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13/03/2015

Une pomme oubliée

 
 une pomme oubliée,jean angladeLa pomme oubliée, c'est Mathilde, la vieille Mathilde qui chaque jour veille avec amour sur chaque maison abandonnée.
 
Un jour d'orage,"elle se hâta de barricader portes et fenêtres....elle courut...elle se sentait comme qui dirait responsable des dégâts qu'allaient causer la pluie et le vent
Alors, de se sentir le seul ange gardien du village abandonné, de se sentir si petite, si faible et si vieille contre les méchancetés du ciel, elle pleura. Ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps.( extrait p.87)
 
 
Un roman tendre et touchant, dans un hameau Auvergnat, perdu comme on en rencontre souvent...
 
                               Pauvre Peyroux !

une pomme oubliée,jean anglade

 
" la dernière habitante tente de maintenir en vie l'âme du village déserté, et le souvenir de son fils qui l'a oubliée.

une pomme oubliée,jean anglade




« Nom de gueux ! » jure Mathilde à longueur de journée. Contre qui, contre quoi ? Unique habitante d'un hameau d'Auvergne, il ne lui reste que ses chèvres, ses poules, le chat et le facteur à qui faire la causette.


Mais Mathilde ne renonce à rien : ni à l'espoir de voir son village repeuplé, ni à celui de retrouver son ingrat de fils parti en ville sans jamais plus donner de nouvelles.
Illusion de la vie, des derniers jours comptés.
Mathilde qui vit encore et qu'on a déjà oubliée..."

Juste, tendre et cruel, un roman plein de vie.( 4ième de couverture )

Les photos, de vieux villages , un été à Val d'Isère....

Et là, balade du soir, près de chez moi...

une pomme oubliée,jean anglade

11/03/2015

Etranger dans le Mariage

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"Kusturica n’écrit pas, il voit : «Dans une baignoire, mise au rebut dans la cave de leur immeuble de quatre étages et sous l’appartement des Teofilovic barbotait une carpe que le capitaine avait achetée en vue de sa slava [une fête des Serbes orthodoxes], qu’il célébrait discrètement au mois de décembre.»

 

 

Zeko, le cadet de la famille, passe ses journées sous l’eau, respirant avec un tuba dans la baignoire et discutant avec son ami poisson, tandis que Milijana, une fillette amoureuse de lui, l’observe à la dérobée, cherchant vainement à percer le sujet de leurs conversations.

Le problème de Zeko ? C’est que son père ne l’a jamais aimé, se bornant, pour son anniversaire, à l’asseoir dans la cabine de pilotage d’un tank.

A Travnik, on ne connaît pas le pistolet à bouchon – c’est tout de suite une kalach qu’on vous offre dans les grandes occasions. (Didier jacob)

 

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Magnifique raconteur d'histoires , ces mots sont des images

Entre rêve et réalité , dans la Bosnie des années 70

Six nouvelles , comme dans ses films , beaucoup de fantaisie,  la guerre, la violence, l'amour , la poésie....

"Des histoires de famille, dans lesquelles parents et enfants s'affrontent, se protègent et s’aiment. Des histoires de jeunes gens, débordants d’idéaux, brusquement confrontés au monde des adultes dont ils cherchent à s’affranchir. Des histoires d'amour, parfois impossibles.

On retrouve ici l'univers typique d'Emir Kusturica, où fantaisie et noirceur se côtoient toujours dans ce qu’il appelle un « réalisme magique ». Emprunt des souvenirs de l'auteur, profondément marqué par les événements de son pays, ce recueil révèle des tranches de vie de personnages hauts en couleur, tantôt burlesques tantôt tragiques." ( 4ème de couverture)

j'aime ses films , j'ai aimé ses nouvelles

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Emir Kusturica fait partie des rares cinéastes a avoir obtenu deux palmes d’or à Cannes avec Papa est en voyage d’affaires et Underground.

 

 

 

 

 

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Il a publié chez Lattès son autobiographie en 2011 traduite dans de nombreux pays. ( pas encore lu)

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09:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : emir kusturica

08/03/2015

Une vieille diapo....

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Première rando à l'étang de la Frêche

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D'autres départs sur ce sentier qui grimpe dur ! très dur....

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Là-haut , un coin perdu, sauvage, superbe....

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Un automne....

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Un autre automne....

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Randos , les Pyrénées

06/03/2015

Une toute petite plume blanche

         

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 harfang-des-neiges-par-vincent-munier.jpgUne toute petite plume blanche

D' un oiseau de passage

tombée dans les épines

Un monde infime,

Le monde entier

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 yannis ritsos  poeme

 

Quelques mots de Yannis Ritsos  photos Vincent Munier
(1909 - 1990)

 

 

Qu’est devenu le temps
où tu parlais aux moineaux,
à la petite lune
qui écrivait sur l’eau tremblante
mille fois ton nom
et tu le savais et c’était toi. - See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/yannis-ritsos/qu%E2%80%99est-devenu-le-temps#sthash.tBdvJ8MO.dpuf
Qu’est devenu le temps
où tu parlais aux moineaux,
à la petite lune
qui écrivait sur l’eau tremblante
mille fois ton nom
et tu le savais et c’était toi. - See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/essais/yannis-ritsos-secondes/marie-c%C3%A9cile-fauvin#sthash.fH4JJydO.dpuf
Qu’est devenu le temps
où tu parlais aux moineaux,
à la petite lune
qui écrivait sur l’eau tremblante
mille fois ton nom
et tu le savais et c’était toi. - See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/yannis-ritsos/qu%E2%80%99est-devenu-le-temps#sthash.ao3FeQWY.dpuf

 

" Parfois les mots viennent tout seuls presque, comme les feuilles aux arbres, bien sûr, les racines, invisibles, la terre, le soleil, l'eau  ont aidé cela...."

 

 

yannis ritsos  poeme

 

 
Qu’est devenu le temps
où tu parlais aux moineaux,
à la petite lune
qui écrivait sur l’eau tremblante
mille fois ton nom
et tu le savais et c’était toi. - See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/essais/yannis-ritsos-secondes/marie-c%C3%A9cile-fauvin#sthash.fH4JJydO.dpuf

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

16:38 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : yannis ritsos poeme

03/03/2015

Quelques mots...

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                                                                   je suis une fenêtre ouverte qui écoute,

                                                                    par où voir ténébreuse la vie.

                                                                     Mais il y a un rayon de soleil dans la lutte

                                                                    qui laisse à jamais l'ombre vaincue. (L'ombre éternelle)

La photo , Marcel Imsand, les mots, Miguel Hernandez

                                                             J’écrivis sur le sable
                                                             les trois noms de la vie:
                                                               la vie, la mort, l’amour.

Une rafale de vent,
de si loin si souvent, de la mer
vint nous effacer...

 

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Photo Lucien Clergue

15:49 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : miguel hernandez

27/02/2015

Danser les ombres

 " Personne n'avait remarqué que les oiseaux s'étaient tus...."

danser les ombres,laurent gaudé

 

Haïti, la tragédie d'un peuple , Le nouveau roman de Laurent Gaudé.

Laurent Gaudé raconte Haïti, émouvant,bouleversant.

Souvenirs et réalité et toujours....l'esprit des ombres.....

 

Acrylique Paysage Haïti  Remi



gaudé5.jpgEn ce matin de janvier, la jeune Lucine arrive de Jacmel à Port-au-Prince pour y annoncer un décès. Très vite, dans cette ville où elle a connu les heures glorieuses et sombres des manifestations étudiantes quelques années plus tôt, elle sait qu’elle ne partira plus, qu’elle est revenue construire ici l’avenir qui l’attendait.


Hébergée dans une ancienne maison close, elle fait la connaissance d’un groupe d’amis qui se réunit chaque semaine pour de longues parties de dominos. Dans la cour sous les arbres, dans la douceur du temps tranquille, quelque chose frémit qui pourrait être le bonheur, qui donne l’envie d’aimer et d’accomplir sa vie. Mais, le lendemain, la terre qui tremble redistribue les cartes de toute existence…


Pour rendre hommage à Haïti, l’île des hommes libres, Danser les ombres tisse un lien entre le passé et l’instant, les ombres et les vivants, les corps et les âmes. D’une plume tendre et fervente, Laurent Gaudé trace au milieu des décombres une cartographie de la fraternité, qui seule peut sauver les hommes de la peur et les morts de l’oubli. ( Le point de vue des éditeurs )

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Gaude 8.jpg“À Port-au-Prince, le promeneur est sans cesse bousculé d’un sentiment à l’autre. La laideur, la violence, les détritus, le désespoir, tout cela côtoie, touche, embrasse le sourire, la grâce, la dignité. Il y a dans cette ville une tension, un rythme qui m’a fasciné parce qu’il fait écho à celui de ma phrase. Tout est sec et rapide et en même temps l’épopée et le lyrisme ne sont jamais loin. Tout va vite à Port-au-Prince. Le bruit est partout. Le chaos vous saute au visage.

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Mais la réalité désamorce sans cesse vos attentes et vous offre, au moment le plus inattendu, un instant de grâce. J’aime ces mariages des extrêmes. Tout est là. Tout est possible. Et puis, il y a le peuple de Port-au-Prince qui fait, chaque jour, un effort prodigieux pour vivre. Car rien n’est simple, rien n’est aisé. C’est cela que je veux faire entendre dans mon roman : le rythme de Port-au-Prince. Sa frénésie permanente.

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J’ai écrit Danser les ombres pour raconter la vie courageuse, têtue, obstinée, de ces hommes et de ces femmes qui luttent chaque jour contre la dureté de la vie. Lucine, Saul et tous les amis qui fréquentent l’ancien bordel chez Fessou s’accrochent à cette idée : construire une vie animée par le désir. S’affranchir de la nécessité. Être libre et, pourquoi pas, heureux.


J’ai écrit Danser les ombres pour parler du séisme, de cette force qui vient mettre à bas la vie des hommes et les laisse démunis, nus. Mais j’ai écrit Danser les ombres, surtout, pour faire ressortir la beauté de ceux qui luttent, même petitement, même dérisoirement, ceux qui s’arcboutent pour rester debout, ceux qui continuent à croire à la fraternité et à la possibilité de l’amour.  ”

L. G

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20/02/2015

Le gardeur des troupeaux

fernando pessoa

 

                                                             Je n'ai jamais gardé de troupeaux


                                                            Mais c'est vraiment tout comme.

                                Mon âme ressemble à un berger

 



fernando pessoa


                                                       Elle connaît le vent et le soleil
                                                       Et marche la main dans la main avec les saisons
                                                        Poursuivant son chemin et regardant.
                                                      Toute la paix de la Nature sans les hommes
                                                            Vient s'asseoir auprès de moi.

fernando pessoa


                                                  Mais je suis triste comme l'est un coucher de soleil
                                                                 Pour notre imagination ,

fernando pessoa


                                             Lorsqu'au fond de la plaine le temps fraîchit
                                                   Et que l'on sent la nuit entrer

fernando pessoa

Le poème, Fernando Pessoa

Les photos , des randos dans les Pyrénées, sur le sentier qui grimpe au lac bleu, dans la vallée du Lys . La montée du Céciré , c'était en automne,  et un été à valloire

fernando pessoa

lui, c'est Luigi le berger , superbes photos de Marcel Imsand

"L’histoire commence à la fin des années 1980, lorsque Marcel Imsand va à la rencontre du berger bergamasque. L’homme pratique la transhumance avec ses brebis. De ces trois années de rencontres naît un livre magnifique

Le livre n’est rien comparé à la solide amitié qui lie les deux hommes depuis plus de vingt ans...."

Luigi Cominelli a disparu en 2011


Yseult Théraulaz un extrait  en souvenir de Luigi Cominelli

fernando pessoa

 

13:52 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : fernando pessoa

16/02/2015

Les chants des hommes

nazim hikmet

 

Les chants des hommes

Sont plus beaux qu’eux-mêmes

Plus lourds d’espoir

Plus tristes

Plus durables…

J’ai toujours compris tous les chants

Rien en ce monde

De tout ce que j’ai pu boire et manger

De tous les pays où j’ai voyagé

De tout ce que j’ai pu voir et entendre

De tout ce que j’ai pu toucher et comprendre

Rien, rien

Ne m’a rendu aussi heureux

Que les chants

Les chants des hommes.

 

nazim hikmet

 

 Un extrait" il neige dans la nuit et autres poèmes  "    De Nâzim  Hikmet

 

« Je suis né en 1902
nazim hikmetJe ne suis jamais revenu sur le lieu de ma naissance
Je n'aime pas me retourner »


Et le « géant aux yeux bleus » ne revint jamais à Salonique...

 

 


 

nazim hikmet

 

"La poésie de Nâzim Hikmet (1902-1963) est sans conteste l’une des plus connues du XXe siècle. Traduite en plusieurs langues, mise en scène, chantée, l’œuvre comme son créateur ont parcouru le monde entier.

Nourri de poésie ottomane, française et russe, élevé dans une famille d’intellectuels francophones, Hikmet, très jeune, affirme sa vocation de poète, alors que le peuple turc livre la guerre de libération.......( le mot de l'éditeur )

 

" vivre comme un arbre seul et libre

vivre en frères comme les arbres d'une forêt"

 

Biographie de l'auteur

nazim hikmet

 

 

 

Nâzim Hikmet  Son engagement politique le conduira en URSS dans les années 1920. De retour en Turquie, ses prises de position contre l'injustice sociale lui vaudront d'être condamné à l'emprisonnement pendant de nombreuses années. Ces lettres, adressées de la prison de Brousse à Kemal Tahir, jeune écrivain incarcéré à Tchankiri, révèlent les conceptions poétiques de l'auteur.

              "moi un homme

            moi Nâzim poète turc moi

           ferveur des pieds à la tête

                                  des pieds à la tête combat

                                    Rien qu'espoir, moi

 

La photo, Marcel Imsand                                                                                

 

 

 

 

 

14:32 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : nazim hikmet

11/02/2015

Sur un sentier....

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                                                          Un petit oiseau rose lié par un fil

                                                            Avec ses petites ailes ondulées

                                                            Vole  vers le soleil

                                              Et si tu le regardes une seule fois

                                                            Il te sourira

                                                            Et si tu le regardes deux ou trois fois


                                                             Tu te mettras à chanter

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Un sentier, cet été , dans le Queyras

Le poème , Yannis Ritsos

 

06/02/2015

Lu et aimé

Un Pays pour mourir

Le nouveau roman d'Abdellah Taïa

un pays pour mourir,abdellah taïa

 

L'autre soir, j'ai aimé son interview. Il parle avec douceur et sensibilité

  son roman, poignant , poétique, cru , et violent

La misère sexsuelle, des rêves brisés , un roman bouleversant sur un monde qui ne rêve plus.

 

Présentation de l'éditeur

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Zahira est une prostituée marocaine. Le pays où elle achève sa triste carrière et où elle mourra, c'est la France.
Ses clients sont les pauvres hères musulmans qui ont échoué à Paris, comme elle, en quête d'espoirs qu'ils n'ont pas trouvés.
Ce sont des personnages qui vivent comme des fantômes. Zahira est l'amie d'un Algérien qui se prostitue lui-aussi. Déchiré entre sa double nature, masculine et féminine, il changera de sexe sans trouver d'apaisement.
Zahira connaît la dureté de la vie mais elle n'a jamais cessé de rêver de la rencontre miraculeuse qui métamorphosera son destin.
Ce sont les films égyptiens vus dans son enfance qui nourrissent son imagination. Il y a là une autre réalité. Elle la porte en elle. Elle y croit.
Tout le roman fonctionne sur cette confrontation entre un monde impitoyable et les aspirations de Zahira à un idéal d'amour qui la sauvera de la solitude, elle et ses compagnons de malheur.
 
Zahira et son ami Aziz se racontent l'un à l'autre des histoires comme Shéhérazade dans Les Mille et une nuits. On suit ainsi des fragments d'existences de femmes et d'hommes poussés vers l'occident par la misère de leur sort et qui se heurtent à un univers postcolonial qui ne les reconnaît pas et qui ne les comprend pas.
C'est le sens profond de ce roman "oriental", volontairement construit par l'auteur hors des normes habituelles du roman français : des scènes impudiques, une extrême violence du ton et des passages d'une sensibilité exacerbée - celle de Taïa - dont les racines sont situées dans des enfances vécues hors d'Europe dans des civilisations longtemps écrasées par les Européens.

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Biographie de l'auteur

Abdellah Taïa a publié quatre romans au Seuil, traduits en Europe et aux USA, dont Le Jour du Roi (prix de Flore, 2010). Il a récemment réalisé un long métrage de son roman L'Armée du Salut. Son engagement pour la défense des homosexuels dans les pays musulmans fait de lui le plus réputé des écrivains arabes de sa génération.

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"Ma mère avait son rêve pour moi. Je le comprends, je le respecte mais il n’est pas le mien. J’ai choisi d’être honnête avec moi-même et avec les autres. Je dis ce que je suis. Je dis et j’écris "je". Pour un Marocain comme moi, c’est un acte politique, une révolution. Je n’ai pas besoin de la bénédiction de ma famille pour exister. Il y a longtemps que j’ai compris que mon destin d’adulte ne pouvait s’accomplir que loin de ma mère, loin de son regard tendre et impitoyable. Cependant, cette liberté voulue, assumée, est accompagnée d’un terrible sentiment de déchirement. Désormais, c’est moi contre ma famille. Mais l’amour et l’affection que j’éprouve pour eux ne disparaîtront jamais. » (A. Taïa )