19/04/2017
A la terrasse de nos cafés
Tant de cris de tant de foule dans tant de villes,
Et tous ces regards saisis, ces visages figés qui sont
Les nôtres.
L'obscurité grandit.
c'est nous,de par le monde,
Les hommes visés.
Nous tous,
Possiblement,
En quelques secondes, de vie à trépas,
De passant à victime.
C'est nous, un jour, peut-être, la vie d'attentat et
l'incrédulité.
Nous avons vu Paris pleurer.
Tunis saisi d'effroi,
Orlando gémir
Et Nice être renversée.
Nous avons vu Beyrouth et Bruxelles.
Le monde,
Aux quatre coins déchirés.
Dans des pays lointains il est des douleurs sœurs ,
Des visages sombres,
Des regards vides que nous reconnaissons.
C'est nous,
Attentats du monde entier.
Nous, les baptisés des terrasses de cafés,
instruits par aucun livre sacré que Montaigne et La Boétie.
C'est nous qu'ils visent.
Notre liberté les insulte.
Ils ne vaincront pas....."
Extraits p. 101 " Le Serment De Paris " quelques lignes, poésie, Laurent Gaudé
terrasses de cafés
Photos trouvées sur le net
Peinture Kerdalo
22:04 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, laurent gaudé
18/04/2017
La dune, la forêt, la plage, la mer. ...
C'était hier....remonté la dune !
« Etrange lieu que cette montagne sablonneuse, d’où l’on domine à la fois la mer et la forêt. Toutes deux s’étendent sous un ciel pur et bleu, dans un silence que rien ne trouble. On a là une impression de désert et de paix » .Henri de Regnier
Au fil des millénaires, la nature a créé cette extraordinaire dune, elle se trouve dans le sud-ouest de la France, plus précisément dans le département de la Gironde (33). Dominant l'entrée du Bassin d'Arcachon, sur le territoire de la commune de La Teste de Buch
La plage du Pyla
« Arcachon se repose à Moulleau et se recueille à Pyla. (…) Il y a de la clarté, de la joie, de l’air pur, du soleil pour tout le monde. Les plantes et les oiseaux ont quitté le Paradis pour fonder une colonie terrestre édénique dans ce parc d’amour dont les voies blanches et douces ont des échappées vers le ciel. »
« Quand le soleil descend à l’horizon, (…) tout Arcachon a les yeux dirigés vers le couchant irradié sur lequel se détachent en grisaille les frondaisons du Cap Ferret. (…) Pointe de terre indéfinissable, elle s’enfonce dans les eaux comme un harpon, borne le Bassin, arrête l’océan et éclaire de son phare puissant tour à tour une mer méchante et des eaux bienheureuses. »
La Gautraie (20ème siècle) Le bassin vu par les écrivains...
Jean Hugo (arrière-petit-fils de Victor Hugo)
« Aucun lieu de France ne ressemble à ce qu’était alors la rive occidentale du Bassin d’Arcachon : un pays sans terre, sans pierres, sans chemins ; rien que du sable, une eau transparente, des forêts de pins, des huttes de planches.
Au milieu du Bassin, l’île-aux-Oiseaux, les parcs à huîtres, semblables à marée basse, à des villes lacustres en miniature ; à marée haute, indiqués seulement par une ligne de points ; au loin, montagne de neige, Fujiyama de ce paysage japonais, la grande dune du Pyla. A la fin du jour, le ciel, l’eau et le sable étaient du même rose : on se croyait à l’intérieur d’une perle ».
Photos, le 12 avril , montée de la Dune ,dur, mais c'est fait ! juillet ce sera les Pyrénées....
"« On rame, on dort, on se roule dans le sable, on se promène… » racontait enfin Cocteau "
Nos Balades , Arcachon, Le Moulleau, Le Pyla, ...La Dune Photos Le Pyla 2016 , 2015
,
14:29 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : la dune du pyla
07/04/2017
"J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas....."
Une descente....
Qui aimes-tu le mieux, homme enigmatique, dis? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
-
Tes amis?
-Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!
Baudelaire: Petits poèmes en prose, I (1869)
Descente de l'étang de la Frêche
L'étang de la Frêche, la montée est rude ! j'adore ce coin des Pyrénées !
Photos, été dans les Pyrénées
"J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!"
12:58 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (10)
04/04/2017
chauve Souris
" Chauve-souris masque de l’ombre..."
Elles étaient là, tout là-haut sur le mur....
"À mi-carême, en carnaval,
On met un masque de velours,
Où va le masque après le bal ?
Il vole à la tombée du jour.
Oiseau de poils, oiseau sans plumes,
Il sort, quand l’étoile s’allume,
De son repaire de décombres.
Chauve-souris masque de l’ombre"
c'était dans la petite église de Benqué dessus
Les fresques du chœur de Saint-Blaise.
!
Photos et balades 2015, les Pyrénées, le poème,Robert Desnos.Les petites chauves souris trouvées sur le net.
15:23 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : robert desnos, poème
31/03/2017
De sang et de lumière
je veux une poésie du monde,qui voyage, prenne des trains, des avions, plonge dans des villes chaudes, des labyrinthes de ruelles.
Je veux une poésie qui connaisse le ventre de Palerme, Port-au-Prince et Beyrouth....
Je veux une poésie qui s'écrive à hauteur d'hommes.
Une poésie qui marche derrière la longue colonne des vaincus et qui porte en elle part égale de honte et de fraternité....
Je veux une poésie qui se penche sur les hommes et ait le temps de les dire avant qu'ils ne disparaissent...
Quelques lignes de la première page, des pages de très beaux poèmes
" Regardez-les,
Ils ne nous prennent rien.
Lorsqu’ils ouvrent les mains,
Ce n’est pas pour supplier,
C’est pour nous offrir
Le rêve d’Europe
Que nous avons oublié...."
Les mots sont
Vieux
Comme la souffrance des peuples.
page 11
17:01 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poésie, laurent gaudé
23/03/2017
Il ya des matins en ruine...
y a des matins en ruine
Où les mots trébuchent
Où les clefs se dérobent
Où le chagrin voudrait s’afficher
Des jours
Où l’on se suspendrait
Au cou du premier passant
Pour le pain d’une parole
Pour le son d’un baiser
Des soirs
Où le coeur s’ensable
Où l’espoir se verrouille
Face aux barrières d’un regard
Des nuits
Où le rêve bute
Contre les murailles de l’ombre
Des heures
Où les terrasses
Sont toutes
Hors de portée
***
Andrée Chedid (1920-2011) – Par-delà les mots (1995)
Photos, Lucien Clergue , Mario Giacomelli
11:01 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (5)
21/03/2017
Jaune
Du jaune, comme le Bouton- d'or de Maurice Carême
Boutons-d’or
Je vous reconnaîtrais les yeux fermés.
Mon enfance est encore dans vos feuilles.
Voici ma balle
Pour le mur du forgeron.
Voici mon cerceau
Pour les sentiers de terre battue
Et je sais que s’il y avait du vent,
Vous me rendriez mon cerf-volant.
Ce jaune, c'était au col de l'Encrenaz, Haute Savoie, un été...
Va ton chemin sans plus t'inquiéter !
La route est droite et tu n'as qu'à monte....
Et ce jaune, les gentianes des Pyrénées
été 2015,2016
plateau de Campsaure
Gentianes, ces grandes fleurs jaunes, elles étaient là, dans ce coin de Valloire, superbes !
Et, déjà raconté...J'adore le goût amer de ses racines.....
Quelques mots de Verlaine, de Théophile Gautier, et des photos de randos
Qui ne sait trop s'il marche à gauche ou bien à droite. ...
À rendre riche en miel tout un peuple d'abeilles...".
13:49 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (0)
18/03/2017
le tilleul du soir
J'ai retrouvé Mathilde
"Elle a dit au revoir à ses poules, rangé ses affaires dans son baluchon, fermé les volets de sa maison. Prête pour l'ultime aventure, à vingt kilomètres de là... Le Doux Repos, un nom qui promet tant : activités ludiques, repas à heures fixes, nouveaux compagnons et service impeccable ! Pour Mathilde, qui a toujours vécu au fil des saisons ―« nom de gueux ! » ―, cohabiter avec les angoisses et les lubies de Lulu, Mauricette et autres édentés, relève d'une expérience stupéfiante et drolatique !
Car pour Mathilde, digne et bonhomme, si l'âge est bien là, la vie frémit, toujours..."( extrait 4ieme de couverture)
Drôle, caustique et tendre....
Mathilde, c'est "la pomme oubliée"

20:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5)
11/03/2017
Le chant des hommes
Le chant des hommes
Les chants des hommes Nâzim Hikmet, (1901-1963) le plus grand poète turc de son siècle, inconnu dans son pays de son vivant, ses œuvres étant interdites de publication, mais célébré à l’étranger, a passé près de la moitié de sa vie d’adulte dans les prisons turques, et pratiquement le reste du temps en exil à Moscou, ou en voyages à travers le monde . Déchu de sa nationalité, il mourra à Moscou, citoyen polonais. Son crime, n’avoir jamais cessé de croire qu’en étant communiste il pouvait, quoiqu’il arrive, participer à l’élaboration d’un monde nouveau, où chacun vivrait dans la dignité
. « Je suis né en 1902
" vivre comme un arbre seul et libre vivre en frères comme les arbres d'une forêt"
Photos et illustration trouvées sur le net
|
16:27 Publié dans poesie, Politique | Lien permanent | Commentaires (3)
10/03/2017
Le cimetière
Il est joli !
Dans le petit village de Oô, au coeur des Pyrénées
Là, c'est de Benqué dessus....
Le cimetière aux violettes
Embaume tous les alentours.
Les lézards y font mille tours
Au parfum de ses cassolettes.
.
Que de libellules follettes
Y sont vaines de leurs atours !
Le cimetière aux violettes
Embaume tous les alentours
Gouaux. de Larboust
Et, champ de morts, nid de squelettes
Qui trompe le flair des vautours,
Il dort au bas des vieilles tours,
Entre ses roches maigrelettes,
Le cimetière aux violettes.
Une des plus petites stations de ski alpin des Pyrénées, niché au fond de la haute vallée d'Oueil, Bourg d'Oueil, le dernier village.
Bourg d'Oueil, c'est aussi ce chemin, départ de randonnées....
Le poème , Maurice Rollinat né à Châteauroux le 29 décembre 1846 et mort à Ivry-sur-Seine le 26 octobre 1903
"« Mais il n’y a que la Musique qui emporte l’âme dans l’outre-tombe, la repaisse d’indéfini, la fasse la souveraine de l’inconnu, la reine extasiée de l’invisible et de l’impalpable ! » (id., p. 240)
Les photos, balades, des petits villages des Pyrénées....
19:32 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (4)