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11/10/2013

Je me souviens...



poème,yves bonnefoy


Je me souviens, c'était un matin, l'été,
La fenêtre était entrouverte, je m'approchais,
J'apercevais mon père au fond du jardin.
Il était immobile, il regardait
Où, quoi, je ne savais, au-dehors de tout,


 


Voûté comme il était déjà mais redressant
Son regard vers l'inaccompli ou l'impossible.
Il avait déposé la pioche, la bêche,
L'air était frais ce matin-là du monde,
Mais impénétrable est la fraîcheur même, et cruel Le souvenir des matins de l'enfance.
Qui était-il, qui avait-il été dans la lumière,
Je ne le savais pas,  je ne sais encore...

La photo, mon papa , le poème , Yves Bonnefoy




poème,yves bonnefoy



poème,yves bonnefoy



« Qui parle là , si près de nous bien qu’invisible ?

Qui marche là, dans l’éblouissement mais sans visage ?

Ainsi venaient les dieux, jadis, à des enfants

Qui jettent des cailloux sur l’eau, quand la nuit tombe ». (Ce qui fut sans lumière)

 

"Comme un arbre qui monte la garde, Yves Bonnefoy se tient à l’orée des mots. Sa voix est une forêt qui grandit et recouvre les lettres françaises. Sa parole est le vent qui bruit et qui veille. Il a tenté de transcrire les pas sur la neige, d’y inscrire ses pas, de mettre des mots sur le ciel illusoire. Par une écriture la plus blanche possible, il tente qu’il fasse clair entre les mots."

Gil Pressnitzer  extrait



poème,yves bonnefoy

 

 


                                       "Notre poésie est une terre verbale et j'en suis l'héritier"

poème,yves bonnefoy

Il sera aussi le biographe de Giacometti "biographie d'une oeuvre"

 

                       

poème,yves bonnefoy

 

    poème,yves bonnefoy


Giacometti," cet homme qui marche à l'intérieur de soi"



poème,yves bonnefoy

 

 

 




"Nous mettons nos pas nus dans l’eau du rêve,

Elle est tiède, on ne sait si c’est le réveil

Ou si la foudre lente et calme du sommeil

Trace déjà ses signes dans des branches (Dans le leurre des mots)


poème,yves bonnefoy



                                      

 

 






 


 

 

23:13 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : poème, yves bonnefoy

30/09/2013

Une lettre

Rien ne change...

Quelques lignes partagées avec Eva

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Quand Flaubert parlait des Roms dans une lettre à George Sand :

« Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s'étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j'en vois et toujours avec un nouveau plaisir. L'admirable, c'est qu'ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu'inoffensifs comme des moutons.

Je me suis fait très mal voir de la foule en leur donnant quelques sols, et j'ai entendu de jolis mots à la Prud'homme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d'ordre.

C'est la haine que l'on porte au bédouin, à l'hérétique, au philosophe, au solitaire, au poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m'exaspère. Il est vrai que beaucoup de choses m'exaspèrent.

Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton. »

flaubert,une lettre


G. Flaubert, lettre à George Sand, Croisset, vers le 15 juin 1867


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En 1862, George Sand prend la plume pour défendre le roman de Gustave Flaubert, Salammbô, alors éreinté par la critique. Ainsi commence leur rencontre, et leur amitié. Tout les séparait pourtant : l'âge, la manière d'écrire, les idées politiques et même la façon de vivre. Leur correspondance, régulière pendant quatorze années, témoigne de cette relation unique, mêlant les plaisanteries aux débats d'idées, les tracas de la vie quotidienne aux projets d'écriture.

flaubert,une lettreQuelques lignes de cette correspondance...

flaubert,une lettre

 


évoquant l’actualité, il ajoute ( le 3/08/70 ) en déplorant les conflits : « on verra, avant un siècle, plusieurs millions d’hommes s’entretuer en une séance » Quelle prophétie ! Socialiste, Sand se plaint que « la vie se passe à travailler pour ceux qui ne travaillent pas ( 19/12/72 ) » à quoi répond Flaubert, dans un PS de son courrier du 25/11/72 : « connaissez-vous dans l’histoire universelle (...) quelque chose de plus bête que la Droite de l’Assemblée nationale ? »

420 lettres....source , le blog de christian Grenier

 

flaubert,une lettre



15:53 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : flaubert, une lettre

13/09/2013

"Et nous allons ainsi, parmi les autres hommes, Les uns parlant parfois à l'oreille des autres.

Jules Supervielle  "l'homme de la pampa, hors du temps et de l'espace"

Il naît en Uruguay , il écrit des poèmes, des romans et des contes...( 1884-1960)

jules supervielleEncore frissonnant

Sous la peau des ténèbres,

Tous les matins je dois

Recomposer un homme

Avec tout ce mélange

De mes jours précédents

Et le peu qu'il me reste

De mes jours à venir.

Me voici tout entier,

Je vais vers la fenêtre.

Lumière de ce jour,

Je viens du fond des temps,

Respecte avec douceur

Mes minutes obscures,

Epargne encore un peu

Ce que j'ai de nocturne,

D'étoilé en dedans

Et de prêt à mourir

Sous le soleil montant

Qui ne sait que grandir.

 

Extrait de La Fable du monde

 

"Poète mélodieux, poète de la mélodie, de cette petite musique si proche des sonnailles du vent, il flotte sur les mots. Il est lui-même une image qui passe et ne s'attarde point. Il porte en lui le regret de la terre et il aura passé sa vie à vouloir attraper la fumée. 

 

À force de mourir et de n'en dire rien

Vous aviez fait jaillir un jour, sans y songer,

Un grand pommier en fleurs, au milieu de l'hiver.

Supervielle nous aura donné bien des pommiers en fleurs.
(Gil Pressnitzer) un extrait

jules supervielle



Quand nul ne la regarde

La mer n’est plus la mer.

Elle est ce que nous sommes

Lorsque nul ne nous voit...(La mer secrète)

jules supervielle


 


"Je vous rêve de loin, et, de près, c’est pareil,
Mais toujours vous restez précise, sans réplique,
Sous mes tranquilles yeux vous devenez musique,


Comme par le regard, je vous vois par l’oreille...."jules supervielle


 

jules superviellejules supervielle

 


12/09/2013

Un poème

 Un jour quand nous dirons: " c'était le temps du soleil ,

 



 

DSC00228.JPG



Vous souvenez- vous, il éclairait la moindre famille,
Et aussi bien la femme âgée que la jeune fille étonnée,
Et savait donner leur couleur aux objets dès qu’il se posait
Il suivait le cheval coureur et s’arrêtait avec lui,
C’était le temps inoubliable où nous étions sur terre,
Où cela faisait du bruit de laisser tomber quelque chose,
Nous regardions alentour avec nos yeux connaisseurs,
Nos oreilles comprenaient toutes les nuances de l’air
Et lorsque le pas de l’ami s’avançait nous le savions,
Nous ramassions aussi bien une fleur qu’un caillou poli.
Le temps où nous ne pouvions attraper la fumée,
Ah ! C’est tout ce que nos mains sauraient saisir maintenant.»

Jules Supervielle - Le regret de la terre (1934)


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Ce matin , mon arbre, couleur automne....

14:24 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (5)

28/08/2013

Pour écrire un seul vers

Rilke.3.jpgPour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s’ouvrant le matin.

Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas (c’était une joie faite pour un autre), à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement, par tant de profondes et graves transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyage qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles – et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela.

 

Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour, dont aucune ne ressemblait à l’autre, de cris de femmes hurlant en mal d’enfant, et de légères, de blanches, de dormantes accouchées qui se refermaient. Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups.

Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers.
***
Rainer Maria Rilke (1875-1926) – Les Cahiers de Malte Laurids Brigge (1910)

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Lectrice peinte par Isaac Dobransky

24/08/2013

La chasse aux enfants


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Août 1934, une mutinerie a lieu dans une maison de correction, à Belle-Ile-en-Mer, 30 enfants s’en échappent, fuyant les mauvais traitements. Une prime de 20 francs est offerte à qui attrape un fuyard. Choqué, Jacques Prévert écrit alors son poème « la chasse à l’enfant ».


La chasse à l'enfant

Jacques Prévert (1934)

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Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

 

Au-dessus de l'île, on voit des oiseaux

Tout autour de l'île il y a de l'eau

 

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

 

Qu'est-ce que c'est que ces hurlements

 

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

 

C'est la meute des honnêtes gens

Qui fait la chasse à l'enfant

 

Il avait dit « J'en ai assez de la maison de redressement »

Et les gardiens à coup de clefs lui avaient brisé les dents

Et puis ils l'avaient laissé étendu sur le ciment


Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

Maintenant il s'est sauvé
Et comme une bête traquée
Il galope dans la nuit
Et tous galopent après lui
Les gendarmes, les touristes, les rentiers, les artistes

 

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Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

 

C'est la meute des honnêtes gens

Qui fait la chasse à l'enfant

 

Pour chasser l'enfant, pas besoin de permis

Tous le braves gens s'y sont mis

Qu'est ce qui nage dans la nuit

Quels sont ces éclairs ces bruits

C'est un enfant qui s'enfuit

On tire sur lui à coups de fusil

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Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

 

Tous ces messieurs sur le rivage

Sont bredouilles et verts de rage

 

Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

 

Rejoindras-tu le continent rejoindras-tu le continent !

 

Au-dessus de l'île on voit des oiseaux

Tout autour de l'île il y a de l'eau.


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Samedi 31 aout, "Les vauriens" téléfilm Français , 2006,véritable réquisitoire contre ces bagnes pour enfants, parmi les plus répressifs


"Belle-Ile-en-Mer. Un joli nom pour une île bretonne. Des touristes, des vacanciers… et un bagne où des gamins triment tout le jour et vivent dans la peur des gardes chiourmes. Un soir, l’un d’eux commet l’inconcevable : il mord dans un morceau de fromage avant la soupe ! Les coups se mettent à pleuvoir mais, cette fois, les copains viennent à la rescousse : c’est la révolte. Une cinquantaine d’enfants s’enfuient dans la nuit. Fuir, mais où quand la mer est partout… ? La traque va durer plusieurs jours : gardiens, bien sûr, mais aussi habitants, touristes, vacanciers, à qui l’on promet vingt francs de récompense pour tout gibier ramené. Certains se feront un bon pécule. Prévert, lui, y trouvera l’inspiration d’un de ces poèmes les plus percutants : La chasse à l’enfant.
Front Populaire, Deuxième Guerre mondiale… enfin l’Etat se décide à reconsidérer les fondements mêmes de la protection de l’enfance et du sort fait aux jeunes délinquants : ce sera l’ordonnance de 1945. La primauté de l’éducatif sur le répressif y est affirmée et une véritable justice des mineurs se met en place. La direction de l’Education surveillée est créée, autonome de l’administration pénitentiaire. Les colonies pénitentiaires sont rayées des textes 9pas encore tout à fait du paysage. Si les enfants sont enfin sortis de l’enfer des bagnes, un long purgatoire les attend…

Mireille Roques   un extrait   "les bagnes d'enfants, histoire d'une tragédie"


 

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20:10 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : poeme, jacques prevert

16/08/2013

L'Arbre


029.JPGIl y avait autrefois de l'affection, de tendres sentiments,


C'est devenu du bois.
Il y avait une grande politesse de paroles,
C'est du bois maintenant, des ramilles, du feuillage.


Il y avait de jolis habits autour d'un cœur d'amoureuse
Ou d'amoureux, oui, quel était le sexe?
C'est devenu du bois sans intentions apparentes
Et si l'on coupe une branche et qu'on regarde la fibre
Elle reste muette
Du moins pour les oreilles humaines,

023.JPG


Pas un seul mot n'en sort mais un silence sans nuances
Vient des fibrilles de toute sorte où passe une petite fourmi.
Comme il se contorsionne l'arbre, comme il va dans tous les sens,
Tout en restant immobile !
Et par là-dessus le vent essaie de le mettre en route,
Il voudrait en faire une espèce d'oiseau bien plus grand que nature
Parmi les autres oiseaux
Mais lui ne fait pas attention,


grimaud 2009 001.jpg

Il faut savoir être un arbre durant les quatre saisons,
Et regarder, pour mieux se taire,


Écouter les paroles des hommes et ne jamais répondre,







Il faut savoir être tout entier dans une feuille
Et la voir qui s'envole.

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Un poème de Jules Supervielle,
"L'homme de la pampa, hors du temps et de l'espace "

un auteur Franco  Uruguyaen-né en 1884, mort en 1960

Les photos, 2009, balades, les Pyrénées, Grimaud

 






















 

 


06:00 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : jules supervielle

29/05/2013

Avant de partir....

Un poème , une photo , Prévert et Izis



 

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Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel
hommes des pays loin
cobayes des colonies
Doux petits musiciens

 

 

 

soleils adolescents de la porte d’Italie
Boumians de la porte de Saint-Ouen
Apatrides d’Aubervilliers
brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris
ébouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied
au beau milieu des rues
Tunisiens de Grenelle
embauchés débauchés
manœuvres désœuvrés
Polacks du Marais du Temple des Rosiers 

 

Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone
pêcheurs des Baléares ou bien du Finisterre
rescapés de Franco
et déportés de France et de Navarre
pour avoir défendu en souvenir de la vôtre
la liberté des autres 

Izis-Bidermanas---Pont-de-Passy---Paris.jpg

 

 

Esclaves noirs de Fréjus
tiraillés et parqués
au bord d’une petite mer
où peu vous vous baignez

 

Esclaves noirs de Fréjus
qui évoquez chaque soir
dans les locaux disciplinaires
avec une vieille boîte à cigares
et quelques bouts de fil de fer
tous les échos de vos villages
tous les oiseaux de vos forêts
et ne venez dans la capitale
que pour fêter au pas cadencé
la prise de la Bastille le quatorze juillet

 

Enfants du Sénégal
dépatriés expatriés et naturalisés 

 

Enfants indochinois
jongleurs aux innocents couteaux
qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés
de jolis dragons d’or faits de papier plié 
Enfants trop tôt grandis et si vite en allés
qui dormez aujourd’hui de retour au pays
le visage dans la terre
et des bombes incendiaires labourant vos rizières
 
On vous a renvoyé
la monnaie de vos papiers dorés
on vous a retourné
vos petits couteaux dans le dos
 
Étranges étrangers
Vous êtes de la ville
vous êtes de sa vie
même si mal en vivez
même si vous en mourez. 

 

                                  

 

 





                             


 



                                    

 

 

 

 

 


09:32 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : prévert et izis

14/05/2013

Exilé des vacnces...

prévert


Exilé des vacances
dans sa zone perdue
il découvre la mer
que jamais il n'a vue
La caravane vers l'ouest
la caravane vers l'est et vers la Croix du Sud et vers l'Étoile du Nord ont laissé là pour lui
de vieux wagons couverts de rêves et de poussière
Voyageur clandestin enfantin ébloui
il a poussé la porte du Palais des Mirages
et dans les décombres familiers de son paysage d'ombres inhospitalières
il poursuit en souriant son prodigieux voyage
et traverse en chantant un grand désert ardent
Algues du terrain vague
caressez-le doucement.

prévert

prévert



Photos Izis





prévert

Izis et Prevert , Londres 1952

prévert


 Réédition d'un livre paru en 1952 à Lausanne (Suisse) dans lequel Jacques Prévert le poète, et Izis le photographe nous font visiter Londres à leur manière, au travers de poèmes et de photographies. Ce livre fait suite à un précédent ouvrage "Grand bal de printemps", signé par le même duo qui nous  promène  dans un Paris insolite.


"Les charmes de Londres" pas encore lu....et " le grand bal du printemps" j'adore...

11:58 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : prévert

09/05/2013

Dans les rues de la ville....

"Dans les rues de la ville il y a mon amour,


izis.JPG

 


peu importe ou il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour,chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas "

René Char

Extrait de" Eloge d'une soupçonnée"


La photo , la rue Visconti par Marville , ( le vrai nom de Marville : Charles-François Bossu. Né dans une famille parisienne en 1813)


 

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Rue des prêtres Saint Severin ( Marville)



14:45 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : rene char, marville