18/02/2010
"Celui qui entre par hasard..."
Un poète, depuis le pays de Brière
Celui qui entre par hasard dans la demeure d'un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
Que chaque noeud du bois renferme davantage
De cris d'oiseaux' que tout le coeur de la forêt
II suffit qu'une lampe pose son cou de femme
A la tombée du soir contre un angle verni
Pour délivrer soudain mille peuples d'abeilles
Et 1'odeur de pain frais des cerisiers fleuris
Car tel. est le bonheur de cette solitude
Qu'une caresse toute plate de la main
Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes
La légèreté d'un arbre dans le matin. .
La Brière en Chaland
Photo de Cécile Guivarch
Cadou, une vie simple de maître d'école, en sabots et
pèlerine
Il dira de ses poèmes ",je cherche surtout à mettre de la vie dans mes pèmes, à leur donner une odeur de pain blanc, un parfun de lilas, la fraicheur d'une tige de sauge"
Une poèsie de liberté, d'amour
la fraternité des hommes
Il entre en poèsie en 1936, la mort le frappera le 20 mars 1951, à 31 ans
" je ne ferais jamais que quelques pas sur cette terre"
Continuez
Le temps qui m'est donné
que l'amour le prolonge"
23:37 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poesie rené guy cadou
17/02/2010
poème
Maurice Carème
La Peine
On vendit le chien, et la chaîne,
Et la vache, et le vieux buffet,
Mais on ne vendit pas la peine
Des paysans que l’on chassait.
Elle resta là, accroupie
Au seuil de la maison déserte,
A regarder voler les pies
Au-dessus de l’étable ouverte.
Puis, prenant peu à peu conscience
De sa force et de son pouvoir,
Elle tira d’un vieux miroir
Qui avait connu leur présence,
Le reflet des meubles anciens,
Et du balancier, et du feu,
Et de la nappe à carreaux bleus
Où riait encore un gros pain.
Et depuis, on la voit parfois,
Quand la lune est dolente et lasse,
Chercher à mettre des embrasses
Aux petits rideaux d’autrefois.
10:15 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poesie, maurice carème
11/02/2010
Anne Vanderlove
13:28 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : anne vanderlove poesie musique
10/02/2010
Printemps des Poètes
Pour sa 12ème édition, le Printemps des poètes propose le thème «Couleur femme».
Manifestation nationale créée en 1999, le Printemps des poètes permet durant toute une semaine de développer des milliers d'initiatives visant à promouvoir la poésie sous toutes ses formes. L'édition 2010 est l'occasion d'un éclairage particulier sur l'oeuvre d'Andrée Chedid.
Andrée Chedid
Poète et romancière Française
neé au Caire le 20 mars 1920
"Toi
Qui que tu sois
Je te suis bien plus proche qu'étranger
(derniers vers du poème TOI-MOI" Andrée Chedid
Brève invitée
Ma lande mon enfant ma bruyère
Ma réelle mon flocon mon genêt,
Je te regarde demain t’emporte
Où je ne saurais aller.
Ma bleue mon avril ma filante
Ma vie s'éloigne à reculons,
A toi les oiseaux et la lampe
A toi les torches et le vent.
Mon cygne mon amande ma vermeille
A toi l'impossible que j'aimais
A toi la vie, sel et soleil,
A toi, brève invitée.
Andrée Chedid ("Seul le visage", 1960 - repris dans
"Textes pour un poème - 1949-1970 " - éditions Flammarion, 1987)
«Vivre en poésie, ce n'est pas renoncer ; c'est se garder à la lisière de l'apparent et du réel, sachant qu'on ne pourra jamais réconcilier, ni circonscrire.»
[ Andrée Chedid ] - Terre et poésie
"Je veux garder les yeux ouverts sur les souffrances, le malheur, la cruauté du monde; mais aussi sur la lumière, sur la beauté, sur tout ce qui nous aide à nous dépasser, à mieux vivre, à parier sur l'avenir"
A. Chedid, 1998
L'oeuvre d'andrée Chedid est une éternelle quête d'une humanité, un questionnement ardent sur la condition humaine entrevue à travers les heurts de civilisations du monde méditerranéen. Tous ses livres sont habités d'une foi profonde en l'homme, d'un espoir que l'on rencontre, par ailleurs, dans ses nouvelles ('Le Corps et le Temps', 1979) et dans son théâtre ('Bérénice d'Egypte', 1968). Aujourd'hui elle occupe une place de choix parmi les auteurs français contemporains.
Romancière, nouvelliste, dramaturge et surtout poète, ses nombreux ouvrages en prose ou en vers lui ont valu d'importants prix littéraires, dont le Goncourt de la nouvelle, le Prix Louise Labé et le Prix Goncourt de poésie en 2003.
j'ai aimé
le message
Dans un pays en guerre, une jeune femme, MARIE, est blessée par une balle. Malgré la douleur, elle ne pense qu'à une
chose: rejoindre steph, qui habite de l'autre coté de la ville.
Entre eux , il y a un pont.
Sensible au tragique et à l'absurdité de l'existence, ANDREE CHEDID nous raconte une belle histoire d'amour dans un
pays ou "chacun retrouve des raisons de haïr, de châtier, de massacrer."
10:04 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : printemps des poetes, andrée chedid
07/02/2010
poème
Je n’ai rien
Que trois feuilles d’or et qu’un bâton
De hêtre;je n’ai rien
Qu’un peu de terre à mes talons,
Que l’odeur du soir en mes cheveux,
Que le reflet de la mer en mes yeux;
Car j’ai marché par les chemins
De la forêt et de la grève
Et j’ai coupé la branche au hêtre,
Et cueilli en passant à l’automne qui dort
Le bouquet des trois feuilles d’or.
Henri De Régnier
06:00 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poesie le bouquet des trois feuilles d'or .henri de régnier
27/01/2010
Récitations de mon enfance
Le Cancre
Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu'il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec des craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur
Jacques PRÉVERT, Paroles (1945
06:00 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie j prévert paroles le cancre
26/01/2010
Récitations de mon enfance
J’AIME L’ÂNE
J’aime l’âne si doux
Marchant le long des houx.
Il a peur des abeilles
Et bouge ses oreilles ;
Et il porte les pauvres
Et des sacs remplis d’orge.
Il va près des fossés
D’un petit pas cassé.
Il réfléchit toujours,
Ses yeux sont en velours ;
Et il reste à l’étable
Fatigué, misérable,
Ayant bien fatigué
Ses pauvres petits pieds.
Il a fait son devoir
Du matin jusqu’au soir.
Mais l’âne s’est blessé,
La mouche l’a piqué.
Il a tant travaillé
Que ça vous fait pitié.
L’âne n’a pas eu d’orge,
Car le maître est trop pauvre ;
Il a sucé sa corde,
Puis a dormi à l’ombre.
Il est l’âne si doux
Marchant le long des houx.
Francis JAMMES
(1868 - 1938)
06:00 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poème francis jammes
24/01/2010
Les oiseaux perdus
Le matin compte ses oiseaux
Et ne retrouve pas son compte.
Il manque aujourd’hui trois moineaux,
Un pinson et quatre colombes.
Ils ont volé si haut, la nuit,
Volé si haut, les étourdis,
Qu’à l’aube ils n’ont plus trouvé trace
De notre terre dans l’espace.
Pourvu qu’une étoile filante
Les prenne sur sa queue brillante
Et les ramène ! Il fait si doux
Quand les oiseaux chantent pour nous.
(Maurice Carême)
08:12 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poésie m carème
17/01/2010
Invictus
Je n'ai pas encore vu le film de Clint Eastwood
Mais ce poème, Invictus, était le poème préféré Nelson Mandela, il était sur son mur, durant ses années de prisons
"Je suis le maître de mon destin
Le capitaine de mon âme"
Invictus le dernier film réalisé par Clint Eastwood est une biographie mettant l’accent sur la vie de Nelson Mandela lors de la Coupe du monde de rugby de 1995 en Afrique du Sud. Le film met en vedette Morgan Freeman et Matt Damon.
Traduction litteraire
Un poème de l'écrivain William Emest Henley
Dans la nuit qui m'environne,
Dans les ténèbres qui m'enserrent,
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière.
Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout bien que blessé.
En ce lieu d'opprobres et de pleurs,
Je ne vois qu'horreur et ombres
Les années s'annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme
Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme.
20:41 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : invictus poème film
15/01/2010
L'inspiration
De son juchoir
la poule laisse choir
un oeuf
c’est une imprudence
un moment d’absence
mais il tombe pouf
dans la paille :
la fermière était prévoyante
combien de poèmes brisés
que ne recueille aucun recueil.
06:00 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poème, raymond queneau