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29/08/2014

La vie n'a pas d'âge...

prevert.jpgLa vie n’a pas d’âge
La vraie jeunesse ne s’use pas.
On a beau l’appeler souvenir,
On a beau dire qu’elle disparaît,
On a beau dire et vouloir dire que tout s’en va,
Tout ce qui est vrai reste là.
Quand la vérité est laide,
C’est une bien fâcheuse histoire.
Quand la vérité est belle, rien ne ternit son miroir.
Les gens très âgés remontent en enfance
Et leur cœur bat là où il n’y a pas d’autrefois.

 

la vie n'a pas d'âge...

 

Un poème de Jacques Prévert

La photo , un soir ,sur le bassin d'Arcachon....

11/05/2014

"J’ai ouvert la porte et je suis entrée dans un jardin merveilleux...."

 

 

 

Luchon juin juillet 2013 019.JPG

 

 

 

 

christian bobin

 " Aucune philosophie au monde n'arrive à la hauteur d'une seule marguerite, d'une seule ronce , d'un seul caillou discutant comme un moine rasé en tête à tête avec le soleil et riant, riant, riant."

 

 

 

 

 

 

 

Luchon juin juillet 2013 213.JPG

Citation , " l'homme joie" 2012, Christian Bobin

Photos, été 2013 , les Pyrénées

La marguerite , ce matin , au jardin

Christian Bobin

16:30 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : christian bobin

Reggiani/Villon La ballade des pendus

27/02/2014

Rosa la vie : lettres de Rosa Luxemburg

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Rosa, la vie

« Une seule chose me fait souffrir : devoir profiter seule de tant de beauté. Je voudrais crier par-dessus le mur : je vous en prie, faites attention à ce jour somptueux ! N'oubliez pas, même si vous êtes occupés, même si vous traversez la cour à la hâte, absorbés par vos tâches urgentes, n'oubliez pas de lever un instant la tête et de jeter un oeil à ces immenses nuages argentés, au paisible océan bleu dans lequel ils nagent. Faites attention à cet air plein de la respiration passionnée des dernières fleurs de tilleul, à l'éclat et la splendeur de cette journée, parce que ce jour ne reviendra jamais, jamais ! Il vous est donné comme une rose ouverte posée à vos pieds, qui attend que vous la preniez, et la pressiez contre vos lèvres. »

 

 

 

 

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Rosa Luxemburg fut une des figures lumineuses du mouvement socialiste au début du siècle, une des seules à s'être opposée à la guerre de 14-18. Pour cela, elle passa presque toute la guerre dans les prisons d'Allemagne. Pendant ces années, elle écrivit quantités de lettres à ses amis; il y est peu question de politique, ce sont surtout des incitations à vivre, à rester bon " malgré tout et le reste ", à rester humain. C'était une amie comme on rêverait d'avoir, tendre, solaire, vaillante, ouverte, et si gaie malgré le cachot; à se demander qui, d'elle ou des autres, était le plus emprisonné. Moi, je n'ai jamais rien lu qui rende aussi heureux  ( le mot de l'éditeur)

 

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13:57 Publié dans Livre, poesie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : rosa, la vie

26/01/2014

Aujourd'hui....

 

 

un poème

 

 

 

 

 

 

 

 

Le baiser de la pluie au jardin provincial
Laisse un rythme troublant sur les feuilles des arbres
Et la sereine odeur de la terre mouillée
Inonde notre coeur d’une tristesse vague.

(Federico Garcia Lorca)

 

 

 

 

 

 

 

Photo Saul Leiter

15:03 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : un poème

18/12/2013

Simple vie



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C'est du soir en fruit,
De la nuit en grappe
Et le pain qui luit
Au clair de la nappe

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C'est la bonne lampe
Qui met, sur les fronts
Rapprochés en rond
Sa joie de décembre

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1002595-Adolphe_Monticelli_Nature_morte_aux_grenades.jpgC'est la vie très simple
Qui mange en sabots
C'est la vie des humbles:

Sourire et repos

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Simple vie de Maurice Carème

Illustrations Paul cezanne

09/12/2013

l'adieu

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 J'ai cueilli ce brin de bruyère

L'automne est morte souviens - t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps Brin de  bruyère
Et souviens- toi que je t'attends

 

Guillaume Apollinaire




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13:14 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : l'adieu

17/11/2013

Mon arbre

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Le petit arbre rouge

 

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Le soleil au-dedans du jour
Le froid dans le soleil
Rues sans personne
voitures arrêtées
Pas de neige encore
rien que du vent le vent
Brûle toujours
dans l’air gelé


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un petit arbre rouge
Je parle avec lui quand je te parle

Octavio Paz





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Quelques petits narcisses se sont trompés de mois....


22/10/2013

Le poème de l'olive


 Ce temps des olives.

Je ne connais rien de plus épique. Giono

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De la branche d'acier gris jusqu'à la jarre d'argile, l'olive coule entre cent mains, dévale avec des bonds de torrents, entasse sa lourde eau noire dans les greniers, et le vieilles poutres gémissent sous son poids dans la nuit. Sur les bords de ce grand fleuve de fruits qui ruissellent dans les villages, tout notre monde assemblé chante.

 

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Il y a d'abord les blondes chansons des jours clairs et le basson des vieilles femmes, et celle qui détonne, et tous ceux des vergers crient : « Oh là, oh, là, quel mal d'oreilles », crient à en faire sonner la colline et les derniers, là-haut, vers les bois sauvages, lèvent les bras pour montrer qu'ils ont entendus. Il y a la limpide clarinette des jeunes filles et les garçons à peine mûrs qui chantent comme des scies, mais, tout ça, tant bien marié que c'en est comme du petit lait et des sorbes. De ce temps, Virgile est là dans les olivettes avec sa palme, se promenant à petits pas, un mot doux pour chaque chose, l'âne gris qui se frotte les poils dans les chardons, la mule un peu folle qui fait les quatre cents coups pour le cheval de Marius, et le cheval ne la regarde même pas; la verdelette petite herbe qui sera le blé; le poil en brosse des haies mortes avec une fleur rouge au cœur, provenceolivier.jpg


une fleur dont on ne sait pas le nom parce qu'il y a tant d'épines et qu'on ne peut pas la prendre. Il y a Virgile et ce bel habit de fil de lin, une chose tant propre qu'on voudrait avoir le cœur fait de ça : un coup de savon, un plongeon au ruisseau, et net et beau, plus de soucis. Si l'air est âpre c'est tant pis. Ça c'est le temps de la cueillette, le temps où l'on trait l'arbre comme on ferait pour traire une chèvre, la main à poignées sur la branche, le pouce en l'air, et puis, cette pression descendante. Mais, au lieu de lait, c'est l'olive qui coule.


 

Photos trouvées sur le net

giono,poème

Christian Jequel, peinture au couteau


 

 

15:02 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : giono, poème

17/10/2013

Une photo, un poème

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"Combien de temps pourrai-je être un mur,
protégeant du vent ?
Combien de temps pourrai-je
Atténuer le soleil de l'ombre de ma main,
Intercepter les foudres bleues d'une lune
froide?
Les voix de la solitude, les voix de la douleur
Cognent à mon dos inlassablement.
(Trois femmes).

Une photo de Francesca   Woodman , les mots de Sylvia Plath

Source Esprits Nomades

08:32 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : woodman et plath