24/04/2015
"Désolé, erreur à l'envoi de ce commentaire"
Depuis une semaine..."Désolé...."pour chaque envoi de com chez Louis- Paul , Xavier , Rosa , Mamita...tous les blogs Hautetfort.....
Petit problème signalé....
Photo Dorothea Lange
10:57 Publié dans Disparition | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : petit problème
22/04/2015
Dans mon jardin....
"Dans mon pays, les tendres preuves du printemps et les oiseaux mal habillés sont préférés aux buts lointains.
La vérité attend l'aurore à côté d'une bougie. Le verre de fenêtre est négligé. Qu'importe à l'attentif.
Dans mon pays, on ne questionne pas un homme ému.
Il n'y a pas d'ombre maligne sur la barque chavirée.
Bonjour à peine, est inconnu dans mon pays.
On n'emprunte que ce qui peut se rendre augmenté.
Il y a des feuilles, beaucoup de feuilles sur les arbres de mon pays. Les branches sont libres de n'avoir pas de fruits.
On ne croit pas à la bonne foi du vainqueur.
Dans mon pays, on remercie."
René Char
et..." merci d'être, sans jamais te casser, iris , ma fleur de gravité...."
10:49 | Lien permanent | Commentaires (7)
19/04/2015
Arbre
C’était lors de mon premier arbre,
J’avais beau le sentir en moi
Il me surprit par tant de branches,
Il était arbre mille fois.
Moi qui suis tout ce que je forme
Je ne me savais pas feuillu,
Voilà que je donnais de l’ombre
Et j’avais des oiseaux dessus.
Je cachais ma sève divine
Dans ce fût qui montant au ciel
Mais j’étais pris par la racine
Comme à un piège naturel.
C’était lors de mon premier arbre
L’homme s’assit sous le feuillage
Si tendre d’être si nouveau.
Etait-ce un chêne ou bien un orme
C’est loin et je ne sais pas trop
Mais je sais bien qu’il plut à l’homme
Qui s’endormit les yeux en joie
Pour y rêver d’un petit bois.
Alors au sortir de son somme
D’un coup je fis une forêt.....
l'arbre, un extrait du poème de Jules Supervielle
Les photos, randos , Valloire 2011, les Pyrénées 2012 2013
21:01 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : jules supervielle arbre
16/04/2015
Cours de medecine
C’est dans un cours de soins intensifs, à Buenos Aires, que Rubén Omar Sosa a étudié le cas de Maximiliana, la leçon la plus importante de toutes ses années d’études.
Un professeur a décrit la situation : doña Maximiliana, épuisée après une vie entière passée sans dimanches, était entrée à l’hôpital quelque temps plus tôt et, tous les jours, elle demandait la même chose :
— S’il vous plaît, docteur, pourriez-vous me prendre le pouls ?
Une légère pression des doigts sur le poignet, puis le médecin disait :
— C’est très bon. Soixante-dix-huit. Parfait.
— Ah, merci docteur. Et maintenant, est-ce que vous pourriez me prendre le pouls, s’il vous plaît ?
Et le médecin lui prenait le pouls une fois de plus et lui expliquait à nouveau que tout allait bien, que cela ne pouvait pas aller mieux.
La scène se reproduisait tous les jours. Chaque fois qu’il passait près de la chambre de doña Maximiliana, cette petite voix rauque l’appelait et lui tendait le bras, comme une brindille, encore et encore.
Lui, il obtempérait, parce qu’un bon médecin doit être patient avec ses patients, mais il se disait : Cette vieille est un peu casse-pieds, et il pensait : Il lui manque un boulon.
Ce n’est que des années plus tard qu’il comprit qu’elle demandait seulement que quelqu’un la touche
Son auteur, l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano, s’est éteint le 13 avril 2015. Journaliste et poète, conteur et historien, il a écrit plusieurs textes pour Le Monde diplomatique sur les affres du monde, de son pays et singulièrement du sport. Dans ces « Voix du temps », recueil de saynètes d’un ordinaire oublié,
il rappelle qu’une petite histoire en dit parfois autant qu’une longue analyse.( le monde diplomatique du 13 avril 2015)
Merci à Xavier
14:55 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : eduardo galeano
12/04/2015
Ouragan
Moi, josephine Linc ,Steelson "Dieu sait que j'en ai vu des petites et des vicieuses, mais celle-là, j'ai dit, elle dépasse toutes les autres, c'est une sacrée garce qui vient et les bayous vont bientôt se mettre à clapoter comme des flaques d'eau à l'approche du train. C'était bien avant qu'ils n'en parlent à la télévision, bien avant que les culs blancs ne s'agitent et ne nous disent à nous, vieilles négresses fatiguées, comment nous devions agir. Alors j'ai fait une vilaine moue avec ma bouche fripée de ne plus avoir embrassé personne depuis longtemps....."
« La fureur a tout arraché, une ville entière couchée à terre, déchirée. […] Il n'y a plus rien que les traces du déchaînement. Tout est cassé et laid. »
19:47 Publié dans Livre, mes livres | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : ouragan, laurent gaudé
09/04/2015
Une vieille photo....
j'adore cette vieille photo retrouvée....
les trois frères , mon papa est au millieu
Noël ( mon parrain) Honoré et Félix , la famille habitait Arcachon....
Je me souviens, c'était un matin, l'été,
La fenêtre était entrouverte, je m'approchais,
J'apercevais mon père au fond du jardin.
Il était immobile, il regardait
Où, quoi, je ne savais, au-dehors de tout,
Voûté comme il était déjà mais redressant
Son regard vers l'inaccompli ou l'impossible.
Voûté comme il était déjà mais redressant
Son regard vers l'inaccompli ou l'impossible.
Il avait déposé la pioche, la bêche,
L'air était frais ce matin-là du monde,
Mais impénétrable est la fraîcheur même, et cruel Le souvenir des matins de l'enfance.
Qui était-il, qui avait-il été dans la lumière,
Je ne le savais pas, je ne sais encore...
Un poème, Yves Bonnefoy et mon papa
14:06 | Lien permanent | Commentaires (12)
02/04/2015
Un gîte...des randos...
Tout près de cette petite église ,un gîte, c'était un des premiers ....
Le village, Benqué Dessus
Quelques maisons et un sentier.....
Il va grimper dans les prairies, la forêt, suivre un ruisseau....
Bientôt le petit village de Cires....
Un village, d'autres sentiers....des randos....
Là haut , le Port de Balès
Les photos, le gîte, été 1997, les randos , été 2013
15:12 Publié dans randonnees | Lien permanent | Commentaires (10)
31/03/2015
Le jardin ce matin...
L’arbre poudreux qu’elle verdit.....
Furtif et confidentiel;
L’averse semble maille à maille
Tisser la terre avec le ciel....
Il pleut, et, les yeux clos, j’écoute,
De toute sa pluie à la fois,
Le jardin mouillé qui s’égoutte
Dans l’ombre que j’ai faite en moi."
Quelques mots d'un poème
Le jardin mouillé , Henri de Régnier
13:24 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : le jardin mouillé
24/03/2015
Un peu d'eau sur le rocher.....
" Un peu d'eau sur le rocher
Un peu d'eau purifiée par le silence
Par le guet de l'oiseau , par l'ombre du laurier
les partisans la boivent en secret
Comme l'oiseau ils relèvent la tête
Et bénissent leur mère misérable, la Grèce"
Un poème, Yannis Ritsos
Les photos, des randos , dans la vallée du lys , les Pyrénées....
Là, le petit village de Bénasque, au pieds des montagnes, à la frontière Franco Espagnole, été 2012
10:34 Publié dans randonnees | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : un peu d'eau sur le roche yannis ritsos
15/03/2015
Ce bon vieux pont....
" Il connaît le pas, la démarche
De l'errant qui porte un ballot
Du petit berger tout pâlot
Et du mendiant patriarche...."
" Ce bon vieux pont " mon préféré , je l'aperçois et je sais, encore une petite montée et c'est l'arrivée au refuge du lac D'Oô....
Au creux de ce profond pays,
Entre ces grands bois recueillis
Où l'ombre humide a son royaume,
Le jour, à peine est-il réel !...
Le soir, sous l'oeil rouge du ciel,
Il devient tout à fait fantôme."
Extrait du poème , Maurice Rollinat
Les photos , été 2008, 2012, 2013 ,les Pyrénées....
17:43 Publié dans randonnees | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : un vieux pont