions encore à la bougie et à la lampe à pétrole. Et nous allions chercher l’eau à la fontaine.”
La sieste, Gordes, 1949
C'est d'ailleurs au cours de cet été que j'avais fait le Nu provençal.
Marie-Anne était à sa toilette, si gracieuse....
Photos et quelques mots de Willy Ronis " Ce jour là "
« J’ai la mémoire de toutes mes photos, elles forment le tissu de ma vie et parfois, bien sûr, elles se font des signes par-delà les années. Elles se répondent, elles conversent, elles tissent des secrets. »
16:34 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : ce jour là, willy ronis
22/04/2014
Lu et aimé
Un court récit, un superbe roman !
l'horreur et l'absurdité de cette " grande guerre"
Dans une petite ville du Berry, l'été 1919....
Année du centenaire de la Première Guerre mondiale oblige, c’est avec un roman sur l’après-guerre que Jean-Christophe Rufin fait son retour
".Un jour, un ancien poilu anarchiste et antimilitariste décide de décorer son chien de sa médaille militaire. En 1919, cet acte est considéré comme un signe de rébellion.
Dans Le collier rouge, l’Académicien Jean-Christophe Rufin met en lumière trois destins qui se croisent : celui d’un ancien héros de la guerre (notre poilu anarchiste), retenu prisonnier au fond d’une caserne, celui de son chien, posté devant la porte, qui aboie jour et nuit, et celui d’une femme qui attend et espère, non loin de là. Ce livre aussi réjouissant qu’émouvant interroge sur la loyauté et la fidélité."
"Le 27 février dernier, je suis allé à la rencontre de Jean-Christophe Rufin dans un bureau de chez Gallimard pour une heure d’interview." ( Sources les chroniques de Mandor)
Un extrait
Dans votre roman, la guerre n’est abordée que de façon extérieure. Est-ce un roman sur « comment on s’en sort après avoir vécu ça » ?
Ce livre ne célèbre pas de guerre, encore moins une victoire puisque je considère qu’il n’y a pas eu de victoire. C’est une guerre de vaincus de tous les côtés. Ce livre est très en marge des autres ouvrages sur le sujet. Le collier rouge est plus un livre sur « qu’aurait-il fallu faire pour éviter la guerre ? » L’univers de la guerre est un univers animal, d’où la comparaison avec le chien.
Il faut dépasser le sentiment animal d’attaquer l’autre pour défendre les siens. C’est respectable, mais c’est une impasse. Je veux faire prendre conscience que ce qu’ont vécu ces soldats n’était pas humain, mais animal. Le chien est au centre de la vision que je voudrais donner de cette guerre.
Tous vos personnages ont cessé d’être obtus après la guerre.
C’est une guerre qui a transformé profondément tout le monde. Tous ceux qui l’ont vécue ont perdu toutes leurs certitudes. Il y a eu beaucoup de croisements sociaux et intellectuels. Les tranchées, c’était des lieux de mélange. Des lieux où l’aristocrate pouvait rencontrer l’ouvrier ou le paysan et vivre la même chose : le danger et la mort.
Votre héros ne fait rien pour s’en sortir parce qu’il a des convictions et qu’il s’y tient.
Le juge veut faire sortir le prisonnier de prison, mais ce dernier veut y rester.
Il veut affirmer haut et fort ses convictions sur la guerre. On comprendra aussi que derrière les actes de l’ancien soldat, derrière ses décisions, il y a une femme. Il n’ose pas l’aborder pour lui demander des explications sur son comportement… et pour éviter ça, il va s’enfermer dans quelque chose de spectaculaire où il va se donner le beau rôle. Mais au fond, c’est un appel pour elle. Il veut renouer avec elle sans oser le faire.
Le chien nous apprend beaucoup sur l’homme dans ce livre. C’est un peu lui le héros du roman ?
Je le pense. J’adore ce chien. À travers lui, j’ai voulu rendre hommage aux dizaines de milliers d’animaux qui se sont retrouvées dans les tranchées. C’est un phénomène très peu connu.
On les utilisait pour déminer, pour chasser les rats… ils avaient une réelle utilité.
Il y a ceux qui étaient là parce qu’ils avaient suivi leur maître.
Ceux-là, les poilus les utilisaient directement en fonction des problèmes qu’il pouvait y avoir dans les tranchées. Mais, il y avait aussi des chiens acheminés par l’état major pour une utilisation vraiment militaire. Il y avait aussi des pigeons qui ont bien servi pendant cette guerre.
Saviez-vous que des pigeons ont réussi à faire passer des messages à travers les lignes et qu’ils ont été décorés après la guerre ?
Vous ne trouvez pas cela ridicule ?
Vous savez, les pigeons, c’était le Facebook de l’époque, la communication ultime....."
"À une heure de l’après-midi, avec la chaleur qui écrasait la ville, les hurlements du chien étaient insupportables. Il était là depuis deux jours, sur la place Michelet et, depuis deux jours, il aboyait. C’était un gros chien marron à poils courts, sans collier, avec une oreille déchirée. Il jappait méthodiquement, une fois toutes les trois secondes à peu près, avec une voix grave qui rendait fou."....
06:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : le collier rouge, jean christophe ruffin
17/04/2014
Cannes 2014 : l'affiche du Festival avec Marcello Mastroianni
Nino Rota et sa célèbre musique du film 8 1/2
Après le très beau baiser du couple mythique formé par Joanne Woodword et Paul Newman l’année dernière....
la sélection sera annoncée ce jeudi 17 avril, l'affiche officielle du Festival de Cannes vient d'être dévoilée. Le comédien italien Marcello Mastroianni sera l'icône de cette 67ème édition. L'affiche, qui reprend une photo du long métrage de Federico Fellini, Huit et demi (présenté en Sélection officielle en 1963) a été conçue par Hervé Chigioni et son graphiste Gilles Frappier
Ce film, présenté à Cannes en 1963, marque un tournant dans la vie de l'acteur et du cinéaste
Jane Campion, réalisatrice néo-zélandaise, seule femme à avoir obtenu la Palme d'or, devient aussi la première femme réalisatrice à présider le jury du Festival de Cannes.
La cinéaste s'est fait connaitre par ses très beaux portraits de femmes marginales ou à forte personnalité aux prises avec les carcans de la société.
Il y a Ada dans La leçon de piano, Kay dans Sweetie, son premier long métrage présenté en compétition sur la Croisette en 1989, Jane dans Un ange à ma table en 1990, sans parler de Portrait of a Lady avec Nicole Kidman (1996), Holy Smoke avec Kate Winslet en 1999 etc. Son dernier long métrage en compétition à Cannes, Bright Star en 2009, racontait les délicates amours du poète romantique John Keats
Le festival de Cannes, Marcello Mastroianni l’a bien connu puisqu’il a reçu pas moins de deux reprises le prix d’interprétation masculine : la première fois pour Drame de la vie, en 1970, et la seconde en 1987 pour Les Yeux Noirs
Une filmographie mythique
Une époque révolue. un grand cinéaste italien, Féderico Fellini et l'un de ses acteurs fétiches de Huit1/2, Marcello Mastroianni posant devant l'affiche de "La Dolce Vita"
Sources Allociné , RTL
13:56 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : cannes 2014
14/04/2014
Prends cette gorgée de vie
N'aie pas peur.
Aujourd'hui, prends cette journée qui commence
Prends cette journée comme
tu prendrais un verre d'eau que
quelqu'un que tu ne connais pas aurait
Préparé pour toi, sur la table , pour ton réveil.
Prends cette journée de vie. Elle est là,
devant toi .Prends- la même si tu ne sais pas
pourquoi on te l'offre.
Prends- la sans te l'expliquer.
Prends- la sans honte.
Prends- la avec reconnaissance.
Elle est là, à ta portée, pour toi
Alain Houziaux " Mon silence te parlera" ( 1993)
Les Natures mortes de Chardin (1699-1779)
06:03 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poème "prends cette gorgée de vie"
07/04/2014
"Va ton chemin sans plus t'inquiéter ..."
Un rayon de soleil , balade....
Ce matin , au pied de mon arbre...
Voilà , fini....
quelques boutons d'or....
Des Iris
"Va ton chemin....
la route est droite et tu n'as qu'à monter....(Paul Verlaine )
19:45 Publié dans Balade, Ballade | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : avril, balade