29/08/2014
La vie n'a pas d'âge...
La vie n’a pas d’âge
La vraie jeunesse ne s’use pas.
On a beau l’appeler souvenir,
On a beau dire qu’elle disparaît,
On a beau dire et vouloir dire que tout s’en va,
Tout ce qui est vrai reste là.
Quand la vérité est laide,
C’est une bien fâcheuse histoire.
Quand la vérité est belle, rien ne ternit son miroir.
Les gens très âgés remontent en enfance
Et leur cœur bat là où il n’y a pas d’autrefois.
Un poème de Jacques Prévert
La photo , un soir ,sur le bassin d'Arcachon....
23:59 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : la vie n'a pas d'âge...
11/05/2014
"J’ai ouvert la porte et je suis entrée dans un jardin merveilleux...."
" Aucune philosophie au monde n'arrive à la hauteur d'une seule marguerite, d'une seule ronce , d'un seul caillou discutant comme un moine rasé en tête à tête avec le soleil et riant, riant, riant."
Citation , " l'homme joie" 2012, Christian Bobin
Photos, été 2013 , les Pyrénées
La marguerite , ce matin , au jardin
16:30 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : christian bobin
Reggiani/Villon La ballade des pendus
14:43 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : reggianivillon la ballade des pendus
27/02/2014
Rosa la vie : lettres de Rosa Luxemburg
Rosa, la vie
« Une seule chose me fait souffrir : devoir profiter seule de tant de beauté. Je voudrais crier par-dessus le mur : je vous en prie, faites attention à ce jour somptueux ! N'oubliez pas, même si vous êtes occupés, même si vous traversez la cour à la hâte, absorbés par vos tâches urgentes, n'oubliez pas de lever un instant la tête et de jeter un oeil à ces immenses nuages argentés, au paisible océan bleu dans lequel ils nagent. Faites attention à cet air plein de la respiration passionnée des dernières fleurs de tilleul, à l'éclat et la splendeur de cette journée, parce que ce jour ne reviendra jamais, jamais ! Il vous est donné comme une rose ouverte posée à vos pieds, qui attend que vous la preniez, et la pressiez contre vos lèvres. »
Rosa Luxemburg fut une des figures lumineuses du mouvement socialiste au début du siècle, une des seules à s'être opposée à la guerre de 14-18. Pour cela, elle passa presque toute la guerre dans les prisons d'Allemagne. Pendant ces années, elle écrivit quantités de lettres à ses amis; il y est peu question de politique, ce sont surtout des incitations à vivre, à rester bon " malgré tout et le reste ", à rester humain. C'était une amie comme on rêverait d'avoir, tendre, solaire, vaillante, ouverte, et si gaie malgré le cachot; à se demander qui, d'elle ou des autres, était le plus emprisonné. Moi, je n'ai jamais rien lu qui rende aussi heureux ( le mot de l'éditeur)
13:57 Publié dans Livre, poesie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : rosa, la vie
26/01/2014
Aujourd'hui....
Le baiser de la pluie au jardin provincial
Laisse un rythme troublant sur les feuilles des arbres
Et la sereine odeur de la terre mouillée
Inonde notre coeur d’une tristesse vague.
(Federico Garcia Lorca)
Photo Saul Leiter
15:03 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : un poème
18/12/2013
Simple vie
C'est du soir en fruit,
De la nuit en grappe
Et le pain qui luit
Au clair de la nappe
C'est la bonne lampe
Qui met, sur les fronts
Rapprochés en rond
Sa joie de décembre
C'est la vie très simple
Qui mange en sabots
C'est la vie des humbles:
Sourire et repos
Simple vie de Maurice Carème
Illustrations Paul cezanne
14:35 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : simple vie de maurice carème
09/12/2013
l'adieu
J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens - t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps Brin de bruyère
Et souviens- toi que je t'attends
Guillaume Apollinaire
13:14 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : l'adieu
17/11/2013
Mon arbre
Le petit arbre rouge
Le soleil au-dedans du jour
Le froid dans le soleil
Rues sans personne
voitures arrêtées
Pas de neige encore
rien que du vent le vent
Brûle toujours
dans l’air gelé
un petit arbre rouge
Je parle avec lui quand je te parle
Octavio Paz
Quelques petits narcisses se sont trompés de mois....
17:14 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : le petit arbre rouge
22/10/2013
Le poème de l'olive
Ce temps des olives.
Je ne connais rien de plus épique. Giono
De la branche d'acier gris jusqu'à la jarre d'argile, l'olive coule entre cent mains, dévale avec des bonds de torrents, entasse sa lourde eau noire dans les greniers, et le vieilles poutres gémissent sous son poids dans la nuit. Sur les bords de ce grand fleuve de fruits qui ruissellent dans les villages, tout notre monde assemblé chante.
Il y a d'abord les blondes chansons des jours clairs et le basson des vieilles femmes, et celle qui détonne, et tous ceux des vergers crient : « Oh là, oh, là, quel mal d'oreilles », crient à en faire sonner la colline et les derniers, là-haut, vers les bois sauvages, lèvent les bras pour montrer qu'ils ont entendus. Il y a la limpide clarinette des jeunes filles et les garçons à peine mûrs qui chantent comme des scies, mais, tout ça, tant bien marié que c'en est comme du petit lait et des sorbes. De ce temps, Virgile est là dans les olivettes avec sa palme, se promenant à petits pas, un mot doux pour chaque chose, l'âne gris qui se frotte les poils dans les chardons, la mule un peu folle qui fait les quatre cents coups pour le cheval de Marius, et le cheval ne la regarde même pas; la verdelette petite herbe qui sera le blé; le poil en brosse des haies mortes avec une fleur rouge au cœur,
une fleur dont on ne sait pas le nom parce qu'il y a tant d'épines et qu'on ne peut pas la prendre. Il y a Virgile et ce bel habit de fil de lin, une chose tant propre qu'on voudrait avoir le cœur fait de ça : un coup de savon, un plongeon au ruisseau, et net et beau, plus de soucis. Si l'air est âpre c'est tant pis. Ça c'est le temps de la cueillette, le temps où l'on trait l'arbre comme on ferait pour traire une chèvre, la main à poignées sur la branche, le pouce en l'air, et puis, cette pression descendante. Mais, au lieu de lait, c'est l'olive qui coule.
Photos trouvées sur le net
Christian Jequel, peinture au couteau
15:02 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : giono, poème
17/10/2013
Une photo, un poème
"Combien de temps pourrai-je être un mur,
protégeant du vent ?
Combien de temps pourrai-je
Atténuer le soleil de l'ombre de ma main,
Intercepter les foudres bleues d'une lune
froide?
Les voix de la solitude, les voix de la douleur
Cognent à mon dos inlassablement. (Trois femmes).
Une photo de Francesca Woodman , les mots de Sylvia Plath
Source Esprits Nomades
08:32 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : woodman et plath