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19/02/2008

NUIT SOLIDAIRE

721eb4a26ee9ab9d26d6e3167737596b.jpgNuit solidaire pour le logement - jeudi 21 février - Place de la République

 

Il suffit d'ouvrir les yeux pour voir que le combat pour le droit des personnes sans abri à vivre dignement est loin d'être encore gagné.
et au-delà des plus exclus, la crise du logement touche tout le monde, avec des loyers qui prennent une part de plus en plus importante des revenus.

Encore et encore il faut se mobiliser, dire STOP, et rappeler à nos gouvernants que CE N'EST PAS UNE FATALITE !
Il est temps de mener une politique permettant à chacun de disposer d'un logement décent !!!

C'est pourquoi, 27 associations de lutte contre l'exclusion et de défense du droit au logement invitent à un RASSEMBLEMENT CITOYEN JEUDI 21 FEVRIER, Place de la REPUBLIQUE A PARIS, A PARTIR DE 18H... et jusqu'au petit matin. pour une NUIT SOLIDAIRE / NUIT BLANCHE pour le logement.

Les enfants de don quichotte participent à l'organisation et vous invitent à participer aux côtés de 27 associations et de Louis Bertignac, Boris Jardel le guitariste d'Indochine, Rachid Taha et ses musiciens, Mathieu Chédid alias M, Naturalibus et d'autres...

Vous en saurez plus sur le site des enfants de Don Quichotte :
http://www.enfantsdedonquichotte.COM

logement-solidaire.over-blog.org/

Au delà de votre participation, nous vous invitons à aider pour l'organisation de l'événement :
- En faisant circuler ce mail à toute votre mailing liste, vos proches.
- En mettant sur vos sites, blogs, etc le
bandeau de la nuit solidaire que vous pouvez récupérer sur le blog de la nuit solidaire ou sur notre site
- En faisant venir des artistes pour animer le trottoir de la place de la République le 21 : chanteurs, danseurs, fanfares, musiciens.
- En venant diffuser le tract d'appel à la nuit solidaire. Rassemblement lundi 18 février pour tracter entre 16h et 20h place de la république, à la sortie principale du métro, au centre de la place.

MOBILISEZ VOUS. MOBILISEZ AUTOUR DE VOUS.
LA SITUATION DES SANS ABRIS ET DES MAL LOGES EN A BESOIN !!!

MERCI !
Les Enfants de Don Quichotte
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Mardi 19 Février 2008

 

13:09 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (5)

16/02/2008

MEMORE DE LA SHOAH

"On ne peut pas demander à un enfant de s'identifier à un enfant mort", indique l'ancienne déportée, au sujet de la volonté du président de confier la mémoire d'une victime de la Shoah à chaque élève de CM2.

Simone Veil le 8 mars 2007 avec Nicolas Sarlozy à Paris (AFP)

Simone Veil le 8 mars 2007 avec Nicolas Sarlozy à Paris (AFP)

Pour Simone Veil, la proposition de Nicolas Sarkozy d'associer chaque élève de CM2 à un enfant victime de la Shoah est "inimaginable, insoutenable et injuste", apprend-on ce vendredi 15 février, dans l'express.fr. La présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, ancienne déportée, qui fut ministre de la Santé de 1974 à 1979, estime qu'"on ne peut pas infliger ça à des petits de dix ans".
"On ne peut pas demander à un enfant de s'identifier à un enfant mort. Cette mémoire est beaucoup trop lourde à porter", ajoute-t-elle dans cet interview au site internet l'express.fr.
"Nous mêmes, anciens déportés, avons eu beaucoup de difficultés après la guerre à parler de ce que nous avions vécu, même avec nos proches. Et aujourd'hui encore, nous essayons d'épargner nos enfants et nos petits-enfants. Par ailleurs beaucoup d'enseignants parlent - très bien - de ces sujets", ajoute Simone Veil.
Pour elle, la suggestion de Nicolas Sarkozy risque aussi d'attiser les antagonismes religieux : "Comment réagira une famille très catholique ou musulmane quand on demandera à leur fils ou à leur fille d'incarner le souvenir d'un petit juif?", s'interroge-t-elle.
L'enseignement de l'histoire ne saurait passer prioritairement par le recours à l'émotion car cela conduit à tous les anachronismes et confusions, puisque le temps est aboli par l'approche identificatoire", affirme la LICRA dans un communiqué. "Profiter de l'immaturité psychologique de jeunes élèves de CM2 ne nous paraît pas judicieux si c'est l'histoire que l'on veut transmettre", poursuit l'association.
"Etonnante légèreté"

"Il faut retirer" cette "idée tout à fait malvenue" a a contrario plaidé le député Pierre Moscovici, comme son collègue Patrick Bloche qui s'est interrogé sur le pourquoi de "cette surenchère". "Cette façon de faire traduit un manque de respect et une étonnante légèreté", a souligné Ségolène Royal.
Nombre de critiques voient dans l'annonce une tentative électoraliste envers la communauté juive, ou une volonté faire diversion, alors que le président est en chute libre dans les sondages et la majorité dans une passe difficile.
Arlette Laguiller (LO) a accusé Nicolas Sarkozy de chercher "un bénéfice électoral", qualifié de "répugnant", le PCF dénonçant la "dernière provocation" d'un "président en difficulté".
 Des voix discordantes se font entendre à droite. Ainsi, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin s'est étonné d'une "idée étrange", soulignant que l'on ne pouvait "imposer la mémoire, (...) la décréter". Le député NC Maurice Leroy, très critique, a jugé qu'il faut "laisser les enseignants travailler".

13:39 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (5)

02/02/2008

BANLIEUES: QUOI DE NEUF? RIEN

83c8c4b4b71ead9accbae89f107596ea.jpgOn pourrait se moquer. Ironiser sur l’attelage baroque que forment mesdames Boutin et Amara. Railler leurs déclarations contradictoires. On n’a même plus envie… Elles nous présentent le énième plan pour les quartiers, mais chacun devine qu’il s’agit surtout énième plan de com. Le plan «anti-glandouille s’est transformé en «plan espoir». Qu’est- c’est un «plan espoir» ? C’est comme Marshall», mais sans les moyens…

Le sentiment laissé est celui d’un bricolage qui ne tient pas compte de la dimension du problème. À quoi sommes-nous confrontés sur l’ensemble du territoire national ? À une uniformisation sociale progressive des centres-villes que n’occupent plus que les gagnants – petits et grands – de la mondialisation ; à l’opposé on assiste à la paupérisation et à la relégation des quartiers d’habitat social ; enfin on observe le déplacement des classes moyennes vers les zones pavillonnaires périurbaines parce qu’elles n’ont plus les moyens d’occuper les centres historiques et qu’elles fuient la proximité des cités.302c43d7ee27be8260bf7a41be79a499.jpg

Là où, au siècle dernier, il suffisait d’un étage pour passer du bourgeois à sa domesticité, il y a désormais la distance de la ville à sa banlieue. La mixité sociale est un combat de chaque instant que connaissent trop bien les maires des villes périphériques qui cherchent à maintenir coûte que coûte leurs classes moyennes tentées par l’exil. Le mouvement à l’oeuvre est terrible. Les grands ensembles qui devaient loger tout le salariat sont désertés par celles et ceux qui le peuvent. A contrario, les habitants qui restent sont ceux qui n’ont d’autre choix. Les populations d’origine étrangère se concentrent dans ces quartiers. C’est ici que s’arrête souvent tout rêve de promotion. Parce que la promesse républicaine n’y est pas tenue, c’est là que le basculement dans la délinquance est le plus important. Lorsque l’image de la cité se dégrade, la moralité de ses occupants est mise en cause, c’est alors que la tentation du repli communautaire est la plus forte. Lorsque le quartier perd sa réputation et s’isole, les trafics peuvent croître dans la tranquillité et se nourrir de la complicité de jeunes désorientés. C’est à ce moment que s’évadent les derniers cadres…

Face à une telle lame de fond, ce n’est pas d’un plan dont ont besoin les banlieues, mais d’une politique. Pas de gadgets, mais de mesures coordonnées. Désenclavement par les transports, développement économique, présence des services publics, priorité à l’éducation… et évidemment réorganisation des espaces avec l’objectif de mixité sociale,ce qui suppose une vraie volonté au ministère du Logement. Et c’est pour cela que la rivalité entre Fadela Amara et Christine Boutin, loin de faire sourire, attriste et inquiète tant elle augure mal d’une cohérence gouvernementale indispensable pour relever le défi des villes et des banlieues.

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Thomas Colognac

20:51 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2)

29/01/2008

UN LONG SILENCE POUR LES ENFERMES

ebbed24262aa35464692b6f5e67fd822.jpgIl y a toujours quelque chose d'impressionnant dans les manifestations silencieuses. L'expression forte d'une gravité, d'une solennité. Il y eut ainsi les "folles", ces mères qui arpentaient la place de Mai à Buenos Aires pour réclamer des nouvelles des "disparus" du temps de la dictature militaire argentine ; ou encore les moines bouddhistes de Birmanie qui, par dizaines de milliers, manifestèrent à l'automne 2007 contre la junte militaire birmane. En France, le dernier mardi de chaque mois, de 18 h 30 à 19 h 30, place du Capitole, à Toulouse, quatorze moines franciscains forment un "cercle de silence" pour protester contre les conditions de vie des immigrés sans papiers au centre de rétention de Cornebarrieu. "Il faut avoir tué père et mère pour être envoyé dans un endroit pareil", confiait il y a quelques jours au Monde Frère Alain. Aggravée par le durcissement de la politique d'expulsion du ministère de l'immigration et de l'identité nationale, cette situation a incité ces religieux à mettre en place sur leur site (www.franciscainstoulouse.fr), des liens vers des associations comme la Cimade ou le Réseau éducation sans frontières (RESF).  

Franck Nouchi
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Les "retenus" ne sont ni des délinquants au sens pénal du terme, ni des criminels. Or à l’unanimité de tous les observateurs qualifiés, il est remarqué :

• Des lieux de relégation sordides
• La restriction totale de liberté
• L’hygiène approximative
• Un enfermement en tous points assimilable au régime pénitentiaire
• Le manque de respect vis-à-vis des "retenus"
• La promiscuité et la déshumanisation en ces lieux
• L’allongement des délais de la rétention
• Un accès restreint à tous les moyens de communication.

Ces faits qui présentent un caractère particulièrement avilissant sont connus de tous : Ministères de tutelle, organisations humanitaires, syndicats de policiers, de magistrats et d’avocats. Cependant l’insupportable perdure au pays ou l’on se targue à gorges déployées d’être le berceau de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen.

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26/01/2008

LA LOI DATI

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La création prévue par le gouvernement, de centre de rétention pour les criminels jugé dangereux à leur sortie de prison, dans le cadre du projet de loi sur la rétention de sureté, provoque l'indignation de l'observatoire international des prisons

L'Observatoire international des prisons (OIP) juge dangereux la création prévue par le gouvernement de centres fermés pour retenir les criminels jugés encore dangereux à leur sortie de prison, apprend-on vendredi 25 janvier. Dans une tribune signée de son porte-parole, Patrick Marest, publiée par le quotidien Libération, "L'OIP appelle les plus hautes autorités morales, scientifiques, juridiques, religieuses et politiques à interpeller le chef de l'Etat sur cette rupture éthique et philosophique inacceptable".

Rétroactivité de la loi pénale

Patrick Marest estime que le projet de loi sur la rétention de sûreté, adopté le 8 janvier à l'Assemblée nationale et qui sera débattu à partir de mercredi au Sénat, relève d'"une logique d'élimination" des auteurs de crimes les plus graves qui seraient retenus "pour une durée potentiellement infinie (...) non pas en vertu d'un jugement sanctionnant une nouvelle infraction mais parce qu'ils auront été considérés dangereux". De nombreuses associations, dont L'OIP, des syndicats et partis de gauche (le PS, le PCF et les Verts), sont opposés au projet de loi Dati de rétention de sureté et signataires d'une pétition accessible sur le site www.contrelaretentiondesurete.fr.
Cette semaine, la commission des Lois du Sénat est revenue sur la rétroactivité totale du projet de loi en rejetant un amendement du gouvernement voté auparavant par l'Assemblée nationale, qui rendait possible le maintien en rétention de sûreté des criminels récidivistes condamnés avant la promulgation de la loi.

 

4cc2b8b3410b30cfafad857487b88dee.jpgLa « rétention de sûreté », telle qu'elle apparaît dans le projet de loi du 28 novembre 2007 est un « changement profond d’orientation de notre justice. [...] Après un siècle, nous voyons réapparaître le spectre de « l’homme dangereux » des positivistes italiens Lombroso et Ferri, et la conception d’un appareil judiciaire voué à diagnostiquer et traiter la dangerosité pénale. On sait à quelles dérives funestes cette approche a conduit le système répressif des Etats totalitaires. »
(Robert Badinter, La prison après la peine,
le Monde du 27/11/2007)

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24/01/2008

MOBILISATION POUR LES SANS- PAPIERS

524abe2d845d46e0301ca1eed6081dc7.jpg Lyon, Paris, Orléans, Rennes... Des milliers de personnes ont défilé samedi contre les centres de rétention pour les étrangers en instance d'expulsion. Les manifestants ont dénoncé un projet de directive européenne qui prévoit de fixer à 18 mois la durée maximale de rétention. Le durcissement de la politique contre l'immigration illégale est aussi vertement critiqué.

La mobilisation contre les centres de rétention prend de l'ampleur en France. Samedi, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les principales villes pour dénoncer ces structures d'enfermement pour les étrangers sans papiers en instance d'expulsion. A Paris, le cortège est parti de la Cité de l'immigration, à la Porte Dorée, pour rejoindre le centre de Vincennes, où seraient actuellement enfermés près de 280 personnes. Olivier Besancenot, Arlette Laguiller, mais aussi Charles Berling, étaient présents parmi les manifestants.

Les protestations se multiplient alors qu'un projet de directive européenne prévoit de porter à 18 mois la durée maximale de rétention dans ce genre de centre. En France, ce délai est aujourd'hui de 32 jours. Dans certains pays européens, aucune limite n'est fixée. "Au-delà de notre opposition au projet de directive européenne, nous demandons la fermeture pure et simple de ces lieux d'emprisonnement", a enchéri Jean-Pierre Perrin, un des porte-parole de RESF (Réseau Education sans-frontières).

La tension croît, alors que le gouvernement s'est fixé des objectifs chiffrés. Si Brice Hortefeux, le ministre de l'Immigration, n'a pas atteint les 25 000 expulsions visées en 2007, le préfet du Loiret a pour sa part annoncé qu'il avait dépassé ses objectifs avec 120 reconduites à la frontière l'année passée. Les associations d'aide aux sans-papiers dénoncent une pression accrue sur les étrangers, avec une traque permanente. En fin d'après midi, l'UMP a défendu sa politique et s'en est pris à l'opposition. "La gauche n'a pas renoncé à instrumentaliser l'immigration à la veille des élections municipales", a dit Yves Jego, porte-parole du parti majoritaire.

09:53 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0)

22/01/2008

CODE DU TRAVAIL:DEMOLITION EN COURS

9fbaa20fba9cb0d83b3b9961440d9c31.jpgDurée légale remise en cause, droit de grève mis à mal, recodification des lois : le droit du travail est assiégé de toute part. Rien n’arrête le gouvernement dans sa volonté de libéraliser le marché du travail à outrance… quitte à accumuler les contradictions.

C’est au pas de charge, avec l’obsession de mettre fin à la forme actuelle du droit du travail, que Nicolas Sarkozy et François Fillon s’appliquent à respecter à la lettre les doléances du Medef. Dès le mois de juillet 2007, dans une note de cadrage envoyée aux syndicats, le Premier ministre n’y allait pas par quatre chemins : « Il faut fluidifier le marché du travail » et faire évoluer « le CDI fréquemment considéré comme un frein à l’embauche ». Le ton était donné… À l’occasion de sa conférence de presse du 8 janvier, Nicolas Sarkozy avait enfoui en moins de cinq secondes un acquis social majeur des dix dernières années : « Oui, 2008 doit marquer la fin des 35 heures. » Pas un mot de plus, jusqu’au lendemain, où le Président, s’apercevant un peu tard des conséquences de sa déclaration, dut la démentir. Pas de quoi cependant rassurer Michel Sapin, secrétaire national du PS à l’économie et à la fiscalité : « Il y a là un véritable imbroglio irresponsable de la part du pouvoir actuel qui envoie des signaux contradictoires aux acteurs économiques, aux entreprises françaises qui aimeraient savoir de quoi sera fait l’avenir du temps de travail. » Il est vrai qu’entre le fameux « travailler plus pour gagner plus » qui fait la part belle aux heures supplémentaires, et la diminution, voire la suppression, de ces mêmes heures supplémentaires, induite par l’augmentation de la durée légale du temps de travail, il y a un monde.

Flottement
« Dans un premier temps, on peut penser à une erreur de la part du Président, mais j’ai bien peur que ce flottement soit tout à fait réfléchi. Il y a de fortes chances pour qu’il ne touche pas à loi mais qu’il la vide de tout son sens » analyse Alain Vidalies,secrétaire national du PS aux entreprises. Comme ce fut le cas chez Continental , l’État pourrait permettre à chaque entreprise de « négocier » son propre horaire légal dans la limite des 48 heures autorisées par l’Union européenne. Le mot « négociation » étant bien sûr galvaudé,car comment croire à un rapport de force équitable quand une entreprise propose soit l’augmentation du temps de travail sans contrepartie, soit la délocalisation vers des pays à la main-d’oeuvre bon marché ? Un manque à gagner sur le salaire est toujours plus souhaitable qu’un chômage certain. Mais lorsqu’un concurrent aura utilisé cette ficelle pour abaisser le coût de sa main-d’oeuvre, l’entreprise voisine se verra également dans l’obligation de succomber à ce chantage, sous peine de voir sa compétitivité remise en question.« Le gouvernement réussira ainsi à ce que la législation sociale s’effondre comme un château de carte », déplore Alain Vidalies.

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Grignotage
Pour autant, les charges répétées du gouvernement contre le code du travail ne se limitent pas aux 35 heures. Plus vicieuse encore, la recodification du code du travail a permis de grignoter les droits des travailleurs. Cette formalité habituelle dans la vie législative, qui permet d’uniformiser les textes tout en évitant les redondances provoquées par la superposition anarchique de nouvelles lois, a été cette fois-ci l’occasion de graves entailles dans les acquis sociaux. « Le gouvernement a fait le choix de bouleverser la structure du code du travail en déplaçant plus de 500 articles de la partie législative vers la partie réglementaire, s’ouvrant ainsi la voie à des modifications ultérieures par décret, sans passer devant le Parlement », dénonce le secrétaire national aux entreprises. L’universalité du code du travail est aussi remise en cause : « En sortant plusieurs catégories de métiers du code du travail, comme les pêcheurs ou les assistantes familiales, le gouvernement met fin au principe du texte unique de référence pour tous les salariés. » L’atomisation de la relation entre les salariés et la loi prend tout son sens. Diviser pour mieux régner, exhortait Machiavel…

Menace
Autre cheval de bataille du gouvernement, la limitation du droit de grève. Applicable dans les transports depuis le 1er janvier, le service minimum « change beaucoup sur le principe du respect du droit de grève mais très peu sur la réalité de la continuité du service des transports », explique Michel Sapin. « Les syndicats ont raison d’être inquiets car on limite le droit de grève. Mais les usagers devraient l’être aussi parce que le service minimum ne leur apportera rien en cas de conflit majeur. » S’il y a 80 % de grévistes, il n’y aura aucun service minimum. « Le gouvernement ne veut pas l’expliquer comme ça, mais les usagers se trouveront devant le fait accompli à la première grosse mobilisation ! Et puis il faut revenir sur les clichés : l’année 2007 a été, si l’on excepte la mobilisation contre les régimes spéciaux, l’année où il y a eu le plus faible nombre de jours de grève dans les transports depuis 30 ans, notamment grâce à un dialogue social constructif à la SNCF et à la RATP. La discussion fonctionne toujours mieux que la menace », rappelle Alain Vidalies. En fait, pour assurer un véritable service minimum, il faudrait interdire le droit de grève, et, pour cela, modifier la Constitution, ce à quoi le gouvernement ne souhaite pas se risquer. Pas encore.

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18/01/2008

JE SUIS COUPABLE D'ETRE MALADE

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C’est une action inédite, et les associations de malades sont désarçonnées par ce geste singulier de révolte, mais toutes ne peuvent que le soutenir. Au début de ce mois, Bruno-Pascal Chevalier, séropositif, a décidé une grève des soins en signe de protestation devant l’instauration des franchises médicales.

 

Affaibli, Bruno-Pascal Chevalier n'en est pas moins déterminé. Depuis trois mois ce malade du sida a entamé une grève des soins et a donc arrêté tous ses traitements. Travailleur social à Morsang-sur-Orge (Essonne), il dénonce les nouvelles franchises médicales que le gouvernement Fillon a mis en place le 1er janvier 2008. Plus qu'un acte de désespoir, c'est un "acte militant". Il s'explique.

Pourquoi avez-vous décidé d'arrêter tous vos traitements?
Puisque ni les pétitions, ni les manifestations n’ont pu empêcher la mise en place des franchises médicales, j’ai décidé d’entamer une grève des soins pour protester contre ces mesures. "Nous" poursuivons notre action. Plus qu'un cas spécial, je représente toute une frange de la population: la plus vulnérable. Cette franchise médicale m’oblige à payer 50 euros par an d’impôt supplémentaire parce que je suis malade. 50 euros, plus 50 euros, plus les dépassements d'honoraires, plus les frais de médicaments: comment va-t-on faire pour se soigner? C'est une loi qui affaiblit les plus démunis, nous sommes coupables d'être malade.

 

Quels sont vos revenus?
Il faut dépasser mon cas personnel. Je parle au nom de tous ceux qui ont un revenu de 700 euros par mois: comment vont-ils faire pour joindre les deux bouts? Je n'ai aucun intérêt à me mettre sous les feux de la rampe. Ce qui compte c'est qu'avec mon cas, le nombre de signatures et de messages de soutien ne cesse d'augmenter. C'est là mon seul objectif.

Vous êtes en grève depuis septembre 2007: pourquoi avoir attendu trois mois pour médiatiser votre action?
Parce que je ne voulais ni encourager, ni engager d'autres personnes que moi. De toute façon, beaucoup d'autres font une grève des soins, sauf qu'elle est officieuse. Faute de moyen, ils repoussent ou arrêtent carrément leur traitement. Moi, j'ai décidé de l'officialiser. Et c'est une décision personnelle. J’avais aussi un petit espoir que les franchises ne soient jamais votées.

Vous avez écrit au président de la république, quelle a été sa réponse?
Je suis totalement indigné par sa réponse Elle n'a fait que confirmer mon action.

Qu'attendez-vous maintenant?
Le retrait de cette loi, tout simplement.

 

Propos recueillis par Bérengère Guy

 

Quelques jours après, Nicolas Sarkozy a répondu à Bruno-Pascal Chevalier. «Sensible à votre cas, lui dit le Président, je vous invite à cesser votre grève des soins qui ne peut que ruiner tous les acquis de votre traitement.» Puis il justifie sa politique. «Ma responsabilité est de dire la vérité…

 

 le Ciss (Collectif interassociatif sur la santé), qui regroupe les grandes associations de malades. «Il ne s’agit pas d’approuver ces grèves qui constituent un mode d’action dangereux. Mais nous partageons leur combat pour la garantie effective du droit à la santé.»

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15/01/2008

MANIF DES MJS

opération coup de poing menée samedi devant la préfecture de police de Paris.( Mouvement des jeunes socialistes) 1c8f0722cc2fc5a0dc03790ab112729a.jpg
dénoncer la politique de l'immigration du gouvernement

"On pense que ce qui se passe dans notre pays, avec les 25 000 expulsions en 2007 annoncées par Sarkozy, est très grave. Ce sont des vies qui sont brisées, des vies de gens qui ont grandi en France, pour une politique du chiffre qui en plus n'améliore absolument pas les conditions de vie des citoyens."

D'où cette opération entamée par un court défilé sur l'île de la Cité. Au pas de course, pour préserver l'effet de surprise. Les masques en plastique à l'effigie du Président sont de sortie. Les pancartes à slogan aussi. Les premiers entourant les seconds pour une mise en scène de ce qu'ils appellent "la traque des sans-papiers

Les tests ADN réalisés dans le cadre du regroupement familial des immigrés, le fichier Eloi qui permet d'établir des statistiques sur les étrangers faisant l'objet d'une mesure d'éloignement... Les mesures de Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, sont dans leur viseur, même si la véritable cible reste Nicolas Sarkozy, considéré comme l'instigateur en chef de cette politique sécuritaire.

Politique que les jeunes socialistes ont pu vérifier d'eux-mêmes. A peine un quart d'heure après leur arrivée devant la préfecture de police, les gendarmes mobiles se mêlent à la manifestation. Non sans provoquer un certain sarcasme sur l'importance des moyens déployés: "Les bleus sont aussi nombreux que les rouges et blancs!" La distributions de tracts aux passants se poursuit toutefois.

La voix ne faiblit pas non plus, mais le périmètre d'action se rétrécit. Le face-à-face avec les forces de l'ordre continue en chanson. Avant que les militants ne reprennent le chemin du métro, direction Solférino, le siège du PS, pour la fin du conseil national du MJS qui s'y déroule le même jour. Un membre des Renseignements généraux tient à les accompagner dans les sous-sols parisiens. Ce qui ne manquent pas de les amuser: "Ca tombe bien, on avait prévu de parler sécurité."

bfbbbc5ccd9983f720839837043cc08d.jpgSi cette "politique du chiffre" a été dénoncée par les associations d'aide aux sans-papiers et de défense des droits de l'Homme, elle l'a été également par certains syndicats de police, tels l'Unsa ou le Syndicat général de la police (SGP-FO) qui déplorent la pression exercée sur leurs troupes.
Le président de la République Nicolas Sarkozy a réaffirmé, lors de sa conférence de presse, le bien-fondé de sa politique de contrôle de l'immigration et d'expulsion des sans-papiers

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10/01/2008

SARKOSY ET EDGAR MORIN

7a1d4879a34c06a65ff64143a13a21c2.jpgLors de ses vœux télévisés, lundi soir, le chef de l'Etat avait repris l'expression du sociologue. "Je ne peux exclure que Sarkozy réoriente sa politique dans ce sens, mais il ne l'a pas montré jusqu'à présent et n'en donne aucun signe", lui répond ce dernier

Edgar Morin (Sipa)

Edgar Morin (Sipa)

Que connaissent-ils de mes thèses ?", s'interroge le sociologue et philosophe Edgar Morin, mercredi 2 janvier, au sujet de la "politique de civilisation" prônée par Nicolas Sarkozy dans ses vœux télévisés, lundi soir.
Avec cette expression, le président de la République s'est approprié un concept développé dans un livre d'Edgar Morin, "Pour une politique de civilisation" (éd. Arléa, 2002). "M. Sarkozy a repris le mot, mais que connaissent-ils de mes thèses, lui ou Henri Guaino ? Est-ce une expression reprise au vol ou une référence à mes idées ? Rien dans le contexte dans lequel il l'emploie ne l'indique", commente d'Edgar Morin dans Le Monde.

"Aucun signe"


"Lorsque j'ai parlé de 'politique de civilisation', je partais du constat que si notre civilisation occidentale avait produit des bienfaits, elle avait aussi généré des maux qui sont de plus en plus importants", poursuit le sociologue. "Je m'attachais à voir dans quelle mesure on peut remédier à ces maux sans perdre les bienfaits de notre civilisation."
Edgar Morin explique encore qu'il avait fait des propositions concrètes aux candidats à la présidentielle en fonction de ce diagnostic, et "notamment sur le terrain du rétablissement des solidarités, de la création de maisons de solidarité ou d'un service civil ad hoc".
"Je ne peux exclure que M. Sarkozy réoriente sa politique dans ce sens, mais il ne l'a pas montré jusqu'à présent et n'en donne aucun signe", poursuit Edgar Morin. "Si sa reprise du thème de la 'politique de civilisation' pouvait éveiller l'intérêt, notamment de la gauche, non pour l'expression mais pour le fond, ce ne serait que souhaitable."

Qu’est-ce que la «politique de civilisation» ?

C’est venu dans les années 80, dans des articles, puis le terme s’est cristallisé dans un chapitre d’un recueil de textes avec Sami Nair, paru en 1997, puis dans un petit livre, Pour une politique de civilisation (1). A l’époque, cela n’avait suscité l’intérêt ni des responsables politiques, auxquels je l’avais pourtant envoyé, ni des médias. Je pars du constat que la civilisation européenne occidentale a produit d’innombrables effets positifs - démocratie, droits de l’homme, individualisme, progrès scientifique et technique -, mais également des effets négatifs de plus en plus importants, voire prépondérants. Ainsi l’individualisme, qui donne à chacun un minimum de responsabilités, s’est accompagné du dépérissement des solidarités. Dans les grandes villes, quand quelqu’un tombe dans la rue, avant, on l’aidait ; aujourd’hui, les passants se disent que c’est aux flics ou au Samu de s’en occuper. Il y a une dégradation de la responsabilité : enfermé dans son petit secteur de spécialisation, chacun perd de vue l’ensemble du système dans lequel il agit et se coupe de la responsabilité globale. Le bien-être matériel s’est accompagné d’un mal-être psychologique et moral. Les dégradations écologiques qui polluent nos villes, nos vies sont dues au développement technoscientifique. Il faut donc changer de voie, opérer une conversion, passer d’une civilisation quantitative à une civilisation qualitative, s’orienter vers le mieux et non le plus. Regardez la façon dont les gens quittent dès qu’ils le peuvent la vie robotisée pour une vie plus naturelle, à la campagne !

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