Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/04/2008

BABA TRAORE

La mort d'un Malien renforce les critiques contre la "chasse aux sans-papiers

1039674204.jpg

plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sous la pluie, dimanche 6 avril, à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) pour rendre hommage à Baba Traoré, sans-papier décédé vendredi en se jetant dans la Marne pour échapper à un contrôle de police.

Malien, Baba Traoré était âgé de 29 ans. Il était arrivé en France en 2004 pour donner un rein à sa soeur, aujourd'hui âgée de 40 ans, qui souffre d'une insuffisance rénale. C'est le professeur Christophe Legendre, chef du service de transplantation rénale à l'hôpital Necker, à Paris, qui l'avait fait venir pour effectuer cette transplantation. Célibataire, il habitait chez sa soeur et travaillait pour des entreprises de nettoyage et du bâtiment. Mais son autorisation de séjour avait expiré il y a un an et son renouvellement, qu'il avait demandé pour raison médicale, lui avait été refusé. En septembre et en décembre 2007, il avait déjà été interpellé avant d'être relâché. Mais depuis janvier, il était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire.

Vendredi, Baba Traoré se rendait chez un ami lorsqu'il a été contrôlé à la gare RER de Joinville-le-Pont, par des personnels de la RATP et des policiers venus leur prêter main forte, comme cela se fait régulièrement dans le département. Le jeune homme présente sa carte Navigo, seul document en sa possession. Et ne peut donc justifier de l'identité qui figure sur son titre de transport. Les policiers lui demandent de bien vouloir l'accompagner dans leur véhicule pour consulter leurs fichiers.

Baba Traoré prend alors la fuite et court en direction du pont de Joinville, à 400 mètres de là. Les policiers se lancent à sa poursuite. Arrivé sur le pont, le jeune homme enjambe la rambarde et saute. L'île Fanac est toute proche et lui paraît peut-être un abri possible.

Samedi, plusieurs milliers de personnes ont manifesté en France pour dénoncer la politique d'immigration du gouvernement. A Paris, où le défilé a rassemblé entre 15 000 et 20 000 personnes selon les organisateurs, 4 200 selon la police, la mort de Baba Traoré était dans tous les esprits. Nombre de participants ont dénoncé la "xénophobie d'Etat" et ses conséquences meurtrières, rappelant que Baba Traoré n'était pas la première victime de "la chasse aux sans-papiers".

En août 2007, Ivan, un enfant de 13 ans d'une famille russo-tchéchène déboutée de l'asile, est resté quelque temps dans le coma après avoir tenté avec son père de fuir, par le balcon, la police venue à leur domicile. En septembre, Chulan Zhan Lui, une femme chinoise, est décédée après s'être jetée par la fenêtre de son immeuble, prise de panique à l'arrivée de policiers venus interroger son logeur. En février, John Maïna, un Kenyan, s'est pendu après avoir appris le rejet définitif de sa demande d'asile.

Vendredi soir, le directeur de l'association France Terre d'Asile avait appelé "solennellement" le gouvernement à un "moratoire sur la politique d'éloignement". "La France, estimait-il, à trois mois de prendre la présidence de l'Union européenne, ne peut pas donner l'image d'un pays où l'on meurt pour un défaut de titre de séjour."

00:07 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : sans papiers

09/04/2008

La soudaine colère d'une population amère, d'ordinaire pacifique

À l'approche des Jeux olympiques (8-24 août) qui pourraient servir de prétexte aux adversaires de Pékin pour attirer l'attention sur les graves

1334594049.jpg

manquements aux droits de l'homme dont est accusée la Chine, on pouvait s'attendre à ce que le Tibet, l'un des maillons les plus faibles de la République populaire, saisisse cette opportunité. La plupart des Tibétains, dont le pays fut annexé en 1951 par la Chine après que l'armée populaire de "libération" eut "libéré" Lhassa un an plus tôt, ne se sont jamais totalement résignés à devenir chinois.

Certes, au fil des ans, tous ceux qui, dans la population, n'ont jamais connu autre chose que le pouvoir de Pékin, ont bien dû s'accommoder de l'évidence. Le Tibet est chinois et risque fort de le rester. Mais le processus de colonisation, incarné de manière spectaculaire par la ligne de chemin de fer qui relie désormais Lhassa au reste de l'empire, a donné le sentiment aux Tibétains que, désormais, leur pays n'est plus qu'une terre de conquête économique - et touristique - pour le reste de la Chine.

 

Faut-il donc voir dans cette accumulation de frustration, "ce profond ressentiment" à l'égard des Chinois dont vient de parler le dalaï-lama, la cause de cette soudaine flambée de violence ? La main du pouvoir, relayé localement par des thuriféraires d'ethnie tibétaine, est si ferme qu'elle a réussi, depuis une bonne dizaine d'années, à supprimer toute velleité de protestation. A la fin des années 1990, on entendait encore parler dans Lhassa d'incidents isolés, d'un moine téméraire qui, levant le poing sur l'une des places, osait crier "Vive le Tibet libre !". Depuis, l'ordre régnait.

911639827.jpg

Pékin accuse la "clique" du dalaï-lama et de ses relais en Inde, où siège son gouvernement d'exil, d'avoir fomenté les troubles. Ce dernier s'en défend. La communauté tibétaine à l'étranger ne partage certes pas toujours, loin s'en faut, la modération affichée du plus révéré des lamas. Dans le nord de l'Inde, plusieurs centaines de Tibétains ont tenté d'organiser une marche symbolique vers leur patrie avant d'en être empêchés par la police. A Katmandou, au Népal, où réside également une importante communauté tibétaine, des activistes qui se dirigeaient vers l'ambassade de Chine ont affronté les forces de l'ordre.

Que les manifestations des moines de Lhassa, qui rappellent dangereusement au pouvoir chinois le précédent birman de l'automne 2007, aient pu ou non avoir été plus ou moins planifiées ne change rien à l'affaire. Elles ont fourni le terreau où la colère rentrée d'une partie de la population, d'ordinaire pacifique, s'est aussitôt dirigée contre "l'ennemi" tout désigné : la population chinoise, qui forme sans nul doute aujourd'hui la majorité de la population de Lhassa.

Ce n'est pas une révolution. Rien qu'une révolte qui en dit long sur l'amertume des citoyens de cette "région autonome" qui porte bien mal son nom.  

Bruno Philip
188132515.jpg

20:04 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les jo

06/04/2008

Une flamme pour les Droits de l'homme

La flamme des Jeux Olympiques arrive demain à Paris1878531262.jpg

les Jeux Olympiques appellent les peuples à établir la concorde. Leur but est de « promouvoir une société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine »

"On nous reprochera d'intervenir politiquement dans les Jeux. Mais les Jeux sont devenus politiques, qu'on le veuille ou non, qu'on les maintienne ou qu'on les supprime : « Si vous venez à Pékin pour les Jeux Olympiques, vous verrez des gratte-ciel, de larges avenues... des habitants enthousiastes. Ce sera la réalité, mais seulement une partie, comme on regarde un iceberg... Vous ne savez peut-être pas que cet enthousiasme, ces sourires, cette harmonie et cette prospérité sont fondés sur l'injustice, les larmes, la torture et le sang... », écrivait Hu Jia. Alors, ne soyons pas complices par un silence coupable.

La justice chinoise a condamné jeudi à trois ans et demi de prison Hu Jia pour tentative de subversion du pouvoir de l'Etat. Considéré comme l'une des voix les plus critiques du régime communiste de Pékin, Hu Jia a également été privé de ses droits politiques pendant un an.



 

18:50 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politque

18/03/2008

la justice rejette la demande de Chantal Sebire

 la justice oppose une fin de non-recevoir à Chantal Sebire. Le tribunal de grande instance de Dijon a rejeté lundi la demande d'euthanasie déposée par cette mère de famille défigurée d'une  tumeur évolutive, une décision jugée "inhumaine" par son avocat, Me Gilles Antonowicz

1718647580.jpg

Dans son ordonnance, dont l'Associated Press a obtenu une copie, le vice-président du tribunal de Dijon, René-Jean Jaillet, observe que "même si la dégradation physique de Mme Sebire mérite la compassion, le juge en l'état de la législation française ne peut que rejeter sa demande". Il note ainsi que sa requête "s'oppose au code de déontologie médicale", au code pénal, ainsi qu'à la Convention européenne des droits de l'Homme.

"C'est inhumain d'imposer une telle situation à cette femme", a réagi son avocat lors d'une conférence de presse à Paris. La seule possibilité légale qui lui est proposée c'est de demander un coma artificiel pour ne plus souffrir, a-t-il expliqué. "C'est inhumain de vouloir (...) à toute force la plonger dans le coma" alors qu'elle s'y refuse pour "rester consciente jusqu'au bout" et ne pas imposer cette situation à ses enfants, a-t-il poursuivi.

Avec le coma, "on vous impose l'inconscience et on impose à votre famille de vous suivre comme ça, pour un temps indéterminé, c'est indigne, inhumain", a-t-il lancé. "Le médecin qui ferait une piqûre pour la plonger dans le coma artificiel, il sait pertinemment que la personne va mourir" car elle n'est plus nourrie

Chantal Sebire souhaite mourir chez elle, "entourée des siens, et non dans une chambre anonyme d'un hôtel de Zurich. Elle se refuse également à recourir à des moyens qui seraient susceptibles de mettre en danger la vie de tiers ou de traumatiser ses proches", selon la requête déposée la semaine dernière au tribunal.

"Il faut changer la loi. La loi est inhumaine", a dénoncé Me Antonowicz. "La loi abandonne Chantal Sebire à sa souffrance". Selon l'avocat, sa cliente "est épuisée". "C'est une femme qui est exténuée, qui est au bout du rouleau (...) Depuis deux-trois jours, elle a des hémorragies, elle est extrêmement fragile".

Gilles Antonowicz a fait savoir qu'il ne ferait pas appel de la décision du tribunal. "Le temps de la justice n'est plus le temps de Mme Sebire (...) Elle ne peut pas tenir trois mois, ce n'est pas possible". L'avocat a souligné qu'elle pouvait "mourir d'une minute à l'autre" d'une "hémorragie cataclysmique".

Dans un communiqué, l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) déplore que "la France, contrairement aux pays du Bénélux, impose à ses citoyens une peine de souffrance à vie". "Grâce aux pouvoirs publics et aux lobbies religieux, l'espoir de Chantal de finir ses jours chez elle, paisiblement, entourée de l'affection de ses trois enfants, disparaît à jamais".402881866.jpg

Jeudi dernier, Nicolas Sarkozy a proposé un avis médical de "professeurs d'université du plus haut niveau" à Chantal Sebire. "Mme Sebire n'a pas la liberté de mourir mais elle a encore la liberté de choisir ses médecins", a répondu son avocat, tout en rappelant qu'elle ne pouvait pas se déplacer. "Depuis huit ans, elle a vu tous les médecins de la terre, ce n'est pas ça la solution". AP

14:24 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : solidaite

12/03/2008

RSF CONTRE LA CENSURE SUR INTERNET

1076429288.jpg
1916015706.jpgaprès une première édition en 2006 qui avait rassemblé près de 40 000 internautes, Reporters sans frontières reprend le concept de cybermanifestation pour son opération « 24h contre la censure ». L'organisation appelle le public à venir protester sur son site du mercredi 12 mars 11 heures au jeudi 13 mars même heure, pour dénoncer la censure sur internet. Cette manifestation concordera avec la Journée internationale pour la liberté d'expression sur internet, qu'elle organise le 12 mars conjointement avec l'Unesco.

Sur le site de RSF, les internautes seront invités à créer un personnage virtuel, à choisir leur banderole et à prendre part à l'une des manifestations en ligne, qui auront lieu dans plusieurs pays : Birmanie, Chine, Corée du Nord, Cuba, Egypte, Erythrée, Tunisie, Turkménistan et Vietnam. Pays que RSF qualifie « d'ennemis du Net ».

« Actuellement, 63 cyberdissidents sont derrière les barreaux pour avoir usé de leur droit à la liberté d'expression sur le Web. La Chine reste la plus grande prison pour les journalistes en ligne et les blogueurs », rappelle RSF.

13:21 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : societe

11/03/2008

EXPULSION DE FRANCAIS: LE GABON TEND LE MIROIR A LA FRANCE

125343105.jpgOmar Bongo a beau être l'un des personnages les plus caricaturaux de la Françafrique, il vient d'offrir à la France un miroir déformant dans lequel il ne fait pas bon de se voir. Furieux des conditions d'expulsion de France de deux étudiants gabonais en situation administrative irrégulière, il a décrété que tout Français dans la même situation au Gabon serait mis dans le premier avion s'il était découvert au cours d'un contrôle d'identité...

Monsieur tout-le-monde en sera peut-être choqué: on ne peut pas faire ça à un Blanc quand même... Et pourtant, le Français "clandestin", ça existe. Les autorités gabonaises estiment que sur 10 000 Français résidant sur leur territoire, entre 5 et 10% sont en situation administrative irrégulière, soit entre 500 et 1 000 personnes. Dans un petit pays comme le Gabon (1,2 million d'habitants), c'est beaucoup: entre 30 000 et 60 000 personnes ramenées à l'échelle française.

Les contrôles ont démarré dès l'aéroport. Mardi, selon Le Monde, un cadre pétrolier français a été refoulé à son arrivée à Libreville et remis dans l'avion de Paris... Et il est probable qu'il y en aura d'autres, pour l'exemple.

Faire prendre conscience aux Français de l'inhumanité de leurs pratiques

Les Français clandestins doivent donc raser les murs à Libreville, ne doivent plus oser sortir dans les lieux publics de peur d'être contrôlés, ne doivent plus pouvoir aller travailler de peur d'être dénoncés... Comme des Africains clandestins en France!

C'est là que Bongo a été génial. Comment mieux faire comprendre aux Français le caractère arbitraire, illégal et franchement inhumain de certaines de leurs pratiques si ce n'est en les leur appliquant?

Que dirait-on si un père français d'un enfant de 4 ans était expulsé brutalement du Gabon et renvoyé en France sans son enfant? C'est ce qui est arrivé à l'un des deux Gabonais expulsés de Reims, et qui provoque cette crise...

Il y a quelques années, un cinéaste africain avait eu la brillante idée d'inverser ainsi les rôles. Dans "Africa Paradis" de Sylvestre Amoussou, situé en 2033, l'Europe est en crise économique, et l'Afrique en pleine prospérité. Et les Européens tentent par tout les moyens d'émigrer dans ce "paradis" du plein emploi et de l'Etat providence.

"J'ai inversé la situation, en disant que les Blancs sont fainéants"

Le cinéaste béninois suit ainsi le parcours de deux Français candidats à cette traversée clandestine... Et dans son film, figure même un ministre de l'Intérieur qui rappellera quelqu'un aux Français.

Sylvestre Amoussou expliquait lors d'un passage à Montréal:

"J'ai inversé la situation, en disant que les Blancs sont fainéants. C'est ce que l'on entend tout le temps sur les Noirs. J'ai eu envie de mettre les Européens dans cette situation."

Bongo est certes mal placé pour faire la leçon à la France, lui qui a été placé au pouvoir par Paris il y a plus de ... quarante ans, et qui y a été maintenu depuis. Mais il a eu cette fois une saine colère dans laquelle de nombreux Africains se reconnaîtront.

En espérant qu'elle fasse réfléchir l'ancienne puissance coloniale dont le Président réaffirmait jeudi dans Le Figaro l'"obligation de résultats quant aux reconduites à la frontière". Une nouvelle incitation à piétiner les règles les plus élémentaires de notre propre droit, et de l'humanité

Par Pierre Haski (Rue89)

23:29 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique

10/03/2008

CENSURE DANS LE METRO

1486074409.jpg

La régie publicitaire de la RATP, Métrobus, a refusé d'afficher dans le métro une affiche de la Une de Courrier international qui comprenait en titre secondaire "Sarkozy, ce grand malade". "On est dans l'ordre de la censure politique si on ne peut plus critiquer le gouvernement" a déclaré le directeur du magazine.

Censure, liée au contrôle accru qu'opèrent quelques firmes sur la communication au profit du pouvoir en place.


Courrier international est un magazine spécialisé dans la traduction d'articles de la presse étrangère. L'article qui a entraîné la censure de Métrobus est paru dans le quotidien espagnol El Pais.

23:28 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

25/02/2008

Le monde de la BD se mobilise pour Lucas, jeune sans-papiers

 

1399066272.png

Au début du mois de janvier, Waldir Rodrigues, maçon d’origine brésilienne a été arrêté. Sans-papiers, il risquait d’être expulsé. Une histoire malheureusement banale. Mais Waldir est le père de Lucas, un garçon dont le témoignage a inspiré l’une des histoires de l'album "Paroles de sans papiers". En quelques semaines, et grâce à une importante mobilisation du monde de la BD, l’ordre de reconduite à la frontière est annulé.

Paru en septembre 2007 aux éditions Delcourt, "Paroles sans-papiers" est un album poignant, fait d'une succession de témoignages sur le quotidien difficile de plusieurs sans-papiers. Il est préfacé par l’auteur argentin José Muñoz et l’actrice Emmanuelle Béart, et on y retrouve plusieurs grands noms de la bande dessinée européenne comme Lorenzo Mattoti, Gipi, Jerôme et Olivier Jouvray ou Frederick Peeters.

Laetitia, prof de français, découvre que Lucas est sans-papiers

Au début de chaque histoire figure en exergue une citation d’homme politique, ou l’extrait d’un rapport, ce qui accentue le réalisme de l'album, et le contraste entre la part de fantasme et la réalité qui gravitent autour du sujet. La dernière partie de l'album propose de la documentation sur le sujet.

La plupart des témoignages sur lesquels les auteurs se sont fondés ont été recueillis par la Cimade. Beaucoup, mais pas tous: ce n’est pas le cas d’"Une jeunesse clandestine", le récit de Joao, alias Lucas, jeune Brésilien de 15 ans.

En 2005, Laetitia, professeur de français pour étrangers rencontre Lucas, dont les parents ont migré en France quelques mois auparavant. Dans sa classe, le garçon cache qu’il est sans-papiers, mais après avoir sympathisé, la jeune femme apprend sa situation. Laetitia connaît également Alfred, l’un des dessinateurs à l’initiative du projet "Paroles sans papiers". Touché par le témoignage de Lucas, ce dernier décide de le faire figurer dans l’album.

Auteurs et éditeur participent aux frais d'avocat

Un an plus tard, Waldir Rodrigues, le père de Lucas, se fait arrêter. En situation irrégulière, il est en passe d’être expulsé. Ne sachant trop à qui s’adresser, Lucas appelle Laetitia, qui s’investit dans l’affaire. Elle alerte le Réseau éducation sans frontières (RESF) et une pétition est mise en ligne sur le site de l’association.

David Chauvel, l’autre initiateur du projet, relaie l'appel dans le monde de la BD, grâce notamment au syndicat des auteurs de BD, dont il fait partie. Une vingtaine d'auteurs et de professionnels acceptent de participer au paiement des avocats. Delcourt, l'éditeur, met lui aussi la main à la poche.

Parallèlement, l’appel est repris sur le Net, par mail d’abord puis sur des sites et des blogs d’auteurs, dont celui d’Allan Barte et de Loïc Sécheresse. De nombreuses lettres sont envoyées au préfet, et la pétition recueille de plus en plus de signatures

Lorsque la requête est présentée à la préfecture, elle est aussi largement appuyée par les habitants de Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis), la ville où est installée la famille. A commencer par le maire et plusieurs élus locaux. Au final, les professionnels de la BD ont payé les deux tiers des frais d’avocats, et plusieurs d’entres eux, comme David Chauvel, se sont portés témoins. Laetitia estime cependant que c'est essentiellement la mobilisation des simples citoyens qui a permis à l'affaire de trouver une issue heureuse.

L’annulation de l’ordre de reconduite à la frontière a été obtenue le 25 janvier, ainsi que l’autorisation de demeurer sur le territoire -à condition de ne pas travailler. Mais si un espoir de régularisation de l’ensemble de la famille existe, sa situation est loin d'être réglée.

Par Vincent Demons

 

14:18 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sans-papiers

CHAINE HUMAINE

1114442750.jpg.2.jpg

GAZA (AFP) — Des milliers d'écoliers palestiniens ont commencé lundi à former une chaîne humaine dans la bande de Gaza pour protester contre le bouclage imposé par Israël, ont constaté des correspondants de l'AFP.

Des écoliers de différentes villes, auxquels se sont joints des adultes dans certains secteurs, se sont alignés sur l'axe Salahedine qui traverse la bande de Gaza de Rafah au sud jusqu'à Beit Hanoun au nord sur près de 40 kilomètres.

"Le siège de Gaza ne fera que nous renforcer", "le monde a condamné Gaza à mort", ou "Sauvez Gaza", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants.

Cette manifestation a été organisée par le Comité populaire contre le siège de Gaza (PCAS), un groupe dirigé par le député palestinien Jamal Al-Khoudari proche du mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza depuis juin.

11:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

20/02/2008

PETITION POUR LE MAINTIEN DU VOTE PAPIER

Depuis 2004, en France, un nombre croissant de communes s'équipent en ordinateurs de vote (dénommés “machines à voter” par le Code électoral). Plus d'un million d'électeurs ont été concernés en 2007.

  • Je demande qu'on me donne des bulletins papier.

C'est pour moi le seul moyen de savoir ce que je glisse dans l'urne. A l'opposé, un ordinateur peut afficher une chose et enregistrer tout autre chose.
  • Je suis prêt à participer au dépouillement.

J'en appelle au Président de la République, garant des institutions, et à mon Maire, responsable de l'organisation des élections.6403e313d42e2fe99d8cef7ac5e90c10.jpg

  Aller sur le site principal:
http://www.ordinateurs-de-vote.org/
Puis cliquer en haut de la page à droite sur: Signer la pétition.


REJETONS LE VOTE ELECTRONIQUE !

 

12:00 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)