20/05/2017
Bohèmes
"Quand le siècle commence, Montmartre et Montparnasse se regardent: deux collines d’où vont naître les beautés du monde d'hier, et aussi celles d'aujourd'hui...."P.1
"C'était l'époque où Paris était la capitale du monde. Sur les trottoirs de Montmartre et de Montparnasse, entre le Bateau-Lavoir et la Closerie des Lilas, allaient les sublimes trublions qui inventaient l'art moderne et le langage du siècle : Jarry, son hibou et ses revolvers, Picasso, sympathisant anarchiste, Apollinaire, l'érotomane, Modigliani et ses femmes, Max Jacob et ses hommes, Aragon, le flambeur, Soutine, le solitaire, Man Ray, Braque, Matisse, Breton et les autres… Ils venaient de tous les pays. Ils étaient peintres, poètes, sculpteurs, musiciens. Fauves, cubistes, surréalistes, fêtards, amoureux -
libres.
Pendant trois décennies, ils menèrent le bal des plumes et des pinceaux. Leurs vies sont flamboyantes comme leurs oeuvres. Et leurs oeuvres, belles comme la vie. Ils demeurent à jamais les personnages de leurs propres légendes. Ils furent et restent les héros du temps des Bohèmes : un monde magnifique dont les reflets ne cesseront jamais de nous éclairer"(4ieme de couverture, un extrait)
Il y avait eu le Montmartre du chat Noir, De Toulouse- Lautrec, de Depaquit,Poulbot, Valandon et Utrillo....
On avait traversé la Seine pour serrer la main des poètes....
La guerre avait dispersé les groupes comme une grenaille explosée. p.401, quelques mots.
"Nous n'irons plus au bois les lauriers sont coupée
Les amants vont mourir et mentent les amantes "
Guillaume Apollinaire
Passionnant, superbe voyage, joyeux et nostalgique
Photos et peintures trouvées sur le net Braque, Metisse, Modigliani, Poulbot
19:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : bohemes dan franck
05/05/2017
Un peu d'air frais....
C'était à Val - d'Isère....
Blanc sur vert, blanc sur gris,
une passerelle entre deux rives,
entre deux rêves...
Venu de nulle part, un torrent jaillit,...
alors tout s'efface, tout s'épure
et tout s'éclaire...
Photos , rando à Val d'Isère et quelques mots de Loop
Et tout là- Haut , le refuge....
Attente, j'ai un peu de retard...
"Les temps sont un peu confus ces temps-ci...
Alors, un petit peu d'air pur est salutaire,
à Val d'Isère comme ailleurs..".Merci à Loop
16:39 Publié dans randonnees | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : val d'isère
30/04/2017
Amour du prochain
Qui a vu le crapaud traverser la rue ?
C’est un tout petit homme : une poupée n’est pas plus minuscule.
Il se traîne sur les genoux : il a honte on dirait,
– Non. Il est rhumatisant, une jambe reste en arrière, il la ramène.
Où va-t-il ainsi ? Il sort de l’égout, pauvre clown.
Personne n’a remarqué ce crapaud dans la rue ;
Jadis, personne ne me remarquait dans la rue.
Maintenant, les enfants se moquent de mon étoile jaune.
Heureux crapaud!… Tu n’as pas d’étoile jaune.
Max Jacob, le port de Locmaria
"Entre facétie et désespoir, entre besoin de sainteté et tentations charnelles, Max Jacob a promené son innocence canaille en terre de poésie.
Ami de Picasso, d’Apollinaire, de Jean Moulin, de Jean Cocteau, - et de tant d’autres car il fut « l’ami des génies de la terre » -, il aura jalonné de facéties et d’ardentes prières son petit bout de chemin.
De Quimper à Paris, en passant par Saint- Benoît- sur- Loire pour finir à Drancy il aura donc cheminé le clown triste, faisant du trapèze volant entre la foi christique et ses amours profanes....."
Max Jacob l’assassiné masque Max Jacob le doux poète
"Je suis hors du monde, je ne puis subir que le martyre. (1er mai 1939 lettre à Edmond Jabès)
Portrait au chapeau par Modigliani, 1916. Amedeo Modigliani, Max Jacob ...
"poète tendre entre Desnos et Cadou. Peintre honorable, tendre écrivain, visionnaire souvent, il fut digne de cet hommage qu’Eluard lui fit à sa mort : « On a pu dire de lui qu'il fut non seulement poète et peintre, mais précurseur et prophète : son œuvre si diverse, où l'ironie laisse toujours transparaître la plus chaude tendresse et la sensibilité la plus fine, marque une véritable date dans la poésie française.
Depuis Aloysius Bertrand, Baudelaire et Rimbaud, nul plus que lui n'avait ouvert à la prose française toutes les portes de la poésie. Entre les poèmes en prose du Cornet à dés et les poèmes en vers du Laboratoire Central, entre les Œuvres Mystiques et Burlesques du frère Matorel et Le Terrain Bouchaballe, la poésie occupe le domaine entier de la vie parlée, dans la réalité, et en rêve. » (Paul Eluard, 1941)...."(Quelques lignes d'Esprits Nomades )
Max Jacob, Les joueurs de cartes, musée des beaux arts Quimper
« L’amitié est le clou où j’ai pendu ma vie »
19:30 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : max jacob
19/04/2017
A la terrasse de nos cafés
Tant de cris de tant de foule dans tant de villes,
Et tous ces regards saisis, ces visages figés qui sont
Les nôtres.
L'obscurité grandit.
c'est nous,de par le monde,
Les hommes visés.
Nous tous,
Possiblement,
En quelques secondes, de vie à trépas,
De passant à victime.
C'est nous, un jour, peut-être, la vie d'attentat et
l'incrédulité.
Nous avons vu Paris pleurer.
Tunis saisi d'effroi,
Orlando gémir
Et Nice être renversée.
Nous avons vu Beyrouth et Bruxelles.
Le monde,
Aux quatre coins déchirés.
Dans des pays lointains il est des douleurs sœurs ,
Des visages sombres,
Des regards vides que nous reconnaissons.
C'est nous,
Attentats du monde entier.
Nous, les baptisés des terrasses de cafés,
instruits par aucun livre sacré que Montaigne et La Boétie.
C'est nous qu'ils visent.
Notre liberté les insulte.
Ils ne vaincront pas....."
Extraits p. 101 " Le Serment De Paris " quelques lignes, poésie, Laurent Gaudé
terrasses de cafés
Photos trouvées sur le net
Peinture Kerdalo
22:04 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, laurent gaudé
18/04/2017
La dune, la forêt, la plage, la mer. ...
C'était hier....remonté la dune !
« Etrange lieu que cette montagne sablonneuse, d’où l’on domine à la fois la mer et la forêt. Toutes deux s’étendent sous un ciel pur et bleu, dans un silence que rien ne trouble. On a là une impression de désert et de paix » .Henri de Regnier
Au fil des millénaires, la nature a créé cette extraordinaire dune, elle se trouve dans le sud-ouest de la France, plus précisément dans le département de la Gironde (33). Dominant l'entrée du Bassin d'Arcachon, sur le territoire de la commune de La Teste de Buch
La plage du Pyla
« Arcachon se repose à Moulleau et se recueille à Pyla. (…) Il y a de la clarté, de la joie, de l’air pur, du soleil pour tout le monde. Les plantes et les oiseaux ont quitté le Paradis pour fonder une colonie terrestre édénique dans ce parc d’amour dont les voies blanches et douces ont des échappées vers le ciel. »
« Quand le soleil descend à l’horizon, (…) tout Arcachon a les yeux dirigés vers le couchant irradié sur lequel se détachent en grisaille les frondaisons du Cap Ferret. (…) Pointe de terre indéfinissable, elle s’enfonce dans les eaux comme un harpon, borne le Bassin, arrête l’océan et éclaire de son phare puissant tour à tour une mer méchante et des eaux bienheureuses. »
La Gautraie (20ème siècle) Le bassin vu par les écrivains...
Jean Hugo (arrière-petit-fils de Victor Hugo)
« Aucun lieu de France ne ressemble à ce qu’était alors la rive occidentale du Bassin d’Arcachon : un pays sans terre, sans pierres, sans chemins ; rien que du sable, une eau transparente, des forêts de pins, des huttes de planches.
Au milieu du Bassin, l’île-aux-Oiseaux, les parcs à huîtres, semblables à marée basse, à des villes lacustres en miniature ; à marée haute, indiqués seulement par une ligne de points ; au loin, montagne de neige, Fujiyama de ce paysage japonais, la grande dune du Pyla. A la fin du jour, le ciel, l’eau et le sable étaient du même rose : on se croyait à l’intérieur d’une perle ».
Photos, le 12 avril , montée de la Dune ,dur, mais c'est fait ! juillet ce sera les Pyrénées....
"« On rame, on dort, on se roule dans le sable, on se promène… » racontait enfin Cocteau "
Nos Balades , Arcachon, Le Moulleau, Le Pyla, ...La Dune Photos Le Pyla 2016 , 2015
,
14:29 Publié dans Balade | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : la dune du pyla
07/04/2017
"J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas....."
Une descente....
Qui aimes-tu le mieux, homme enigmatique, dis? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
-
Tes amis?
-Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!
Baudelaire: Petits poèmes en prose, I (1869)
Descente de l'étang de la Frêche
L'étang de la Frêche, la montée est rude ! j'adore ce coin des Pyrénées !
Photos, été dans les Pyrénées
"J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages!"
12:58 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (10)
04/04/2017
chauve Souris
" Chauve-souris masque de l’ombre..."
Elles étaient là, tout là-haut sur le mur....
"À mi-carême, en carnaval,
On met un masque de velours,
Où va le masque après le bal ?
Il vole à la tombée du jour.
Oiseau de poils, oiseau sans plumes,
Il sort, quand l’étoile s’allume,
De son repaire de décombres.
Chauve-souris masque de l’ombre"
c'était dans la petite église de Benqué dessus
Les fresques du chœur de Saint-Blaise.
!
Photos et balades 2015, les Pyrénées, le poème,Robert Desnos.Les petites chauves souris trouvées sur le net.
15:23 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : robert desnos, poème
31/03/2017
De sang et de lumière
je veux une poésie du monde,qui voyage, prenne des trains, des avions, plonge dans des villes chaudes, des labyrinthes de ruelles.
Je veux une poésie qui connaisse le ventre de Palerme, Port-au-Prince et Beyrouth....
Je veux une poésie qui s'écrive à hauteur d'hommes.
Une poésie qui marche derrière la longue colonne des vaincus et qui porte en elle part égale de honte et de fraternité....
Je veux une poésie qui se penche sur les hommes et ait le temps de les dire avant qu'ils ne disparaissent...
Quelques lignes de la première page, des pages de très beaux poèmes
" Regardez-les,
Ils ne nous prennent rien.
Lorsqu’ils ouvrent les mains,
Ce n’est pas pour supplier,
C’est pour nous offrir
Le rêve d’Europe
Que nous avons oublié...."
Les mots sont
Vieux
Comme la souffrance des peuples.
page 11
17:01 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poésie, laurent gaudé
23/03/2017
Il ya des matins en ruine...
y a des matins en ruine
Où les mots trébuchent
Où les clefs se dérobent
Où le chagrin voudrait s’afficher
Des jours
Où l’on se suspendrait
Au cou du premier passant
Pour le pain d’une parole
Pour le son d’un baiser
Des soirs
Où le coeur s’ensable
Où l’espoir se verrouille
Face aux barrières d’un regard
Des nuits
Où le rêve bute
Contre les murailles de l’ombre
Des heures
Où les terrasses
Sont toutes
Hors de portée
***
Andrée Chedid (1920-2011) – Par-delà les mots (1995)
Photos, Lucien Clergue , Mario Giacomelli
11:01 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (5)
21/03/2017
Jaune
Du jaune, comme le Bouton- d'or de Maurice Carême
Boutons-d’or
Je vous reconnaîtrais les yeux fermés.
Mon enfance est encore dans vos feuilles.
Voici ma balle
Pour le mur du forgeron.
Voici mon cerceau
Pour les sentiers de terre battue
Et je sais que s’il y avait du vent,
Vous me rendriez mon cerf-volant.
Ce jaune, c'était au col de l'Encrenaz, Haute Savoie, un été...
Va ton chemin sans plus t'inquiéter !
La route est droite et tu n'as qu'à monte....
Et ce jaune, les gentianes des Pyrénées
été 2015,2016
plateau de Campsaure
Gentianes, ces grandes fleurs jaunes, elles étaient là, dans ce coin de Valloire, superbes !
Et, déjà raconté...J'adore le goût amer de ses racines.....
Quelques mots de Verlaine, de Théophile Gautier, et des photos de randos
Qui ne sait trop s'il marche à gauche ou bien à droite. ...
À rendre riche en miel tout un peuple d'abeilles...".
13:49 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (0)