25/03/2016
Une photo , un poème
Quand il y a eu le coup d'état au Chili, nous avions accueilli des artistes chiliens à Paris.
Ils m'ont dit : " Tu sais, ceux qui sont restés là-bas se sentent coupés de tout ". Ils voyaient que je faisais des ateliers et des images et ils m'ont suggéré d'aller là-bas travailler avec leurs amis qui étaient restés à Santiago.
Donc, je suis allé là-bas. J'ai fait un atelier à Vitacura et là, comme une évidence, s'est imposée l'image de Pablo Neruda : il incarnait le Chili, la résistance, la poésie, tout ça. ( Ernest Pignon-Ernest)
Une saudade. Quoi ? C'est quoi...je ne sais pas...je l'ai cherchée
dans de poussiéreux dictionnaires d'autrefois,
dans d'autres livres aussi qui ne m'ont pas livré
le sens de ce doux mot aux contours sibyllins.
On la dit bleue, du même bleu que les montagnes,
on dit qu'elle assombrit l'amour lorsqu'il est loin,
un noble et brave ami ( un ami des étoiles )
la nomme en un frisson de tresses et de mains.
Lisant Eça de Queiros, je la devine sans la voir
et son secret s'évade et sa douceur m'obsède
comme un papillon, corps étrange qui vole
à distance - et combien ! - de mon filet paisible.
Saudade...Ah ! dites-moi, connaissez-vous le sens
de ce mot blanc qui fuit comme un poisson s'éclipse ?
Non...mais je sens frémir son délicat frisson
dans ma bouche...Saudade...
Recueil Les crépuscules de Maruri Pablo Neruda
J'ai lu cette jolie définition "
» Saudade est le seul mot portugais qui ne comporte aucune traduction. C’est le sentiment extrême de manque d’une personne, si intense que la douleur touche au plus profond de l’âme. Saudade est une profonde tristesse et un profond sentiment de vide, qui ne peut être comblé qu’avec les souvenirs »( lesacdeclemence)
Camões : « Un bonheur hors du monde »;
Fernando Pessoa : « La saudade c’est la poésie du fado… »;
Amàlia Rodrigues : « Épine amère et douce ».
Illustration Fatinha Ramos
21:31 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : pablo neruda ernest pignon-ernest)
21/03/2016
La plaine....les vallons, plus loin....
La plaine, les vallons plus loin,
Les bois, les fleurs des champs,
Les chemins, les villages,
Les blés, les betteraves,
Le chant du merle et du coucou,
L'air chaud, les herbes, les tracteurs,
Les ramiers sur un bois,
Les perdrix, la luzerne,
L'allée des arbres sur la route,
La charrette immobile,
L'horizon, tout cela
Comme au creux de la main.
Guillevic (extrait de "Avec" - éditions Gallimard, 1966)
Photos, été 2015, les Pyrénées....
La plaine, les vallons plus loin.....
13:47 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : randos, poésie
07/03/2016
lu et aimé
Après "Petit Piment"
Mémoires de Porc- épic
"Mémoires de porc-épic est le second volet d'une trilogie inaugurée par l'inoubliable Verre Cassé. ( pas encore lu ) Ici encore, en détournant, avec le sens de la dérision qu'on lui connaît, les codes narratifs de la fable, Alain Mabanckou revisite en profondeur un certain nombre de lieux fondateurs de la littérature et de la culture africaines.
"Parodiant librement une légende populaire selon laquelle chaque être humain possède un double animal dans la nature, il nous livre l'histoire d'un étonnant porc-épic, chargé par son alter ego humain, un certain Kibandi, d'accomplir, à l'aide de ses redoutables piquants, toute une série de meurtres rocambolesques. Malheur aux villageois qui se retrouvent sur la route de Kibandi, car son ami porc-épic est prêt à tout pour satisfaire la folie sanguinaire de son "maître"!
Avec brio et malice, Alain Mabanckou renouvelle les formes traditionnelles du conte africain, pour nous offrir un récit truculent et picaresque où l'on retrouve l'art de l'ironie et la verve inventive qui en font l'une des voix majeures de la littérature francophone actuelle.( un extrait Babelio)
Magnifique conte , une fable drôle, malicieuse j'ai aimé ce petit porc- épic, réfugié au pied d’un baobab il raconte ....
"je n'ai pas demandé à survivre, comme d'ailleurs je ne demanderai pas à mourir, je me contente de respirer, de voir ce que je pourrais faire d'utile dans le futur, j'ai pour cela deux pistes que j'aimerais suivre, d'abord je voudrais mener une bataille sans merci contre les doubles nuisibles de cette contrée, je sais que c'est un grand combat, mais je voudrais les traquer les uns après les autres, une manière de me racheter, d'effacer ma part de responsabilité quant aux malheurs qui ont endeuillé ce village et beaucoup d'autres, la deuxième piste à laquelle je songe est simple, mon cher Baobab, je voudrais retourner vivre dans notre ancien territoire parce que la fréquentation des hommes a créé en moi le sentiment de la nostalgie, un sentiment que je qualifierais de mal du territoire, eux parleraient de mal du pays, je tiens désormais à mes souvenirs comme l'éléphant tient à ses défenses, ce sont ces images lointaines, ces ombres disparues, ces bruits éloignés qui m'empêchent de commettre l'irréparable, oui, l'irréparable.....un extrait
Le couple meurtrier sillonne l’Afrique jusqu’au jour où Kibandi rencontre bien plus redoutable que lui…
Aujourd'hui, les première pages....
13:57 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : mémoires d'un porc -épic alain mabanckou
27/02/2016
Cesar 2016
César 2016 : les filles de “Mustang”, prix du meilleur premier film, une belle bande d'insoumises
Cinq sœurs confrontées à la difficulté d'être fille en Turquie, qui résistent, restent solidaires...
la 41e nuit des César du cinéma, présentée par Florence Foresti, a sacré Fatima, réalisé par Philippe Faucon, comme meilleur film.
Le César du meilleur réalisateur revient à Arnaud Desplechin pour Trois souvenirs de ma jeunesse.
Les prix d'interprétation vont à Catherine Frot (Marguerite)
et Vincent Lindon (La loi du marché).
Meilleure actrice dans un second rôle:
Sidse Babett Knudsen dans "L'hermine"
Meilleur acteur dans un second rôle:
Benoît Magimel dans "La tête haute"
Meilleure espoir féminin:
Zita Hanrot dans "Fatima"
Meilleur espoir masculin:
Rod Paradot dans "La Tête haute"
La Tête haute : Photo Benoît Magimel, Rod Paradot
Meilleur film étranger:
"Birdman"
Meilleur film d'animation: Le petit Prince
Meilleur film documentaire: Demain
Meilleur court-métrage:
"La contre-allée"
Meilleur court-métrage d'animation:
"Le repas dominical"
César d'honneur 2016 attribué à Michael Douglas
Mustang reçoit quatre César, dont celui du meilleur premier film.
meilleur premier film, meilleur montage, meilleure musique originale et meilleur scénario original
" C'est le début de l'été. Dans un village reculé de Turquie, Lale et ses quatre sœurs rentrent de l’école en jouant avec des garçons et déclenchent un scandale aux conséquences inattendues. La maison familiale se transforme progressivement en prison, les cours de pratiques ménagères remplacent l’école et les mariages commencent à s’arranger. Les cinq sœurs, animées par un même désir de liberté, détournent les limites qui leur sont imposées."
Quelques extraits de Télérama, photos trouvées sur le net
19:07 Publié dans cinema | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : cesar 2016
23/02/2016
Des randos et des films
Les petits cahiers...des randos et des films
2007
cinéma au col des Saisies
Une histoire ,deux hommes, l'un peintre, l'autre jardinier....une amitié simple et attachante
film réalisé par Jean Becker avec Daniel Auteuil, Jean-Pierre Darroussin.
l'été aux Saisies, des randos dans le Beaufortain
des refuges, des petits villages... Hauteluce, Arêche.... des sommets, des lacs
Le Cormet de roselend, superbe
Le petit village de Beaufort
un printemps à Grimaud, 2009
Clint apparaît ici sous les traits de Walt Kowalski ouvrier retraité de chez Ford, vétéran de la guerre de Corée...
Gran Torino , bouleversant , des rires et des larmes , belle leçon d'humanité, grand moment de plaisir
Grimaud, 2009
Et, le très beau film de Philippe Lioret
Un maitre nageur, Lindon et Bilal , un jeune réfugié Kurde
Philippe Lioret filme calais, un espoir et des destins brisés...
Photos, Le Beaufortain , Grimaud , 2007,2009
16:40 Publié dans randonnees | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : des randos et des films
19/02/2016
Des films, des étés....
Mes petits cahiers...des randos et des films...
C'était en 2002, un soir à Gréoux les Bains, un film , superbe , magnifique, un des plus beaux film d'Almodovar
Douceur et tendresse, le toucher, le silence, l'amitié..
.Première :
"Un film où les hommes murmurent dans le vide (encore que…), où les filles ne répondent rien (quoique…), et où Almodovar, mine de rien et avec une douceur drôlement intense, frappe fort et touche profond"
Avec Javier Camara, Dario Grandinetti, Rosario Flores
A Gréoux , une rando en haute Provence
à notre Dame des oeufs, petite chapelle blottie dans la colline
2003, Val d'Isère
Un soir
Depuis la mort de sa femme, Léo a élevé tant bien que mal ses trois garçons....
Souvenirs d'enfance, complicité , jolis moments de bonheur....
et
J'ai adoré ! sublime, sobre, beau, récit poignant et bouleversant
Avoir et à revoir
Une grande leçon de vie
Million Dollar Baby, 2005 à Luchon
Photos, des randos, des films préférés....l'été
13:37 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (6)
16/02/2016
L'Amour et les forêts
"À l'origine, Bénédicte Ombredanne avait voulu le rencontrer pour lui dire combien son dernier livre avait changé sa vie. Une vie sur laquelle elle fit bientôt des confidences à l'écrivain, l'entraînant dans sa détresse, lui racontant une folle journée de rébellion vécue deux ans plus tôt, en réaction au harcèlement continuel de son mari. La plus belle journée de toute son existence, mais aussi le début de sa perte. "Babelio )
Récit poignant d'une émancipation féminine, "L'amour et les forêts" est un texte fascinant, où la volonté d'être libre se dresse contre l'avilissement.
" l'héroïne de L'Amour et les forêts, harcelée verbalement, psychologiquement et plus tard physiquement par un époux pervers, c'est une sensation d'asphyxie qu'il s'agissait de produire et de faire endurer au lecteur. Il fallait que, s'immergeant dans la phrase, le souffle, la couleur du texte, il éprouve cette asphyxie même, que l'air lui manque...."
C'était nécessaire pour plonger le lecteur le plus loin possible dans la vie intérieure de Bénédicte, au plus intime de ce qu'elle endure »('Eric Reinhardt)
"J’ai voulu un roman tendu..."
Réussi ! une immense tristesse en refermant le livre , des pages et des pages de mensonges, de soumissions,de mystères, de rêves...de désespoir...
Enfermements, une femme brimée, elle n'échappera pas à l'enfer conjugal...
Photos trouvées sur le net
16:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : l'amour et les forêts 'eric reinhardt)
08/02/2016
Petit Piment
Tendre, cruel et drôle, le récit d'une vie...
J'ai aimé "petit Piment"
Dernières lignes, petite larme....
Qui est Petit Piment ? Un marginal qui sombre dans la folie ? Ou un esprit blessé et lucide qui va reprendre son destin en main contre les fatalités de l'Histoire et l'arbitraire des décideurs ?
Le roman d'Alain Mabanckou se situe à Pointe-Noire et dans ses environs. Il nous raconte l'histoire d'un jeune orphelin, Petit Piment, qui effectue sa scolarité dans une institution d'accueil catholique placée sous l'autorité abusive et corrompue de Dieudonné Ngoulmoumako.
Arrive bientôt la révolution socialiste, les cartes sont redistribuées, et Petit Piment en profite pour s'évader. L'adolescent s'adonne à toutes sortes de larcins, jusqu'à ce que le maire décide de nettoyer leur zone d'action. Petit Piment trouve refuge auprès de Maman Fiat 500 et de ses dix filles, et la vie semble enfin lui sourire dans la gaieté quotidienne de cette maison pas si close que ça, où il rend toutes sortes de services.
Mais le maire de Pointe-Noire décide d'une nouvelle intervention énergique pour éradiquer la prostitution. C'en est trop. Petit Piment perd la tête. De bonnes âmes chercheront à le soigner (médecine, psychanalyse, magie ou sorcellerie), mais l'apparente maladie mentale ne lui fait pas tout à fait perdre le nord : il a une vengeance à prendre contre ceux qui ont brisé son destin ( le mot de l'éditeur )
« En ce temps-là, toujours, on m'appelait Petit Piment, j'étais maigre comme un clou, assez grand de taille toutefois pour qu'on m'attribue plus que mon âge, je vivais dans la lune », écrivait Alain Mabanckou dans un article confié à Courrier international en juillet 2009. Intitulé « Mes amours d'antan »
Portraits vivement troussés, rythme alerte, langue pétillante et inventive : Petit Piment est ainsi un nouveau délice dont Alain Mabanckou a le secret.
A travers les pérégrinations de Petit Piment, c'est l'histoire de ce pays, dans les années 1960-1970, l'indépendance, la révolution socialiste que le lecteur découvre en filigrane. Et, au-delà du destin de quelques personnages, la corruption, les conflits ethniques, la pauvreté, la condition des femmes. A plusieurs reprises, le texte emprunte à Georges Brassens. Il en a la liberté, la gouaille et le charme entêtant. — Michel Abescat( des extraits Télérama)
Né au Congo-Brazzaville, Alain Mabanckou vit aux États-Unis où il enseigne la littérature francophone. Il a obtenu le prix Renaudot en 2006 pour Mémoires de porc-épic. Il est également l'auteur de Verre Cassé.
13:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : 'alain mabanckou, petit piment
03/02/2016
Petite cabane
Tout là -haut, sur le plateau de Campsaure, la petite cabane de berger
Petite cabane que l'on retrouve presque chaque été
Sentier fleuri
Retour par un sentier de chèvre
Descente jusqu'à l'Hospice de France...
Des randos, été, automne, printemps....photos 2007, 2008 2009.....10, 12...et cet été 20015
Une rando que j'aime.....Départ , l'hospice de France , en vallée de Luchon.
14:20 Publié dans randonnees | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : cabane de campsaure
01/02/2016
Il s'appelait Tristan....
Le journal intime d'un arbre
DIDIER VAN CAUWELAERT
Il s’appelait Tristan, il avait trois cents ans, il avait connu toute la gamme des passions humaines. Une tempête vient de l’abattre, et c’est une nouvelle vie qui commence pour lui....
Planté sous Louis XV, ce poirier nous entraîne à la poursuite du terrible secret de ses origines. Des guerres de religion à la Révolution française, de l’affaire Dreyfus à l’Occupation, il revit les drames et les bonheurs dont il a été le témoin, le symbole ou la cause...( extrait 4ème de couverture)
"« On m'appelle Tristan, j'ai trois cents ans ...... Je suis tombé au lever du jour...."
À travers Tristan, on va rencontrer Yannis et Manon....un tendre récit, tout simple et beau
13:27 | Lien permanent | Commentaires (7)