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18/03/2017

le tilleul du soir

J'ai retrouvé Mathilde

jean anglade.gif"Elle a dit au revoir à ses poules, rangé ses affaires dans son baluchon, fermé les volets de sa maison. Prête pour l'ultime aventure, à vingt kilomètres de là... Le Doux Repos, un nom qui promet tant : activités ludiques, repas à heures fixes, nouveaux compagnons et service impeccable ! Pour Mathilde, qui a toujours vécu au fil des saisons ―« nom de gueux ! » ―, cohabiter avec les angoisses et les lubies de Lulu, Mauricette et autres édentés, relève d'une expérience stupéfiante et drolatique !
Car pour Mathilde, digne et bonhomme, si l'âge est bien là, la vie frémit, toujours..."( extrait 4ieme de couverture)

Drôle, caustique et tendre....

Mathilde, c'est "la pomme oubliée"

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la vieille Mathilde qui chaque jour veille avec amour sur chaque maison abandonnée.
 
Un jour d'orage,"elle se hâta de barricader portes et fenêtres....elle courut...elle se sentait comme qui dirait responsable des dégâts qu'allaient causer la pluie et le vent
Alors, de se sentir le seul ange gardien du village abandonné, de se sentir si petite, si faible et si vieille contre les méchancetés du ciel, elle pleura. Ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps.( extrait p.87)

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"« Nom de gueux ! » jure Mathilde à longueur de journée. Contre qui, contre quoi ? Unique habitante d'un hameau d'Auvergne, il ne lui reste que ses chèvres, ses poules, le chat et le facteur à qui faire la causette."
 
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 petite larme,en lisant les dernières pages " le tilleul du soir"  Mathilde repartira vers son village...
"Mathilde, Mathilde, pourquoi m'as- tu abandonné?, l'appel de son village crucifié...je reviens, je reviens....prends patience...me voilà."
 

20:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5)

11/03/2017

Le chant des hommes

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Le chant des hommes

 

Les chants des hommes
Sont plus beaux qu’eux-mêmes
Plus lourds d’espoir
Plus tristes
Plus durables
Plus que les hommes
J’ai aimé leurs chants
j’ai pu vivre sans les hommes
jamais sans les chants
Il m’est arrivé d’être infidèle
A ma bien-aimée
Jamais aux chants que j’ai chantés pour elle
Jamais non plus les chants ne m’ont trompé
Quel que soit leur langage
J’ai toujours compris tous les chants
Rien en ce monde
De tout ce que j’ai pu boire et manger
De tous les pays où j’ai voyagé
De tout ce que j’ai pu voir et apprendre
De tout ce que j’ai pu chercher et comprendre
Rien, rien
Ne m’a jamais rendu aussi heureux
Que les chants
Les chants des hommes

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Nâzim Hikmet, (1901-1963)   le plus grand poète turc de son siècle, inconnu dans son pays de son vivant, ses œuvres étant interdites de publication, mais célébré à l’étranger, a passé près de la moitié de sa vie d’adulte dans les prisons turques, et pratiquement le reste du temps en exil à Moscou, ou en voyages à travers le monde

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. Déchu de sa nationalité, il mourra à Moscou, citoyen polonais. Son crime, n’avoir jamais cessé de croire qu’en étant communiste il pouvait, quoiqu’il arrive, participer à l’élaboration d’un monde nouveau, où chacun vivrait dans la dignité

 

.

« Je suis né en 1902
nazim hikmetJe ne suis jamais revenu sur le lieu de ma naissance
Je n'aime pas me retourner »


Et le « géant aux yeux bleus » ne revint jamais à Salonique...

 

 

" vivre comme un arbre seul et libre

vivre en frères comme les arbres d'une forêt"

 

Photos et illustration trouvées sur le net

 

 

 

 

10/03/2017

Le cimetière

 Il est joli !    

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Dans le petit village de Oô, au coeur des Pyrénées

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Là, c'est  de Benqué dessus....

 

Le cimetière aux violettes
Embaume tous les alentours.


Les lézards y  font mille tours
Au parfum de ses cassolettes.

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.

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Que de libellules follettes
Y sont vaines de leurs atours !


Le cimetière aux violettes
Embaume tous les alentours

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Gouaux. de Larboust

 

Et, champ de morts, nid de squelettes
Qui trompe le flair des vautours,


Il dort au bas des vieilles tours,
Entre ses roches maigrelettes,


Le cimetière aux violettes.

Juin juillet 2016 Luchon 302 (2017_02_14 18_59_01 UTC).JPG

 

  Une des plus petites stations de ski alpin des Pyrénées,  niché au fond de la haute vallée d'Oueil, Bourg d'Oueil, le dernier village.

Bourg d'Oueil, c'est aussi ce chemin, départ de randonnées....

 

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Le poème , Maurice Rollinat né à Châteauroux le 29 décembre 1846 et mort à Ivry-sur-Seine le 26 octobre 1903

 

"« Mais il n’y a que la Musique qui emporte l’âme dans l’outre-tombe, la repaisse d’indéfini, la fasse la souveraine de l’inconnu, la reine extasiée de l’invisible et de l’impalpable ! » (id., p. 240)

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Les photos, balades, des petits villages des Pyrénées....

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19:32 Publié dans poesie | Lien permanent | Commentaires (4)

06/03/2017

Art poetique

 Si je fais couler du sable


                                                                

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                                                                   De ma main gauche à ma paume droite,

                                                                 C'est bien sûr pour le plaisir
                                                                  De toucher la pierre devenue poudre,

                                                                        Mais c'est aussi et davantage
                                                                      Pour donner du corps au temps,

                                                                   Pour ainsi sentir le temps
                                                                         Couler, s'écouler

                                                                             Et aussi le faire
                                                                       Revenir en arrière, se renier.

                                                                     En faisant glisser du sable,
                                                                   J'écris un poème contre le temps.

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Celui qui s'en va seul
Cherche pour beaucoup d'autres.
Celui qui s'en va seul


Porte avec lui les autres,
Désespère pour eux
D'espérer avec eux.


(« En cause », Sphère, Poésie/Gallimard)

 

 

 

 

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Guillevic ("Art Poétique" - poème 1985-1986,

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Imaginons

 

                                          Le temps que met l’eau à couler de ta main
                                          Le temps que met le coq à crier le soleil


                                          Le temps que l’araignée dévore un peu la mouche
                                           Le temps que la rafale arrache quelques tentes


                                            Le temps de ramener près de moi tes genoux
                                           Le temps pour nos regards de se dire d’amour
                                           Imaginons ce qu’on fera de tout ce temps.

(extrait de "Avec" - éditions Gallimard, 1966)

 

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 Une photo,Dorothea Lange, autres photos trouvées sur le net

 

02/03/2017

La mort se lève tôt

Retrouvé Heredia et son chat Simenon, philosophe, gardien et confident

mort se leve tot.jpgAujourd’hui'  " la mort se lève tôt

 

 

 

Quelques mots d'une interview de Ramon Diaz- Eterovic par Jean marc Laherrere

 

 

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Heredia est un détective privé qui vit dans un des plus vieux quartiers de Santiago.

C’est un endroit plein de vie et de couleur le jour, dangereux la nuit, empli de marchés, boutiques, bars et restaurants.

Dans les années 20 et 30, c’était le point de rendez-vous de la bohème littéraire, et Pablo Neruda, Juvencio Valle et Diego Muñoz, entre autres, faisaient partie des jeunes provinciaux récemment arrivés à la capitale qui s’y retrouvaient.Ramon.jpeg

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Heredia, est apparu en 1987, dans La ciudad está triste, (mot à mot : la ville est triste), dans lequel transparaît le portrait de Santiago sous la dictature.

Il aime cette ville, ses vieux quartiers, et les gens qui y habitent. C’est un grand amateur de lecture, et de citations littéraires, deux héritages de Don Quichotte. C’est un personnage sensible, mélancolique, témoin des blessures d’un pays maltraité par des années de dictature.ramon 3.jpeg

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Doté d’un esprit critique et d’un humour très noir, il aime déambuler dans les rues tristes et grises de Santiago. Sa principale compagnie est un gros chat blanc, appelé Simenon.

 

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Le chat Simenon est arrivé dans le deuxième roman, Solo en la oscuridad, publié à Buenos Aires en 1992.

Il doit son nom au fait qu’en arrivant dans le bureau d’Heredia, il est allé s’installer pour dormir sur les œuvres complètes de Simenon, qui sont une des lectures de mon personnage.

Au début, Heredia n’imagine pas que Simenon puisse parler, mais petit à petit, ils commencent à discuter, leurs dialogues prennent de l’importance, et deviennent un des moments d’humour et d’ironie que recherchent certains lecteurs. Ils permettent également de donner de la profondeur à la description psychologique d’Heredia.

 

la mort se leve tôtLa mort se lève tôt, je retrouve avec plaisir Heredia et Simenon, un bon polar....

 

"La vie est compliquée pour un détective privé à Santiago du Chili et Heredia a déjà perdu beaucoup d'illusions et d'amours, lorsqu'un assassinat l'empêche de retrouver son vieil amour.

Son enquête l'amène au coeur d'un réseau impénétrable de complicités secrètes mêlant anciens policiers de la dictature, trafiquants d'armes et juges vénaux. Dans le sillage de Heredia, nous découvrons la marginalité urbaine, les pouvoirs cachés et la violence qui couve dans la ville de Santiago.
Pourtant, c'est au cours de cette recherche désespérante que le destin va placer sur le chemin de ce solitaire un ange inattendu qui pourra peut-être venir à bout de son incurable solitude.( un extrait 4 eme de couverture )

Photos trouvées sur le net

 

 

 

27/02/2017

Je rangerai doucement les choses de la vie....

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 Je rangerai doucement les choses de la vie

Ma petite poésie faite d'adieux et de balles,

Mon tabac, mon tango, mon brin de spleen,

sur mes épaules, je mettrai pour manteau l'aube toute entière,

mon avant -dernier whisky restera dans mon verre.

 

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Quelques mots d'un poème Horacio Ferrer

Le poète du Tango

 

 

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je mourrai à Buenos- Aires au moment de l'aurore
c'est l'heure que préfèrent ceux qui savent mourir....

 

 

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Photos Cornel Pufan

24/02/2017

Marie curie prend un amant

marie curie et paul langevin.jpeg,

Marie Curie et  Paul Langevin

Bouleversante histoire d'amour et toute la haine ordinaire...beaucoup de haine...du fiel anonyme mais aussi les "torchons" de Henri Bourgeois et de Gustave TERRY , antisemite notoire , suppôt de l’Extrême droite

 


bouclemag-marie-curie-prend-un-amant-de-irene-frain-entre-science-et-romance-03-1024x526.jpg

Le 4 novembre 1911, un journal à grand tirage annonce une nouvelle extravagante : Marie Curie a un amant. La presse et l’opinion s’enflamment. Procès, duels, publication de lettres volées, l’ouragan médiatique est énorme. Marie manque d’y laisser la vie.

C’est vrai, elle a une liaison. Veuve depuis cinq ans de Pierre Curie — le chercheur avec qui elle avait découvert le radium et reçu son premier prix Nobel —, elle s’est éprise d’un homme marié, Paul Langevin, ami d’Einstein, et lui aussi savant d’exception.

Mais surtout elle dérange. Icône de la science mondiale, elle s’apprête à recevoir un second Nobel. Veuve, génie et amoureuse, c’en est trop. Comme le capitaine Dreyfus vingt ans plus tôt, on l’abrutit de calomnies. On va jusqu’à lapider sa maison.

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Au plus fort de la tourmente, elle reste fidèle à ses deux passions : Paul, l’amant, et Pierre, son mari tragiquement disparu.

marie curie.jpgQuel secret les unissait ?

marie curie prend un amant

 

Pour le comprendre, Irène Frain a interrogé des archives négligées, des photos méconnues, des lieux inexplorés. Et ressuscité, par-delà le thriller médiatique d’une modernité souvent glaçante, une femme-courage prête à tout risquer pour ceux qu’elle aime.(4ieme page de couverture)

 

Marie curie4.jpg

 

marie curie prend un amant

"On Voulu briser Marie,, on fracassa son histoire d'amour.Mais elle nargua l'adversité, déjoua la machine à broyer, rèussi à survivre.  Et  maintenant , de ses yeux transparents ,elle défie par- delà la tombe ceux qui lui refusèrent le droit au bonheur et leur signifie:"Vous avez perdu la partie. je suie toujours là"  P.146

Photos trouvées sur le net

 

 

marie curie prend un amant

 

 

 

 

 

On trouve aussi cette photo... et ce titre

 

Bien avant Hiroshima, l'élite des physiciens français se retrouvait sur la presqu'île de l'Arcouest. Edouard Launet raconte ces étés expérimentaux dans "Sorbonne plage". (Actualités > Bibliobs 


 

 

 

En août 1930, le magazine «Vu» a envoyé deux reporters voir la Bretagne, du côté de Paimpol. Ils n’ont pas fait le voyage pour rien.

Ils sont tombés sur Marie Curie, double lauréate du Nobel, «pieds nus sur les rochers», et sur une tribu de cerveaux surdimensionnés qui avaient pris l’habitude, depuis plusieurs années déjà, de passer leurs vacances sur la presqu’île de l’Arcouest.

Il y avait là Frédéric et Irène Joliot-Curie, qui décrocheront le Nobel de chimie en 1935; le ministre-mathématicien Emile Borel et sa femme Marguerite, prix Femina 1913; Jean Perrin, ce prix Nobel de physique 1926 qui fera bientôt partie du gouvernement Blum et fondera le CNRS; bien d’autres encore.

«A Fort-la-Science, la plage des savants», titrera «Vu» en publiant trois pages illustrées de photos.

La "plage des savants", où l'on croise Marie Curie, en 1921. ((Collection particulière))marie curie prend un amant

18/02/2017

Un an de plus....

Quatorze Février, ce blog a un an de plus...12 ans....

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Alors un petit poème...

 

                          Il prend dans ses mains des choses disparates – une pierre,

                   
                         une tuile brisée, deux allumettes brûlées,


                           le clou rouillé du mur d’en face,


                                la feuille qui est entrée par la fenêtre, les gouttes


                           qui tombent des pots de fleurs arrosés, les pailles


                           que le vent d’hier a déposées sur tes cheveux – il les prend


                            et là-bas, dans la cour, il édifie presque un arbre.


                                En ce presque réside la poésie. Tu la vois ?

 

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14 Février , pour moi aussi, un an de plus....quelques nouvelles....dernière IRM , tout est normal....le prochain contrôle, dans un an....

cet été, il y aura peut-être des petites randos....

Je vous embrasse

 

Juin juillet 2016 Luchon 813.JPG

 

Le poème , Yannis Ritsos, Aquarelles, Ansatu, la photo, cet été, plateau de Campsaure

13/02/2017

Paul et clemence

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Au détour d’un chemin, ce jour gris de 1970, le photographe Imsand aperçoit devant lui une étrange silhouette. L’homme est chargé. Dans la main droite: un bidon à lait. Et dans la gauche… un géranium! Marcel se porte à hauteur de l’inconnu. Ainsi commence la rencontre de Marcel Imsand et de Paul Leiser.
Trente-six années se sont écoulées… mais «Paul et Clémence» garde toute son actualité...

 

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© Marcel Imsand © Musée de l'Elysée, Lausanne

"Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux"...

.

Promeneur solitaire, réfractaire à toutes les modes, c’est l’homme d’un regard attentif aux choses et aux gens, qui saisit la poésie des paysages et la fulgurance des instants emprunts de beauté. ( Daniel Girardin)

 Marcel IMSAND  Paul et Clémence

Paul Leiser était un homme rebelle, philosophe et solitaire qui vivait avec sa servante Clémence aux limites de la misère dans une ferme isolée aux Dailles, près de La Sarraz, dans le canton de Vaud. Le reportage «Paul et Clémence» est né de l’amitié qui se noua pendant dix ans, jusqu’à la mort, entre le photographe et ces deux personnages. «Au yeux d’un observateur froid, raconte l’écrivain Bertil Galland, Leiser ne pouvait passer que pour un pauvre vieillard ratiocinant et vaticinant, un philosophe sans œuvre, un cultivateur sans fruits. Mais pour Marcel Imsand, Paul Leiser fut l’homme qui avait eu le courage de sa solitude, entre les anémones du printemps et les mélancoliques pluies d’automne.» 

La série «Paul et Clémence» appartient au Musée de l’Élysée, Lausanne.

 

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Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit


Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide

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Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant...."

 

Quelques mots de Brel, "les vieux"

Les photos , la tendresse de Marcel IMSAND

 

07/02/2017

Un homme, de René Guy Cadou

 

cornel pufan4.jpg

 

 
 

Un homme
Un homme


Un seul un homme
Et rien que lui
Sans pipe sans rien


Un homme


Dans la nuit un homme sans rien
Quelque chose comme une âme sans son chien

un homme,de rené guy cadou


La pluie


La pluie et l’homme
La nuit un homme qui va


Et pas un chien
Pas une carriole
Une flaque


Une flaque de nuit
Un homme.

 

Photos ,Cornel Pufan, Saul Leiter