15/10/2015
" que c'est beau le jaune !"
"Un soleil, une lumière que faute de mieux je ne puis appeler que jaune, jaune soufre pâle , citron pâle or.
Que c'est beau le jaune ! "
Les Photos , des randos , Val d'Isère , Encrenaz , les Pyrénées
été 2006 , 2009 , 2015
Les mots, les belles lettres de Vincent Van Gogh à son frère Theo, des récits pour découvrir le vrai Van Gogh...
14:02 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : " que c'est beau le jaune !"
13/10/2015
La balade du Calame
" l'exil ne s'écrit pas.Il se vit.
Alors j’ai pris le calame, ce fin roseau taillé en pointe dont je me servais enfant, et je me suis mis à tracer des lettres calligraphiées, implorant les mots de ma langue maternelle.
Pour les sublimer, les vénérer.
Pour qu’ils reviennent en moi.
Pour qu’ils décrivent mon exil. »
Ainsi a pris forme cette ballade intime, métissage de mots, de signes, puis de corps.
Celui qui se dit « né en Inde, incarné en Afghanistan et réincarné en France » invente une langue puissante, singulière et libre.
Une méditation sur ce qui reste de nos vies quand on perd sa terre d’enfance."( extrait 4eme de couverture)
La Ballade du calame
Portrait intime
Atiq Rahimi
Ce n'est pas un roman, ni un très long récit, mais des mots, des mots très doux, des poèmes....
Il nous parle de l'errance, de la solitude
L’absence de l'autre
L'absence du corps de l'autre
Il nous parle de calligraphie, de callimorphies
" C'est en faisant des callimorphies que je comprends ce que je cherche, ce que je fais.Je cherche des lettres sans destins, des êtres en exil
Comme tout être exilé, je suis un homme d'ailleurs
Ailleurs est le vrai sens de l'exil."P.164. 180
«A peine ai-je franchi la frontière que le vide m’aspira. C’est le vertige de l’exil, murmurai-je au tréfonds de moi-même. Je n’avais plus ni ma terre sous le pied, ni ma famille dans les bras, ni mon identité dans la besace. Rien»
Notes sur l'exil, d'Atiq Rahimi. Au détour d'une page, le croquis d'un homme avec un baluchon © HCS "Une journée sur les routes de l'exil" septembre, France culture
"En 1984, à 22 ans, Atiq Rahimi était parti à pied de Kaboul pour rejoindre, après neuf jours de marche, l'ambassade française du Pakistan à Islamabad.
Il racontait ce périple dans 1000 maisons du rêve et de la terreur (P.O.L, 2002). Vingt-quatre ans plus tard, c'est la prestigieuse académie des Goncourt qui récompense son premier livre écrit en français, Pierre de patience ".
il a lui-même réalisé l’adaptation au cinéma.
"Syngué Sabour" Pierre de patience, magnifique
" une pierre magique que l'on pose devant soi pour déversé sur elle ses malheurs, ses souffrances, ses douleurs, ses misères....on lui confie tout ce que l'on n'ose pas révéler aux autres....et la pierre écoute......."
Lu aussi
Maudit soit Dostoïevski," Le crime et châtiment afghan"
beau et fort, grave, absurde et désespéré....
et
Bouleversant
Dans la balade du Calame,Atiq Rahimi raconte " Un jour, j'ai donc écrit un livre, le coeur en deuil de mon frère tué à la guerre, Terre et cendres."
"son frère, communiste, resté en Afghanistan, est assassiné en 1989, mais Atiq Rahimi n'apprend sa mort qu'un an plus tard. Il réalise des films documentaires et adapte en 2004 son roman Terre et cendres, qui, présenté au festival de Cannes obtient le prix "Regard sur l'avenir".
"Je traverse les montagnes, les doutes, les déserts, l'incertitude. Je marche, j'ai peur. Je marche, je me perds. Je marche."
11:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : la ballade du calame portrait intime atiq rahimi
04/10/2015
Boussole
Le nouveau roman de Mathias Enard
Passionnant
Nuit blanche, 400 pages pour une nuit d'insomnie....
Il s'appelle Frantz Ritter, musicologue Viennois, il pense, il rêve, se raconte....
C'est aussi un beau roman d'amour...
"La nuit descend sur Vienne et sur l’appartement où Franz Ritter, musicologue épris d’Orient, cherche en vain le sommeil, dérivant entre songes et souvenirs, mélancolie et fièvre, revisitant sa vie, ses emballements, ses rencontres et ses nombreux séjours loin de l’Autriche – Istanbul, Alep, Damas, Palmyre, Téhéran… –, mais aussi questionnant son amour impossible avec l’idéale et insaisissable Sarah, spécialiste de l’attraction fatale de ce Grand Est sur les aventuriers, les savants, les artistes, les voyageurs occidentaux.
Ainsi se déploie un monde d’explorateurs des arts et de leur histoire, orientalistes modernes animés d’un désir pur de mélanges et de découvertes que l’actualité contemporaine vient gifler. Et le tragique écho de ce fiévreux élan brisé résonne dans l’âme blessée des personnages comme il traverse le livre.
Roman nocturne, enveloppant et musical, tout en érudition généreuse et humour doux-amer, Boussole est un voyage et une déclaration d’admiration, une quête de l’autre en soi et une main tendue – comme un pont jeté entre l’Occident et l’Orient, entre hier et demain, bâti sur l’inventaire amoureux de siècles de fascination, d’influences et de traces sensibles et tenaces, pour tenter d’apaiser les feux du présent.
“Interroger la frontière. Essayer de la comprendre, dans ses flux, ses reflux, sa mobilité. La suivre du doigt. Plonger la main dans le courant de la rivière ou la saignée du détroit. La parcourir avec ceux qui l’ont explorée, voyageurs, poètes, musiciens, scientifiques.
En relever les traces, les cicatrices anciennes ou les interactions nouvelles. Entrevoir tour à tour sa violence et sa beauté. Exhumer des passions oubliées et des échanges enfouis, reprendre des dialogues parfois interrompus.
Tenter humblement de recenser les marques de cette passion, de ce qui se joue entre soi et l’autre, entre Les Mille et Une Nuits et À la Recherche du temps perdu, entre L’Origine du monde et un pasha ottoman, entre le chant du muezzin et des lieder de Szymanowski."
"J’ai été ce qu’on appelait autrefois un orientaliste. J’ai étudié l’arabe et le persan à l’Institut des langues orientales. Comme mes personnages, j’ai parcouru l’Égypte, la Syrie ou l’Iran.
J’ai essayé de reconstruire cette longue histoire, celle de l’amour de l’Orient, de la passion de l’Orient, et des couples d’amoureux qui la représentent le mieux : Majnoun et Leyla, Vis et Ramin, Tristan et Iseult. Sans oublier ce qu’il peut y avoir de violent et de tragique dans ces récits, de rapports de force, d’intrigues politiques et d’échecs désespérés.
Ce long voyage commence à Vienne et nous amène jusqu’aux rivages de la mer de Chine ; à travers les rêveries de Franz et les errances de Sarah, j’ai souhaité rendre hommage à tous ceux qui, vers le levant ou le ponant, ont été à tel point épris de la différence qu’ils se sont immergés
dans les langues, les cultures ou les musiques qu’ils découvraient, parfois jusqu’à s’y perdre corps et âme "M.E
Actes Sud
De Mathias Enard
lu et aimé
Après Zone, après Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants, après Rue des Voleurs… l’impressionnant parcours d’écrivain de Mathias Enard s’épanouit dans une magnifique déclaration d’amour à l’Orient.
Actes Sud
peintre Eugène Delacroix
16:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : boussole mathias enard
30/09/2015
Les galoches désertes....
Jamais eu de chaussures
ni costumes, ni mots,
toujours des ruisselets,
des peines et des chèvres,
vêtu de pauvreté
léché par la rivière,
je fus des pieds à la tête
prairie pour la rosée.....
Quelques mots, Miguel Hernandez
Photos , Cornel Pufan, Marcel Imsand
14:58 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : miguel hernández poeme
29/09/2015
Pour un bouquet de bruyère....
Balades....
Un écureuil, sur la bruyère, Se lave avec de la lumière.
Une feuille morte descend, Doucement portée par le vent .
Et le vent balance la feuille Juste au dessus de l'écureuil;
Le vent attend, pour la poser, Légèrement sur la bruyère,
Que l'écureuil soit remonté Sur le chêne de la clairière
Où il aime à se balancer Comme une feuille de lumière.
Maurice Carème
Hier , sur des sentiers...
Le petit écureuil de Vadim Trunov
13:26 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : de la bruyère, balade
25/09/2015
Nous mettons nos pieds nus dans l'eau du rêve,
Elle est tiède, on ne sait si c'est l'éveil
ou si la foudre lente et calme du sommeil
Trace déjà ses signes dans les branches....
le Pyla , septembre 2015 , quelques mots, Yves Bonnefoy
09:05 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (6)
21/09/2015
Balades....
Entre pinède et plage....
Et dunes...
Sur des sentiers en forêts....
Des chemins...
Sous la pluie, quelquefois un petit coin de ciel bleu , grand soleil...orage.... et toujours beaucoup de vent...
Les arcanes du chaos
[ Maxime Chattam ]
Notre coin de plage , immense , sauvage, superbe....
16:24 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : au pyla, septembre 2015
09/09/2015
8 jours
Sur la plage....dans les dunes...
et, balades...
A bientôt , bisous, photos septembre 2014
06:00 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : a bientôt
04/09/2015
L'enfant
A quoi jouait-il cet enfant ?
Personne n'en sut jamais rien
On le laissait seul dans un coin
Avec un peu de sable blanc
On remarquait bien, certains jours,
Qu'il arquait les bras tels des ailes
Et qu'il regardait loin, très loin,
Comme du sommet d'une tour.
Mais où s'en allait-il ainsi
Alors qu'on le croyait assis ?
Lui-même le sut-il jamais ?
Dès qu'il refermait les paupières,
Il regagnait le grand palais
D'où il voyait toute la mer.
Poème , Maurice Carême
Photos Bernard Plossu
14:51 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poesie
28/08/2015
"il ne suffit pas d'ouvrir la fenêtre....."
Il ne suffit pas d'ouvrir la fenêtre
pour voir les champs et la rivière.
Il ne suffit pas de n'être pas aveugle
pour voir les arbres et les fleurs.
Il faut également n'avoir aucune philosophie.
Avec la philosophie il n'y a pas d'arbres : il n'y a que des
idées.
Il n'y a que chacun d'entre nous, telle une cave.
Il n'y a qu'une fenêtre fermée, et tout l'univers à
l'extérieur ;
et le rêve de ce que l'on pourrait voir si la fenêtre s'ouvrait,
et qui jamais n'est ce qu'on voit quand la fenêtre s'ouvre.
FERNANDO PESSOA (1888~1935)
(Poèmes désassemblés, Le Gardeur de troupeaux et les autres poèmes d'Alberto Caeiro, traduction d'Armand Guibert)
La fenêtre, c'est "notre auberge" notre refuge " chocolat chaud" lorsque nous nous retrouvons sous un gros orage !
Un petit village des Pyrénées........
19:40 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : fernando pessoa